Nov 112012
 

Nakamori Akina est une chanteuse que j’aime beaucoup, et son single « Mi Amore » sur fond de Samba un de ceux que je préfère.

Nakamori Akina (中森明菜), née le 13 juillet 1965 à Tokyo au Japon, est une chanteuse de Jpop et actrice. Elle a été dans les années 1980 une des plus célèbres chanteuses-idoles japonaises, grande rivale de Seiko Matsuda. Elle est très connue pour sa voix puissante et profonde.

Deux ans après ses débuts, elle se distingue de tous les chanteurs de sa génération en chantant des chansons provocatrices, avec un changement d’image tel un caméléon avec la sortie de chaque nouveau single. Son image mature et rebelle devait être le contraire de l’autre rivale pop, Seiko Matsuda, qui a projeté l’image d’une fille d’à côté, au charme naturel et doux. Les médias eux se sont affrontés tout au long des années 1980, scrutant les moindres détails de leur vie et des rivalités supposées. Pendant cette période, Nakamori a toujours exprimé son admiration et son respect pour Matsuda, fredonnant même des chansons de Matsuda, quand les deux se trouvaient être dans les mêmes émissions de direct.

Sa coiffure et sa tenue vestimentaire a été énormément copiée par les adolescents dans les années 1980. Music wise, sa maison de disques, la moulaient pour qu’elle soit un successeur de la mature et sophistiquée Yamaguchi Momoe, une chanteuse qui a pris sa retraite à 21 ans pour se marier. Ses chansons étaient toujours des chansons dont le sujet était le coeur-brisé, la rebellion ou le fait de ne jamais être dans le « moule ».

Yamaguchi Momoe fut l’une des princesses de la j-pop dans les années 70 et la ressemblance entre les deux femmes ne s’arrête pas simplement à la popularité. Pratiquement la même voix, le même regard triste et des problèmes psychologiques à foison. En effet, Momoe souffrit toute sa jeunesse de parents séparés, se disputant sans cesse et d’un père volage. Après sept années de carrière au top niveau, de 1973 à 1980, elle prit sa retraite et fonda une famille, son grand rêve. On ne l’a plus jamais revue par la suite. Ses chansons restent tout de même très présentes dans l’histoire musicale nipponne. Dernièrement, Matsumoto Tak, guitariste du groupe B’Z, et Kuraki Mai en reprirent certaines dans une compilation de reprises.

Carrière

1982–1984: Début

Après que Akina Nakamori ait passé le test de « Star Tanjo! », elle fait ses débuts en 1982 avec le single « Slow Motion ». Son premier single « Slow Motion », a été enregistré à Los Angeles, publié le 1er mai 1982 et vendu à 174 000 exemplaires, atteignant le numéro 30 dans les charts Oricon. Le 2ème single, « Shōjo A » a été presque interdit pour ses paroles osées. Ce single a mieux résisté, probablement en raison de la controverse, et a culminé à la 5ème place, avec 396.000 copies vendues. Son single suivant, une ballade intitulée « Second Love » s’est avéré être son meilleur single best-seller. Cette pièce sentimentale fait ses débuts en deuxième posotion, mais atteint le numéro 1 la semaine suivante, et et resté à la première place pendant 9 semaines. Il s’est vendu à 766.000 exemplaires à l’époque (à ce jour, près d’un million). En plus des singles, Nakamori a également sorti deux albums intitulés « Prologue » and « variation » cette même année, qui s’est vendu à 453.000 exemplaires et 743.000 respectivement.

L’année suivante Nakamori a sorti trois singles, deux albums studio et son premier album best-of. Les singles étaient « Nibunnoichi no Shinwa », qui s’est vendu à 573.000 exemplaires et fait ses débuts à la première place, ce qui en fait son single best-seller de cette année-là. « Twilight – Yūguretayori », publié en mai, a été vendu à 430 000 exemplaires et a fait ses débuts en deuxième place. Mais « Kinku », son dernier single de l’année, a mieu résisté, fait ses débuts en première place et a été vendu à 511.000 exemplaires. Tous les trois albums, « Fantasy », « New Akina Etranger » et « Meilleur Mémoire Akina » ont atteint la première place.

