Juin 182016
 

Dans le cadre de mon travail j’ai été inscrit à une convention/séminaire/formation au siège de mon entreprise à Cambridge, Massachusetts, USA. Le séminaire étant prévu du lundi 13 juin 2016 à 9 heures au jeudi 16 juin 2016, mes collègues et moi avons pris un aller retour via Air France le dimanche 12 juin 2016 à 6h20 (heure de Paris) avec retour le jeudi 16 juin 2016 à 22h50 (heure de Boston).

C’était sans compter sur la grève SNCF qui dure depuis 15 jours et celle des pilotes du groupe Air France prévue du 11 au 14 juin 2016. Depuis l’annonce de cette dernière nous sommes suspendus aux informations pour savoir si la direction d’Air-France allait régler cette situation où pas. Puis la grève étant confirmée, si nos vols étaient maintenus ou pas.

Et donc dimanche je me réveille à 5h du matin pour rejoindre mes collègues et procéder à l’embarquement d’un avion pour Paris qui décolle à 6h20.

Ensuite à Charles de Gaulle dans le Terminal 2E, on a attendu 3h en prenant un café et un petit déjeuner. Embarquement puis décollage.
C’est un vol Delta Airline, donc américain, donc pas de grève… mais aussi pas de pastis et pas de champagne. Le vin était particulièrement dégueulasse et la bière également (budweiser). En vidéo il n’y avait que des films que j’avais déjà vu (et censurés en plus… genre le film Deadpool durait 80 minutes au lieu des 107 minutes originales). Avec un collègue on a bien rigolé, car il a demandé à l’hôtesse de pouvoir ouvrir sa bouteille de pastis et faire un apéro puisqu’ils ne pouvaient lui fournir ce précieux liquide anisé. Mais l’hôtesse a refusé, car il est interdit de servir d’autres boissons que celles que eux nous proposent (elles sont gratuites). Du coup on a commandé plein de bières et de vins. La première fois l’hôtesse passe et me demande
– « Sir, may I serve you a drink? »
– « Yes please, what do you have »
– « Juice, tea, coffee, wine, beer? »
– « Wine Please! »
– « Red or White? »
– « Both »
Et j’ai eu mes deux verres de vins… Et donc Bière, vin rouge, vin blanc… avec un collègue on est arrivé pété aux US. Pas méchamment non plus ceci-dit.

Et là, le contrôle de sécurité est super stricte. j’ai eu une interrogation: vérification de l’ESTA, policier très grand et très costaud qui pose plein de questions: ce que je fais, pourquoi je viens aux USA, combien de temps je reste, ma religion, si je suis hétéro ou pas, etc… (pour les deux dernières questions je déconne, on ne me les a pas posé).

J’arrive donc à l’aéroport Logan de Boston comme prévu dimanche après-midi et avec un taxi nous rejoignons le Royal Sonesta Hôtel, un super hôtel hors de prix. Après une douche et un changement de vêtements nous nous promenons à Boston. Dans un parc, un écran géant est installé et diffuse une retransmission de l’équipe de base Ball locale: les Red Sox. Puis on tombe dans un pub vider quelques pintes en partageant l’enthousiasme de supporters allemands mais aussi non allemands qui apprécient l’événement dans la plus pure bonne humeur (voir les photos ci-dessous).

Vue du pont reliant Cambridge à Boston (au fond l’hôtel Royal Sonesta)

Vue de l’hôtel, pont reliant Boston (en face) à Cambridge

Une rue très particulière et spécifique de Boston (architecture anglaise)

Festival Gay à Boston (encadré et à accès réglementé)

Une église catholique tendance gothique

Et oui il y a encore des téléphones publiques à pièces

De temps en temps on trouve des petites voitures (ici une Lamborghini)

Publicité pour la fête des pères, achetez lui un bon steack!!!

Match de Baseball retransmis dans un Park, les Boston Red Sox contre…

Séance câlin avec la mascotte féminine (je suis aussi gros qu’elle et sans costume T_T)

Séquence amitié virile avec la mascotte masculine (là aussi sans costume je suis aussi gros)

Des écureuils en veux-tu en voilà, et pas farouche non plus

La spécialité de Boston: Le Homard

Bref, après-midi touristique. Et tant mieux le reste de la semaine n’a pas permis de faire quoique ce soit à part du shopping au Mall d’à côté.

