Avr 192008
 
Les Sept dieux du bonheur (七福神, Shichi Fukujin), communément appelés en anglais (Seven Gods of Fortune, ou Seven  Lucky Gods) se réfèrent aux sept dieux du bonheur ou du bon sort dans le folklore et la mythologie japonaise. Ils  sont souvent le sujet de sculptures netsuke (miniatures) et d’autres représentations.

Chaque dieu a un attribut traditionnel:

  • 1. Ebisu, dieu des pêcheurs et des commerçants, sous décrit comme portant un filet de pêche.
  • 2. Daikokuten (Daikoku), dieu de l’argent, du commerce et des échanges. Ebisu et Daikoku sont souvent rassemblés  et représentés en sculpture ou sous forme de masque sur les murs de magasins.
  • 3. Bishamonten, dieu des guerriers.
  • 4. Benzaiten (Benten-sama), déesse de la connaissance, de la beauté et des arts, spécialement de la musique.
  • 5. Fukurokuju, dieu de la joie, de la richesse et de la longévité.
  • 6. Hotei, le dieu obèse et joyeux de l’abondance et de la bonne santé.
  • 7. Jurojin, dieu de la longévité.

shichifukujin

 

De nombreux personnages des mythes et légendes japonaises sont issus de Chine (certaines sont mêmes entrés en Chine  par l’Inde), ce qui inclue les sept Dieux du bonheur à l’exception d’Ebisu. Un autre dieu, Kichijoten, la déesse de  la joie, est parfois représentée avec les sept Dieux traditionnel, remplaçant Jurojin. La raison est que Jurojin et  Fukurokuju sont à l’origine des manifestations de la même entité taoiste, l’étoile du sud. Pourtant, comme c’est  souvent le cas dans le folklore, les dieux japonais représentent parfois, des choses différentes dans des endroits  différents.

Les sept dieux du bonheur sont souvent décrites sur leur bateau, le Tarabune(宝船), ou « Navire aux trésors ». La  Tradition soutientque les sept dieux arrivent en ville le jour de l’an et distribuent de fantastiques cadeaux aux  gens méritants. Les enfants reçoivent souvent des enveloppes rouges marquées du sceau du Takarabune contenant des  cadeaux sous forme d’argent au alentour du nouvel an. Le Takarabune et ses passagers sont souvent représentés au  niveau artistique sous formes variées et dans divers lieux, des murs des musées aux caricatures sympathiques.


Les sept dieux du bonheur

Références dans la culture populaire

* Happy Seven est un anime à propos du club d’une école formé par sept filles, chacune d’entre elle possède un  pouvoir différent d’un des sept dieux du bonheur
* Les sept dieux du bonheur apparaissent dans le jeu vidéo Pocky & Rocky 2 sur super Nintendo
* Le groupe principal de méchants dans le film Ranma 1/2 : « Big Trouble in Nekonron, China » se font appeler les  sept dieux pratiquants d’arts martiaux du bonheur et sont basé sur eux, mais avec des noms différents
* Une chanson dont le nom est 七福神 avec comme background un film parodiant les sept dieux du bonheur est  disponible dans Drummania V3
* Un personnage du livre de Dan Brown « Deception Point » prie les « sept déités de la bonne fortune » à un moment,  mais utilise le terme shichigosan, ce qui, actuellement, représente la fête pour les enfants aux âges spéciaux de  sept, cinq et trois.
* Les directeurs de Pink Film : Toshiya Ueno, Shinji Imaoka, Yoshitaka Kamata, Toshiro Enomoto, Yuji Tajiri,  Mitsuru Meike and Rei Sakamoto sont connu collectivement comme les « sept dieux du bohneur de Pink » (ピンク七福神, pinku  shichifukujin).

1. Ebisu


statue de Ebisu

Ebisu (恵比須, 恵比寿, 夷, 戎),  aussi transcrit Yebisu ou appelé Hiruko (蛭子) ou Kotoshiro-nushi-no-kami (事代主神), est le  dieu japonais  des pêcheurs, de la bonne fortune et des travailleurs aussi bien que le gardien de la santé des  jeunes enfants. Il est l’un des sept dieux du bohneur (七福神, Shichifukujin), et le seul des sept qui est originaire  à cent pourcent du Japon.

