Mai 252013
 

La coupe de France de Uechi-ryu n’est pas qu’une compétition de Uechi-ryu, c’est avant tout la fête du Uechi-ryu, pour tous les pratiquants, quelque soit le courant de Uechi-ryu. Le Uechi-ryu nous apporte beaucoup, pour certains une structure sociale, pour d’autres une famille, pour encore d’autres des amis, mais ce qui est sûr c’est que pour tous, il nous apporte un corps robuste, plus solide et plus résistant aux maladies et au temps. Et ce n’est que justice de remercier cette pratique, et tous ceux qui s’investissent à nous l’enseigner que de participer à cet événement qui est la fête du Uechi-ryu. Il n’est pas question de gagner ou perdre, mais simplement de venir et d’être là et de montrer que nous ne sommes pas de simples con-sommateur. Et ce n’est que respect par rapport aux senpai et aux sensei que d’être là et de faire de notre mieux.

Après tout, ce moment où nous sommes tous entre nous est une bonne opportunité de nous mélanger aux autres, de rencontrer des amis des 4 coins de la France mais aussi d’Europe. Et de présenter notre progression par rapport à l’année dernière et surtout de se mettre dans des conditions de stress et de pression pour faire le plus beau kata ou combat que l’on est capable de faire. En outre c’est aussi un bon moment pour se tester par rapport à un passage officiel ou simplement de tester ses capacités en combat avec des gens que l’on ne connait pas.

Et donc ce matin le réveil est particulièrement dur, je ressens encore la fatigue de la veille et notamment la mise en place des tatamis qui ne fut pas une partie de plaisir. Il faut dire que c’est la première fois que l’on utilisait ce type de tapis. Et les jeux de puzzle géants sont parfois un peu difficiles. Du coup c’est baillant à m’en décrocher la mâchoire que je me rends à Maison-Laffitte en RER. Et  20 minutes plus tard je suis au lieu dit. Je ne suis pas en forme et je n’arrive pas à rentrer dans la compétition. Je me dis qu’avec un peu de chance, je tomberai contre quelqu’un de très fort qui m’éliminera au premier tour,  je serai tranquille, et ainsi  je pourrai aller finir ma nuit. Mon but premier n’est pas de gagner, mais de faire le plus beau kata que je peux, et sans me tromper (ce qui jusqu’à maintenant m’est arrivé à chaque fois… de me tromper j’entends). Premier passage, je fais seisan… et je gagne. Du coup je dois faire seiryu pour le deuxième tour. J’espère encore que mon adversaire sera plus fort que moi car je ne souhaite pas perdre en ratant mon kata, mais j’espère raccourcir le passage en faisant de mon mieux et en donnant le meilleur. Surtout que plus je fais de kata et moins je me sens bien. Deuxième tour: seiryu… réussit. Me voilà propulsé au 3ème tour. Je commence à avoir mal à la tête et à ne plus avoir trop de force. Mais 3ème tour, je refais seisan… et encore une fois, je passe la suite des événements. Je me retrouve avec seiryu en final de ma poule. A chaque fois, mon adversaire est bon, mais il  y a toujours un petit truc qui fait la différence. Et là encore, je tombe en final de poule contre Malik, qui est un jeune et très bon pratiquant, mais je suppose qu’il doit lui manquer quelque chose car je passe encore et me retrouve en final contre… Dominick.

Dominick, comment dire… C’est un peu un super-héro de la technique. Rien qu’à la façon de se mettre en garde, on lui donne déjà la victoire. C’est un monstre de technique et un très bon pédagogue. C’est un des gradés de sensei Shimabukuro, dans la lignée de Didier, qui a l’oeil et les connaissances non seulement pour trouver ce qui ne va pas, mais aussi donner les infos pour corriger les défauts et faire progresser. Autrement dit, je n’ai pas vraiment beaucoup de chance, sauf s’il se trompe. Mais face à un technicien comme lui, la seule chose que je peux faire, c’est faire le plus beau kata que je peux afin que la finale soit la plus intéressante possible pour les arbitres, mais aussi pour le public et surtout pour être au maximum à la hauteur de ce technicien hors paire.

Du coup après un peu plus d’une heure d’attente, nous passons en dernier. Avant nous la finale des filles sénior a vu s’opposer Faiza de Montesson et Lucie de Maison-Laffitte. La victoire est attribuée à Lucie qui est une excellente technicienne, mais Faiza a beaucoup beaucoup progressé et ne démérite pas sa seconde place. Et là, c’est mon tour de commencer, puisque je suis Aka. Je refais Seisan, puisque c’est ce que je m’étais mis en tête de faire. Et dans ces conditions, il vaut mieux ne pas changer ce qu’on a prévu de faire, le cerveau humain n’aime pas être perturbé, et c’est un bon moyen de commencer par un kata et de finir par un autre… Mais j’essaye de lui donner plus de vie, de pauses, changement de rythme, accélération sur les déplacements et les défenses, etc… Mais après moi, Dominick ne se trompe pas et fait un Kanchin de toute beauté.

Au final je suis assez satisfait de ma prestation, j’ai pu enchaîner 5 katas sans me tromper. Ce qui rompt avec 4 ans de trous de mémoire et de « blanc ».


de droite à gauche: Dominick, Shimabukuro sensei, Faiza et moi


De droite à gauche: Dominick, Faiza et moi

(merci à Faiza pour ces deux photos)

Après une pause vient l’après midi des combats. Cette année, comme l’an dernier je ne combats pas. Du coup en compagnie de Guillaume, je donne un coup de main à l’organisation: habiller les enfants en leur mettant leur plastron, leur casque, distribuer les ceintures aux compétiteurs, les gants à ceux qui n’ont pas les leurs, préparer les médailles. La présidente de la ligue des Yvelines, Pierrette Pontabri est également présente et n’hésite pas à donner de sa personne en mettant la main à la pâte. Chaque fois que je la rencontre elle me stupéfait par son charisme, son énergie, sa chaleur, sa modestie et son humour. Je pense que la ligue des Yvelines a de la chance de l’avoir comme présidente.

Le règlement est disponible sur le site de la fédération, du coup je ne vais pas le détailler, mais en gros c’est du plein contact avec sundome au visage sur saisie uniquement, corps à corps autorisé et combat au sol aussi… mais temps limité (à partir de cadet). Les plus jeunes sont en sundome mais avec touche obligatoire.

De nombreux clubs non Uechi-ryu nous ont envoyé des compétiteurs venus participer.

Puis après les différentes finales, il y a remise des récompenses et nous restons le temps souffler et donner un coup de main pour ranger.

C’est une grosse journée qui vient de se terminer et c’est plutôt une réussite. Un grand bravo et toutes mes félicitations à Philippe, président du club de Maison-Laffitte et à son équipe qui ont accueillit la compétition, mais aussi à Didier pour sa mise en oeuvre et sa supervision. On peut dire que l’événement a été un gros succès. Dans 8 heures: stage avec sensei Adaniya et sensei Shimabukuro

 

 

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