Sep 052013
 

Ce soir je suis allé rejoindre Montaigne et Fanfan au bar « Frange » 6 rue Cochin à Paris (pas loin de Notre Dame), un bar métal. Et je me suis fait la réflexion après que nous nous soyons séparés pour rentrer chez le Home Sweet Home de chacun, d’un fait que je n’ai connu que via les techniques modernes de communications.

Montaigne, je l’avais rencontré lors d’un stage organisé par Lionel, alors professeur de Gôjû-ryû. J’avais rencontré Lionel lors d’un stage de NTJ en 2004, puis 2006, et j’avais adhéré complètement à sa vision des arts martiaux, des arts traditionnels et du karate en général. De plus nous partageons pas mal de choses en commun, qui rapproche les esprits. Et donc je suivais autant que je le pouvais ses conseils, ses enseignements et ses stages, qui ont pour beaucoup été à la génèse de ce site et de ces écrits. Et même s’il le regrette, ses enseignements sont toujours présents si ce n’est dans ma mémoire, ça l’est sur ce site lors des comptes rendus. A l’époque j’avais fait un compte rendu d’un cours que j’avais suivi à la Poterne des Peupliers (alors que j’habitais à Strasbourg) sur internet. Ce compte rendu avait intéressé Montaigne que j’avais rencontré peu de temps après lors d’un stage. Et aussi rapidement que j’avais accroché avec Lionel, j’ai accroché avec Montaigne pour d’autres raisons. Comme Lionel c’est un puits de savoir, on pourrait l’écouter parler des arts martiaux pendant des heures tellement il en connait. De plus il aime l’héroïc-fantasy, les jeux de rôle, le métal, ne se prend pas au sérieux et aime délirer. C’est avec lui que nous avons créé le Bourrin-ryû devant un sensei Lionel presque déprimé de voir son art mélange de souplesse et dureté, mais plus orienté souplesse sombrer dans l’extrême de la raideur et de la contraction. Et bien que ne voyant Montaigne que sporadiquement et ne le connaissant que depuis 7 ans au même titre que Lionel, c’est comme si je l’avais toujours connu et toujours compté au nombre de mes amis.

Pour Fanfan, je l’avais rencontré via une plateforme internet dédié à Usagi Yôjimbo dont je suis fan.  Et en suivant ses écrits sur cette plateforme, mais aussi sur ses sites/blogs (ladrevert, PSOMA) , j’ai aussi beaucoup accroché avec le personnage et au final bien que ne l’ayant jamais rencontré IRL, j’ai toujours eu l’impression de le connaitre réellement je l’appréciais déjà. De la même façon nous avions beaucoup de choses en commun, à commencer par Usagi Yôjimbo, puis le métal. Et le rencontrer réellement a été l’occasion de me rendre compte qu’il était vraiment tel qu’il se présentait sur la toile. Mais bien plus encore, il est également un puits de science, un érudit et il m’a énormément appris en quelques heures sur les neuro-sciences, notamment sur des choses que j’avais appris il y a une dizaine d’années qui s’avèrent fausses. C’est quelqu’un qui a une très grande culture générale et très orientée vers le corps humains à un niveau presque biochimique. Un personnage à rencontrer et connaitre! En plus je suis jaloux, il a des cheveux que j’aimerais avoir.

Du coup je me suis rappelé les moments où internet était à ses premiers balbutiements (j’ai connu internet en 1993). Il n’était pas possible de vraiment connaitre quelqu’un de la sorte à ce moment. Il y avait bien des petites annonces dans des magazines (genre Hard-Rock magazine pour échanger avec des gens partageant la passion du métal, etc. Sinon c’était du 3615 sur minitel, mais compte tenu du prix, tout le monde n’en avait pas un), mais si on échangeait par lettres, sans photo, difficile de mettre un visage sur un nom. Alors que grâce aux réseaux sociaux actuels on peut avoir l’impression de connaitre quelqu’un aussi bien que si on l’avait rencontré réellement.

Et donc bien que virtuellement j’étais en contact avec Fanfan et autant je pouvais suivre ses évolutions, autant il pouvait suivre la mienne, au final, c’est comme si on se connaissait vraiment. Et cette rencontre aujourd’hui l’a prouvé. Dans certains cas, lorsque l’on est réel dans ce que l’on partage sur internet, les rencontres virtuelles  équivalent aux rencontres réelles. Ainsi je n’ai pas eu l’impression de le voir pour la première fois et j’ai vraiment eu la sensation et le sentiment de revoir un ami de longue date.

Au final je suis très content d’avoir enfin rencontré Fanfan réellement, c’est quelqu’un de la même veine que Lionel et Montaigne qui gagnent à être rencontrés et connus, des gens exceptionnels qui ne font pas vraiment parler d’eux, ne font pas de vagues, sont humbles et ne cherchent pas à rencontrer les gens pour vendre quelque chose et ils ont tellement de choses à apporter, d’un point de vue culturel comme d’un point de vue martial.

J’ai passé une excellente soirée avec eux, tout d’abord au bar métal « Frange », 6 rue Cochin 75005 Paris, à boire une ou deux Faro et Grimbergen (une adresse que je retiens et où je reviendrai), puis au restaurant Dolan, de cuisine Ouighour, 5 rue de poissy 75005 Paris (autre adresse qu’il me faudra re-tester 🙂 ).

A refaire quand vous voulez les amis 🙂

Je rappelle les sites de Fanfan:

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  3 Responses to “Frange, amitiés et ouighour”

Comments (3)
  1. Sentiment partagé, j’ai eu l’impression de revoir un ami. Merci pour ta gentillesse et ce compte rendu. Merci pour votre amitié à toi et Montaigne qui fait chaud au coeur, il va falloir le pousser à ce qu’il tienne un blog !
    On ne prend pas suffisamment le temps de méditer l’impact qu’a pu avoir internet sur nos vies 🙂

    • Sentiments partagés, à une prochaine soirée 🙂
      Pas de soucis pour le blog de l’ami montaigne, il suffit de créer une coquille vide, de commencer à la remplir de quelques meubles et de lui laisser faire la décoration. Déjà il faut trouver un nom qui lui ressemble… chose très facile dans l’absolu, mais pas si simple en pratique

  2. J’ai beaucoup aprécié cette soiré, il va falloir que l’on se refasse ça, si tu es rentré de Biaritz.

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