1.1 Origines comme Hiruko

Ebisu était à l’origine nommé Hiruko, ce qui signifie « l’enfant sangsue ». Il était le premier enfant d’Izanagi et  d’Izanami, né sans os (ou, dans certaines histoires, sans bras et sans jambes) à cause de la transgression de sa  mère lors du rituel de mariage. Hiruko lutta pour survivre mais, alors qu’ils n’en pouvait plus, il fut jeté dans  la mer sur un bateau de roseau avant son troisième anniversaire. Il toucha finalement terre – possiblement à Ezo  (蝦夷, ancien Hokkaidô) – et l’Ainu Ebisu Saburo (戎三郎) s’occupa de lui.

1.2 Biographie de Ebisu

L’enfant faible endura de nombreuses et difficiles épreuves, ses jambes et bras poussèrent (et, probablement le  reste de sa structure squelettique) à l’âge de trois ans, et il devient le dieu Ebisu. Il resta malgré tout infirme  et sourd, mais néanmoins favorable et souriant (il porte le titre, « le Dieu rieur »). Il est souvent représenté  coiffé d’un long chapeau – Le kazaori Eboshi (風折烏帽子) – et portant un baton et une grosse brême rouge ou un bar.  Les méduses sont aussi associées avec le dieu, et les restaurant de fugu au Japon incorporent souvent Ebisu dans  leurs décorations.

La fête d’Ebisu est célébrée le vingtième jour du dixième mois, Kannazuki (神無月, le mois sans dieu). Alors que les autres  huit millions de membres  du pantheon japonais se rassemblent au Grand Temple d’Izumo, Ebisu n’a pas entendu  l’invocation et de ce fait est toujours disponible pour des prières.

Ebisu est fréquemment représenté avec Daikokuten, un autre des sept dieux du bonheur, comme représentation des  saint-patrons jumeaux par les patrons de petites boutiques. Dans certaines version du mythe ils sont comme père et  fils (ou maitre et apprenti). Bien que ces deux sont souvent rejoint par Fukurokuju pour être les « trois dieux du  bonheur ».

1.3 Dans la culture populaire

La marque urbaine de mode nommée Evisu a été nommée à partir d’Ebisu


Statue de Ebisu à la gare Ebisu

2. Daikokuten

Au Japon , Daikokuten (大黒天), littéralement, dieur des Immenses Ténèbres, ou de la Grande Noirceur, est un des sept  Dieux du bonheur. Daikokuten a évolué à partir de la déité Indienne, Shiva(Sanskrit: शिव, Śiva). Le nom est l’équivalent chinois et  japonais de Mahakala, un autre nom pour Shiva. Daikoku est habillé de robes japonaises et a une allure bénéfique et  mine souriante.

Les images de Daikoku peuvent être trouvées dans des temples au Tibet et en Chine. Et le dieu aime aussi les  positions élevées comme le foyer de déité au Japon. l’association de Daikoku avec l’argent et la prospérité ont  donné l’expansion d’une étrange coutume connu sous le nom de Fuku-nusubi. Cette coutume commença avec la croyance  que celui qui vole des figurine divines (dieux ou déesses) garantissait une bonne augure, s’il n’était pris la main  dans le sac lors du vol. Et donc, au cours du temps le vol de figurines divines devint une pratique tellement  commune au Japon que les Toshi-no-ichi ou le « marché de fin d’année » se déroulant au temple Kannon d’Asakusa  devient le principal site de vente et l’achat de tels images par les gens en recherche de prédiction d’avenir. De  nombreuses petites échaoppes furent ouvertes où des articles incluant des reproductions de Daikoku ou Mahakala  furent vendues  la veille de la célébration du nouvel an.

Les japonais maintiennent aussi le symbole de Mahakala comme un monograme. Les pélérins continuant l’ascension  traditionnel du mont sacré Ontake (御嶽山, Ontake-san, aussi appelée Kiso Ontake-san 木曽御嶽山, est le deuxième plus haut volcan au Japon) portent des tenugui (手拭い, une serviette pour ls mains en coton) sur des écharpes blanches japonaises avec le mantra sacré Om.

Daikoku est variablement considéré comme le dieu de la richesse ou du foyer, en particulier de la cuisine. Il est  reconnu à cause de son large visage, de son sourire et de sont chapeau plat noir. Il est souvent peint portant un  maillet en or (uchide no kozuchi), assis sur un balle de riz, avec des souris autour (les souris signifie l’abondance de nourriture).

