Juil 112011
 

Bigot1882

Georges Ferdinand Bigot (né le 7 avril 1860 à Paris dans le 5e arrondissement – mort le 10 octobre 1927 à Bièvres (Essonne)) était un peintre, illustrateur, caricaturiste français. Presque inconnu dans son pays natal c’est au Japon qu’il passe à la postérité. L’œuvre de Bigot est aujourd’hui un des témoignages les plus précieux pour connaître les mœurs du pays du soleil levant à l’ère Meiji. Les caricatures de Bigot, reprises chaque année dans les livres de classe, sont familières à bien des japonais.

Bibliographie

Initié au dessin par sa mère, Bigot se destine à l’art dès son enfance. A douze ans, il a été admis à École des beaux-arts de Paris où il apprend le dessin de Jean-Léon Gérôme et de Carolus-Duran. En dehors de l’Ecole, il fait la connaissance de Philippe Burty, collectionneur d’œuvres japonaises, de Louis Gonse, historien de l’art et spécialiste de l’art japonais et de Félix Buhot, qui enseigne à Bigot l’eau-forte.

Le japonisme, qui influence les milieux artistiques de Paris à cette époque-là, suscite aussi le fort intérêt à Bigot. Il participe aux illustrations de L’art japonais, ouvrage de Louis Gonse et visite le pavillon du Japon de l’Exposition universelle à Paris en 1878. Enfin, afin d’étudier la peinture traditionnelle japonaise, il se décide à partir pour le Japon. C’est en travaillant toujours comme illustrateur pour les journaux, La Vie moderne ainsi que Le Monde Parisien et participant aux illustrations d’un roman d’Émile Zola, Nana, que Bigot paie son voyage pour le pays du soleil levant. En 1881, il s’embarque pour le Japon et arrive l’année suivante à Yokohama.

Au Japon, il suit d’abord des cours de langue japonaise et de peinture traditionnelle, tout en enseignant le dessin et l’aquarelle à l’école militaire. Parallèlement à ces activités, il publie quelques albums de gravure comme Croquis japonais (日本素描集) et illustre des journaux japonais. Après l’expiration de son engagement par l’école militaire, il devient professeur de français dans une école fondé par Chomin NAKAE, écrivain et penseur politique qui a traduit Du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Il voyage à Nikko, situé au nord de Tokyo, et à Kyushu, île du le sud du Japon. En 1895, il épouse une japonaise dont il a un enfant. Portant un kimono et parlant le japonais, Bigot s’est bien assimilé à la vie japonaise.

En 1887, Bigot édite lui-même un journal satirique, Tôbaé (Tôba, un grand moine buddhiste japonais du XIème siècle, fait des caricatures de haute qualité. É signifie peinture). Là, il ridiculise les hommes politiques et caricature l’excès de l’occidentalisation et la modernisation du Japon. Il le publie dans une concession étrangère de peur de l’arrestation. En effet, le gouvernement de Meiji avait déjà considéré Bigot comme personne suspecte.

Pourtant, sa volonté créatrice ne s’affaiblit pas, bien au contraire: Bigot publie aussi un bon nombre d’albums comme La journée d’une geisha à Tokyo (東京芸者の一日). Quand la Guerre sino-japonaise (1894-1895) éclate, il se rend en Corée comme envoyé spécial de la revue anglaise London Graphic.

Mais la disparition des concessions de 1899 décide Bigot à quitter le Japon, où il a séjourne 17 ans. Ayant divorcé de son épouse, Bigot revient en France avec son fils et s’installe à Bièvres (Essonne). Il s’y éteint en 1927.

Postérité

Une sérié télévisée biopic, coproduction franco-japonaise, a été réalisée par Olivier Gérard et Yuji Murakami intitulée Le Kimono Rouge (ビゴーを知っていますか, Bigō o shitte imasuka?, « connaissez-vous Bigot ») a été diffusée le 9 octobre 1982 sur les chaines NHK et Antenne 2. On y retrouve Yves Beneyton, Kristian Fredric, Katia Tchenko, Yoko Shimada et Bunta Sugawara. La série a obtenue un Emmy Award en 1983.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Ferdinand_Bigot

Pourquoi est-ce que je reprends intégralement un article de wikipedia à ce sujet, en français et sans modifications ou rajout? Simplement car le monsieur n’est absolument pas connu, que ses oeuvres sont multiples et vraiment intéressantes. Ses croquis sont superbes et sont une capture du temps passé. un preuve que certains récits ont existés.De ce fait je veux parler de lui, et montrer qu’il y a de nombreux témoignages d’occidentaux sur la vie au Japon au début de l’ère Meiji.

Voici quelques une de ses oeuvres, qui sont un témoignage du passé, vu par l’oeil d’un occidental.

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  4 Responses to “Georges Ferdinand Bigot”

Comments (4)
  1. A noter que le personnage de Georges Ferdinand Bigot occupe une place importante dans le second tome d’Au Temps de Botchan, la superbe critique sociétale de l’ère Meiji de Taniguchi et Sekikawa. Les auteurs l’y font croiser quelques grandes figures littéraires de l’époque et reproduisent aussi plusieurs de ses caricatures. Il est présenté comme un fin observateur de cette période particulière du Japon, où le pays s’est modernisé à toute vitesse en essayant de copier l’occident tout en essayant de conserver ses racines et son âme.

    • Bonjour,

      Merci pour ton commentaire très intéressant, qui donne envie de prendre connaissance des ouvrages « Au Temps de Bocchan ».

      As-tu une critique de cette ouvrage (fais par tes soins)? Ca serait intéressant…

      Amicalement
      Jack

  2. J’ai depuis longtemps le projet d’ouvrir une section littérature japonaise sur mon blog pour « critiquer » quelques bouquins que j’ai appréciés et surtout les faire découvrir. Je suis notamment un grand amateur des œuvres de Natsume Soseki. Tout ceci n’est cependant encore qu’à l’état de projet, faute de temps. Même si cette section n’a pas vocation à y exposer des mangas (je n’en lis que très peu, je suis bien plus porté sur la bande dessinée franco-belge classique dans ce domaine), Au temps de Botchan y trouvera sans aucun problème sa place, car il s’agit véritablement d’un manga « littéraire ». Je n’en connais pas d’autre du même style.

    Je n’ai pas pour le moment pas de critique rédigée par mes soins à te proposer, mais j’en parle tout de même sur un forum : http://www.bdgest.com/forum/au-temps-de-botchan-chef-d-oeuvre-hermetique-t17418-20.html

    De mon côté, j’ai été assez content de tomber sur ton article lorsque j’ai fait quelques recherches sur Georges Ferdinand Bigot, d’une part car on trouve peu voire très peu de renseignements sur ce personnages sur internet, et d’autre part car comme d’habitude, lorsque tu te penches sur un sujet, tu l’approfondis et la lecture de ton article est très enrichissante. L’article de wikipedia cite le téléfilm Le Kimono Rouge, et j’aimerais bien pouvoir le visualiser afin d’en savoir un peu plus, notamment s’il aborde ses relations avec le milieu littéraire japonais de l’époque.

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