Plan initial: finir le boulot mercredi 20 août à 19h, rentrer, préparer la valise, partir le 21 août au matin, aller à la fête de la mirabelle le 22 août et le 23 août…
La réalité: rentrer après 21h, faire de la lessive en prévision du retour au boulot, la vaisselle, nettoyer, se coucher à deux heures du mat’. Se lever le 21 à midi. Se dire que ben non on va finalement partir le 22 août… Se rendre compte que Bison-Futé annonce une journée rouge le 22, donc décider de partir le 21 en fin d’après-midi pour rouler de nuit…
Et là c’est ça part en eau de boudin.
Avant de partir je consulte le traffic en temps réel de Bison-Frustré… ALL GREEN.
Je consulte le site de Météo-Rance et Météo-bleue… Grand soleil.
Donc je pars…
10km après Baillargues j’arrive dans un bouchon.
Waze propose de rester dans le bouchon (15 minutes pour le traverser), mais 107.7 et info autoroute recommandent de sortie à la sortie 26 de Gallargues.
Du coup… ben… je commence seulement à utiliser Waze, du coup, je sais pas trop, je suis les indications des maîtres de l’autoroute…
Et je me fais copieusement enfiler avec un cactus mexicain enduit de piment rouge coréen… parce que la voie secondaire entre Gallargues et Nimes, est également embouteillée et complètement saturée.
Je mets donc une heure pour faire 20km.
Puis je reprends l’autoroute, et entre Nimes et Avignon, déluge!!!! Je ne vois même plus ni les bandes blanches de l’autoroute, ni les véhicules devant moi… du coup je roule à 80km/h derrière les camions, qui semblent mieux voir que moi.
Puis entre Orange et Montélimar, bouchon… de 20km de long.
Au bout de 7km, un panneau lumineux annonce la fin du bouchon à 13km… wuhuuuuu… puis 2 kilomètres après, un second panneau lumineux annonce un prochain bouchon à 12km.
Entre les deux bouchons, déluge de pluie…
Et ce fût comme cela jusque Lyon alternance de bouchons et d’orages.
Qu’avaient prédis Bison-Frustré et Météo-Rance encore?
Puis je suis les recommendations de Waze qui me fait prendre le contournement de Lyon. Et là…. wuhuuuuuu (again), pas de bouchon et traffic super fluide.
Mais à un moment donné, je rate la sortie que Waze m’indiquait pour revenir vers le péage de Villefranche.
Et là… Panneau Lumineux « Bouchon à 10km ».
Et 1km avant le péage de Villefranche, je suis à l’arrêt… pendant… 15 minutes.
Je coupe le contact.
Envie de pisser… mais entre les 2 roues en inter-file et les gens qui roulent à tombeau ouvert sur la bande d’arrêt d’urgence, je sais pas comment faire… à part serrer les dents… et les cuisses.
Encore 15 minutes après, un hélicoptère atterrit sur l’Autoroute…
Finalement j’aurais poireauté 1 heure.
Là je me suis dit… bon, ça craint, et ça s’annonce pas bon, je ferais mieux de rentrer chez moi…
Mais non.
Je m’accorde avec mon frère qui me dit « si si je t’attends, viens dormir chez moi, même à 2 ou 3h du mat’, je t’attends ».
Pour avoir déjà attendu à ces horaires, attendre jusque 1h, ça va, mais entre 1h et 3h, c’est juste, compliqué, à moins d’avoir un truc à faire qui ne nécessite pas de reposer un oeil ou deux.
A la base je voulais aller là où j’ai un accès et où je n’ai pas besoin qu’on m’attende et surtout où je n’embête personne… et surtout je culpabilise de faire attendre le frérot.
Mais devant son insistance, j’ai plié.
A 2h du matin, passé Nancy je m’arrête et lui passe un coup de fil. Mais pas de réponse. Je lui laisse un message pour lui dire, « rappelle moi, sans nouvelle je pars du principe que tu dodos et je m’en tiens au plan initial ».
A 2h30 je passe dans sa rue, pour voir s’il y a de la lumière en me disant « si pas de lumière, je m’en tiens au plan initial ».
Et il y a de la lumière… du coup je m’arrête, appelle, toque aux carreaux, mais comme les lumières du voisinage s’allument, j’ai pas trop envie de m’expliquer avec la maréchaussée. Du coup, je m’en tiens au plan initial.
Je me lève la tête de travers vendredi 22 août.
Finalement samedi 23 août je vais à la fête du fromage… voir les stands, acheter deux trois produits à base de mirabelle, et revoir la beauté de ma ville natale.
A part cela, je reviens aussi pour changer mon père d’EHPAD, et cela signifie, le déménager, puis être très présent pour que son adaptation soit le plus simple possible.
Et cela avec tous les rendez-vous que ma famille a fixé avec moi, pour pouvoir profiter un peu de ma présence… je n’ai pas eu une seule seconde à moi, et mon seul moment en solitaire était ce samedi 23 août après-midi.