L’image de Daikoku fut imprimée sur le premier billet de banque japonais, conçu par Edoardo Chiossone.


Billet de banque japonais avec Ebisu dessus

3. Bishamonten/Vaiśravaṇa

Bishamonten (毘沙門天) ou Vaiśravaṇa (Sanskrit वैश्रवण) ou Vessavaṇa (Pâli वेस्सवण) est le nom du chef des Quatre Rois Célestes et une figure  importante de la mythologie bouddhiste. Il est considéré aussi comme un des trois kami (dieu) de la guerre.

3.1 Nom

Le Nom Vaiśravaṇa est dérivé du Sanskrit viśravaṇa « Grand Renom ».
Vaiśravaṇa est aussi connu sous le nom Kubera (Sanskrit) ou Kureva (Pâli).

D’autres noms incluant:

* 多聞天 (caractères simplifiés: 多闻天): chinois Duô Wén Tiân, coréen Damun Cheonwang (다문천왕), japonais Tamonten. Les  caractères signifient « Dieu à la grande ecoute » ou « Déité qui écoute beaucoup ».
* 毘沙門天: chinois Píshâmén Tiân, japanais Bishamonten. C’est une représentation du son du nom sanskrit en chinois  (Vaiśravaṇ -> Pishamen) plus la caractère pour « paradis » ou « dieu ».
* tibetain rnam.thos.sras (Namthöse)

3.2 Caracteristiques

Le personnage de Vaiśravaṇa est trouvé au travers de la déité hindoue  Kubera, mais bien que les divinités  bouddhistes et hindouistes partagent certaines caractéristiques et épithètes, chacune d’entre elles a une fonction  différente et des différents mythes associés.  Bien qu’il ait été ramené en Asie orientale comme une divinité  bouddhiste, Vaiśravaṇa est devenue un personnage dans le folklore religieux et a acquis une identité qui est  partiellement indépendante des tradition bouddhistes (voir le traitement similaire de Kuan Yin et Yama).

Vaiśravaṇa est le gardien de la direction du nord, et sa maison se trouve quart nord du plus haut tier de la plus  basse moitié du Mont Sumeru. Il est le chef de tous les Yakṣha (Sanskrit: यक्ष ou Yakkha, Pâli: यक्ष) qui habitent sur les pentes du Sumeru.

Il est souvent dessiné avec un visage jaune. Il porte un parapluie ou un parasol (chatra) comme un symbole de sa  souveraineté. Il est parfois représenté en compagnie d’une mangouste, et souvent montré crachant des bijoux de sa  bouche. La mangouste est l’ennemi du serpent, le serpent étant un symbole de cupidité et de haine; l’éjection de  bijoux représente la générosité.

3.3 Vaiśravaṇa dans la tradition Theravâda

Dans les écrit Pâli des traditions Theravâda (Sanskrit: स्थविरवाद) Bouddhistes, Vaiśravaṇa est appelé Vessavaṇa. Vessavaṇa est un des  Câtummahârâjâno, ou quatre Grands Rois, chacun d’entre eux dirigeant une direction spécifique. Le royaume de  Vessavaṇa est le quart nord du monde, incluant la terre de Uttarakuru. Selon certaines suttas, il prend son nom  d’une région appelée Visâṇa; il a aussi une ville là-bas appelée âlakamanda qui est un exemple d’opulence.  Vessavaṇa gouverne les yakkhas- des être avec une nature entre « la fée » et « l’ogre ».

La femme de Vessavaṇa porte le nom de Bhuñjatî, et il a cinq filles, Latâ, Sajjâ, Pavarâ, Acchimatî, et Sutâ. Il a  un neveu appelé Puṇṇaka, un yakkha, mari d’une femme nâga Irandatî. Il a un chariot appelé Nârîvâhana. Son arme  était le gadâvudha (Sanskrit: gadâyudha), mais il ne l’a utilisé qu’avant d’être devenu un adepte du Bouddha.

Vessavaṇa a le nom « Kuvera » venant d’un nom qu’il avait dans une vie passée où il était un riche brahmine  possésseur de moulin, qui donnait tous les produits d’une de ses sept moulins en charité, et fait l’aumône aux  nécessiteux durant 20 000 ans. On le fit renaître au paradis des Câtummahârâjikâ en récompense pour ses bonnes  kammas.

