Nov 242019
 

Annonce au format pdf et sources: L’Artisanat Japonais en Fête – Espace DENSAN décembre 2019 (cliquer sur le lien)

Dates: du lundi 2 décembre 2019 au jeudi 28 décembre 2019

Lieu:
ESPACE DENSAN
8 bis, rue Villedo 75001 Paris (dans la MAISON WA)
TEL: +33 (0) 1 40 26 66 70
Email: mw@sasenis.com

Site: http://www.espacedensan.com/

Ouvert: du Lundi au Samedi de 11h à 19h (Fermé le dimanche)

Accès: metro Pyramides (M7, 14), Quatre septembre (M3)

Google Maps: https://goo.gl/maps/PD47bZSUfrYt3zK4A

Origine: Espace DENSAN: De Tokyo à Paris – du 2 octobre 2019 au 20 mars 2020

Le fait d’échanger des cadeaux représente une coutume bien ancrée dans la société japonaise. Liée à des événements traditionnels comme à une influence étrangère, la culture du cadeau très développée au Japon est appelée zoto, qui signifie faire un cadeau ( zo ) et y répondre ( to ) ; ayant reçu un cadeau, la personne en offrira un en retour, le retour à l’envoyeur étant l’une des règles du savoir-vivre. On offre des cadeaux lors d’événements saisonniers traditionnels comme Ochugen en juillet et Oseibo en fin d’année, afin de montrer sa gratitude, pour le plaisir ou encore par obligation sociale. Cette coutume puise ses racines dans la tradition d’honorer les ancêtres. Des événements provenant de l’étranger comme Noël et la Saint-Valentin sont devenus des occasions incontournables de les fêter en couple. Comme les Européens, les Japonais offrent des cadeaux en décembre durant la première quinzaine pour Oseibo (signifiant la fin de l’année), dans le but de transmettre ses remerciements pour l’année écoulée.

Au Nouvel an, la coutume du cadeau nommée Onenga (ou fêter le nouvel an) consiste à rendre visite à quelqu’un pour lui exprimer ses premières salutations de l’année avec des remerciements anticipés pour la prochaine. Elle a pour origine le shintoïsme, où jadis les Japonais réalisaient des offrandes au dieu du Nouvel an appelé Toshigami-sama, pour s’assurer d’une bonne récolte de riz et de la prospérité familiale. Pratiquée par des personnes subordonnées au niveau hiérarchique, cette coutume est devenue au fil du temps l’occasion d’offrir un cadeau accompagné de salutations.
Quant aux jeunes, ils ont tendance à ne plus prendre en compte l’aspect formel et offrent de moins en moins de cadeaux à leurs supérieurs. La notion de kyorei haishi (abolir les formalités inutiles) est d’actualité au sein des entreprises japonaises. Ainsi, les habitants de l’archipel mettent désormais l’accent sur les liens avec leurs proches et leur famille. Dans la société actuelle, offrir un cadeau de façon informelle à des personnes que l’on aime bien et souhaite remercier est de plus en plus fréquent. En dehors des grandes fêtes, les occasions de faire un cadeau sont multiples dans la vie japonaise : lors d’un mariage, de funérailles ou d’une naissance, une entrée à l’école, une remise de diplôme, ou pour fêter la longévité des personnes âgées ; mais aussi quand on voyage, on offre un souvenir (omiyage) à ses collègues. La culture du cadeau, toujours pratiquée activement par les Japonais, est un usage qui permet de maintenir l’harmonie et les relations sociales au sein d’un groupe.

A l’occasion des fêtes qui s’annoncent bientôt dans l’Hexagone, voici des idées cadeaux pour offrir des pièces uniques d’artisanat d’excellence nippon, issues de savoir-faire pluriséculaires mis au service d’un esprit contemporain.

