Juin 292009
 

Traduction d’un texte de Susan Owen par Gojira

Bio: Susan est sandan en Uechi-ryu du club de Battle Creek, Michigan, USA.

Abstract: Une partie de reflexion philosophique sur la signification de sanchin et comment il est lié à la nature humaine.

“Maitriser les autres c’est être fort;
Se maitriser soi-même c’est être sans peur”
-Lao Tzu

“La seule chose dont nous devrions avoir peur, c’est de la peur elle-même”
-Winston Churchill

“N’ayez pas peur”
-Pape Jean Paul II

Si vous demandez à quelqu’un la raison pour laquelle il a commencé l’étude des arts martiaux, vous pourrez avoir différentes réponses. Il voulait perdre du poids, il voulait être capable de se défendre lui-même, il voulait s’améliorer, ou il voulait seulement être fort. Les raisons sont aussi variées que les gens eux-mêmes. Ce que toutes ces réponses ont en commun est la motivation sous-jacente, ce que la plupart des gens ne reconnaissent pas. La motivation est qu’ils veulent de l’emprise sur leur propre vie; ils veulent trouver du courage, de la force et de la grace. Et qu’ils réalisent qu’ils recherchaient ça ou pas, les arts martiaux leur offre une voie fiable pour les trouver.

L’étude de sanchin est un véhicule d’enseignement unique. Il semble incroyablement simple, mais est véritablement très complexe. Il juxtapose des éléments dont la plupart des gens voient comme étant séparées et les unifie. La pratique de sanchin nettoie la conscience, calme l’esprit et concentre le corps. Il semble être simplement ce que les gens recherchent avec hardeur dans un monde de plus en plus chaotique. L’étude de la plupart des arts martiaux et Sanchin se concentre sur le corps (de façon interne et/ou externe). Le corps est un être vivant et plus facilement reconnaissable comme un véhicule pour l’entrainement.

En termes de sanchin, ou les Trois Batailles, les batailles que le corps physique doit entreprendre sont contre la maladie, le vieillissement et la mort. Elles sont des batailles universelles, partagées par tous les organismes vivant. C’est une reconnaissance grossière de l’intellect humain que toutes choses font un. Ceux sont des batailles que nous sommes finalement destinés à perdre. Pour cette raison, elles sont tous les combats qui en valent le plus la peine, même si tout ce que nous pouvons faire c’est retarder l’action.

Ce qui nous amène aux trois batailles de la conscience. Les humains sont, de façons très argumentable, les seuls êtres sur la planète avec la connaissance de notre propre mortalité. Ainsi, nous souhaitons faire la plus grande partie de notre temps ici. C’est ici que le concept le plus familier (au moins pour les pratiquants d’arts martiaux) arrive. En unifiant la conscience, le corps et l’esprit, on cherche à arriver en harmony avec notre moi et combattre ces évènements à retardement aussi longtemps que possible. la conscience est la clef ici. Nous nous efforçons d’être des créatures conscientes, et la conscience controle le corps.

Mais comment peut-on entrainer les qualités inenarrable de l’esprit? On peut dire que l’esprit est vraiment un sujet à recherche, , une partie de nous douée de sensation  qui demande « N’y a-t-il pas quelque chose ne plus? ». Les batailles de l’esprit sont vraiment des quêtes épiques. L’esprit recherche la grace, l’honneur et le courage. De nombreuses personnes recherchent ces qualités en dehors d’elles-mêmes, en pensant qu’elles ne les possèdent pas. Elles cherchent en vain, pour la plus grande partie. Les trois batailles de l’esprit se font à l’intérieur. Pour réussir à vaincre dans ces batailles, le courage est essentiel. C’est la source à partir de laquelle coulent la grace et l’honneur. Mais qu’est le courage?

Le courage est certainement pas l’absence de peur. L’absence de peur est seulement de la bêtise. Toutes les créatures vivantes éprouvent la peur. Elle nous permet de savoir que nous sommes en danger. Mais ça n’est pas le type de peur que nous les humains connaissons. En tant qu’êtres doués de raison, nous avons la capacité a créer nos propres démons. Un enfant a peur du noir. Un homme a peur de voler. Une femme a peur de quitter une relation abusive. Toutes ces peurs découlent de « Et si… » ou de l’inconnu. Pour faire simple, nous avons peur de ce que nous imaginons qui pourrait arriver. Beaucoup de gens construisent  des cages à partir de leurs peurs, la plupart n’ayant aucune aucune base à l’exeption de notre propre conscient (personne n’a vu « The Wall » de Pink Floyd?).

Un enfant imagine des monsre dans le noir lorsqu’en réalité il n’y a rien là qui ne soit pas là à la lumière. Un homme craint les informations sur les crash d’avion bien qu’en réalité des milliers d’avions transportent en sécurité des millions de passagers chaque jours.  Une femme aura peur de quitter une situation extrêmement déplaisante ou même dangereuse est au final assez commun. Ces gens ne sont pas des lâches. Ils ne souffrent pas d’une quelconque affection morale. Ils doivent seulement se maitriser eux-même, leur conscience et leurs  peurs. Ainsi le courage n’est pas d’être sans peur mais plutôt de faire face et de se confronter à nos peurs et de la placer dans leur propre perspective en relation avec notre vie. Ce n’est pas laisser la peur contrôler la vie et les actions de quelqu’un. Le courage requert de regarder l’inconnu avec un sentiment d’aventure plutôt que de trépidation. C’est la pensée que le « et si… » puisse devenir aussi bien plaisant que déplaisant. C’est accepter ce qu’on ne peut pas changer et aussi se pardonner soi-même de n’être qu’humain et de faire des erreurs. Le courage donne maintenant le chemin vers la grace, qui ensuite donne émergeance à l’honneur ou la noblesse.

Les humains de toutes les cultures ont aspiré à l’idéal de noblesse de l’esprit depuis qu’ils peuvent se demander « N’y a-t-il rien de plus? », et cet idéal reste remarquable (ou peut-être pas si remarquable) de la même façon à travers les cultures et les âges. Tous les humains ont le potentiel pour un grand courage de la grave et de la noblesse. Mais ils ne sont pas des conditions humaines innées. Ils doivent être encouragés, nourris, soignés, affutés et développés.

La condition humaine naturelle est de suivre la vague, rester avec ce qui est familier et ne pas sortir du troupeau. Cela demande du courage de grandir et de devenir quelque chose de meilleur. Ca nécessite du courage de changer. Mais avec des encouragements et de l’aide, tout le monde en est capable. Regardez vous en face et posez vous quelques questions pénibles, puis allez dehors et encouragez quelqu’un d’autre à être courageux, honorable et à agir noblement. Nous sommes des guides sur cette voie sur laquelle d’autres essayent de nous suivre. Nous pouvons voir ceux qui ont suivi le chemin auparavant, et nous devons regarder ceux qu isont derrière nous. N’abandonnez jamais quelqu’un seulement parce qu’il est tombé. Tout le tombe chute de temps à autre. Ce n’est pas à propos de savoir si la chute est dure, mais plutôt si ont peut se relever et continuer. Et le plus important, ne perdez jamais la foi en vous-même.

  One Response to “Sanchin, une vue philosophique”

Comments (1)
  1. Bonjour Jack,

    Ce texte, contenant beaucoup de contradictions et (peut-être) d’approximations sémantiques me semble en fait très éloigné de sanchin.
    En effet, ne pourrions nous pas dire la même chose à partir de kote kitae? De tout le karaté (au moins Uechi Ryu)?

    Et à toi, que t’inspire-t-il?

    A bientôt?
    Marc

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