Comme toutes les déités Bouddhistes, Vessavaṇa est plutôt le nom d’un sacerdoce (remplit à vie) plutôt que celui  permanent d’un seul individu. Chaque Vessavaṇa est mortel, et quand il meurt il est remplacé par un nouveau  Vessavaṇa. Comme tous les être du monde Câtummahârâjika, sa durée de vie est de 90 000 ans (d’autres sources disent  neuf millions d’années). Vessavaṇa  a l’autorité pour attribuer aux yakkhas des zones géographiques particulière  (par exemple un lac) à protéger, et ces lieux sont en général assignés au début du règne d’un Vessavaṇa.

Lorsque le Bouddha naquit, Vessavaṇa devint son adepte, et eventuellement atteint l’état de sotâpanna (Sanskrit:  srotaâpanna, celui qui a encore à vivre sept vie avant l’illumination). Il rapporta souvent les messages des dieux  et des autres hommes au Bouddha et ses adeptes et les protégea. Il présenta au bouddha les couplets Âṭânâṭâ, que  les bouddhistes qui  méditaient dans la forêt pouvaient utiliser pour se protéger des attaques des yakkhas sauvages  et autres être surnaturels qui n’ont pas foi en Bouddha. Ces couplets sont une forme de chant paritta.

Bimbisâra, Roi de Magadha, après sa mort se réincarna en yakkha appelé Janavasabha dans l’escorte de Vessavaṇa.

Dans les jeunes années du Bouddhisme, Vessavaṇa habitaient dans des arbres qui lui étaient dédié comme temple.  Certaines personnes faisaient appel à lui pour qu’il leur accorde des enfants.

3.4 Vaiśravaṇa au Japon

Au Japon, on pense à Bishamonten (毘沙門天), ou juste Bishamon (毘沙門) comme un dieu blindé des batailles ou des guerriers et un punisseurs descélérats – une vision qui est assez étrange avec l’image du pacifique roi bouddhiste décrit ci-dessus. Bishamon est représenté portant une lance dans une main et une petite pagode dans l’autre main, cette dernière symbolisant la maison aux trésors divine, dont les contenus qu’il garde et donne. Dans le folklore japonais, il est l’un des sept dieux du bonheur.

Bishamon est aussi appelé Tamonten (多聞天), ce qui signifie « écoutant de nombreux enseignements » car il est le gardien de la place ou le bouddha prie. Il habite dans la moitié infèrieure du mont Sumeru.

Bishamonten à tôdai-ji, Nara

3.5 Vaiśravaṇa au Tibet

Au Tibet Vaiśravaṇa est considéré comme  un dharmapâla lmondial ou protecteur de Dharma. Il est aussi connu comme le Roi du Nord. Comme Gardien du Nord, il est souvent représenté sur les murs des temples à l’extérieur de la porte principale. Il est aussi pris pour le dieu de la richesse. Comme tel, Vaiśravaṇa est parfois peint portant un citron, le fruit de l’arbre jambhara, un jeu de mot sur un autre de ses nom, Jambhala (en prononciation tibétaine Dzambala ou Zambala). Le fruit aide à le distinguer des représentations de Kuvera. Il est parfois représenté comme corpulant ou couvert de joyaux. Lors qu’il est montré assis, son pied droit est généralement pendant, supporté par une fleur de lotus sur laquelle se trouve une conque (coquillage). Son support est un lion des neiges.

Les bouddhistes tibétains considèrent les sentiments de Jambhala vis à vis de la richesse d’apporter la liberté en offrant la prospérité, afin que qu’on se concentre sur le chemin de la spiritualité plutôt que celui du matérialisme et de la temporalité de la richesse.

3.6 Vaiśravaṇa in popular culture

* Un personnage du nom de  Uesugi Kenshin du jeu de Playstation 2  Samurai Warriors prie fréquemment Bishamon de lui apporter de la force sur le champ de bataille. Il atteint aussi le titre de  « Bishamonten Avatar » à un certain moment du jeu. Le jeu est basé sur des faits historiques.
* Dans la série de jeux vidéos des Onimusha (spécialement Onimusha: Warlords), des statues de Bishamon peuvent rencontrées au cours du jeu.  L’épée Bishamon est l’arme ultime du jeu.
* Dans la série de jeu vidéo d’Atlus:  series Megami Tensei, Bishamon est classé dans le clan Kishin ce qui inclues les protecteurs des différents panthéons. Le modèle de ce personnage est basé sur les croyances japonaises de Bishamon.
* De nombreux artefacts dans les ordinateurs, les vidéos et les jeux de rôle portent le nom de Bishamon ou Bishamonten.

