Juin 192011
 

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Que font une review de deux jeux vidéos dans un blog sur la culture japonaise et les arts martiaux? Notamment dans une rubrique « culturelle »? C’est ce que je vais tâcher d’expliquer ici. Beaucoup de sites et blogs décrivent et détaillent ces jeux de façon précise et très riche. Pour ma part je ne vais pas trop rentrer dans les détails, mais tenter d’apporter mon sentiment personnel de ces jeux.

  • Okami est disponible sur PS2 et Wii
  • Okami-den est disponible sur Nintendo DS

Le titre Ôkami est un jeu de mot entre Ôkami (大神, littéralement « grande déesse ») et Okami (狼, « loup »).
En effet le héro (ou plutôt l’héroine) est un loup représentant la déesse Amaterasu (天照) appelé aussi Amaterasu-Ôkami (天照大神) ou Amaterasu-Ômikami (天照大御神).

Je ne vais pas faire de review ou de présentation car cela a été très bien fait sur des sites de fan comme http://okami.over-blog.com/

Je vous recommande notamment la lecture du blog de Diddu: http://experience-japon.over-blog.com pour les recherches faites sur la culture japonaise dans Okami et Okamiden. Un gros travail de recherche et de documentation que je salue et félicite.

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Je ne vais pas dissocier les deux jeux, bien qu’il y ait une nette différence en terme de jouabilité et de graphisme du au support: les consoles PS2/Wii étant plus puissantes que la nintendo DS et permettant une visualisation plus importante. Toutefois même sur nintendo DS, okamiden est une réussite!

Globalement, on se situe dans un Japon médiéval reconstruit de toute pièce. La musique est orienté min’yô avec des instruments classiques japonais que l’on entend nettement: shamisen, biwa, shakuhachi… Les musiques sont tellement  sublimes que c’est un plaisir de les écouter comme fond sonore à la maison. Le graphisme est basé sur les Ukiyo-e et donne l’impression d’évoluer dans une oeuvre d’art animée. Le japon médiéval est tellement bien représenté, que c’est un véritable plaisir d’évoluer dans les décors avec le seul plaisir d’en prendre plein les yeux et plein les oreilles accompagné de ces musiques ensorcelantes.

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Okami couvre un éventail très large de culture japonaise: shintoisme et divinités shintoistesyôkai et Obake, alimentation japonaise, rites japonais (ohanami, omamori, matsuri, ohanabi, etc.). En effet, que ce soit Amatérasu (Okami) ou Chibiterasu (Okamiden), ils se nourrissent de Onigiri (Omusubi) pour récupérer leur force vitale. Tout au long du jeu il est possible de rencontrer et collectionner des objets traditionnels japonais.

Si Okami offre plus de liberté d’action et de mouvement que Okamiden, ce dernier n’en est pas moins poétique et très bien réalisé et truffé de mini jeu. Lorsque le personnage principale se déplace il fait fleurir le sol sur son passage de multitudes de fleurs de couleurs variées. Une vraie ode à l’écologie, à la poésie et à la beauté de la nature.

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Parmi les nombreux ennemis que l’on rencontre, il y a des yôkai et Obake, mais aussi d’autres créatures du folklore japonais comme un kitsune à plusieurs queues, très puissant. Il y a de nombreux contes populaires (conte sur les Tanuki) qui y sont illustrés, de nombreuses superstitions (comme faire un oeil au Daruma), de très nombreuses références à la culture japonaise (henohenomoeji, etc.).

Le jeu est vraiment superbe, la réalisation est impeccable, il est poétique, artistique, grandiose. On finit par évoluer dans un rêve éveillé en naviguant au gré de la culture japonaise. C’est même un réel plaisir que de se promener dans les différents tableaux, les différentes région avec pour seul plaisir écouter la musique et admirer les paysages Ukiyo-e.

