Août 092008
 


Aiki
 
Aiki est un principe ou tactique d’art martiaux. En japonais Aiki est formé de deux kanji:
 
* 合 – ai – joint, raccordement, assemblage, rassemblement
* 氣 – ki – esprit, énergie
 
Etymologie
Le Kanji pour « ai » représente un pot avec un couvercle dessus. Donc, « ai » symbolise deux choses qui s’accordent ensemble. Aiki ne doit pas être confondu avec « wa » qui se rapporte à l’harmonie. Le kanji pour « ki » représente un chaudron rempli de riz. Donc « ki » symbolise l’énergie.
 
Alors, la signification d’Aiki est de faire correspondre, joindre, combiner l’énergie. Toutefois, il faut faire attention à  la signification absolue des mots lorsque l’on discute de concepts dérivés d’autres cultures et exprimés dans différentes langues. C’est particulièrement vrai lorsqu les mots que l’on utilise actuellement dérivent de symboles, dans ce cas, les idéogrammes chinois et les kanji japonais (dérivé des idéogramme chinois puisque kanji signifie « écriture chinoise »), qui représentent plus des idées que traduction littérale du composant. L’utilisation historique du terme peut influencer la signification et être transmises par ceux qui désirent illustrer les idées avec le meilleur mot ou une phrase qui leur est disponible. Dans ce sens, il peut y avoir des divergeances de signification entre les arts ou les écoles au sein du même art. Le caractère « ai » et « ki » sont traduites par de nombreux mots différents.
 
Les pratiquants d’arts coréens utilisent le préfixe « hapki- » qui est similaire au japonais « aiki- » étant donné qu’ils partagent le même idéogramme chinois.
 
L’utilisation du terme a été transmis de bouche à oreille, compte tenu que de tel enseignements étaient souvent des secret fermement gardés. Dans certaines écoles, le concept comme aiki sont décrits dans des termes logiques, tangibles basés sur la physique, alors que d’autres définitions de aiki tendent à être vagues et ouvertes, ou plus axées vers des aspects spirituels. L’utilisation du terme aiki peut parfois être ambigüe.

Arts martiaux aiki
Aiki donne son nom à de nombreux arts martiaux japonais comme le très connu aikido et son art parent, daito-ryû aiki-jûjutsu. Ces arts tendent à utiliser  le principe de l’aiki comme noyau soutenant la majeur partie de leurs techniques.Aiki est un principe important dans plusieurs autres arts comme le kito-ryu et des formes variées de kenjutsu. On peut le trouver comme concept dans des arts aussi divers que le karate et le judo. Les arts Aiki sont généralement classés comme arts martiaux doux. Les arts aiki porte un accent particulier sur l’utilisation de l’énergie ki (qi en chinois). Les techniques accompli avec le concept aiki sont subtiles et requierrent très peu de force mécanique.
 
Le principe de aiki est souvent présent dans de nombreux arts martiaux coréen où le principe est évoqué sous la forme de hapki (합기), comme le plus célèbre hapkido et son équivalent plus doux hankido.
 
Le concept de Aiki
Aiki est un concept complexe, et trois de ses apsects sont les suivants:
 
1) Union/harmonie et non affrontement
Aiki décrit typiquement une idée d’unité ou d’harmonie au milieu du combat. En aikido il décrit généralement la notion la plus élevée d’union plutôt qu’affrontement. « Harmonie » est souvent décrit même en aikido comme « awase ». De nombreuses définitions pour « aiki » semblent basées autour de « awase ». L’accent est mis sur l’union entre le rythme et l’intention de l’adversaire dans le but de trouver la position et le timing optimal pour lesquels on va appliquer de la force. Pour harmoniser une attaque, il est habituellement nécessaire de céder aux forces qui arrivent, alors aiki est un proche parent du principe de jû. Aiki est à propos d’engager une attaque, non de s’y retirer.
 
2) Dominer l’assaillant
Les pratiquants d’aiki sont capable de dominer l’assaillant et de les ‘conduire’ eux et leur attaque dans des positions désavantageuses. Les mouvements du corps (tai sabaki) utilisés pour cela peuvent être grand ou petit et subtiles. De subtiles transferts de poid et l’application de pression sur l’assaillant nous permet de conduire l’assaillant, de le garder statique, ou de le mettre en déséquilibre (kuzushi) dans le but d’employer sa propre technique. De la même manière, à travers des mouvements trompeurs, le pratiquant aiki peut annuler une réponse défensive de l’assaillant ou créer un défense qui le rend en plus grand péril. Il y a un degré extrêmement fort d’intention, de volonté ou de psycholgie dans cet aspect de domination. L’esprit et le corps sont coordinés.
 
3) Utilisation de l’énergie interne – L’énergie Ki/Qi
Kiai et aiki utilisent les mêmes kanji (transposés) et peuvent être vu comme l’intérieur et l’extérieur du même principe. Kiai est relatif à la manifestation, l’émission ou la projection de notre propre énergie (force interne), alors que Aiki se rapporte à l’union de notre énergie avec l’énergie émise d’une source externe (harmonie). Alors kiai est l’harmonie avec notre propre énergie interne, alors que aiki est l’harmonie avec l’énergie de l’attaquant. Kiai consiste en l’unification de chaque partie du corps et dirigé vers une intention. Aiki, en fin de compte, a à avoir avec une très bonne capacité à manipuler le kiai lors du contact afin que la pratiquant harmonise son ki avec le ki de l’attaquant instantanément. Cette utilisation du ki va impliquer l’utilisation de la force kokyu, c’est à dire coordiner la respiration avec le mouvement. Kokyu Ryoku est la force naturelle qui peut être produite lorsque le corps et l’esprit (conscient) sont unifiés. Le terme « kokyu » peut aussi être utilisé pour décrire une situation dans laquelle les deux adversaires bsont en mouvements avec le timing approprié.
 
Pensées sur l’aiki
 Le plus vieux livre discutant de l’aiki était le Budô Hiketsu-Aiki no Jutsu de 1899. Sur le sujet à propos de l’aiki il était écrit:
 » l’art plus profond et mystérieux dans le monde et l’art de l’aiki. Il est le principe secret de tous les arts martiaux au Japon. celui qui le maitrise peut être un génie martial hors pair. »
 
Le livre de Jûjutsu (Jujutsu Kyoju-sho Ryu no Maki) de 1913 écrit:
« Aiki est un état impassif de l’esprit sans temps mort, relâchement, mauvaise intention ou peur. Il n’y a pas de différence entre aiki et ki-ai; toutefois, si comparé, lorsqu’exprimé dynamiquement aiki est appelé kiai, et lorsqu’exprimé statiquement, c’est aiki. »
 
Sokaku Takeda, le fondateur du daito-ryu aikijujutsu définit aiki de la façon suivante:
 » Le secret de l’aiki et de maitriser mentalement l’adversaire d’un regard et de gagner sans combattre. »
 
Son fils Tokimune Takeda a la façon suivante de l’expliquer:
 » Aiki est de tirer quand vous êtes poussé, et de pousser quand vous êtes tiré. C’est l’esprit de lenteur et vitesse, d’harmoniser ses mouvements avec le ki de l’adversaire. Son opposé, kiai, est de pousser jusqu’à la limite, alors qu’aiki ne jamais résister. »
 
Le terme aiki a été utilisé depuis des temps anciens et n’est pas uniquement réservé au Daito Ryu. Le ki de aiki est go no sen, ce qui signifie de répondre à une attaque.
 