4. Benzaiten

Benzaiten (弁才天, 弁財天) est le nom japonais de la déesse Saraswati, il y avait une rivière importante dans l’Inde  ancienne, de ce nom (Rivière Vedic Saraswati). Le culte de Benzaiten arriva au Japon entre le sixième et le  huitième siècle, principalement via les les traduction chinoises du Sutra de la Lumière d’Or, qui possède une  section qui lui est dédié. Elle est aussi mentionnée dans le Sutra Lotus.
 

 Son nom Sanskrit est « Sarasvatî Devî », qui signifie « l’eau coulante », et ainsi Benzaiten est la déesse de tout ce  qui coule: l’eau, les mots (et la connaissance par extension), la discussion, l’éloquence et la musique. Le  caractère utilisé initialement pour écrire son nom se lit « Biancaitian » en chinois et « Bensaiten » en japonais  (辯才天), felétant son rôle comme déesse de l’éloquence. Parce que le sutra de la Lumière d’Or promet la protection de  l’état, au Japon elle est devenue une divinité protectrice, au début pour l’état puis pour les gens. Dernièrement,  elle est devenue un des sept dieux du bonheur, et les caractères sino-japonais utilisé pour écrire son nom  changèrent en 弁財天 (Benzaiten) ce qui reflète son rôle pour donner du bonheur monétaire. Parfois elle est appelée  Benten, bien que ce nom se rapporte à la déesse Lakshmi.


représentation du temple de Benzaiten

 Dans le Rig_veda (6.61.7) on attribue à Sarasvati le fait d’avoir tué Vritra à trois tête, aussi connu comme Ahi  (« serpent »). C’est probablement une des sources du fait que Sarasvati/Benzaiten soit intimement associée aux  serpents et aux dragons au Japon. Son lieu de culte qui lui est attribué se trouve principalement sur l’île  d’Enoshima dans la baie de Sagami à environ cinquante kilomètres au sud de Tokyo, et d’autres nombreux lieux à  travers le Japon; elle ainsi qu’un dragon à cing têtes sont les figures centrales de Enishima Engi, une histoire  des sanctuaires d’Enoshima écrite par un moine bouddhiste Kokei (皇慶) en 1047 après Jésus-Christ. Selon Kokei,  Benzaiten est la troisième fille du roi dragon de Munetsuchi (無熱池; littéralement « lac sans chaleur »), connu sous le  nom sanskrit Anavatapta, le lac se trouvant au centre du monde selon une ancienne vue bouddhiste de cosmologie. Selon une autre tradition, elle serait la sœur d’Enma ten (ou Enma O), souverain des enfers bouddhiques.

 


église de Benzaiten au parc Inokashira

Benzaiten a été fusionné avec certaines déesses Shinto.

5. Fukurokuju

Au Japon, Fukurokuju (福禄寿) (du japonais fuku 福, « bonheur »; roku 禄, « richesse »; et ju 寿 « longévité ») est un des sept dieux  du bonheur dans la mythologie japonaise. Certaine théorie explique qu’il est la représentation japonaise des trois  dieux des étoiles (Fuk, Luk et Sau ou Fu, Lu et Shou) personnifiés en un seul dieu. Avec une forte ressemblance à  une de ces divinités des étoiles, le dieu Sau ou Shou, il est le dieu de la sagesse et de la longévité. Selon  certains, avant d’atteindre la divinité, il était un ermite chinois, de la dynastie Sung et une réincarnation du  dieu Taoiste Hsuan-Wu. Il est dit que durant son incarnation humaine, il était un sennin; un philosophe qui pouvait  vivre sans manger de nourriture.

 On le confond parfois avec Juroujin, qui dans certains récits, est le petit fils de Fukurukuju et dans d’autres  récits habite le même corps que fukurokuju.

