Mon aventure commence le samedi 8 février 2025.
Le plan initial: le taxi que j’avais réservé 1 semaine plus tôt m’attend chez moi à 13h et m’emmène tranquillement à l’aéroport de Fréjorgues sans se stresser malgré les bouchons du rond point d’Odysseum. Et tranquillement je prends mon « boarding pass » et je dépose mes bagages en soute. Puis je fais tranquillement la queue sans me presser à la sécurité (c’est souvent long et il y a du monde). Ensuite j’attends de m’envoler pour Charles de Gaulle avec des écouteurs permettant de couper le bruit des bébés qui pleurent (ils y peuvent rien, la pression sur le tympan c’est douloureux). Car en général, j’ai toujours 3 ou 4 personnes qui ont un bébé de moins d’un an, et je profite d’un concert de pleurs, d’où les oreillettes qui me servent de bouchon anti-bruit. Puis je prends mon temps pour rejoindre le terminal 2E dans lequel, je peux faire un peu de marche pour profiter des 5h30 d’attente avant le vol. Ensuite, dans l’avion, je profite d’un film ou deux, de dormir un peu et de faire quelques exercices de jambes avant d’arriver à Tokyo dimanche à 19h40 en bonne forme.
Ca c’était le plan…
En réalité…Cela ne s’est pas passé comme cela, mais alors pas du tout.
Il faut dire que je n’ai pas mis toutes les chances de mon côté.
Le dimanche précédent, je me suis un peu perdu lors d’une randonnée et j’ai fait une marche plus longue que prévue, je suis rentré avec le talon d’achille abrasé, et cela n’a pas complètement cicatrisé. Chaque jour du mois de janvier, outre l’abstinance de boissons alcoolisées consécutive au dry january, j’ai fait un gros régime et en un mois j’ai perdu pratiquement 8kg. Sans oublier que je me suis mis à un peu à du fitness boxing (10/15 minutes par jour pour bouger un peu et renforcer le dos) et le vendredi soir avant le départ j’ai fait une bonne séance de 45 minutes qui m’a pas mal fait travailler les genoux, les cuisses et le dos. Donc je suis parti en ayant des courbatures un peu partout.
Le jour J, le taxi m’a oublié j’ai dû appeler en urgence un autre taxi qui m’a emmené en urgence à l’aéroport où j’ai dû courir pour le dépose bagage et la sécurité. Et courir avec un sac lourd sur le dos, ce fut un peu douloureux.
Dans l’avion beaucoup de bébés, et un avion complet. Dans mon boitier d’oreillettes bluetooth, pas d’oreillettes je les avais oublié quelque part chez moi. Bon ce n’est qu’une heure… et puis rapidement les hôtesses ont expliqué la technique pour que les bébés n’aient plus mal aux oreilles (pour décompresser le tympan il faut déglutir, et pour qu’un bébé déglutisse naturellement, il faut le faire téter… ça marche bien). J’ai fait l’erreur de porter des nouvelles baskets, et du coup ma blessure au talon s’est réouverte, impossible de marcher sans boiter, en plus d’avoir mal aux pieds (les nouvelles chaussures, ce n’était pas malin pour un voyage de presque 24 heures). A Charles de Gaulle j’ai dû racheter des oreillettes de marque bas de gamme à très cher ainsi que des pansements pour le talon. Le pansement a complètement arraché la cicatrisation qui commençait, et les oreillettes ne m’allaient pas après les avoir essayé après achat. A transporter un sac à dos un peu lourd sur une seule épaule. Cela a eu pour conséquence de réveiller le mal de dos mais également des douleurs aux genoux à force de marcher entre les terminaux 2G, 2F et 2E et atteindre le point d’embarquement. Donc mal au dos, mal aux jambes et mal aux pieds, au lieu de marcher, je suis resté assis sur les fauteuils pas très confortables de l’aéroport, pendant 5h. Ce qui m’a réveillé une inflammation du coccyx que j’ai souvent si je suis mal assis longtemps.
C’est donc le corps pratiquement douloureux de partout que j’ai embarqué pour 13 heures de vol…
L’avion prévu pour mon vol avait un problème de maintenance m’a expliqué une hôtesse: la climatisation était « folle » et le personnel naviguant n’a pas réussi à stabiliser la température. Ainsi, tantôt ça soufflait du froid à 18°C et tantôt de l’air chaud à 27°C… Et ça pendant 13 heures. A la fin du vol, tout le monde toussait.
Les variations de températures, le mal aux fesses, le mal de dos et les maux de pieds et de jambes tous combinés, impossible de trouver une position confortable pour dormir. A un moment donné, à force, j’ai fait une syncope vagale et je suis tombé dans les pommes. Ah oui, j’ai des médicaments pour l’hypertension, mais en ayant perdu du poids, ils sont un peu trop forts et je fais des chutes de tension parfois (ça a sans doute aidé). Attaché à mon siège, je ne suis pas tombé par terre, du coup c’est passé inaperçu, puisqu’arrivé à un moment durant lequel tout le monde dormait et il n’y avait pas beaucoup de personnel. Mais ça m’a un peu épuisé, et j’ai eu une forte sudation (avec les chaud et froid, je vous laisse imaginer la suite).
Arrivée à Paris:
Statue de Chat au terminal 2E