En 1984, Nakamori produit « Kita Wing », qui s’est vendu à 614.000 exemplaires, un peu mieux que ses singles de l’année précédente, mais étonnamment, il n’est pas devenu un numéro 1 au hit parade. Il a plutôt fait ses débuts en deuxième position et est resté à cette place pendant 6 semaines. « Kita Wing » est également réputé pour être la chanson préférée de Momoe Yamaguchi (Yamaguchi étant idole de Nakamori). Le single suivant « Vent du Sud » est arrivé en première position, même s’il s’est moins vendu que son prédécesseur (544.000 exemplaire. « Jukai (1984) » s’est avéré être un autre numéro 1, vendu à 611.000 exemplaires. Le 9ème single « Kazari jya naino yo namida wa » s’est avéré être un tournant dans la carrière de Akina Nakamori, compte tenu que la chanson est considérée comme difficile à chanter avec des paroles très rapides. Il fait ses débuts en première place, 625 000 exemplaires sont vendus. Beaucoup au Japon citent cette chanson et son single de 1986, « Desire – Jōnetsu », comme étant les chansons signature de Nakamori. Cette année, ses deux albums sortis sont, « Anniversary » et « Possibility ». Ils ont tous deux obtenus de bons résultats et ont été placés en première place.

1985-1986: Pique commercial

Nakamori a débuté l’année 1985 avec « Mi Amore », un autre grand succès pour elle, qui se place en première position avec 631.000 copies vendues en fin de compte, et a également remporté le Nakamori the Grand Prix award à la 27ème Japan Record Awards. Elle est devenue la plus jeune personne à cette époque (20 ans) à recevoir un tel honneur. À l’origine, le single devait être intitulé «Akaitori Nigeta fly away» (L’oiseau rouge s’envole), mais les producteurs ont estimé que les paroles n’étaient pas assez Samba. « Mi Amore» est le résultat des nouvelles paroles. « Akaiatori Nigeta fly away» a été publié en single 33 tours au lieu de 45 tours, le plaçant ainsi en première place. Malgré la superbe chanson de face B « Babylone » qui a été remixé, il a lamentablement été vendu à 354.000 exemplaires. Elle a ensuite publié « Sand Beige – Sabaku e » qui s’est vendu à 461,00 copies et fait ses débuts à la première place du hit parade. Son single suivant, « Solitude » a également fait ses débuts en numéro 1, mais s’est vendu à seulement 336.000 exemplaires.

Elle a également sorti deux albums en 1985. Tout d’abord, « Bitter and Sweet », qui contient la version album d’un premier hit « Kazari Janai No Yo Namida Wa » et « Babylone ». Il s’est vendu à 556.000 exemplaires et a fait ses débuts en numéro 1 de nouveau. Son album suivant, D404ME, n’a eu qu’une version remix du single « Mi Amore » inclus. Pourtant, cet album s’est vendu à 651.000 exemplaires et a fait ses débuts impressionnants en première place du hit parade.

En 1986, à 21 ans, Nakamori mûri dans sa façon de chanter et dans le choix des chansons. Le premier single de cette année, « Desire – jōnetsu, » s’est avéré être l’un des moments forts de la carrière de Nakamori. Ce fut aussi la chanson thème de la publicité commerciale PIONEER PRIVATE, et a reçu le Grand Prix au 28ème Japan Record Awards en 1986. Elle est devenue la plus jeune lauréate pendant deux années consécutives. Il s’est vendu à 516.000 exemplaires et a fait ses débuts en première place. Son single suivant «Gypsy Queen » était un morceau plus calme que « Desire – jōnetsu » et s’est vendu à 358.000 copies, mais toujours en débutant en première place du hit parade. Le single « Fin » a suivi, et il s’est vendy à moins de copies que son prédécesseur, (318.000 exemplaires). Encore une fois, il débute numéro 1.

Pour commémorer ses 4 premières années dans le métier, Nakamori sort son premier « BEST » album. Il s’est vendu de façon impressionnante à 766.000 exemplaires et s’est positionné à une place confortable de numéro 1 à ses débuts. Puis Nakamori publie Fushigi, un album concept avec du chant en écho et un obscur arrangement musical. Il a causé tout un émoi dans l’opinion publique japonaise essentiellement conservatrice, et s’est donc vendus à 464.000 exemplaires, près de 200.000 de moins que Crimson, un album entier composé uniquement par des femmes, qui s’est vendu à 601.000 exemplaires. Mais tous deux ont réussis à faire leurs débuts en première position du box office, Fushigi reste numéro 1 pendant seulement 3 semaines, alors que Crimson est resté numéro 1 pendant 4 semaines.