Habituellement fukurokuju est dépeint comme étant chauve, avec de longues moustaches, ont dit de lui qu’il est  l’incarnation de l’étoile polaire du sud (Nankyokusei 南極星). Dans de nombreuses oeuvres, Fukurokuju a un front anormalement haut. Le  livre sacré lié à ses affaires contiens soit l’existence des chaque personne sur terre soit des formules magiques.  Il est accompagné par une grue et une tortue, qui sont considérées comme des symboles de longévité. Il est parfois  accompagné par un cerf noir (d’anciennes légendes disent que les cerfs deviennent noirs lorsqu’ils atteignent plus  de 2000 ans), sika (しか ou 鹿) ou nihonjika (にほんじか ou 日本鹿).

Il est le seul membre des sept dieux du bonheur a qui on attribue le talent et la capacité à faire revivre les morts.

L’origine de ce dieu peut aussi trouver racine dans une histoire de Yangzheng (陽城, japonais: Yousei), conseiller de l’empereur Wu (Japonais = Butei 武帝, 464-549) de la dynastie Liang 梁, qui explique que Fukurokuju conseilla à l’empereur de finir la conscription des esclaves de certaines provinces et eut la réputation de dieu du bonheur dans les régions. Un sujet propice dans les peintures japonaises et chinoises, il est souvent accompagné d’une grue et d’une tortue et accasionnellement d’un cerf, il a alors un petit corps et une tête chauve allongée. Fukurokuju est souvent pris pour Juroujin 寿老人, mais il peut être différencié vis-à-vis des animaux qui l’accompagnent.

6. Hotei/Budai


Statue de Hotei

 Budai (Chinois: 布袋; pinyin: bùdài) ou Budai Luohan, pronouncé Hotei en Japanais, aussi connu comme le Bouddha  Rieur, est une interprétation de Maitreya Bodhisattva, le bouddha prédit pour succéder au Bouddha Gautama  (Siddharta Gautama dit Sakyamuni) dans le futur.

Il est devenu incorporé à la culture bouddhiste, au taoiste et shinto et est basé sur un exentrique moine chinois  Chán qui a véci au temps de la dynastie Liang. Son image figure sur de nombreux temples, restaurants, amulettes et  lieux de travail. Budai est devenu une divinité de satisfaction et d’abondance, lorsqu’adopté par les religions  taoistes et bouddhistes. Au Japon, Hotei persiste dans le folklore comme l’un des sept dieux du bonheur  (shichifukujin). Il est presque toujours montré souriant ou riant et porte le surnom en chinois de « Bouddha Rieur »  (chinois: 笑佛).

6.1 Histoire

6.1.1 Comme Angida Arhat

Budai vient de l’époque du Bouddha Sakyamuni (Siddharta Gautama), où il y avait un moine appelé Angida, dont le nom   signifie aussi « sac en tissu ». Agida faisait partie des dix-huit originels Arhats du Bouddhisme. Selon la légende,  Angida était un attrapeur de serpent Indien talentueux dont le but était d’attraper des serpents venimeux pour  éviter aux passants de se faire mordre. Angida retirait aussi les crochets empoisonnés des serpents pour les  relacher par la suite. En raison de sa gentillesse, il fut capable d’atteindre le bodhi. Budai et Angida ont de  nombreuses similitudes entre eux, ils sont tous les deux rondouillards, sont vus comme riant et portant un sac.  Aussi, dans les arts chinois, Angida est dépeint comme Budai, de ce fait il peut être pas oujours très évident de  dissocier les deux tant ils sont similaires sur de nombreux points.

6.1.2 Comme moine bouddhiste chinois

Dans la tradition chinoise, Budai était un moine qui a vécu durant la dynastie chinoise Liang (907 – 923 Après JC).  Il était natif du Fenghua, et son nom bouddhiste était Qieci (Chinois: 契此; pinyin: Qiècǐ; littéralement « Promet  ceci »). Il était considéré comme un homme de caractère bon et aimant. Outre son caractère, son identification à  Maitreya Bodhisattva (le futur Bouddha) est aussi attribué à un hymn bouddhiste (Chinese: 偈语; pinyin: Jiéyǔ) qu’il  exprima avant sa mort:

    彌勒真彌勒,化身千百億,時時示時人,時人自不識

        Maitreya, le vrai Maitreya
        a des milliards d’incarnations.
        Il est souvent montré aux gens à certains moment;
        Les autres fois, ils ne le reconnaissent pas.