… Daito-ryu est seulement go no sen – vous esquiver d’abord l’attaque de votre adversaire et ensuite frappez ou le controlez. Egalement, itto-ryu est principalement go no sen, Yous attaquez parce que l’aversaire vous attaque. Ce qui implique de ne pas couper votre adversaire. C’est appelé katsujinken (épée de don de vie). Son opposé est appelé setsuninken (épée qui donne la mort)
 
Attitude
 
Kokoro (心:こころ) est un concept qui est commun à de nombreux art martiaux, mais n’a pas une seule signification distincte. Dans le contexte il signifie quelque chose comme « coeur », « caractère », ou « attitude ». Caractère est un concept central en karate, et pour rester avec la nature do du karate moderne, l’accent est mis sur le développement et le perfectionnement personnel. Il est souvent dit que l’art du karate moderne est destiné à la self défense; ne pas blesser son adversaire est la plus haute expression de l’art. Certains parmis les citation les plus célèbres incluant ce concept incluent:
 
« Le but ultime du karate réside non dans la victoire ou la défaite, mais dans le perfection du caractère de ses pratiquants »
-Gichin Funakoshi-
 
« Le dô <karatedô moderne> n’est pas fait comme un façon de combattre. C’est un chemin sur lequel on voyage  pour trouver sa propre paix intérieure et harmonie. C’est à vous de chercher et de trouver »
-Hironori Ôtsuka-


 Budô
 
Budô (武道) est un terme japonais pour décrire les arts martiaux. En anglais et en Français, il est utilisé presque exclusivement pour faire allusion aux arts martiaux japonais.
 
Etymologie
 Budô est composé du mot bu (武:ぶ), signifiant guerre ou martial; et dô (道:どう), signifiant chemin ou voie. Spécifiquement, dô est dérivé du  mot bouddhiste sanskrit mârga (signifiant le ‘chemin’ vers l’illumination). Le terme se rapporte à l’idée de formuler des propositions, de les soumettre à la critique philosophique et ensuite de suivre un ‘chemin’ pour les réaliser. Dô signifie un ‘mode de vie’. Dô dans le contexte japonais, est une terme concert, concret dans le sens où la pratique (le mode de vie) est la norme pour vérifier la validité de la discipline cultivée à travers une forme donnée d’un art. Le budô moderne n’a pas d’ennemi externe, seulement un ennemi interne, un ego qui doit être combattu (état de muga mushin). Similairement au budô, le bujutsu est composé des mots bu (武) et jutsu (術:じゅつ), ce qui signifie science, art ou métier. Alors, budô est souvent traduit par « la voie de la guerre » ou « voie martiale » alors que bujutsu est traduit par « science de la guerre ». Certains chercheurs notent qu’un examen du kanji pour le terme « bu » révèle la présence d’hallebardes croisées, d’une trace de sang et du caractère pour le mot arrêter. Une interprétation importante parmis les écoles de budô et bujutsu est que le terme « bu » est précisément expliqué comme « un moyen d’arrêter le conflit ». Ce qui conduit à une traduction alternative de « budô » comme « résolution d’un conflit ».

Budô contre Bujutsu
Il est très difficile de délimiter précisément les différence entre budô et bujutsu. Parfois les différences sont considérées comme historiques, D’autres citent les différences dans les méthodes d’entrainement, de philosophie d’entrainement ou mettent l’accent sur le développement spirituel. Bien qu’à l’origine la distinction a été rendu populaire en occident par les ouvrages de Donn F. Draeger, de nombreuses personnes considèrent que les différences détaillées dans ces ouvrages sont fausses sans base historique. Certaines distinctions entre les deux formes sont discutées plus bas.

Gendai budô (Nouveau) contre Koryu bujutsu (ancien)
Durant les ères du Japon féodal, le mot bujutsu était plus communément utilisé pour décrire des arts martiaux que le mot budô. Actuellement, les arts martiaux « classiques » créés avant la Restoration Meiji sont souvent appelés koryû bujutsu (littéralement « ancien style de science/art martial »). De façon correspondante, les arts martiaux « traditionnels » crées durant ou après la restoration Meiji sont appelés gendai budô (現代武道, littéralement, « voir martiale moderne »). Les gendai budô comme le « jûdô », le « kendô » et le « iaidô » viennent de koryû bujutsu comme le « jûjutsu », le « kenjutsu » et le « iaijutsu » respectivement.
On peut aussi noter que  même la plupart des « jûjutsu » modernes viennent des koryû (古流), ainsi on peut faire la différence entre les koryû de jûjutsu et le jûjutsu gendai budô.
 
La transition des arts classiques (koryû bujutsu) aux arts traditionnels (gendai budô) fut principalement dûe aux développements dans l’armement moderne, qui a rendu la plupart des arts classiques obsoletes. De nombreuses écoles d’arts martiaux fermèrent, d’autres essayaient de préserver les valeurs dans anciennes koryû bujutsu, et un nombre toujours croissant  commença à utiliser le suffixe « dô » au lieu de « jutsu » pour désigner un accent mis sur le côté moderne de leur pratique. Ces modifications marquèrent un changement philosophique de l’attention auparavant portée sur le champ de bataille vers la promotion des vertues spirituelles, morales, physiques et martiales.

Civils contre militaires
De nombreuses personnes considèrent le budô comme une forme d’arts martiaux civiles, mais aussi comme une interprétation de l’évolution des plus ancien bujutsu, qui sont catégorisés comme  plus militaire avec une forme d’arts martiaux et de stratégie plus orienté vers le champ de bataille. Selon cette distinction, l’art moderne civil déporte l’action de l’aspect pratique et efficace en faveur du développement personnel  vers des perspectives spirituelles ou sportives. La différence se situe entre l’aspect plus « civil » contre l’aspect plus « militaire » du combat et du développement personnel. Ils voient le budô et le bujutsu comme une représentant une stratégie ou une philosophie particulière par rapport aux systèmes de combat, bien que les termes sont souvent assez librement utilisés de façon interchangeable.
 
Identifier un art
Il y a une organisation japonais qui garde des données officielles des koryû bujutsu et écoles gendai budô (ryûha). Pour connaitre si une école particulière ou un art appartient à un de ces types, il est possible de consulter les données de la Dai Nippon Butoku Kai.
 
Généralement parlant, une école d’arts martiaux choisi quoiqu’il en soit, des termes avec lesquels elle se sent bien. Une école d’arts martiaux choisi d’appeler sa pratique « bujutsu », parce qu’elle désire avoir une connection avec le passé, ou pour mettre l’accent sur le fait que leur art est pratiqué un peu comme cela pouvait être pratiqué durant une période de l’histoire. Un école peut aussi choisir d’appeler la pratique « budô » pour refléter l’accent mus sur le développement spirituel et philosophique, ou simplement refléter le fait que l’art a été développé plus récemment, comme l’aikido, qui a été synthétisé par son fondateur durant le début du vingtième siècle (l’ancien nom est aikijutsu ou aiki-jûjutsu, qui est toujours utilisé par certains arts martiaux). Certaines écoles vont même jusqu’à choisir bujutsu comme un rejet exprimé de l’accent moderne sur la spiritualité et la philosphy.
 
Ainsi budô, bujutsu sont principalement utilisés en occident comme faire valoir, des marques pour identifier une école par rapport aux autres, se donner une identité, un genre ou simplement donner une consonnance marketing pour mieux se vendre.
 
Bushidô
 
Bushidô (武士道), signifiant « la voie du guerrier », est une code de conduite japonais et le mode de vie des samurai, généralement analogue au concept de chevalerie. Il est originaire du code morale, des efforts de frugalité, de loyauté, de maitrise des arts martiaux et d’honneur dans la mort, des samurai. Il est né de deux principales influences, l’existence violente des samurai était tempérée par la sagesse et la sérénité du confucianisme et du bouddhisme. le bushidô s’est développé entre le neuvième et le douzième siècle et de nombreux documents traduits datant du douzième au seizième siècle démontrent sa large influence à travers tout le Japon.
 