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Et pour rajouter à cette poésie, le jeu est en plus bourré d’humour. De nombreuses situations sont désopilante. L’humour est fin, délicat, et vraiment vraiment drôle. Puisque les voix des personnages ne sont pas synthétisée, en fait il s’agit de son gutturaux, sous-titrés, les sentiments sont décrits non pas dans le ton du personnage mais sur son visage ou sur lui-même (nuage de pluie pour exprimer une déprime, nuage noir pour exprimer l’énervement, petit coeur pour exprimer un sentiment d’amitié ou d’amour). Les situations désopilantes comprennent notamment le fait que la déesse Amatérasu (ou son fils Chibiterasu), des divinités évoluant dans le monde des hommes sous forme de loup, sont parfois prises pour de simples chiens errants… et donne lieu à des quiproquos attrocement drôles.

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Okami est pour moi LE MEILLEUR jeu de la playstation 2. Le jeu le plus féerique auquel il m’ait été donné de jouer. Et celui auquel je rejoue avec plaisir et sans lassitude.

Lorsqu’on critique certaines personnes qui ont une vie virtuelle plus fournie que leur vie réelle… Okami est une raison de plus de préférer ce monde virtuel. Pour une fois qu’il est permis de vivre dans un rêve éveillé… Je n’arrive pas à trouver les mots pour exprimer le plaisir ressentit d’évoluer dans ces jeux, la joie éprouvée à se promener dans ces décors enchanteurs. J’ai eu et j’ai toujours une réelle satisfaction à évoluer dans ces visions enchanteresses accompagné de cette musique divine. Okami/Okamiden sont plus qu’une réussite… un véritable moment de pure bonheur. L’impression de vivre une aventure hors du commun, hors du temps est incroyable, c’est même plus que vivre une aventure, c’est vivre un rêve éveillé.

Okami et Okamiden sont plus qu’un jeu… ce sont des oeuvres d’art à part entière!

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Okami et Okamiden avec leur réalisation époustouflante, leurs musiques divines, sont des joyaux sur terre. ils sont beaux et merveilleux, ce sont de magnifiques contes en couleur qu’il faut absolument vivre. J’ai pu jouer un nombre incalculable d’heure en m’émouvant à chaque seconde des personnages, des actions, des situations, parfois drôles, parfois tristes. Les jeux sont très beaux, touchants, et variés. Quels autres jeux pourraient donner l’impression d’avoir traversé les terres, les mers et les époques et d’avoir affaire à toute une population d’un monde gigantesque en si peu de temps?

Et pour dire à quel point j’ai été pris même par Okamiden, je l’avoue : j’ai versé une petite larme à la fin, qui est plutôt triste.

Okami et Okamiden, c’est plus que de la culture japonaise, c’est de l’art… Néanmoins, pour profiter de tout ce monde, il convient de connaitre un peu la culture japonaise traditionnelle, historique et religieuse, afin de profiter de toutes les situations, de tous les clins d’oeils, les références, les noms… Tout est une référence à ce folklore japonais, et ne pas connaitre le contexte ne permet pas d’appréhender les jeux à leur juste valeur. Bon nombre de ceux qui n’ont pas aimé le jeu, ne connaissaient rien sur le sujet. Il est évident que pour trouver certaines situations drôles ou plaisantes il faut avoir un minimum de connaissance de ce folklore, de cette  culture. Lorsque je vais voir un film chinois comique basé sur un comique de jeux de mot, ne parlant pas le chinois, forcément ça va pas me faire rire du tout… Et bien Okami et okamiden, c’est aussi un peu ça, si beaucoup de choses sont accessibles sans connaissance du Japon, il y a un nombre incalculable de jeux de mots, de références, de clins d’oeil qu’on ne peut apprécier que si l’on connait un minimum le Japon et la langue japonaise, notamment vis à vis des kanji omni-présents dans le jeu, qui ajoutent une note spéciale et exacerbent tous les sentiments qui peuvent être ressentis durant le jeu.