Maitreya = Sanskrit: मैत्रेय (Maitreya), Pâli : Metteya, Chinois: 彌勒菩薩 (Mílè Púsa), Japonais: 弥勒菩薩 (Miroku Bosatsu), Tibétain: Byams Pa, Coréen: 미륵보살 (Mirug Bosal),  Viétnamien: Di-lặc Bồ Tát
Maitreya est le successeur du Bouddha Sakyamuni

6.2 Description

 Budai est presque toujours représenté comme portant un sac en toile ou en lin, qui ne se vide jamais, et qui est  rempli d’objets précieux, incluant des plants de riz (symbole de richesse), des bonbons pour les enfants, de la  nourritures, des petits mammifères, et les souffrances du monde. Parfois il peut être rempli avec des enfants, vu  qu’ils sont considérés comme étant des items très précieux pour ce monde. Son rôle est d’être le patron des  faibles, des pauvres et des enfants. Dans certaines représentations japonaises, Budai peut être trouvé asis sur une  carte dessinées par des garçons, ou maniant un eventail appelé un ogi (prétendu être un éventail « exauceur de  voeux » — dans un lointain passé, ce type d’éventail était utilisé par l’aristocratie pour indiquer aux vassaux que  leur(s) requête(s) était(étaient) accordée(s).

Dans les temple bouddhistes chinoise de la secte Chán, les statues de Budai sont placées traditionnellement dans la  partie avant du hall d’entrée. Il est représenté avec la smilitude familière de la description ci-dessus du Bouddha  Rieur; un homme corpulent en robes, imberbe et chauve, souriant ou riant et ayant exposant un ventre bedonnant,  symbole de bonheur, de bonne chance, et de plénitude. L’estomac/le ventre est aussi considéré comme le siège de  l’âme dans la mythologie chinoise et de ce fait un grand estomac/ventre peut être pris comme une allégorie pour la  sincérité et la gentillesse infinie de Budai.

Certaines sculptures le représentent avec ces enfants à ses pieds. Un autre objet qui est parfois vu avec Budain es  un bol de mendicité; pour représenter sa nature bouddhiste. Toutes ces images représentent Budai comme un moine  itinérant qui voyage emporte la tristesse des gens de ce monde. Parce qu’il représente la prospérité et le bonheur,  des statuettes sont souvent trouvées dans les maisons et les lieux de travail en Chine et au Japon.

6.3 Croyances qui vénèrent Budai

6.3.1 Bouddhisme Chán

La principale histoire concernant Budai en Chan est un court koan. Dedans, il est dit que Budai voyage pour donner  des bonbons aux enfants pauvres, en demandant seulement un centime des moines Chan ou des pratiquants qu’il  rencontre. Un jour un moine marche vers lui et lui demande, « Quel est la signification du Chan? ». Budai dépose son  sac. « Comment peut-on comprendre le Chan? » continue-t-il. Budai reprend alors son sac et continue son chemin.

6.3.2 I Kuan Tao

Des statues de Budai forment la partie centrale des temples dans le I Kuan Tao ou Yi Guan Dao, initialisé IKT (一貫道, traduit par « la vérité omniprésente). On se réfère à lui habituellement  par son nom sanskrit Maitreya, et il est utilisé pour représenter d’importants enseignements et message, incluant  le contentement, la générosité, la sagesse et la bienveillance. Il est prédit pour succéder au Bouddha Gautama,  comme le prochain Bouddha. Il aide les gens  pour comprendre leur essence propre, qui connecte tous les être entre  eux. Il promouvoit la tolérance, la générosité et le contentement; ainsi il aide à ramener le paradis sur terre.

6.3.3 Phra Sangkadchai/ Phra Sangkachai

En Thailande Budai est parfois confondu avec un autre moine similaire largement respecté en Thailande, Phra  Sangkadchai ou Sangkachai (Thai: พระสังกัจจายน์). Phra Sangkadchai, l’orthographe Thai de Mahakaccayanathera (Thai:  มหากัจจายนเถระ), était un Arhat (en Sanskrit) ou Arahant (en Pâli) bouddhiste durant l’époque du Seigneur Bouddha.  Le seigneur Bouddha fit l’éloge et félicita Phra Sangkadchai pour son excellence dans l’explication du dharma (ou  dhamma) si sophistiqué d’une manière simple, correcte et compréhensible. Phra Sangkadchai a aussi composé les Sutra  Madhupinadika.