Selon le dictionnaire japonais Shogakukan Kokugo Daijiten, « le Bushidô est définit comme une philosophy unique (ronri) qui s’est répandu à travers la classe guerrière à partir de la période Muromachi (chusei). » Au vingtième siècle, Nitobe Inazô, dans son livre « Bushidô: l’esprit du Japon », le décrit de cette façon « … Bushidô, alors, est le code des principes moraux que chaque samurai devait apprendre et observer… Plus fréquement c’est un code informel et non rédigé… Il était l’organe de croissance de dizaines et centaines d’années de carrières militaire. »
 
Sous le shogunat Tokugawa, les aspects du Bushidô furent formalisés et devinrent la Loi Féodale japonaise.
 
Des traductions de documents relatifs au Bushidô commencèrent des les années 1970 avec le Dr Carl Steenstrup qui effectua des recherches sur toute la durée de sa vie à propos des codes éthiques des célèbres clans de samurai incluant Hojo Soun et Imagawa Ryoshun. La dissertation de 1977 de Steenstrup à l’université d’Harvard fut appelé « Hôjô Shigetoki (1198-1261) et son rôle dans l’histoire des idées Politiques et Ethiques au Japon ». Steenstrup possède deux doctorats (Ph D) en histoire japonaise, un de l’université d’Harvard en 1977 et l’autre de l’université de Copenhague en 1979.
 
Selon les éditeurs de Monumenta Nipponica, « Des dizaines de milliers de documents ont survécu à la période médiévale… Seulement très peu d’entre eux furent traduits en anglais, ou sont censés être traduit en anglais ». Un des plus vieux journal académique en langue anglaise d’études asiatiques, comme  la plupart des recherches du Dr Steenstrups ont été écrits pour le Monumenta Nipponica.
 
D’autres recherches sur le Bushidô furent conduites plus tard par William Scott Wilsom dans son texte de 1982 « Ideaux des samurai: Textes sur les guerriers japonais ». Les textes  couvrent des centaines d’années, des lignées familiales, la géographie, les classes sociales et styles d’écritures (qui actuellement partage un ensemble commun de valeurs). Les travaux de Wilson examinent aussi les anciens textes japonais du huitième siècle: le Kojiki (712 ap JC), Shoku Nihongi (797 ap JC), le Kokinshu (dixième siècle), Konjaku Monogatari (environ 1106 ap JC) et le Heike Manogatari (1371), aussi bien que des classiques chinois (les Analectes, Le Grand Apprentissage, La Doctrine de la Signification, et le Mencius (environ 500 av JC)). Wilson possède un Master en langue japonaise et littérature de l’université de Washington à Seattle (obtenu en 1979) et servi de spécialiste consulaire au Consulat Général du Japon à Seattle en 1980. Monsieur Wilson a reçu récemment l’approbation du Ministre des Affaires Etrangères du Japon présent au Consulat Général du Japon à Miami, Masakazu Toshikage, le 15 novembre 2005.

Développement historique

Du début au douzième siècle
 
Selon Wilson, les quatre classiques confucianistes: les analectes, le grand apprentissage, la doctrine de la signification et le mencius, sont mentionnés spécifiquement dans les propres préceptes du guerrier et ses lectures suggérées. Takeda Nobushige inclua des exemples de ce qu’était considéré comme lecture saine pour l’éducation du guerrier. Ses « quatre-ving dix neuf articles », liste les analectes de confucius comme un des principaux textex à étudier. Wilson décrit le confucianisme comme  « Une philosophie basiquement humaniste qui place principalement l’accent sur l’éducation, le rationalisme, la sincérité d’action, et la relation entre les gens impliqué dans la société, plus que des affaires spirituelles ou la spéculation sur la vie après la mort ».
 
Les conceptions du Bushidô ont existé dans la littératures japonaise à partir du plus ancien recueil littéraire sur l’histoire du Japon, écrit avant l’introduction des éthiques confucianistes venant de Chine. Le Kojiki est le plus ancien livre du Japon existant. Ecrit en 712 ap JC, il contient des passages à propos de Yamato Takeru, le fils de l’empereur Keiko. Il apporte une indication précoce des valeurs et de l’image littéraire de l’idéal du bushidô, incluant des références à l’utilisation et l’admiration de l’épée par les guerriers japonais. Yamato Takeru peut être grossièrement considéré comme le guerrier japonais idéal à venir. Il est sincère, loyale, tranchant les ennemis de son père « comme des melons », inflexible et actuellement non dénué de sentiments, comme il est possible de le voir à travers ses lamentations à propos de ses épouses perdues et de sa terre natale, et dans sa volonté de combattre l’ennemi seul. Plus important encore, son portrait dans le Kojiki montre que l’idéal d’harmonizer le littéraire avec le martial est un trait de caractère précoce de la civilisation japonaise, apparu aux japonais bien avant l’introduction du confucianisme chinois.
 
Cette conceptualisation précoce de l’image japonaise d’un « guerrier idéal » peut être trouvée dans le shoku nihongi, une histoire précoce du Japon écrite dans les années 797. Une section du livre couvre l’an 721 et est notable pour une utilisation précoce du terme « bushi » (武士) dans la littérature japonaise et une  référence au guerrier-poète instruit idéal. Le terme bushi entra dans le vocabulaire japonais avec l’introduction générale de la littérature chinoise et s’ajouta aux mots indigènes, tsuwamono et mononofu.
 
Dans le Kokin Wakashû (dixième siècle), la première anthologie impériale de poème, il y a une référence à Saburau, un verbe qui signifie à l’origine « attendre de ou accompagner une personne dans les hautes sphères de la société ». En japonais, la prononciation deviendra saburai. A la fin du douzième siècle, saburai, un ancien mot pour samurai, deviendra synonyme de bushi presque entièrement et le mot sera étroitement associté avec les échelons moyens et les plus hauts de la classe guerrière.

Du 13ème au 16ème siècle
 
De la littérature sur le Bushidô du 13ème au 16ème siècle, il existe une abondance de référence littéraires aux idéaux du bushidô.
 
Compilé en 1371, le Heike Monogatari raconte la lutte entre le clan Minamoto et le clan Taira pour le contrôle du Japon à la fin du 12ème siècle, un conflit connu comme la guerre des Genpei. Clairement décrit à travers le Heike Monogatari, se trouve l’idéal du guerrier cultivé. Les guerriers du Heike Monogatari servaient de modèle pour l’éducation des guerriers des générations suivantes, et les idéaux décrits par ce conte n’étaient pas supposés être inateignables. Plutôt, ces idéaux étaient vigoureusement poursuivit par les plus hauts échelons de la société des guerriers et recommendés comme la forme correct de l’homme d’arme japonais. A l’époque du réglement de Imagawa Ryoshun au début du 15ème siècle, l’idéal du bushidô atteignit un état d’équilibre stable.
 
D’autres exemples de l’évolution de la littérature du bushidô du 13ème au 16 siècle incluent:
 
* LE MESSAGE DE MAITRE GOKURAKUJI
Hojo Shigetoki (1198-1261)
 
* LE CHIKUBASHO
Shiba Yoshimasa (1350-1410)
 
* LE REGLEMENT DE IMAGAWA RYOSHUN
Imagawa Sadayo (1325-1420)
 
* LES DIX-SEPT ARTICLES DE ASAKURA TOSHIKAGE
Asakura Toshikage (1428-1481)
 
* LES VINGT-ET-UN PRECEPTES DE HOJO SOUN
Hojo Nagauji (1432-1519)
 
* LES MOTS ECRITS DE ASAKURA SOTEKI
Asakura Norikage (1474-1555)
 
* LE IWAMIZUDERA MONOGATARI
Takeda Shingen (1521-1573)
 
* OPINIONS EN QUATRE-VINGT DIX NEUF ARTICLES
Takeda Nobushige (1525-1561)
 
* LE MUR DES INSCRIPTIONS DE LORD NABESHIMA
Nabeshima Naoshige (1538-1618)
 
* [LA DERNIERE DECLARATION DE TORII MOTOTADA]
Torii Mototada (1539-1600)
 
* LES PRECEPTES DE KATO KIYOMASA
Kato Kiyomasa (1562-1611)
 
* NOTES REGLEMENTAIRES
Kuroda Nagamasa (1568-1623)
 
Cette période de développement précoce du Bushidô, comme décrite dans ces écrits divers et réglements intérieurs, inclue déjà les concepts d’une indéflectible loyauté à leur maitre, de piété filiale et de révérence envers l’Empereur. Il indique le besoin d’éprouver à la fois de la compassion pour ceux de plus basse station, et de préserver le nom de famille. La littérature sur le bushidô renforce encore plus la nécessité que les guerriers suivant le bushidô doivent se conduire avec calme, équité, justice et politesse. La relation entre l’apprentissage et la voie du guerrier est clairement  articulée, l’un étant un partenaire de l’autre. Trouver une mort digne durant une bataille, pour la cause de leur seigneur, figure aussi fortement dans ces histoires.

