Omikuji (御御籤, 御神籤, ou おみくじ) sont des oracles écrits (prédictions de bonne-aventure aléatoires écrites) sur des morceaux de papier que l’on peut trouver dans les temples bouddhistes ou les sanctuaires shintoistes au Japon. Littéralement « loterie sacrée », on les reçoit généralement en faisant une petite offrande (généralement une pièce de 5 yens, compte tenu du fait que la pièce de 5 yens représente la chance, mais actuellement plutôt 100 yens, d’après mon expérience personnelle) et on choisit un dans une boîte, en espérant que les résultats de la prédiction sera bon (de nos jours il y a beaucoup de machine à pièce pour cela). Dans certains temples et sanctuaires les omikuji s’obtiennent après avoir secoué un tube en bambou contenant des baguettes (en règle générale, on dénombre 50, 60, 64, 96, 100 bâtons ou plus dans chaque boîte) pour en extirper une à travers un petit trou. Sur la baguette se trouve un numéro correspondant au tiroir à ouvrir pour prendre sa prédiction.
La légende veut que l’Omikuji soit importé de la Chine ancienne, et employé comme une façon de recevoir le message des dieux lors d’occasions importantes telles que des transactions, ou le mariage. À l’origine, la croyance populaire raconte que l’Omikuji a été créé par Jisei Taishi (ou Jie-Daishi, Gansan Taishi, Ryougen le nom posthume), un moine bouddhiste de Tendai, qui vivait au Temple de Enryakuji au Mont Hieisan (Secte Tendai) au Nord-Est de Kyoto, il y a plus de 1000 ans (il serait né en 912 après J.C. et est décédé en 985). Il apparait aussi que cette pratique se soit plus largement répandue au début du 20e siècle; et qu’on ait commencé à utiliser l’Omikuji dans le sanctuaire de Suwa au Japon, le 28 janvier 1906. L’histoire raconte qu’après la fin de la guerre contre la Russie, de plus en plus personnes auraient visité ce sanctuaire et ont voulu obtenir un oracle Omikuji.
L’omikuji est roulé ou plié et le fait de dérouler ou déplier le papier révèlera la prédiction écrite. Cela inclus une bénédiction générale qui peut être une de celles ci-après:
- Grande bénédiction (dai-kichi, 大吉)
- Moyenne bénédiction (chû-kichi, 中吉)
- Petite bénédiction (shō-kichi, 小吉)
- Bénédiction (kichi, 吉)
- Demi-bénédiction (han-kichi, 半吉)
- Presque bénédiction (sue-kichi, 末吉)
- Presque petite bénédiction (sue-shô-kichi, 末小吉)
- Malédiction (kyô, 凶)
- Petite malédiction (shô-kyô, 小凶)
- Demi-malédiction (han-kyô, 半凶)
- Presque malédiction (sue-kyô, 末凶)
- Grande malédiction (dai-kyô, 大凶)
Cela liste les présages concernant un aspect spécifique de la vie, ce qui peut inclure n’importe quel nombre de la liste suivante:
- 願事 (negaigoto) – le voeu ou le souhait de quelqu’un
- 待人 (machibito) – une personne attendu
- 失せ物 (usemono) – objets perdu
- 旅立ち (tabitachi) – voyage
- 商い (akinai) – affaires
- 学問 (gakumon) – études et apprentissage
- 相場 (souba) – spéculation du marché
- 争事 (arasoigoto) – disputes
- 恋愛 (renai) – relation romantique
- 転居 (tenkyo) – déménagement
- 出産 (shussan) – naissance ou grossesse
- 病気 (byouki) – maladie
- 縁談 (endan) – proposition de mariage ou fiançailles
L’omikuji prédit la chance que les espérances ou souhaits d’une personne a de se réaliser, ou de faire une bonne rencontre ou généralement un histoire de santé , de fortune, de vie, etc. Lorsque le présage est mauvais, il est de coutume de plier le papier en une bande et de le nouer à un pin planté dans le sol du temple ou du sanctuaire. La signification à la raison de cette coutume, est un jeu de mot entre le mot pour pin (松 matsu) et le verbe ‘attendre’ (待つ matsu). L’idée est que le mauvais sort va attendre auprès de l’arbre plutôt que de s’attacher au porteur. Dans le cas où le présage serait bon, le porteur devrait le garder. Ainsi de nos jours, cette coutume semble bien plus qu’un jeu pour enfants, les omikuji sont disponibles dans la plupart des sanctuaires, et reste une des activités traditionnelles relatives au fait d’aller au sanctuaire. On peut le comparer à la coutume d’écrire une prière sur un bloc de bois spécialement préparé appelé ema (絵馬), qui est ensuite attaché à un échafaudage de circonstance.
Relation avec les biscuits à présages
Les présages aléatoires sous formes de biscuit dérivent peut-être des omikuji; c’est ce que croit Seiichi Kito du Fugetsudo, et soutenu par des preuves que les biscuits à présage (américains) viennent des gâteaux de Kyoto au 19ème siècle.