– Artisanat Osaka naniwa suzuki / verres à saké « Mont Fuji » et porte- baguettes en étain
– Artisanat Tsugaru nuri / baguettes en laque

Au début de la période Kamakura (1185-1333), le moine zen Eisai montra son habileté avec l’étain à son retour de Chine, marquant le véritable début de ce métier au Japon. Ce n’est cependant qu’au 18e siècle qu’un centre de production fut établi à Osaka. L’étain est un métal très stable qui convient parfaitement aux verres à saké, permettant de conserver les saveurs les plus subtiles par son effet ionique qui possède de fortes propriétés de purification. La plupart des étapes de fabrication sont effectuées à la main dont les processus de moulage et de polissage. Les pièces moulées à surface rugueuse sont montées sur un tour et leur surface est poncée pour la rendre lisse, puis le polissage en fait ressortir le brillant. L’étain d’Osaka ou Osaka naniwa suzuki fut désigné comme artisanat traditionnel en 1983. Quant à la laque Tsugaru, sa fabrication remonte au début du 17e siècle, sous l’impulsion de la 4e génération des chefs du clan Tsugaru qui engagea des artisans spécialisés. Un centre de production s’est établi vers la fin du 19e siècle à Hirosaki, dans la préfecture d’Aomori au nord au Japon.
Il faut environ 50 étapes pour fabriquer un objet laqué Tsugaru nuri dont la matière première est le bois de cyprès japonais ; cet artisanat d’un grand raffinement fut désigné comme artisanat
traditionnel en 1975.

– Artisanat Kanazawa haku / objets avec feuilles d’or


Le mot haku signifie « feuille de métal » et Kanazawa haku est la feuille d’or produite dans la ville de Kanazawa (préfecture d’Ishikawa). Si son histoire remonte à la seconde moitié de la période Sengoku (1467-1590), c’est après la restauration Meiji en 1868 que les artisans spécialisés profitèrent de l’abolition du contrôle gouvernemental pour en développer avec succès les techniques et l’étendue de sa production. La feuille est très mince, entre 0,0001 mm et 0,0002 mm d’épaisseur. Un large éventail d’applications artisanales existe dans les domaines du textile, de la laque, de la céramique, ainsi que pour les autels bouddhistes, les sanctuaires et les temples.
Le Kanazawa haku fut désigné comme artisanat traditionnel en 1977.

– Artisanat Kaba Zaiku / objets en écorce de cerisier


Le Kaba Zaiku remonterait à la fin du 18e siècle, où sa technique fut transmise aux habitants de Kakunodate par la famille Satake Kita du district d’Ani au nord de la préfecture d’Akita. Les
samouraïs de rang inférieur de la région ont repris cette activité de fabrication d’objets à base d’écorce de cerisier qui s’est développée au début de la période Meiji 1868-1912) avec la perte
de leur statut de guerriers. Désigné comme tel en 1976, cet artisanat traditionnel est fabriqué au Japon à partir de l’écorce du cerisier de montagne Yamazakura. Il existe plus de douze variétés d’écorces dont les variations font qu’il n’existe jamais deux pièces identiques .

– Artisanat Aizu nuri / objets en laque avec motifs maki-e


Dans la région d’Aizu (préfecture de Fukushima), c’est la plantation d’arbres à laque promue par une puissante famille locale pendant la période Muromachi (1336-1573) qui a conduit à la
fabrication d’Aizu Nuri ou laque d’Aizu. A l’époque Azuchi Momoyama (1573-1603), on y fit venir des laquiers qualifiés de l’ancienne province d’Omi et plus tard des décorateurs spécialisés en maki-e recrutés à Kyoto. Aizu devint rapidement un centre de production pour toutes sortes d’articles en laque. Très appréciés des Japonais, les caractéristiques de la laque d’Aizu sont ses motifs et décorations de bon augure inspirés du pin, du bambou, du cerisier du Japon ou du hamaya (flèches rituelles utilisées pour chasser les démons), dessinés à l’aide d’un pinceau recouvert de
laque et de poudre d’or (maki-e). L’Aizu nuri fut désigné comme artisanat traditionnel en 1975.