Du 17ème au 19ème siècle
 
Bien que le Japon jouit d’une période de paix  durant la période Sakoku (« pays fermé ») du 17ème au milieu du 19ème siècle, la classe des samurai perdure et continue à jouer un rôle centrale dans le pays. Il a été suggéré que cette période de paix relative a conduit au raffinement et au formalisme du bushidô qui peut être tracé durant l’ère du Japon féodal, ou durant la période Edo. La littérature du 17ème au 19ème siècle contient de nombreuses idées de la philosophie du Bushidô.

Ce qui inclue:
* La Dernière déclaration de Torii Mototada (1539-1600)
* Kuroda Nagamasa (1568-1623)
* Nabeshima Naoshige (1538-1618)
* Go Rin No Sho (Le traité des cinq roues) par Miyamoto Musashi (1584-1645)
* Budôshoshinshu par Taira Shigesuke Daidôji Yûzan (1639-1730)
* Hagakure par Yamamoto Tsunetomo

Doctrine
 
Le bushidô développa et formalisa le code primitif des samurai, et souligna la frugalité, la loyauté, la maitrise des arts martiaux, et l’honneur dans la mort. Sous l’idéal du Bushidô, si un samurai échouait à conserver son honneur il pouvait le regagner en exécutant le seppuku (suicide rituel, qui n’est pas la harakiri).
 
Dans un extrait de son livre « Samurai: le monde des guerriers »; l’historien Stephen Turnbull décrit le rôle du Seppuku au Japon féodal:

« Dans le monde des guerriers, le seppuku était un acte de bravoure qui était admirable pour un samurai qui savait qu’il était vaincu, déshonoré ou blessé mortellement. Cela signifiait qu’il pouvait mettre fin à ses jours avec sa transgressions effacée et avec sa réputation pas seulement intacte mais actuellement grandit. Le tranchage de l’abdomen libèrait l’esprit du samurai d’une façon des plus dramatique, mais c’était une façon de mourir extrêmement douloureuse et désagréable de mourir, et parfois le samurai qui exécutait cet acte demandait à un camarade loyal de lui couper la tête au moment de l’agonie. »
 
Le bushidô était largement pratiqué et il est surprenant de voir à quel point le code des samurai est resté uniforme à travers le temps, croisant toutes les origines géographiques et socio-économiques des samurai. Les samurai représentaient une populations très large allant de 7% à 10% de la population japonaise, et le premier recensement durant l’ère Meiji à la fin du 19ème siècle compta 1 282 000 membres de la « haute société des samurai », autorisés à monter à cheval, et 492 000 membres « de la basse société des samurai », autorisés à porter deux épées mais pas à monter à cheval, dans un pays comptant environ 25 millions de personnes.
 
D’autres parts de la philosophie du Bushidô concerne la façon d’élever les enfants, l’apparance et l’habillage et plus que tout, la préparation constante à la mort. On peut dire que la mort et le centre du Bushidô, prévalant sur tous les autres buts: mourir d’une mort honorable avec son honneur intacte.

Les sept vertues du Bushidô
 
Le code du Bushidô est typé par sept vertues:

  • Droiture (義, gi)
  • Courage (勇, yuu)
  • Bienveillance (仁, jin)
  • Respect (礼, rei)
  • Honnêteté (誠, makoto ou 信 shin)
  • Honneur (誉, yo)
  • Loyauté (忠, chuu)

-Tranduction de: « Random House’s Japanese-English », dictionnaire anglais-japonais
 
D’autres sont parfois rajoutées à ces premières:
 
* Piété filiale (孝, kô)
* Sagesse (智, chi)
* Prendre soin des ainés (悌, tei)
 
Bushidô moderne
 
Certaines personnes au Japon aussi bien que dans d’autres pays suivent les mêmes vertues listées ci-dessus sous le terme philosophique de bushidô moderne. L’idée dériva du fait que les hommes japonais devaient être capables de s’adapter leurs croyances et philosophies à un monde toujours changeant.
 
Dans un extrait de l’article de James Williams « Vertue de l’épée », une explication assez simple du bushidô moderne peut être trouvé:
 
« Le guerrier protège et défend parce qu’ils reconnait les valeurs des autres. Il sait qu’ils sont essentiels dans la société et, par sa serviabilité, il les reconnait et estime les leurs… ce qui peut se traduire par le fait de prendre du temps supplémentaire dans un parking sombre la nuit pour s’assurer qu’une femme rentre saine et sauve dans sa voiture et part  avant de partir soi-même. L’implication hebdomadaire dans des actions comme celle mentionnée précédemment font autant partie de l’entrainement que le temps passé dans le dojo, et en fait devrait être la raison pour tout ce temps passé à s’entrainer. Lorsqu’ils rencontrent un femme ou un enfant dans une situation pour laquelle ils sont vulnérables, il y a deux types d’hommes: ceux qui vont leur offrir secours et assistance, et ceux qui vont les attaquer. « 
 
Les personnages les plus importants associés avec le bushidô
 
* Miyamoto Musashi
* Morihei Ueshiba
* Yamaga Soko
* Yamamoto Tsunetomo
* Kato Kiyomasa
* Torii Mototada
* Ogami Itto
* Imagawa Ryoshun

Courtoisie
 
Shigeru Egami:
« Les mots que j’ai souvent entendu sont que « tout commence avec rei et finit avec rei. » Le mot lui-même, toutefois, peut être interprêté de plusieurs façon; c’est le rei de reigi, ce qui signifie « étiquette, courtoisie, politesse » et c’est aussi le rei de keirei, « salutation » ou « révérence ». La signification de rei est parfois expliquée en terme de kata ou katachi (« exercices formels » et « forme » ou « moule »). Il est de première importance non seulement en karate mais aussi dans tous les arst martiaux. Pour nos objectifs ici, essayons de comprendre rei comme une révérence cérémoniale dans laquelle la courtoisie et le décorum sont évidents. Ceux qui suivent la voie du karate doivent être courtois, non seulement pendant l’entrainement mais aussi durant la vie de tous les jours. Bien que humble et gentil, il ne doit jamais être servile. Son exécution du kata doit refléchir audace et confiance. Cette combinaison vraisemblablement paradoxale d’audace et de gentillesse conduit finalement à l’harmonie. Il est vrai, comme Maitre Funakoshi avait l’habitude de dire, que l’esprit du karate serait perdu sans courtoisie. « 


 Kiai
 
Kiai (気合) (pronouncer qui-ail) est un terme japonais utilisé dans les arts martiaux. Il y a de nombreux exemples da batailles de hurlements dans d’autres cultures: le kiai est peut-être à l’origine un développement de cela. Dans la représentation des arts martiaux asiatiques ai cinéma et dans les dessins animés, les kiai sont souvent décrits comme Hi-yah!, Aiyah!, ou Hyah!. Dans le jeu de plateau Go (jeu de Go) le terme décrit un exprit combatif (voir article sur le go).
 