Un conte raconte qu’il était si élégant qu’une fois même un homme le voulu pour femme. Pour éviter un situation  similaire, Phra Sangkadchai décida de se transformer en moine bedonnant et ventripotent. Un autre conte explique  qu’il était si attirant que les anges et les hommes le comparent souvent au Bouddha. Il considéra que la  comparaison était inapropriées et se transfera dans un corps obèse pas très plaisant.

Bien que Budai et Phra Sangkadchai peuvent être trouvé tous deux dans des temples Thailandais et chinois, Phra  Sangkadchai est trouvé plus souvent dans temples thailandais et Budai dans des temples chinois.  Trois points  permettent de les distinguer l’un de l’autre:

1. Phra Sangkadchai a une trace de cheveux sur la tête (semblant similaires à ceux du Bouddha) alors que Budai est  clairement chauve.
2. Phra Sangkadchai porte des robes à la mode bouddhiste Theravadin (Pâli: theravâda cf Sanskrit: स्थविरवाद sthaviravâda; littéralement, « l’enseignement des ancients », ou « Les anciens enseignements ») avec les robes pliées en travers d’une épaule,  laissant l’autre découverte. Budai porte des robes de style chinois, couvrant les deux bras mais laissant la partie  avant du haut du corps découverte.
3. Phra Sangkadchai porte de petits sacs d’argent dans ses deux mains, alors que Budai agrippe un gros sac  d’argent.

6.4 Folklore

Une croyance autour du personnage de Budai dans le folklore populaire est que si une personne frotte son ventre,  cela va ramener plus de richesse, de la chance, du bonheur et de la prospérité. Cette croyance, quoiqu’il en soit,   ne fait partie d’aucune forme de doctrine bouddhiste, mais plus une pratique pseudo-chinoise. Il est souvent admiré  pour sa joie, sa plénitude et la sagesse du contentement.
Ainsi si vous allez avec des personnes chinoises ou japonaises dans un restaurant chinois ou japonais dans lequel  il y a une statuette de ce dieu, il ne faut pas s’étonner si vos amis asiatiques font la queue pour caresser le  ventre de la statuette… parfois même inconsciemment.

7. Juroujin

 Au Japon, Juroujin (寿老人), aussi connu comme Gama, est l’un des sept dieux du bonheur ou Shichi-fuku-jin, selon les croyances taoistes. Il est le dieu de la longevité.

Le dieu de la longévité, Juroujin (aussi écrit jurôjin ou jurojin) est un autre dieu du panthéon taoiste chinois. Décrit comme un vieil homme avec une longue barbe, il porte un baton sacré avec un parchemin attaché avec, sur lequel est écrit la durée de vie de toutes choses vivantes. Le cerf, symbole de longevité, habituellement (mais pas toujours) l’accompagne comme un messager, comme le font les animaux à longue vie comme le cerf, la grue et la tortue. Jurojin est souvent identifié à Fukurokuju. Dans certaines traditions, on dit des deux qu’ils habitent le même corps.

寿老人. Japonais = Juroujin; Chinois = Shoulaoren. Un dieu taoiste connu comme l’immortel du chant du nord 北宋 et est aussi considéré comme la personnification de l’étoile polaire du sud (Nankyokusei 南極星). La légende de Juroujin est basée sur une personne qui fut vivante au onzième siècle, qui mesurait à peu près trois shaku 尺 (environ six pieds) de haut et possédait une tête allongée. A part la forme de la tête très distinctive, il est représenté dans certaines peintures avec une barbe blanche, portant un éventail rond et un baton duquel est attaché un sutra. Il est souvent accompagné par une grue ou un cerf blanc qui aurait 1500 ans. Souvent il est aussi représenté sous un autre symbole de longévité, un prunier. Des nombreuses peintures japonaises de Juroujin, celles par Sesshuu 雪舟 (1420-1506), Sesson Shuukei 雪村周継 (1504?-90?), Kanou Tan’yuu 狩野探幽 (1602-74) et Maruyama Oukyo 円山応挙 (1733-95) sont les plus connus.

 source: http://en.wikipedia.org/wiki/Seven_Lucky_Gods

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