Lundi, premier jour on travaille de 9h à 18h. Evidemment le décalage horaire se fait sentir et tous, nous nous sommes levés à 3h, puis faisant des micro – sommeils de 30 minutes. La journée est dure. A la fin je saute sur le Mall regarder les prix, car je prévoyais d’acheter des jean’s. Après tout je suis dans le pays. Je trouve des basquettes que j’avais vu à 15 euros en France vendues moins de 50 dollars, et les jean’s que je vois en France à plus de 100 euros sont à 35 dollars. Seul problème il n’y a pas ma taille. Soit le tour de cuisse est trop serré, soit les longueurs de jambe sont trop courtes. Et il n’y pas de taille supérieure à 42 (taille US). Pour le pays des obèses, c’est étrange de ne pas voir de taille de plus de 42 (52 en France) et curieusement pas beaucoup d’obèses à Boston. Je profite donc de l’aubaine et économise plus 300 euros du coup en achetant des jean’s trop serrés ou trop court (en espérant maigrir pour pouvoir les porter).

Et c’est après que tout part en couille…

Mardi la journée est plus longue car nous avons un « événements social » du coup il faut prévoir une journée de 14 heures. A 18h30 après la formation, je me rends à ma chambre pour me changer. J’en sors et me rends compte que j’ai oublié ma badge professionnel nécessaire pour ce « Social Event » et là ma carte qui sert de clef ne fonctionne pas. Ca arrive souvent que la carte se démagnétise, par exemple au contact d’un téléphone ou autre. Du coup je redescends au Lobby et demande une nouvelle carte. Mais pour ça il me faut mon passeport, qui se trouve dans ma chambre… je l’avais oublié en même temps que mon badge professionnel. Donc le Lobby me dit que je remonte à ma chambre et que la sécurité m’y rejoindra pour m’ouvrir et me permettre de prendre mes papiers pour refaire une carte. Donc je me rends à ma chambre et j’attends la sécurité qui arrive au bout de 15 minutes. Il essaye son passe… et ça ne marche pas. Il me dit qu’il va redescendre chercher un appareil. Au bout de 15 minutes il remonte avec un appareil qui ne fonctionne pas. Redescend pour chercher un autre appareil et 15 minutes après revient avec tout un tas d’appareils. Il est teste les uns après les autres, mais après 15 minutes il appelle les services techniques. 15 minutes après un monsieur armé d’un cintre en métal déplié faisant 1 mètre 50. Et il passe 20 minutes à passer le cintre sous la porte il se rend compte quand quand il tire, le crochet glisse sur la clanche (la poignet) intérieure. Du coup il a l’idée de faire un anneau et recouvrir le metal de scotch pour l’empêcher de glisser. Et donc le voilà reparti pour revenir au bout de 15 minutes avec un rouleau de scotch. Entre temps l’agent de sécurité appelle un collègue qui vient apporter un câble. Puis mes trois amis s’acharnent sur la porte encore pendant encore 40 minutes avant de finalement réussir à clancher la porte de l’intérieur avec la tige en fer. C’est donc avec plus de 2heures de retard que je rejoins mes collègues.

La semaine continue avec des supers séminaires, des supers formations jusqu’à jeudi soir au moment où on s’apprête à partir pour l’aéroport de toute urgence. Il est 19h et on prévoit de partir à l’aéroport à 20h30 car on a un vol à 22h50. On reçoit des informations de collègues partis plus tôt. Les collègues italiens ont tous eu leurs vols annulés, ils doivent prendre d’autres compagnies et vont se retrouver à Londres ou Amsterdam. Une collègue qui prenait un vol Air France avant nous a failli le rater car c’était le bordel à l’aéroport. Avec l’attentat de Orlando la sécurité a été vraiment renforcée. Après avoir passé tout cela on a été dans l’attente de l’embarquement. L’embarquement a été ensuite été annoncé retardé. Puis toutes les cinq minutes on nous annonçait que l’embarquement commencerait dans 5 minutes. Finalement avec pas mal de retard l’embarquement commence. Au moment de passer le portique de sécurité mon billet fait sonner l’alarme. On me dit de voir avec le comptoir principal car il y a un problème avec ma place qui aurait été changée. Arrivé au comptoir principal, on me dit que pas de problème ma place n’a pas changé. Bref, on me fait forcer la validation manuellement de la place, puis je suis accompagné par un agent de sécurité jusqu’après les portiques.

Je suis dans un vieux coucou, d’ailleurs, il y a encore des cendriers dans les accoudoirs, Les écrans de télévisions sont rayés, fonctionnent mal ou pas. Mais avec la fatigue c’est à peine si je peux regarder le film. Et c’est comme une masse que je vais dormir dans une position qui me vaudra une contracture au dos.

Malgré le retard du départ on atterrit comme prévu à 11h35. Le décollage de l’avion suivant est à 12h45. Air France nous avait assuré l’escale à Paris pour Montpellier et donc de pouvoir embarquer à 12h45.

Et c’est là que tout part en eau de boudin.

L’avion qui a atterrit à l’heure effectue un roulage qui dure et qui dure… Avec un temps infiniment long que nous sortons enfin.