– Artisanat Iga kumihimo / objets tressés en fils de soie, or et argent


Fabriquées dans la préfecture de Mie, les Iga Kumihimo sont des cordes tressées avec des fils de soie en combinaison avec des fils d’or et d’argent ; très anciennes, leur origine précèderait la
période Nara (710-794). Introduites avec le bouddhisme, les kumihimo servaient à décorer les écritures et les robes kesa portées par les prêtres bouddhistes. A la période Kamakura (1185-1333), on les utilisait pour orner les armes et armures des samouraïs, puis en tant que cordons décoratifs pour les ustensiles de la cérémonie du thé lors de la période Muromachi (1336-1573), ce qui les rendit populaires dans tout le pays. Dans la vie moderne, on retrouve cet artisanat désigné en 1976 comme attaches pour la ceinture de kimono (obi) et la veste traditionnelle appelée haori, mais aussi sous forme de bracelets, sangles pour téléphones, porte-clés ou porte-cartes (dont il est question dans le visuel plus haut).

– Artisanat Banshu soroban


Né en Chine, le boulier arriva dans la ville d’Otsu (préfecture de Shiga) vers la fin de la période Muromachi (1336-1573). Au cours de la période suivante dite Azuchi Momoyama (1573-1603), Toyotomi Hideyoshi assiégea le château de Miki dont les habitants de cette petite ville-château se réfugièrent à Otsu, où certains apprirent à fabriquer l’abaque. L’apogée de sa production a été atteinte en 1960, lorsque 3,6 millions de bouliers ont été fabriqués. La demande a progressivement diminué depuis, en raison de l’apparition de la calculatrice électronique. Des bois durs comme l’ébène sont utilisés pour le cadre, et pour les perles du buis et du bois de bouleau. La délicatesse de cet objet désigné comme artisanat traditionnel en 1976 en fait une véritable oeuvre d’art en bois. Le boulier Soroban permet à l’enfant qui apprend la numérotation de visualiser les calculs de manière beaucoup plus graphique, et il a toujours sa place dans le programme de nombreuses
écoles, où jadis le système éducatif comprenait « lecture, écriture et abaque ».

– Artisanat Ise katagami / cartes de voeux faites au pochoir


L’Ise katagami est un pochoir pour impression sur papier existant déjà à la fin de la période Muromachi (1336-1573), pratiquée dans l’ancienne province d’Ise, où est située l’actuelle ville de
Suzuka dans la préfecture de Mie. C’est durant la période Edo (1603-1868) que sa production s’est développée sous le patronage du clan Kishu avec la teinture des tissus de kimono portant des armoiries familiales. Cet artisanat traditionnel d’impression au pochoir sur papier désigné en 1983, est réalisé principalement en collant des couches de papier traditionnel japonais Mino washi avec du tanin de kaki pour leur donner de la tenue. De nos jours, les pochoirs ne sont pas seulement utilisés pour la teinture des kimonos, mais aussi pour les panneaux fusuma et portes coulissantes shoji et d’autres objets décoratifs, notamment en papeterie avec la création de cartes uniques fabriquées à la main (voir visuel plus haut).

Contenu issu du PDF « L’Artisanat Japonais en Fête – Espace DENSAN décembre 2019 »
Publié avec l’aimable autorisation de Cathy Bion pour l’ESPACE DENSAN.

Mon Avis

Non pas que mon avis veuille dire grand chose. Mais quand je vois les visuels des objets Aizu Nuri, Kanazawa Haku, ça me rappelle mes séjours à Kanazawa, Aizu, …

Je me rappelle avoir vu de l’artisanat local semblable là-bas. Nul doute que les produits présentés seront authentiques et de qualité.

S’il n’y avait pas eu ces grèves prévu en début du mois de décembre, je me serais fait une joie d’y aller.

Quand je pense à tous ces objets recouverts de feuilles d’or, ou ces tissus particuliers de Aizu devant lesquels je bavais d’envie, quand j’y étais… cela m’aurait fait plaisir de pouvoir venir à Paris et visiter l’évènement.

Si vous en avez l’occasion, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre. Et si c’est le cas, n’hésitez pas à m’en faire un petit feedback 🙂

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