Mar 092009
 


三戦 (三戰, 三進, 参戦)
Japonais: sanchin
Mandarin Pinyin: sânzhàn
Min Nan POJ: san-chiàn
littéralement: « trois batailles »

Sanchin (サンチン) est un kata/taolu originaires du sud de la Chine (Fujian/Fukien) considéré comme étant le noyau de nombreux styles, les plus connus étant les styles de karate gôjû-ryû et Uechi-ryû aussi bien que des arts martiaux chinois de la grue blanche du Fujian, les Cinq Ancêtres et le style Tigre et Grue associé à Ang Lian-Huat. Tam Hon enseigna un style qui était simplement appelé (Saam Jin » (cantonais de « Sanchin »). Le nom Sanchin signifiant trois batailles est parfois inteeerprêté comme la combat pour unifier la pensée, le corps et l’esprit, mais il y a de nombreuses autres interprétations.

La version utilisée dans  de nombreux styles de karate est le kata pratiqué au sein de l’école gôjû-ryû dont le fondateur est Chôjun Miyagi et utilise une alternance de forte tension musculaire et de relâchement, les poings fermés. En Uechi-Ryû et Ryuei-ryu, la pratique de Sanchin est proche de la version chinoise avec des formes de frappes rapides en pique de la main un peu comme celles d’un serpent.

Information générale

Une seule position est utilisée: la posture sanchin, à partir de laquelle le nom du kata dérive maintenant (il était nommé peppuren ichi initialement). Sanchin dachi est une position pratique, par contre très difficile à maitriser. Les jambes protègent le corps de coups de pieds dans l’entrejambe (sweep kick), les cuisses et la position des pieds permettent de piéger les low kicks. Selon un manuel de Tai Chi (« les 13 postures Zhengzi »), les coups de poings prennent leur force de la terre à travers les jambes, et la rotation des hanches permettent à la force du corps entier d’être véhiculée et concentrée dans un coup de poing.

Proprement employé, le kata Sanchin suit le style « dur » de karate: tous les muscles doivent être toniques et contractés durant toute l’éxécution du kata (uniquement les muscles des parties immobiles du corps, les parties mobiles doivent être décontractées pour permettre le mouvement), faisant actuellement de lui un des katas les plus énergétiques. Ce type d’entrainement en force, est récemment compris par les sciences occidentales, et est connue en musculation sous le nom « d’entrainement isométrique ».

Dans les entrainement chinois, le kata sanchin introduit aux étudiants l’utilisation du « qi » (« ki » en japonais) pour des applications d’entrainement et de combat. Il peut être considéré comme une forme de « qigong » comme employé dans les wushu chinois, mais un qigong qualifié de « dur ». Plusieurs interprétations occidentales du qi/ki l’expliquent comme une compréhension avancée de la dynamique corporelle interne et de contrôle musculaire à travers des entrainement strenuous et répétés.

En gôjû-ryû, il y a deux kata sanchin. Le premier, le sanchin de Miyagi (ou « sanchin dai ichi »), le plus enseigné, voir le premier kata enseigné comme kihongata, a été créé par Chôjun Miyagi dans ce but, et n’a pas de pivot, le pratiquant va juste en avant et en arrière. Le second sanchin, sanchin d’Higashionna (ou « sanchin dai ni ») est une version complète de Sanchingata, est plus vieux et a été enseigné par Kanryo Higashionna. Dans ce kata, le pratiquant avance toujours, mais pivote de 180 degré deux fois. Enseigné à l’origine main ouverte, comme le kata sanchin toujours pratiqué en Uechi-ryû mais plus tard il a été modifié pour fermer les poings par Juhatsu Kyoda un co-disciple de Miyagi, fondateur du to’on-ryû, et adopté aussi par Chôjun Miyagi.

Dans certaines écoles chinoises il est de croyance que Sanzhan part d’un exercice ou de mouvements d’une pratique de chi-kung/Qigong et plus tard fut assigné à des éléments de combat.

Hakkei est la prononciation japonaise de Fajin/Fajing en chinois et de Balgyeong en coréen. Il est composé de 2 kanji :

– le premier : hatsu signifie « Sortie, émission »
– le deuxième a une étymologie poétique : sa partie de gauche est composé de « Rivière » en haut et de « Sous la surface » en bas ; sa partie de droite signifie « Force ». On peut donc comprendre comme « force fluide interne »

Le Hakkei/Fajin/Fajing est donc, par contraction abusive de ma part, « l’Emission de Force Interne »

Ici nous appèlerons Jin/Jing : la force interne

Sanzhan est une forme d’élément eau principalement  à cause du Jin que l’on cherche à entrainer en faisant cette forme. le Jin « Shui Lan » ou « Vague » est le principal but de l’entrainement à cette forme. Il est similaire au Jin du cocon de soie qu’on retrouve en Taiji à la seule différence qu’il est un type de mouvement d’expression du Jin plus enroulé . Mais encore l’élément dépend des écoles et peut changer en cours d’interprétation.

Ce kata a été adopté par d’autres styles comme l’Isshin-ryû et le Kyokushin.

Le contrôle de la respiration peut-être différent selon les écoles. En gôjû-ryû, elle vient du diaphragme et est sonore. En Kyokushinkai, elle est rauque et très sonore (respiration Ibuki). En Uechi-ryû, elle est sifflante et rapide. D’après les recherches de Kinjô Akio, la respiration du sanchin que Higashionna apprit en Chine était rapide et sifflante.