Utilisation en arts martiaux
En arts martiaux, le terme se rapporte habituellement à un cri court avant ou durant un combat ou une techniqu. Les arts martiaux coréens appellent ce son u Yatz ou Kihap (기합). En bujutsu (arts de guerre japonais), il est habituellement relié à une accumulation d’énergie interne et un relâchement dans une concentration unique explosive de volonté. Les étudiants en arts martiaux comme l’aikido, le karate, le kendo, taekwondo ou judo (ou des arts associés comme le taiko) utilisent le kiai lorsqu’ils exécutent une technique. Il se rapporte aussi au cri qui accompagne certaines techniques faites dans l’éxécution d’un kata. Kiaijutsu est l’art japonais de l’utilisation du kiai dans la pratique d’un art martial (le kiaijutsu n’EST pas un art martial).
 
L’utilisation correcte du kiaijutsu implique la contentration de l’utilisation de son ki plus que le cri. Un son est juste une indication audible d’un bon kiai (alignement de la structure corporelle correcte, intention concentrée, et bonne respiration). Le Kiai peut être silencieux; une coordination de la respiration avec l’activité. Une puissance expiration décontractée peut ajouter de la force au mouvement. Ce qui peut-être plus se rapporter précisément à la force kokyu. Kokyu et Kiai sont parfois utilisés de manière interchangeable. Le terme Kokyu, la plupart du temps traduit par « puissance de la respiration » en français, est essentiellement le même que le nei jin chinois. C’est la faculté à coordiner la respiration avec l’exécution de mouvement de jin qui est importante.
 
Le bruit du kiai est souvent dit de monter du hara ou dantien: il sollicite les muscles abdominaux et le diaphragme et ne doit pas sembler venir de la gorge.
 
De même que ce qui a été écrit ci-dessus, le kiai peut être utilisé pour:

  • surprendre et démoraliser l’adversaire.
  • se préparer psychologiquement au combat en « se conditionnant soi-même. »
  • protéger la partie supérieure du corps d’un coup en offrant une route de secours à l’air expirée.
  • protéger la partie basse du corps en contractant rapidement les abdominaux transverses et autre muscle de la région, en créant un bouclier musculaire protégeant les organes internes.
  • apporter un support abdominal solide  pour les techniques de frappe.

Etymologie
Kiai apparait être la composition de ki (気) signifiant esprit ou souffle et ai(合, 合い), une partie du verbe awasu (合わす), « unifier »; donc littéralement « concentrer ou unifier l’esprit ». Toutefois, Frederick John Lovret note, « on doit noter que ai la partie conjointe du verbe au, ne veut pas dire « joindre » dans ce cas: lorsqu’utilisée dans la seconde position d’un mot composé, ai devient un marqueur emphatique. Kiai, de ce fait, devrait être traduit par « esprit! » et pas par « esprit joint ».
 
Kiai et aiki
Les deux termes Kiai et aiki utilisent les mêmes kanji (transposés) et peuvent être pensés comme l’aspect interne et externe du même principe. Certaines écoles d’arts martiaux utilisent les termes de façon interchangeable. Autrement, kiai est relatif à la manifestation, à l’émission ou la projection de notre propre énergie (force interne), alors que Aiki est relatif à la coordination de notre énergie avec l’énergie d’une source externe. Alors kiai est l’expression ou la projection de notre propre énergie interne alors que aiki est la coordination avec l’énergie de l’attaquant.
 
L’usage du kiai comme énergie interne, ou utilisant notre ki est souvent trouvée dans les arts aiki comme l’aikijûjutsu et l’aikido. Dans certaines écoles comme la Ki Society, ‘garder un point’ (conscience et centrage dans le dantian) est décrit comme kiai.

Ouvertures, initiative and timing
Le Maai (間合い), traduit simplement par « interval », est un termes japonais sur les arts martiaux se rapportant à l’espace entre deux adversaires durant un combat. C’est un concept complexe, incorporant non seulement la distance entre les deux adversaires, mais aussi le temps qu’il faut pour franchir cette distance, l’angle et le rythme d’attaque. C’est spécifiquement  la position exacte de laquelle un adversaire peut frapper l’autre, après factorisation des différents éléments ci-dessus. Par exemple, le maai d’un adversaire rapide est bien plus loin que celui d’un adversaire plus lent. Il est idéal pour un adversaire de maintenir son mmai tout en empêchant l’autre de faire pareil. En kendo, maai a une interprétation spécifique. En termes physiques il se rapporte ) ma distance maintenu par les deux adversaires. Lorsque le Maai est interprêté comme la distance actuelle entre les deux adversaires, il y en a trois type:

  1. Tôma (Tô-ma) – (longue distance);
  2. Issoku ittô-no-maai (Itto-ma) – (distance un-pied-une-épée) aussi appelée chûma – (distance moyenne);
  3. Chikama – (distance courte).

Itto-ma est la distance équivalente à faire un pas pour frapper. Elle mesure environ deux mètres entre les adversaires; de laquelle l’un et l’autre doit avancer de seulement un pas afin de réussir à frapper l’autre. Normalement, la plupart des des techniquess sont initiées à cette distance. Chika-ma est a distance plus courte que Itto-ma (distance courte/proche), et To-ma est plus grande (distance longue/éloignée). A To-ma il y a une petite marge temporelle pour laquelle il sera possible de réagir face à une attaque de l’adversaire. Mais à Issoku-no-ma il n’existe presque pas de marge du tout, a un tel point qu’à cette distance notre attention doit rester constamment en alerte et ininterrompu.
 
En terme de temps, Maai appartient à une défaillance de vigilence momentanée qui est manifestée dans l’esprit de l’adversaire. SI on cherche plus loin, cela embrasse aussi le concept de Kyo-jitsu (vide/plénitude du Ki). Ces défaillances momentanées de l’esprit, et le Kyo-jitsu sont appelées ‘kokoro-no-maai’ (intervale mentale). L’implication du kokoro-no-maai est que bien que la distance physique entre les adversaire peut être un avantage mutuel, c’est l’interval mental possédé par chaque individu qui déterminera qui aura l’avantage décisif.
 
Ouvertures, initiative et timing sont des concepts profondément interdépendants applicable en self-défense et en combat de compétition. Ils décrivent chacun une considération différente utile pour réussir une attaque ou contrer une attaque.
 
Les ouvertures (隙, suki) sont la fondatation d’une attaque réussi. Bien qu’il soit possible de blesser un adversaire qui est prêt à reçevoir une attaque, il est évidemment préférable d’attaquer lorsque et à l’endroit où l’adversaire est ouvert. Ce que ça signifie c’est que être ouvert peut être aussi flagrant qu’un adversaire devient fatigué et baisse sa garde (comme physiquement baisser ses mains), ou aussi subtile qu’une défaillance momentanée dans la concentration. Dans la forme de combat classique  entre des pratiquants maitres, chacun va se tenir presqu’immobile jusqu’à ce que la moindre ouverture se fait sentir; seulement alors ils vont lancer une attaque aussi dévastatrice qui’il leur est capable de le faire, avec le but d’incapaciter l’adversaire avec un coup unique.
 
Dans les arts martiaux japonais, « initiative » (先 sen) se rapporte au « moment décisif lorsqu’une action pour tuer est initiée ». Il y a deux type d’initiative dans les arts martiaux japonais, les initiatives précoces (先の先, sen no sen), et les initiative tardives (後の先, go no sen). Chaque type d’initiative complémente l’autre, et a des différents avantages et faiblesses. Une initiative précoce a pour but de prendre l’avantage d’une ouverture dans la garde de l’adversaire ou de la concentration (voir suki, supra). Pour prendre pleinenement l’initiative  précoce, l’attaque lancée doit être engagée totalement et ne présenter aucune hésitation, et ignorer virtuellement la possibilité d’un contre-attaque de l’adversaire. Les initiative tardive impliquent une tentative active de provoquer une attaque de l’adversaire qui va créer une faiblesse dans ses défenses, souvent en simulant une ouverture qui sera trop attrayante pour que l’adversaire passe à côté.
 