Voici un musique qui fait penser à une musique de Matsuri et que j’aime vraiment beaucoup

[audio:https://www.shinryu.fr/img/years/2011/articles/culture/okami_okamiden/Sei-an_City_Commoner_Quarter.mp3]

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critique sur Ôkami:

Fermez les yeux un instant et imaginez-vous devant un tableau. Posez votre main sur sa surface et faites-la glisser sur la toile afin d’en saisir toutes les subtilités. Humez l’odeur de la peinture, sachez en apprécier la rugosité, ressentez la force qui en émane. A présent, respirez profondément, ouvrez vos paupières, laissez-vous engloutir tout entier dans une floraison de couleurs, une valse de légèreté et soyez vous aussi l’acteur de cette fresque picturale et auditive du nom d’Okami.

Alors que le pointeur de mon traitement de texte clignote devant mes yeux, je ressens soudainement une certaine angoisse, une certaine peur. Cette dernière me fait dire que je ne pourrai pas trouver les mots justes pour vous décrire ce qui m’a envahi en découvrant Okami. Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le doute vient frapper à ma porte à l’instant même où plusieurs pages blanches attendent que je couche mes impressions afin de vous raconter mon périple, celui-là même qui m’a fait endosser le rôle d’une divinité japonaise dont la lourde tâche aura consisté à redonner des couleurs à un monde tombé dans une torpeur monochromatique. L’exercice est d’autant plus difficile qu’il constitue une sorte d’hommage à une société mort-née qui ne méritait point son funeste destin. Mais l’heure n’est pas aux larmes, si ce n’est de joie, car contraint et forcé, me voici prêt pour réellement débuter ce test et vous parler d’une de mes plus belles rencontres vidéoludiques depuis que je me suis penché sur mon tout premier Game & Watch.

Si Okami est bel et bien un jeu vidéo, il est avant toute chose une déclaration d’amour de passionnés à passionnés, une ode au raffinement pictural, un pamphlet artistique et un majestueux brûlot à l’encontre de ceux et celles qui n’ont pas encore compris que certains jeux vidéo méritant le qualificatif d’oeuvre d’art ont autant leur place dans un musée qu’un Picasso ou un Monet. Mais là où il n’est permis que d’admirer le travail du peintre, le titre de Clover Studio tend la palette graphique au joueur en l’invitant poliment à composer avec son environnement, à ne pas rester inactif, à participer comme jamais à une expérience unique se situant aussi bien devant que derrière l’écran. Ainsi donc, tout en faisant connaissance avec la déesse Amaterasu réincarnée en un magnifique loup blanc, le jeu nous ouvre peu à peu de nombreuses portes derrière lesquelles se cachent des trésors d’ingéniosité. De fait, si le gameplay n’exclut nullement le gain d’expérience indispensable à l’évolution de notre avatar, l’obtention de techniques de combat ou la découverte de nouvelles armes (ces deux derniers points étant liés), la trouvaille la plus astucieuse reste l’utilisation d’un pinceau, véritable prolongement du personnage qu’on incarne.

Une feuille, un pot rempli d’encre, un pinceau, de l’imagination et un oeil aguerri. Présenté comme tel, cet aspect d’Okami a de quoi intriguer surtout quand on sait que ceci implique un gel de l’action, un temps d’arrêt imposé. Par conséquent, une fois vos gourdes d’encre pleines, vous aurez la possibilité de recouvrir l’écran d’un parchemin afin d’y faire glisser votre Wiimote matérialisée ici bas par une plume. Mais pourquoi donc me demanderez-vous avec toute la candeur qui vous caractérise ? Eh bien, pour créer mes bons amis, pour créer. Nous plaçant au poste de grand ordonnateur du pinceau magique, Clover nous invite à de nombreuses reprises à user de nos talents d’artiste pour modeler l’univers dans lequel nous évoluons. Certes, j’embellis quelque peu le tableau mais au delà des restrictions imposées, on ne peut s’empêcher d’utiliser la capacité qui nous est donnée de dessiner des nénuphars afin de traverser une étendue d’eau, de relier des constellations pour appeler une divinité détentrice de techniques calligraphiques, de griffonner des bourrasques de vent ou de raturer notre feuille à dessins pour réparer diverses constructions dans le but de s’attirer les faveurs de villageois reconnaissants. L’idée est à ce point bien pensée qu’on peut la scinder en deux utilisations complémentaires. Habile subterfuge pour revenir sur les divinités mentionnées quelques caractères plus avant.