Position

La pratique de sanchin utilise la position du même nom et est exécutée avec un contrôle de la respiration  – seulement avec une demi-expiration afin de ne pas avoir à expirer complètement.Inspiration et expiration sont effectuées à l’unisson avec des mouvements d’attaque et de défense divers. Dans la plupart des versions communément enseignées, l’intérêt est placé sur la tension des muscles du pratiquant, et des mouvements du corps comme un bloc solide, unité stable, avec sseulement les parties mobiles se relachant un petit peu. Les versions chinoises et Uechi-ryû utilisent les mains ouvertes alors que d’autres versions japonaises et okinawaiennes tendent à utiliser les points fermés. Certaines écoles du kung-fu des Cinq Ancêtres, principalement desccendant de la lignée de Chee Kim-Thong emploient des tensions minimales durant l’exécution.Le but étant de faciliter l’entrainement correct du qi (ou ki).

La description suivante ne s’applique pas à la position Sānzhàn chinoise.

La position étroite des pieds (de largeur d’épaule) centrés vers l’intérieur de la posture sanchin (japonais: sanchin dachi) établit un équilibre dans deux directions (avant et latérale) avec la rotation souple des hanches nécessaire pour délivrer de puissants coups de poing et de pied, alors que  le bassin est poussé vers l’avant pour maintenir une position ancrée. La position vrilléée du genou avant et le genou de la jambe arrière plié, protège l’entre-jambe des coups de pied.

Tests

Certains styles utilisent Sanchin comme méthode pour pour tester la force et la posture, autant que la concentration. Tous les coups portés au karateka sont donnés à la fin ou au début des mouvements, lorsque le pratiquant est à son point culminant de contraction. La plupart  des écoles de gôjû-ryû utilisent la procédure de vérification suivante:

* Frappes légères ou lourdes du plat de la main sur les épaules. Ca permet de  vérifier que les épaules sont relâchées mais contractées. Ca permet de vérifier aussi si l’équilibre du karateka va vaciller sous l’impact.
* Frappes légères du plat de la main sur les lats. Il s’agit de vérifier que le karateka tiens une formes correcte avec leur bras serrant les coudes vers l’intérieur.
* Frappes légères du plat de la main sur les muscles dorsaux trapèze. Il s’agit de vérifier que le karateka contracte les bons muscles par une bonne position des coudes rentrés à l’intérieur.
* Test des jambes. Par derrières, foutter le tendon du jarret, et ensuite le mollet.
* Palper la nuque. C’est un rappel pour fixer la position.
* Coups de pied. De l’arrière, donner un coup de pieds dans l’entrejambe. Si le karateka a une position sanchin correcte, il sera capable d’absorber bloquer le coup de pied avec l’intérieur des cuisses.
* Test des abdominaux. Frappes légères à lourdes sur les abdominaux main ouverte. Ca permet de rappeler au karateka à réguler sa respiration et à faire sortir l’air avec l’estomac.
* Position. Tester la position en donnant des crochets mains ouvertes sur les hanches, et en guidant les coups de poings en appliquant de la résistance. Et lorsque le karateka avance, le tirer un petit peu pour tester son équilibre et sa méthode de faire un pas.

En Uechi-Ryu, l’intérêt est placé sur le conditionnement du corps, ainsi les frappes sont souvent destinées aux mêmes endroits, mais certaines sont données poing fermé. Ce qui est fait sur les trapèzes, et les abdominaux. Les coups de pieds circulaires sont aussi dirigés sur les jambes, et occasionnellement sur les bras. Le conditionnement des tibias est testé par des frappes des orteils directement dans les tibias (les orteils sont eux-mêmes déjà conditionnés pour ce genre de frappe)

Exemples

Attention dans les vidéos suivantes on trouve sanchin/sanzhan mais aussi Ba Bu Lien.
Ba Bu Lien c’est Happoren en version japonisée.
Ba Bu Lien comporte trois parties: les 3 batailles (sanchin/sanzhan), les 4 portes et les 3 mutations.

Quelques exemples de sanchin et sanzhan:
de la Chine au Japon => http://www.youtube.com/watch?v=Tu9aZ1dPk0o
Sanzhan du wu zu quan => http://www.youtube.com/watch?v=v7cG_DKeZII
Sanchin du Uechi-ryû => http://www.youtube.com/watch?v=XeHbH8x_Zfo
Babulien/Happoren version karate => http://www.youtube.com/watch?v=AV1jD7_0WRw
Happoren version chinoise => http://www.youtube.com/watch?v=g3D68IPGUpE
Autre version chinoise => http://www.youtube.com/watch?v=h8tIV-Bqnzg
Sanzhin de Dong Mu Yao => http://www.youtube.com/watch?v=NtxjzphR8ao
Sanzhan « Tigre et Grue » => http://www.youtube.com/watch?v=YLog9TMFfo8

Conclusion

La pratique de sanchin, ses origines, sont des sujets qui sont souvent contredits par de nombreuses sources, maîtres et écoles. Il arrive qu’on retrouve des interprétations communes, alors que parfois non. Par exemple, bien que le sanchin de kyokushinkai vienne du gôjû-ryû de Miyagi, la respiration est complètement différente.ainsi que le but. Cet article a pour but d’apporter quelques éléments de compréhension et n’est en aucun cas LA vérité, il servira donc de base à une discussion plus profonde ainsi qu’à des échanges pratiques pour en comprendre l’essence par les mouvements. La pratique de sanchin dépendra de la façon que le pratiquant a de l’interpréter ainsi que des principes qu’il a envie de travailler.

Kanbun Uechi, créateur du style qui porte son nom, disait que « tout est dans Sanchin ».

source: http://en.wikipedia.org/wiki/Sanchin

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