1987–1989: Déclin

En 1987, elle sort « Tango Noir », qui s’est vendu à 348.000 exemplaires et a fait ses débuts à la première place. (Même si les ventes de singles ont été en baisse, Tango Noir a quand même réussi à être la deuxième meilleure vente de single 1987). Son prochain single est une reprise d’une chanson américaine, mais elle a appelé sa version «Blonde». Il s’est vendu à 301.000 exemplaires et s’ajoute à la liste des single numéro 1. Son single le plus acclamé par la critique de cette année a été une ballade qui vient du fond du coeur appelé « Nanpasen », une chanson triste et riche en émotions que beaucoup de gens attribue à sa relation difficile avec son petit ami, Masahiko Kondo et la mort de sa mère. Il s’est vendu à 431.000 exemplaires et a fait ses débuts en numéro 1.

Elle a sorti un seul album en 1987, un premier album en anglais au début sans succès appelé « Cross My Palm. » Il a principalement échoué dans l’industrie de la musique aux États-Unis à cause de l’accent japonais très prononcé de Nakamori et le manque de promotion du côté USA. Néanmoins, il a été un succès au Japon, en se vendant  à 343.000 exemplaires et a fait ses débuts en numéro 1.

Le 3 Mars 1988, Nakamori publie l’album Stock. Trois singles ont été publiés en 1988, « Al Mauj », « Tattoo » et « I missed the shock. » Les deux premiers ont fait leur début en première place.

En 1989, une année que les fans se souviendront comme étant très sombre pour Nakamori, un seul single est sorti en raison de ce qui était presque une tragédie. « Liar » est devenu son 19ème single numéro 1. Une rumeur se répand sur le fait que le single refléte les sentiments de Nakamori au sujet de son petit ami, Kondo Masahiko. Et c’est un choc lorsque sa tentative de suicide dans l’appartement de Kondo est rendu publique. Nakamori Akina a tenté de se suicider en s’ouvrant les veines. Elle est transportée d’urgence à l’hôpital. Cet acte tragique s’explique par le fait que son fiancé Kondo Masahiko, surnommé « Matchy », l’ait quitté peu avant. Rencontré sur un plateau de cinéma en 1985, à l’époque où Akina tournait un film appelé Ai Tabidachi, elle tombe folle amoureuse de lui. Il est alors un acteur et aussi un chanteur très réputé. Il démarra au tout début des années 80 dans un trio nommé Imokin Trio, produit par l’inévitable Kitagawa Johnny, le plus gros producteur de boysband au Japon encore maintenant. Mais ce qui est un grand amour pour Akina n’était qu’une légère aventure pour Matchy et, après avoir bien profité de la situation, il la larguera sans état d’âme. De son suicide manqué, elle s’en sortira miraculeusement. La j-pop n’avait pas besoin d’une seconde Okada Yukiko, fameuse idole alors en pleine gloire, mais qui décida de soigner définitivement sa dépression nerveuse en se jetant du toit de son immeuble en 1986. Akina a beau être vivante et intacte physiquement, les séquelles psychologiques sont tout de même énormes. A partir de ce moment, elle ne sera plus jamais la même. Son physique change, elle maigrit énormément ; quand la caméra n’est plus braquée sur elle, son regard se perd dans une sorte de profonde tristesse. Les rumeurs parlent de nombreuses crises de larmes en pleine séance photo ainsi que de consommations excessives d’alcool et de stupéfiants. Matchy continuera sa vie de son côté en devenant pilote de course, conduisant notamment aux 24 heures du Mans, et chantant encore de temps à autre, histoire de payer l’entretien et le carburant de ses bolides.

Côté malheurs dans sa vie privée, Akina ressemble beaucoup à Amuro Namie, star des années 90 au Japon, la première à réconcilier j-pop et tendances musicales américaines. Cette dernière ayant eu un mariage raté et l’assassinat de sa mère par la suite. Akina perdra sa mère, mais de façon moins brutale, en 1995 par ailleurs, événement qui ne l’arrangea pas. Pas de mari, pas de petit ami attitré, pas d’enfants. A défaut de réussir sa vie privée, elle s’est mise en tête de réussir sa vie professionnelle. Depuis plus de dix ans, tous ses disques et tournées sont produits par ses soins. Femme d’affaire redoutable et contrôlant tout, elle n’en reste pas moins terriblement seule une fois que les projecteurs s’éteignent. Malgré la gloire et l’argent, chez ce genre de star psychologiquement ébranlée et fragile, l’auguste vire très souvent au clown tragique une fois seule chez elle.

