Sep 272013
 

Si je vous dis que j’ai passé deux semaines à Bayonne vous allez croire que j’étais en vacances. Et si je vous dis que j’ai passé deux semaines à l’hôpital, vous allez certainement me demander des nouvelles de ma santé. Mais non j’ai passé quelques semaines à travailler sur un projet lié au SIH (Système d’Information Hospitalier).

Et donc j’ai pu découvrir pendant deux semaines les dessous d’un CHU. A quel point tout ce qui est documentaire est régit par une législation précise qui encadre chaque acte. Bref, l’installation de tels systèmes et la mise en place en situation n’est pas simple. En plus il faut prendre en compte la politique interne de l’établissements, les querelles de services, les ego, etc. Et nous sommes intervenus dans un contexte de guerre entre service et de bras de fer avec une administration qui a pour but de faire évoluer les services en les modernisant et ce pour le bien du patient. Il y a 15% des prescriptions en France qui sont erronées. Notre logiciel permet justement grâce à un système sécurisé d’éviter les erreurs…

Du coup ça demande un minimum de présence et de travail dans l’établissement, et donc des horaires de 7h à 21h pour le début allant parfois jusqu’à 2 ou 3h du matin. Mon hôtel étant à 30 à 40 minutes de marche de l’établissement, cela signifiait des nuits de 3 heures de sommeil. Du coup pendant 2 semaines je n’ai pas pu répondre aux email, me connecter sur les plateformes de réseaux sociaux, et effectuer mon travail personnel. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de nouvel article depuis lors.

Mais tout a été beaucoup plus difficile, lorsque nous avons dû faire face à des putsch de divers services de santé envers l’administration de l’hôpital. Alors que le but du logiciel est de faire en sorte que le soin d’un patient soit une affaire d’équipe, de groupe, de tout l’hôpital, les médecins raisonnaient toujours en terme de métier effectuant les actions liées à son périmètre sans se soucier des autres périmètres. Et c’est sans compter les ego démesurés de certains professionnels de la santé. Le « moi, je sauve des vies », combien de fois je l’ai entendu. Mais les gens se trompent, ce ne sont pas EUX qui sauvent des vies, mais tout une équipe…

Globalement cette expérience a été humainement et professionnellement très enrichissante. J’ai travaillé avec des personnes de l’hôpital que j’ai vraiment beaucoup apprécié et que je porte en haute estime. Et j’ai pu également retravailler en équipe avec des collègues que j’apprécie également personnellement. Seulement voilà, il faut se faire à l’idée, même le collègue le plus sympathique du monde, avec qui je n’ai aucun problème peut se révéler un vrai boulet lors de travail d’équipe. J’ai eu la tristesse de collègue que j’apprécie vraiment faire preuve d’irrespect et d’incivilité avec le client, mais aussi de voir des tensions entre les uns et les autres. Entendre quelqu’un vomir son fiel sur une autre personne que l’on apprécie, c’est d’une tristesse indicible. C’est dans la nature humaine lorsqu’il y a un groupe de parler des uns et des autres, ça ne veut pas dire qu’on est hypocrite, ça ne veut pas dire que l’on n’apprécie pas la personne, ça ne veut pas dire qu’on ne la respecte pas. Mais lorsque s’installe l’irrespect, l’envie et le désir d’écraser les autres pour les voir couler et préserver son emploi, ou écraser les autres pour monter… c’est tout simplement mesquin, minable et ridicule.

Nous sommes une équipe et dans le cadre de ce type de projet, nous sommes une équipe avec tout le personnel de l’hôpital. Nous devons apprécier les gens pour ce qu’ils sont, et les respecter afin d’avancer ensemble. Et la base de tout est la communication. Quand j’entends des collègues insulter le client en utilisant les termes de « con », « connard », et des termes plus vulgaires, ça m’attriste. D’une part parce que ça ne me fait pas plaisir d’entendre des choses comme cela de la bouche de quelqu’un que j’apprécie car ça va à l’encontre de mes principes de respect du client. Lorsque j’entends des collègues que j’apprécie dire du mal d’autres collègues que j’apprécie également et les accuser de tous les maux, cela me fait mal au coeur car ça va aussi à l’inverse de mes sentiments et mes croyances d’unité de l’équipe, de respect et d’entraide.

Le pire est que je suis dans une entreprise qui cultive l’entraide, l’esprit et le travail d’équipe. Lorsque j’intervenais sur certains sujet je n’avais pas l’impression d’être seul. J’avais toutes les équipes françaises derrière moi, mais aussi les équipes internationales, l’Allemagne, l’Italie, l’Australie, Cambridge, etc. Et penser que derrière cette culture du partage intrinsèque à l’entreprise il y a des gens qui gardent les infos pour eux, afin de s’élever au dessus des autres, qui enfoncent les autres pour éviter de perdre leur place, c’est contraire à tout ce que je défends et à tout ce en quoi je crois.

Et j’en veux à ces gens qui ont détruit la relation de courtoisie, de respect et de confiance que l’on avait établit. Ils ont brisé des liens difficile à tisser et on le payera plus tard. Professionnellement je n’ai aucune excuse à leur trouver et leur en veux énormément. Et ce n’est pas quelque chose chose que je peux pardonner. En tant que vendeur, invité par le client à travailler avec lui, il n’est pas tolérable de lui manquer de respect. On est professionnel ou on ne l’est pas. Et rien ne permet d’excuser d’être amener à mal se comporter avec le client lorsqu’il réclame de l’aide. C’est une honte et je condamne cela.

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