Tous ces concepts ci-dessus sont intégrés dans l’idée d’un interval de combat ou timing (間合い, maai). Maai est un concept complexe, incorporant non seulement la distance entre les deux adversaires, mais aussi le temps nécessaire pour franchir cette distance, et aussi l’angle et le rythme d’attaque (voir explications ci-dessus).
 
Les trois attaques
 

  1. Go no sen – signifie « attaque tardive » implique une défense ou un mouvement de contre en réponse à l’attaque.
  2. Sen no sen – Une défense initiée lancée sumultanément que l’attaque de l’adversaire.
  3. Sensen no sen – une initiative exécutée par anticipation d’une attaque pour laquelle l’adversaire s’est entièrement engagé et est alors psychologiquement au delà du point de non retour.

 
Etats de l’esprit: vide, fixe, subsistant et du débutant
 
Mushin
Mushin (無心; Chinois Wu-hsin; traduction « aucune pensée ») est un état mental dans lequel on dit que les artistes martiaux très entrainés entrent durant le combat. Le terme est un raccourcit de mushin no shin (無心の心), une expression zen signifiant l’esprit de non esprit. C’est un esprit non focalisé ou occupé par des pensées ou émotions et donc ouvert à tout. Pour l’origine du concept du Mushin, faire une recherche sur Muga-mushin.
 
Mushin est atteint lorsqu’un combattant ne ressent aucune colère, aucune peur ou aucun ego durant un combat. Il y a une absence de pensée disgressive, et ainsi le combattant est complètement libre d’agit ou réagir face à un adversaire sans hésitation. A ce point, une personne se repose non sur ce qu’elle pense que sera le prochain mouvement mais sur ce qu’elle sent intuitivement.
 
Un artiste martial devras s’entrainer pendant plusieurs années pour être capable d’entrer dans le Mushin. Cela nécessite du temps pour pratiquer des combinaisons de mouvements et échanges de techniques  répétivement plusieurs milliers de fois, jusqu’à ce qu’ils puissent être exécuté spontanément, sans aucune pensée consciente.
 
Le légendaire maitre Zen Takuan Sôhô a dit:
« L’esprit doit toujours être dans un état de ‘flottement’, Mais lorsque qu’il s’arrête quelque part, cela signifie que le flux est interrompu, et c’est cette interruption qui est dommageable pour le bien-être de l’esprit. Dans le cas d’un guerrier, ça signifie la mort. Lorsque le guerrier fait face à son adversaire, il ne doit pas penser ni à l’adversaire, ni à lui-même, ni aux mouvements de l’épée de l’ennemi. Il se tient juste là avec son épée qui, distraite de toute technique, est prête seulement à suivre ce que dicte le subconscient. L’homme s’est effacé lui-même  pour laisser la place à l’épée brandit. Lorsqu’il frappe, ce n’est pas l’homme mais l’épée dans la main du subconscient de l’homme qui frappe. « 
 
Toutefois, Mushin n’est pas seulement un état de l’esprit que l’on peut atteindre durant un combat. De nombreux artistes martiaux, particulièrement ceux qui pratiquent les arts martiaux japonais comme l’aikido ou le iaijutsu (par exemple), s’entrainent à atteindre cet état de l’esprit durant un kata afin que soit accomplit une exécution de mouvement parfaite – qu’ils pourront atteindre durant un combat à n’importe qu’elle moment. Une fois que le mushin est atteint à travers la pratique ou l’étude d’arts martiaux (bien que cela peut être accomplit à travers d’autres arts ou pratiques qui développent l’esprit et le corps), l’objectif est alors d’atteindre le même niveau de conscience dans les autres aspects de la vie du pratiquants.
 
Mushin est relativement proche d’un autre état de l’esprit connu sous le nom de heijoshin, dans lequel un équilibre complet et une harmonie totale est atteinte dans la vie de quelqu’un à travers de la discipline mentale. Miyamoto Musashi, le célèbre ronin, atteignit ces états mentaux brièvement, et sa conversation avec Jattaro sont souvent répétées dans le folklore japonais comme des leçons à apprendre pour l’entrainement. Mushin et heijoshin sont très proche des enseignements du bouddhisme, spécialement des enseignements zen, et en fait de nombreux aspects mentaux et attributs viennent de ces philosophies.
 
Fudôshin
Fudoshin (不動心) est un état de sérénité et d’imperturbabilité (littéralement et métaphoriquement « coeur inamovible » ou « esprit inamovible ») – une dimension mental/philosophique d’un art martial (communément japonais) qui contribue à l’efficacité du pratiquant avancé.

Fudoshin: un esprit  d’un calme et d’une détermination résolu, du courage sans témérité (sans imprudence), enraciné stablement dans un royaume à la fois mental et physique. Comme un saule, des racines puissantes profondément enfoncées dans le sol et une résistance souple et légère contre le vent qui pourra souffler contre.
 
Fudo Myo est une divinité bouddhiste gardienne (et le patron des arts martiaux) qui est décrit portant une épée dans une main (pour couper les désillusions et l’ignorance), et une corde dans l’autre (pour attacher ‘les forces maléfiques’ ou les passions et émotions violentes et incontrôlées). En dépit de son apparance effrayante, ses aspects de bienveillance et de servitudes aux êtres vivants sont symbolisés par une coupe de cheveux associées à celle de la classe des serviteurs.
 
Zanshin
Zanshin (残心) est un terme utilisé dans les arts martiaux japonais. Il se rapporte à l’état de conscience –  un état d’alerte décontracté. La traduction littérale est « esprit restant » (restant dans le sens, ce qui reste d’une soustraction)
 
Dans de nombreux arts martiaux, zanshin se rapporte plus spécifiquement à une posture du corps après l’exécution d’une technique. En kyûdô par exemple, cela signifie la posture corporelle restant après avoir tiré une flèche. La position du corps doit refléter la plus haute signification du zanshin qui est un aspect mental maintenu avant, pendant et après l’action.
 
Zanshin dans divers arts martiaux
En karate, zanshin est un état de conscience totale. Cela signifie d’être conscient de tout ce qui nous entoure: objets, lieux, positions, ennemis, et d’être aussi prêt à réagir.

Dans le contexte du kendô, zanshin est un état continu d’alerte mentale et préparation physique à attaquer instantanément ou à répondre à une attaque ou contre-attaquer un adversaire.

Durant la pratique de l’aikido, le référence habituelle est de se concentrer  sur le uke que l’on vient de projeter, ou sur l’adversaire, tout en se tenant en position (kamae) et en se maintenant en état d’alerte en cas d’attaquant additionnels.

Shoshin
shoshin (初心, aussi prononcé nyuanshin) est un concept de bouddhisme zen signifiant « l’esprit du débutant ». Il se rapporte à avoir une attitude ouverte, de ferveur et d’absence de préconception lorsqu’on étudie un sujet, même en étudiant à un niveau avancé, exactement comme un débutant le ferait. Le terme est spécialement utilisé dans l’étude du bouddhisme zen et les arts martiaux japonais.
 
La phrase a aussi été utilisée dans le titre du livre du professeur de Zen Shunryu Suzuki: Esprit Zen, l’esprit du débutant, qui reflète sa vision de la façon d’appréhender la pratique du Zen: dans l’esprit du débutant il y a beaucoup de possibilités, dans l’esprit de l’expert il y en a très peu.

Méthodes dures et douces

Dur et doux en arts martiaux se rapporte à la façon dont les techniques traitent la force d’une attaque.

Il y a deux méthodologies stratégiques qui soulignent l’application de force dans les arts martiaux japonais. L’une est la méthode dure (剛法, gôhô), et l’autre est la méthode douce (柔法, jûhô). La nature de ces concepts bien que séparée est pourtant égale et interdépendante, et ils ont su garder leur relation philosophique aux principes chinois du yin et du yang (en japonais in et yô)
 
La méthode dure est caractérisée par une application directe de la force de contre à une force opposée. En pratique, ça peut être une attaque directe, consistant en un mouvement dirigé directement vers l’adversaire, coincidant avec une frappe vers l’adversaire. Une technique de défense où le défenseur s’ancrerait dans le sol pour bloquer ou parer (opposant directement l’attaque à une frappe pour la stopper ou la dévier) serait un exemple d’une méthode dure de défense. Les techniques de méthodes dures sont généralement conceptualisées comme étant linéaires.