Bien qu’Okami ne rate jamais une occasion de s’amuser avec ou au détriment de ses protagonistes principaux, le titre conserve malgré tout une véritable dimension cosmogonique en s’appuyant sur la mythologie japonaise. En conséquence de quoi, les figures emblématiques du folklore nippon abondent. Pour être précis, vous pourrez en rencontrer treize qui vous donneront chacune une technique de calligraphie permettant de faire fleurir des arbres, de jouer avec la lune et le soleil (ceci étant pratique pour rencontrer certaines personnes ou assister à des scènes particulières), d’utiliser des lianes pour atteindre des endroits inaccessibles, etc. Si lesdites techniques ont bien entendu un aspect pratique, elles vous serviront également de moyens offensifs lors d’affrontements contre des boss requérant une méthode particulière pour être occis ou lors de rixes plus conventionnelles contre les ennemis communs. Il vous sera alors possible de zébrer l’écran d’un coup de pinceau après avoir asséner quelques coups bien placés pour découper en deux votre adversaire et ainsi obtenir davantage d’items ou d’argent.

A ce sujet, une fois vos « poches » remplies de ryo, il ne tiendra qu’à vous d’aller glaner quelques objets chez les marchands ambulants généralement postés à des endroits stratégiques. On retrouvera dans ces échoppes les habituelles potions de santé (ici représentés par des os), de magie, des bouteilles de saké pour être plus vaillant ou résistant… En sus, il sera aussi question d’un maître d’armes, vieux, loufoque mais surtout détenteur d’enchaînements destructeurs ou de parades qu’il vous faudra acheter avant de pouvoir les utiliser. Sur ce point, Okami fait également très fort sachant qu’en fonction du placement de vos armes, vous pourrez les utiliser de différentes manières. Par exemple, si vous disposez le miroir en arme secondaire, il vous servira de bouclier, alors qu’en tant qu’arme principale, il vous permettra d’attaquer. Ensuite, il vous suffira d’appuyer sur deux touches d’action pour alterner entre les deux armes et ainsi réaliser de bien beaux enchaînements. Dans tous les cas, à la fin de chaque ballet mortel, vous recevrez une certaine quantité de ryo en fonction des dégâts subis ou du temps que vous avez mis pour éliminer tous vos adversaires. La conséquence de ce dynamisme fait qu’on prend alors un malin plaisir à rechercher le contact avec les ennemis qui peuvent être évités, la plupart d’entre eux étant visibles. Pourtant c’est bel et bien les rencontres avec les boss qui marqueront le plus les esprits tant ces échauffourées synthétisent tout l’esprit de grandeur, de force et d’invincibilité que doivent normalement susciter ces êtres prétendument intouchables.