Cette tentative de suicide marquera la fin de l’âge d’or pour Akina et le début du reflux de ses ventes. De plus, de nouvelles chanteuses débarquent sur la scène à la même période, plus jeunes, très belles et rayonnantes de santé et de joie de vivre telles que Sakai Noriko ou Moritaka Chisato. La concurrence est rude. Akina continue pourtant, ses fans sont toujours là. Elle s’essaye à plusieurs producteurs en vogue, comme le désormais mythique Komuro Tetsuya vers le milieu des années 90. Son meilleur come back viendra en 1994 avec l’album de reprises Utahime, Akina reprendra magnifiquemenst dix standards nippons d’artistes tels que Iwasaki Hiromi ou… Yamaguchi Momoe ! Elle change également de maisons de disques comme de chemises, bien souvent à chaque album. Elle se cherche, essaye de relancer a carrière comme avant, redevenir la numéro un ; crée un fan club baptisé La Alteracion, court légèrement après sa jeunesse en arborant des looks fashion ne collant pas à une personne de son âge, chante des titres au son moderne. Hélas, le marché a changé et la viande fraîche se vend beaucoup plus que celle déjà rassise… Au mois de mai 2004, son single Akai Rose s’est vendu seulement à 3000 exemplaires. Grandeur et décadence.

1990–aujourd’hui

Son retour sur la scène musicale en 1990 a été accueillie avec scepticisme et curiosité, envoyant son single « Dear Friend » en première place. Nakamori a une fois affirmé que « Dear Friend» est peut-être sa seule chanson joyeuse. Néanmoins, elle revient finalement à la mélancolie, aux chansons d’amour rejeté qui ne va finalement pas aller très bien avec le goût du public. Son single suivant « Mizu ni Sashita Hana » est devenu son 21e single Oricon #1, mais elle ne pu plus atteindre la première place à nouveau par la suite. la décennie entière s’est avéré être une ère quitte ou double musicale pour Nakamori, qui a perdu quelque peu sa direction définitive dans son style de musique.

Nakamori s’aventure dans le métier d’actrice dans les années 1990, avec un succès variable. Ironie du sort, le single de Kome Kome Club de 1992 « Kimi ga Iru Dake de», qui s’est vendu à plus de 2,89 millions d’exemplaires, était le thème du drama japonais télévé « Sugao no Mamade » dans lequel elle a joué un rôle.

Ses spectacles continueront à être de très haut niveau, mettant en vedette sa voix. Ses concerts 2000, 2002 et 2003 ont été des succès énormes. 2006 a marqué son 25e anniversaire dans le show business. Selon le classement Oricon, elle est l’une des rares chanteuses qui a réussi à avoir des albums dans le Top 10 dans les années 1980, 1990 et 2000; prouver sa détermination à évoluer suivant les changement de goûts de l’industrie de la musique.

Indépendamment de son manque de chansons prolifiques de ces dernières années, Nakamori a été honoré par les critiques musicaux japonais comme la 5ème meilleure vois dans l’histoire du disque dans le pays, en avance même sur sa rivale, Seiko Matsuda, à la 7e place.

[edit 09 juin 2014] Le lien suivant ayant été supprimé :Mi Amore: http://youtu.be/1XFKriPKjX0

voici un autre lien qui j’espère rend compte de l’intérêt de la chanson au niveau des vocals de Nakamori-san mais aussi de la sonorité très brésilienne.

http://www.youtube.com/watch?v=srnDlkcdPrY

[/edit 09 juin 2014]

  3 Responses to “中森明菜 – Nakamori Akina”

Comments (3)
  1. Akina Nakamori est une artiste que j’apprécie beaucoup.
    Avant de remporter l’émission Star Tanjou en 1982, Akina a échoué en 1979 en chantant « Natsu ni Dakerete » de Hiromi Iwasaki.
    On dit souvent qu’elle avait une image rebelle à l’opposé de Seiko Matsuda mais c’est pas si vrai que ça. C’est pareil pour Momoe Yamaguchi. Akina est encore en activité (elle a sorti un album et un single récemment) mais ne fait plus de concert et d’apparitions publiques.

    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaires et vos remarques de passionné qui rajoutent un plus à ce que j’avais pu glaner comme informations sur cette chanteuse que j’aime également beaucoup.

      Amicalement,
      Jack

  2. Très bel article et bien écrit sur une chanteuse que j’apprécie qui n’est malheureusement pas vraiment connue en occident. Elle et Seiko Matsuda (que j’apprécie aussi beaucoup) forment en quelque sorte un mirroir. L’une chante l’amour sur des textes simples et l’autre chante des textes plus « hors normes », l’une à une voix claire tel du cristal et l’autre une voix plus profonde mais elles ont un point commun elles continuent de chanter à ce jour Seiko à sortit son 51eme album studio et en fin d’année Akina en a sortis deux (dont un album de reprises). Ce sont toutes deux des légendes musicales qu’on apprécie ou pas le style plus léger de Seiko ou le coté plus sérieux de Akina.

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