Ayant eu la chance de me faire inviter pour la visite du chateau de Versailles, j’ai eu le plaisir de voir les oeuvres de Takashi Murakami (annonce sur le site de Versailles ici).
Il est vrai que les créations de l’artistes tranche énormément avec l’ambiance XVIIème du château de Versailles. Je comprends la colère des touristes qui découvrent ces oeuvres contemporaines aux couleurs flashy et au design moderne nippon, alors qu’ils souhaitent découvrir l’art français du XVIIème siècle, se retrouvent avec des objets semblent sorti de nulle part et n’ont rien à voir avec l’objet de leur visite…
Mais ce qui m’apporte satisfaction c’est après avoir entendu des conversations, de personnes que je préfère ne pas qualifier pour rester correct, critiquer cette exposition, parce qu’un artiste japonais exposait ses oeuvres à Versailles… Ca parait incroyable, mais ce qui les gênait, c’était le fait que l’artiste soit japonais. Ce ne sont pas les oeuvres en elles-mêmes, mais la nationalité de l’artiste. Rien que pour eux, je suis content que l’exposition ait lieu à Versailles au sein même d’une partie de l’histoire française.
Pour ma part il est vrai que les oeuvres de Takashi Murakami jurent énormément par rapport à l’art français exposé. Mais si on fait abstraction de ses oeillères et qu’on s’ouvre un peu à autre chose, quelque part, on n’a pas l’impression que c’est aussi révulsant que ça… Un peu comme l’exemple du münster. Le münster est un fromage très fort, en général on le boit avec un vin rouge assez fort. Pourtant si on le bois avec un gewurztraminer vendanges tardives, ça peut paraitre aussi incroyable que cela, mais ils vont bien ensemble. Car les goûts du fromage et du vin sont à une totale opposition l’un de l’autre que chaque saveur va pousser l’autre vers le haut. Et en mélangeant les deux on permet de sublimer les saveurs du Münsters ET celles du Gewurztraminer. Ainsi ces deux gouts totalement opposés permettent de se tirer l’un et l’autre vers le haut. C’est aussi le cas pour cet exposition où les choses exposées étant complètement hors du temps, hors de l’ambiance du château de Versailles, que le château apparait différemment et en sublime chaque partie, surtout celles qui ne sont pas remarquées et qui pourraient ne pas sembler digne d’intérêt.
De mon point de vue, je trouve que l’exposition de Takashi Murakami avait bien sa place au château de Versailles et ne le dénaturait absolument pas mais le sublimait. Une mention particulière pour la sculputure des « habits neufs de l’empereur » (un conte d’Andersen) se trouvant dans la salle dédiée à… Napoléon Bonaparte. J’ai apprécié le clin d’oeil…
Voici les quelques photos prises… bien évidemment je n’ai pas pris en photo toutes les sculptures. De plus elles ne sont pas dans l’ordre d’apparition si on suit correctement le tracer de la visite du Chateau…
(autoportrait de Murakami et son compagnon, un petit chien)
La salle de Napoléon et la sculputre appelée « les habits neufs de l’empereur »
Une jolie maid avec des atouts charmants (aucun détail n’est ommis)
Un dessins animé est aussi projeté
Une pièce de fleurs souriantes multicolores
Un bouddha en or un peu spécial, une tête de kappa avec deux visages, un de dos et un de face)
Mais Takashi Murakami c’est aussi ça (mais rassurez vous, ça n’est pas exposé à Versailles):
Le « My Lonesome Cowboy » de Takashi Murakami
et « Hiropon » avec l’artiste lui-même
plus d’infos:
- http://www.lexpress.fr/culture/art/10-choses-a-savoir-sur-l-inevitable-takashi-murakami_919053.html
- http://www.lefigaro.fr/culture/2010/06/09/03004-20100609ARTFIG00621-takashi-murakami-mon-versailles-version-manga.php