En somme, le titre de Clover semble frôler la perfection, même pour ceux qui s’évertueront à chercher la petite bête pour prouver à qui de droit qu’il est déontologiquement impossible, et inconvenant, de sacraliser un jeu à ce point. Mais force et de reconnaître qu’à mesure qu’on sonde les profondeurs d’Okami, on se perd facilement dans une sereine contemplation née d’une atmosphère fantasmagorique relayée par un graphisme fabuleux auquel un léger filtre apporte un côté granuleux, rugueux à l’instar d’une feuille de Canson. Mis à partie pour embellir certaines scènes comptant parmi les plus oniriques jamais vues dans un jeu vidéo, à l’image de cette nature reprenant vie sous forme de cascade de pétales, cet artifice artistique renforce un peu plus l’impression de flottement et de sérénité se dégageant de ce catalyseur de plaisirs. Résolument écologiste, profondément engagé mais avant tout désireux d’offrir une épopée envoûtante et drôle à la fois, on appréciera aussi la longévité du titre dont les quêtes annexes éclosent de partout. De fait, en dehors des chalands attendant une aide salvatrice, des mini-jeux réclamant de la rapidité, la récolte de perles errantes, vous aurez l’occasion de nourrir divers animaux peuplant les routes vous conduisant à votre destin. Mais avant de pouvoir réaliser cette bonne action, vous devrez au préalable récupérer des aliments de toutes sortes afin de contenter tous les pensionnaires de votre animalerie. Enfin, il suffira de donner la nourriture adéquate à l’animal affamé pour que celui-ci vous offre en retour un chapelet de sphères de bonheur synonyme d’expérience.

Ne cherchant à aucun moment la voie de la facilité, Okami griffonne, esquisse et pique au vif l’intérêt du joueur pour éveiller ses sens. De l’apparition du logo de Clover au plan clôturant le magnifique travelling dévoilant les crédits de fin, l’oeuvre du studio nippon se montre si généreuse qu’on en oublierait presque qu’on vient de vivre une des plus grandes expériences vidéoludiques qui soit. Impossible d’affirmer si tout comme moi, Okami changera votre perception du jeu d’aventure/action mais finalement, là n’est pas le principal. Ce qui compte est que vous vous réjouissiez en riant devant les péripéties d’Amaterasu, que vous sachiez capturer l’émotion de l’instant avant qu’il ne s’envole, que vous preniez du plaisir la manette entre les mains. Il n’existe pas une seule façon d’aimer Okami dont la sincérité fait sourire alors qu’on nous abreuve de plus en plus de termes techniques pour mettre en valeur tel ou tel jeu. Okami, lui, respire la vie grâce à des développeurs qui ont un jour voulu faire parler leur art en donnant tout ce qu’ils avaient dans le ventre et dans le coeur. Par certains côtés, le résultat porte en lui une part de tristesse en tant que chant du cygne de Clover. Pourtant, il est inutile de revenir en arrière, ce qui est fait ne pouvant être défait. En définitive, le plus important est que ce titre ne soit jamais oublié et serve de réflexion sur ce qui donne du caractère, de l’intensité, de l’émotion à un jeu vidéo. Pendant ce temps, Okami s’impose comme une oeuvre qui aura marqué ce début de siècle, comme ça, tout simplement…

source: http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00009155-okami-test.htm

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critique sur Ôkamiden

Il y a des jeux qui laissent un souvenir impérissable. Des jeux exceptionnels, aux graphismes, au scénario et au gameplay quasi parfaits (car bien sûr la perfection n’existe pas) que l’on reprend avec plaisir des années après. Okami fait parti de ces jeux. Malgré le succès plus que relatif de ce chef d’œuvre, il a néanmoins reçu les honneurs de la critique et des joueurs. Les ventes n’ayant malheureusement pas suivi, on pensait la série morte et enterrée, et les joueurs n’imaginaient jamais jouer à une quelconque suite de cette magnifique aventure…

Et pourtant, comme l’a prouvé Duke Nukem Forever, les miracles existent. Et dans ce cas, le miracle s’appelle Okami Den et est arrivé en mars dernier dans nos contrées. N’étant pas développé par le studio Clover, les fans sont en droit de se demander si le nouveau né peut sans rougir être comparé à son grand frère. Et force est de constater que, même si il est légèrement moins bon, il s’en tire tout de même avec les honneurs…