La méthode douce est caractérisé par une application indirecte de la force, qui soit évite soit redirige la force opposée. Par exemple recevoir une attaque en glissant devant, suivit de l’ajout de force au membre de l’attaquant, dans le but de déséquilibrer l’attaquant est un exemple de méthode douce. Les techniques de méthodes douces sont généralement conceptualisées comme étant circulaires.

Ces définitions permettent le développement des distinction souvent illusoires entre les « style dur » et « style doux » d’arts martiaux. En vérité, la plupart des styles techniquement pratiquent les deux, sans tenir compte de leur nomenclature interne. En analysant la différence avec les principes yin et yang, les philosophes pourrait affirmer que l’absence de l’un ou l’autre rendrait les compétences du pratiquant déséquilibrées et inefficaces, comme le yin et le yang seuls ne sont chacun que la moitié d’un tout.
 
Techniques
Les techniques d’arts martiaux peuvent être affectées d’une manière « dure » ou « douce ». Ceci s’applique à la fois au combat sans armes et aus arts martiaux utilisant des armes.

Des examples de techniques utilisées en combat à mains nues incluent les frappes, comme les coups de poing ou les coups de pieds, ainsi que les saisies, les clefs (voir chin na (擒拿, pinyin: qín ná, Wade-Giles: ch’in2 na2)), les balayagesn les projections, les amenées au sol et les étranglements utilisés en grappling. Les exemples d’arts martiaux avec armes incluent les couteaus, les épées et les lances. Dans leur utilisation ils peuvent être utilisés pour frapper de taille, d’estoc, en croché, etc.
 
Techniques douces
Dans une technique douce, celui qui reçoit utilise la force de l’aggresseur et son élan contre lui en conduisant l’attaque dans une direction où le défenseur se en position d’avantage, alors, dans un mouvement continu, exécutera une technique d’arts martiaux appropriée. Dans certains styles, une série de drills d’entrainement avec des difficultés grandissantes, comme les poussées de mains, les mains collantes, apprennent aux étudiants à s’exercer à ce concept.  Bien que des étudiants moins conditionnés physiquement peuvent être encouragé à faire des arts martiaux de style doux par la miraculeuse apparente supposition qu’il n’est pas nécessaire pour eux d’appliquer de la force, ce n’est techniquement pas exactement le cas. Le but des arts doux est d’être capable de retourner la force d’un adversaire en son désavantage, et d’utiliser le moins possible de force soi-même.

1) La réception de la force entrante est gérée d’une manière douce ainsi: cette ‘direction’ de la force entrante redirige les les forces de l’aggresseur soit vers l’aggresseur ou soit loin d’une défenseur au lieu de rencontrer la force d’un bloc. Les défenses douces sont généralement circulaires: la façon dont cela fonctionne est similaire à la façon dont un projectiles peut glisser sur une surface ronde ou oblique sans l’endommager. L’absence de résistance à la rencontre de la force entrante est habituellement connu sous le nom de « souplesse ».
2) L’application finale de la technique est douce: une technique appliquée d’une manière douce est souvent appliquée lorsque la personne est déséquilibrée (kuzushi par exemple) ce qui rend la façon de faire plus facile pour la personne qui effectue la  technique. Cette ‘facilité’ d’application fut nommée ‘maximum d’efficacité’ par Jigoro Kano, qui fonda le jûdô. Les classiques de Taijiquan rapportent un concept connu sous le nom de « une force de quatre taels tael (两, liǎng en mandarin) capable de bouger mille jîn (斤; jîn en mandarin ou kan en cantonais ou kin en japonais) » ce qui se rapporte au principe de Taiji qu’une masse en mouvement peut paraitre dénuée de poid. Les techniques appliquées de cette manière peuvent paraitre superficiellement similaires à celle utilisées dans les arts martiaux durs (c’est à dire projections, clefs, etc.) mais c’est la « douceur » de leur application qui les rend différentes. Les forces à appliquer ne devraient pas être plus que nécessaire.

* En escrime, une parade est un exemple ou la lame de l’adversaire est guidée plus loin plutôt que l’oppositions des forces dans un blocage. C’est en général suivit immédiatement par une riposte ou une contre riposte.

* Lorsqu’un aggresseur (uke) pousse le reçeveur (tori) droit vers l’arrière de tori, tori va descendre au sol sous uke tout en levant uke par dessus lui avec une de ses jambes pour effectuer la projection tomoe nage. La technique est dans la catégorie des techniques de sacrifice de face, et est utilisée en jûdô, dans les autres formes de jûjutsu et aussi en karate. La poussée de uke peut-être directe ou en réponse d’une poussée de tori. Si tori tire uke par dessus avec de la force, alors ça ne sera pas une technique douce.


 Principe du Jû

Le principe du Jû (柔, Jû, Yawara, de yawarakai littéralement mou, tendre, souple, doux) est à la base de toutes les méthodes de bujutsu classiques et a été adopté par les développeurs des disciplines budô traditionnelles et modernes. Agissant selon le principe du Jû, le guerrier classique peut intercepter et controler momentanément la lame de son ennemi lorsqu’il est attaqué, ensuite, comme un éclair, peut contre-attaquer avec une puissante force suffisament forte pout fendre l’armure et tuer l’assaillant. Le même principe de Jû Les  mêmes principes de jû permettaient à des personnes désarmées de déséquilibrer et projeter au sol leur aggresseur. Des termes comme « Jûjutsu » et « yawara » firent du principe Jû la méthodes généralisée cataloguée en ces termes. Ce principe est enraciné dans le concept de pliage et de souplesse, que l’on comprend à la fois dans un contexte physique et mental. Pour appliquer les principes de Jû, une personne doit être capable de s’adapter à la fois mentalement et physiquement à n’importe qu’elle situation que son adversaire pourra lui imposer.

Il y a deux aspects du principe de Jû qui sont en constante opération, tous deux sont interchangeable et inséparables. Un aspect est celui de « souplesse » et est manifesté par l’action d’une personne qui accepter la force d’attaque de l’adversaire, plutôt que l’opposer en rencontrant sa force directement avec une force égale ou plus grande, lorsqu’il est avantageux de le faire.C’est économique en terme d’énergie d’accepter la force de quelqu’un en interceptant et en la déviant sans l’opposer directement; mais la tactique qui consiste à dissiper la force de l’attaquant peut nécessiter autant de puissance de notre part que ce qu’a nécessité l’action originale de l’attaquant.

Le principe de Jû est incomplet à ce point parce que la souplesse est essentiellement et seulement la neutralisation de la force de l’ennemi. Pendant que l’on dévie la force d’attaque de l’ennemi, il soit y avoir une action instantané qui doit prendre avantage du fait que l’attaquant est maintenant occupé avec sa propre attaque, sous la forme d’une contre-attaque.Ce second aspect du principe Jû tiens compte des situations dans lesquelles la souplesse est impossible car elle conduirait à un désastre. Dans de tels cas, la « résistance » est justifiée. Mais une telle opposition aux actions de l’adversaire est seulement momentanée et est rapidement suivi par une action basée sur le premier aspect du Jû qui est la souplesse.
 
Techniques dures

Une techique dure par contraste rencontre de la force avec de la force, soit en bloquant directement une techique avec une force frontale soit en coupant à travers selon un angle avec sa propre force. Cela peut aussi servir  comme un exemple du récepteur utilisant la force de l’aggresseur et son élan contre lui. Il est parfois soutenu que les styles « dures » repose principalement sur une force physique supérieure ou conditionnée pour être efficace, mais les pratiquants de ces styles expliqueraient que c’est le mécanisme de leur action de blocage qui a pour résulta de réussir plutôt que l’utilisation de force brute.