En sortant de l’avion nous apprenons qu’il y a une grève des bagagistes et qu’il y aura un retard de 50 minutes sur la livraison des bagages.

Arrivé à la police des frontières, il n’y a que deux policiers, et une panne informatique rendant inopérant les sasses PARAFE qui permettent un passage électronique rapide pour les membres de l’UE.

Après un temps infiniment long nous passons du terminal 2E au 2F en prenant un train et en marchant marchant marchant. Puis re-contrôle de sécurité avec analyse des mains, ceinture, contenu des sacs, réemballement des Duty-Free. Lorsque nous arrivons après avoir couru comme des fous au terminal 2F, ils font les derniers appels.

Et notre quai d’embarquement, c’est celui qui est tout au fond. Donc nous arrivons à peine après quelques minutes après les derniers appels, en nage… Mais voilà trop tard, l’avion on peut le voir en train de rouler vers la piste de décollage. On nous explique alors qu’avec la grève des bagagistes pour éviter d’être en retard, on a retiré nos noms de la liste des passagers et sortis les bagages. D’habitude dans ce genre de situation, l’avion attend d’être chargé des bagages et donc des passagers. Mais pour éviter d’être en retard à cause de la grève des bagagistes, Air-France a préféré nous retirer de la liste des passagers pour pouvoir partir à l’heure.

Alors que nous sommes au comptoir Air-France pour avoir une solution. On nous annonce que le prochain vol est complet et qu’on nous inscrit sur le suivant. A 21h10… plus de 8h d’attente. Pour nous calmer on nous fait un geste commercial, un bon d’achat de 16 euros valable 24 heures, sur les restaurants estampillés Air-France et pour toute boisson non alcoolisée. Donc des bons inutilisables pour manger des plats d’aéroports qui coutent le double de ce qu’il y a à Paris et ne comprenant même pas un petit bordeaux qui nous aurait calmé compte tenu du niveau de colère dans lequel on était. On aurait eu plus vite fait d’aller prendre un TGV ou de louer un véhicule. Et leur geste commerciale, ils peuvent se l’enfoncer ou je pense (et j’ai une imagination fertile), on ne demandait juste qu’un endroit pour se doucher voir s’allonger quelques heures pour dormir un peu.

Il faut savoir qu’un collègue avait une rage de dent, et avait rendez vous chez son dentiste à 16h. Et moi je m’étais engagé avec Blablacar à prendre des gens à 6h30 pour un trajet en voiture Montpellier – Metz.

Bref, on traine comme des loques, et à 18h30 mon chef vient avec une nouvelle… Le type de nouvelle annoncée par : »Vous voulez savoir quelque chose qui va vous faire rire ou ou vous énerver le cas échéant? » Il venait d’apprendre que le vol de 18h30 n’était pas complet… mais annulé, car pas assez de passagers!!!!!!!

Vers 19h50, mon chef qui avait été faire un tour revient avec une annonce du même type. Cette fois notre vol est annoncé avec un retard d’au moins 35 minutes.

Finalement vers 21h20 on voit les hôtesse d’accueil se mettre en place pour l’embarquement. Et là alors qu’on se prépare à embarquer une voix résonne dans tous le Terminal: « Suite aux conditions climatiques exceptionnelles, tous les embarquements sont annulés jusqu’à nouvel ordre ».

Evidemment des gens comptaient sur moi pour le déplacement en voiture Blablacar et je m’étais engagé sur les horaires. Donc ne sachant pas si j’allais rentrer samedi à Montpellier je les ai contacté pour leur raconter la situation. Et leur dire que dans le doute j’annulais le trajet pour que les passagers puissent être remboursés au cas où cela ne se fasse pas. En m’excusant encore et encore pour cette situation.

On s’attendait à devoir dormir à l’aéroport… Finalement on a pu décoller vers 23h. Je préviens donc mes passagers pour dire que c’est OK.

Avec ce niveau de « pas de bol » on s’attendait à ne pas retrouver nos bagages ou des bagages détruits, ou que nos voitures qui nous attendaient sur le parking aient été volées ou détruites ou ne démarreraient pas… Mais non tout va bien…
Et j’ai pu partir à 6h30 du matin faire la route et prendre mes passagers pour les déposer à bon port. Sauf qu’ayant annulé le voyage sur Blablacar, je l’ai fait à titre gratuit. Après tout je leur avais dit qu’à moins de ne pas pouvoir rentrer je ferai le voyage, car mes passagers comptaient sur moi. Et je n’ai qu’une parole. Du coup me voilà partit pour 8 heures de route en passant par Lyon, Commercy, Pont-à-Mousson, puis Metz. Sous des averses plus ou moins violentes. Et j’ai pu tenir mes engagements et respecter ma parole…

Tout est bien qui finit bien…. OUF!

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