L’histoire d’Okami Den se déroule quelques mois après l’histoire d’Okami. Petit retour en arrière… Le pays du Nippon est en prise avec une terrible malédiction : un serpent à huit têtes à été libéré et sème la terreur au pays des cerisiers. Amaterasu, déesse du Soleil, se réincarne pour aller le corriger comme il se doit. Son devoir accompli, la louve blanche s’en retourne au Paradis. Neuf mois plus tard, son envoyé céleste – un insecte prénommé Issun – se retrouve nez à nez avec des yokaï (démons japonais) alors que ceux-ci étaient censés avoir disparus de la surface de la Terre. Un bébé loup surgit alors de nulle part pour les renvoyer d’où ils viennent. Pelage blanc, marque rouge, aucun doute : il s’agit du petit d’Amaterasu. Après  l’avoir nommé Chibiterasu, Issun décide de le prendre sous son aile afin de lui apprendre à se servir du Pinceau Céleste et de débarrasser une nouvelle fois le Nippon de l’invasion démoniaque.

Dans cette aventure, notre héros sera accompagné de différents amis aux aptitudes diverses qui permettront de résoudre les énigmes posées dans les donjons. Par exemple, la sirène Nanami pourra nager pour aller récupérer un objet. Le joueur aura donc droit tout au long du jeu à un gameplay plus ou moins renouvelé en ce qui concerne la coopération. Le Pinceau Céleste fait son grand retour, et le moins que le puisse dire c’est qu’il est plus en forme que jamais. L’utilisation du stylet sur la DS pour dessiner est beaucoup plus intuitive que celle du joystick sur PS2. Le tracé se fait plus précis, ce qui s’avère fort utile lorsque l’on se retrouve face à des constellations dont le contour doit être redessiné. En ce qui concerne les déplacements, la croix directionnelle se révèle plus que décevante, et ceux qui ont la chance d’avoir une 3DS pourront utiliser le joystick, beaucoup plus pratique.

Les graphismes sont toujours aussi magnifiques. Dignes des plus belles estampes japonaises, c’est un réel plaisir de se balader dans les vastes plaines du Nippon rien que pour regarder les cerisiers en fleur. Le jeu possède cependant le même problème que son ainé, qui aurait pourtant dû être corrigé depuis le temps : le clipping. Impossible de se mettre en haut d’une colline et de regarder le paysage, certains arbres ne s’afficheront que lorsque l’on s’en approchera… La bande-son est toujours aussi enchanteresse, inspirée du folklore japonais, et colle parfaitement à l’ambiance visuelle. Les doublages des voix sont toujours en « yaourt », ce qui est légèrement frustrant lorsque l’on est habitué aux jeux en japonais.

Cet opus est clairement destiné à un public plus jeune que celui visé par Okami. Cependant, Capcom a commis quelques erreurs qui pourraient bien coûter la vie à ce jeu. Tout d’abord, le défaut le plus gros : le jeu est intégralement en anglais. Ce n’est pas gênant pour tout le monde, mais les réfractaires à la langue de Shakespeare pourraient bien tirer la gueule. Surtout que des enfants qui parlent anglais en France, il n’y en a pas des masses. De plus, la langue utilisée est assez soutenue, et les néophytes pourraient passer à côté de l’humour des textes, ainsi que des nombreux jeux de mots. Les phases de dialogues sont très longues et ne permettent pas toujours d’être passées. Nombreux sont ceux qui pourraient s’ennuyer entre deux phases d’actions…

En conclusion, ce jeu est moins bon qu’Okami. Le parti prit de la non-traduction est dommage et l’on regrettera les erreurs qui n’ont pas été corrigées (clipping). Cependant, ce jeu reste une petite pépite. Apaisante, amusante, emplie d’émotions. Un petit chef d’œuvre en somme. Certes, il ne vous émouvra pas autant qu’Okami, mais il se démarque des autres jeux du moment, et c’est déjà plus qu’admirable.

source: http://www.gameblog.fr/blogs/justblog2/p_32283_test-okami-den

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