* Un coup de pied de taekwondo pour casser le bras d’une personne qui donnera un coup de poing.
* Peut-être « le plus dur » de tous est le shotokai avec sa basse attaque en fente et ses blocages brossés, tous exécuté sur l’attaque la plus énergétique, et la plus ligne droite possible.
 
Arts ou Styles Dur et Doux

certains artistes martiaux font allusions à des styles ou des arts comme étant dur ou doux.

Un style dur ou un art martial dur, comme le karate shôtôkan, emploient de façon prédominante des techniques dures.

Les styles doux ou arts martiaux doux, comme l’aikido et les arts martiaux internes chinois, emploient de nombreuses techniques douces. Par exemple dans le style Yin Baguazhang, un art martial interne chinois, dont sa philosophie dérive du I-Ching, le trigramme Kun représente du yin pure et il tend à céder à la force. Toutefois, le trigramme Qian représente du yang pure et ses techniques tendent à être très dures. Par exemple, on pourrait utiliser une attaque glissante (un méthode d’attaque du trigramme Qian) pour bloquer et casser le bras du coup de poing entrant. Ainsi, alors que certains peuvent considérer le Baguazhang comme étant un arts martial « doux », il possède des technques « douces » et « dures ».

De nombreux arts martiaux combinent les techniques « dures » et « douces », comme le Gôjû-ryû ou gôjû shôrei karate. (Le nom Gôjû vient de ‘gô’ (剛 Dur) et ‘jû’ (柔 souple) en japonais). De tels arts sont habituellement appelés « dur/doux ». Les arts martiaux chinois mettent l’accent sur l’équilibre entre le yin et le yang. Dans certains styles cela représente la douceur et la dureté respectivement. On doit agir souplement (yin) sur de la force dure (yang); inversement on doit attaquer (yang) un adversaire doux (yin). D’autres utilisation de cette doctrine établissent qu’étudier le yin et le yang implique des réponses offensives et défensives; si on est attaqué sur la gauche, on peut efficacement contre-attaquer de la droite, si un low kick arrive, on frappe en haut, si un coup de poing haut vient, on répond par un low kick.De la même façon, si on commence ces types d’attaque, on doit être conscient des possibilités défensives simultanées qui peuvent être exécutées.
On a pris l’exemple avec le Gôjû-Ryû, un karate okinawaien d’origine naha-te mais il en est de même avec les autres arts issus de la province chinoise du Fujian (Fukien): voir l’article sur l’Uechi-Ryu: Le Fajing en Uechi-Ryû
 
« Dur/Doux » contre « Externe/Interne »

Il y a un désaccord entre les différentes écoles à propos de comment les deux concepts de « Dur/Doux » et « Externe/Interne » sont appliqués à leur style. Parmi les styles pour lesquels cette terminologie s’applique, le taijiquan traditionnel compare les termes en soutiennent plusieurs meilleurs distinctions (voir les citations ci-après) alors que des étudiants d’autres styles considérent les deux concepts comme complètement distincts. Dans ce dernier cas  vous entendez que « les arts internes » tendent à être « doux » mais les « arts doux » ne sont pas forcément « internes ». Les différences d’opinion peuvent être influencées par la nationalité d’origine de l’art martial et l’utilisation de ces termes par ces écoles ou nationalités – mais dans tous les cas le débat peut être féroce. Un exemple d’arts martial doux qui n’est pas généralement reconnu pour être interne est le jûdô.

Citation sur l’application de dureté et douceur

  • « ici se trouve les noms de cinq mots: avant (attaque), après (défense), faible (doux), fort (dur), entre_temps; dans ces mots se trouve tout l’art de maitre Liechtenauer et ils sont le fondement et le noyau de tout combat » explication de Johannes Liechtenauer, 1389.
  •  « En tant qu’art martial, le Taijiquan est extérieurement un exercice doux, mais intérieurement dur, même s’il y a recherche de douceur. Si nous somme extérieurement doux, après quelques temps, nous développerons naturellement de la dureté interne. ce n’est pas que nous cultivons consciemment la dureté, alors qu’en réalité notre esprit est basé sur la douceur. Ce qui est difficile est de rester intérieurement réservé, de posséder la dureté sans l’exprimer, toujours rencontrer exterieurement l’adversaire avec la douceur. Rencontrer de la dureté avec la douceur peut faire transformer la dureté de l’adversaire et la faire disparaitre dans le néant… » Du chapitre vingt de « Quarante chapitres » préservé par la famille Yang de Taijiquan.
  • « Ceux qui pratiquent le Shaolinquan travaillent avec force et puissance; les gens qui ne sont pas suffisament compétents à ces type d’entrainement vont rapidement perdre leur souffle et être épuisés. Le Taijiquan n’est pas comme ça. Lutter pour l’inactivité du corps, de l’esprit et de l’intention. … Le plus grand taboo lorsqu’on pratique du Taijiquan est d’utiliser de la force. Si on peut rendre le corps entier lâche et ouvert, et être absorbé dans la circulation du sang et du qi, alors après un moment, notre pratique développera naturellement notre jing interne. Cette énergie interne est extrêmement douce, alors en rencontrant un adversaire on n’a pas besoin de résister du tout. La faculté à s’étendre et se contracter dans le but de suivre l’énergie de l’adversaire se rapporte à de la force élastique dans la douceur. La théorie du Taijiquan établit que ‘A partir de la plus grande douceur, vient la plus grande dureté.’ C’est ce que signifie douceur. » Wu Jianquan dans son essaie « Features of Taijiquan
  •  » En randori on apprend aux élèves à agir sur les principes fondamentaux du jûdô, peu importe que l’adversaire puisse lui sembler en infériorité physique, et même  s’il peut avec une légère pointe de force le vaincre;  parce  s’il agit contrairement aux principes son adversaire ne sera jamais convaincu de sa défaite, quelque soit la force brute qu’il aura pu utiliser » Jigoro Kano
  • Je pourrais m’aventurer à dire, généralement, qu’en jûdô, il y a une sorte de contre pour chaque torsion, traction, poussée, pliage ou retournement. Seuls les expert en jûdô ne s’opposent pas à aucun de ces mouvements. Non, il leur cède. mais il fait bien plus que leur céder. Il les aide avec une dextérité redoutable causer à l’assaillant de se déboiter lui-même l’épaule, se fracturer son propre bras, ou dans des cas desespérés à même se briser sa propre nuque ou son propre dos. » Lafcadio Hearn
  • « Le véritable esprit du Jûdô n’est rien qu’un esprit libre gentil et appliqué. Le Jûdô reste sur des actions de souplesse de l’esprit et du corps. Le mot souplesse toutefois ne signifie pas faiblesse mais quelque chose plutôt comme adaptabilité et ouverture d’esprit. La gentillesse surpasse toujours la force ». Kyuzo Mifune
  • « Ne penser pas à l’attaque et la défense comme deux choses séparées. Une attaque sera une défense, et une défense doit être une attaque » Kudo Kazuzo
  • « Une autre doctrine du randori est d’appliquer seulement la juste dose de force — jamais trop, jamais pas assez. » Jigoro Kano

source: http://en.wikipedia.org/wiki/Hard_and_soft_%28martial_arts%29

  2 Responses to “Concepts philosophiques et stratégiques dans les budo japonais”

Comments (2)
  1. Bonjour, pourrais-je avoir la source du texte de John Williams?
    Il m’intéresse.

    Et bravo pour votre blog, il est très intéressant!

    Cordialement, David.

    • Bonsoir David,
      Merci pour ton commentaire et ton compliment.
      En effet la page wikipedia que j’avais traduit a changé. Toutefois tu retrouves la référence ici: sinon tu as un texte complet ici:

      EN espérant que ça pourra t’aider

      Amicalement
      Jack

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