Mai 032010
 


Goze (瞽女)  est un terme historique japonais pour se rapporter aux femmes japonaises visuellement déficientes, qui pour la plupart travaillaient comme musiciennes.

1. Étymologie

Les kanji pour goze signifie « aveugle » et « femme ». Ces kanji sont, toutefois, lus de cette manière parce que le mot goze existait déjà. En fait, il est probablement dérivé du terme « mekura gozen » (盲御前), qui signifie aussi « femme aveugle » (gozen est un pronom formel de la seconde personne). Bien que le terme goze peut être retrouvé dans la littérature médiévale, d’autres termes comme môjo (盲女), jomô (女盲) et leurs semblables peuvent aussi être trouvés jusqu’à l’époque moderne. Dans le langage parlé, le terme goze était utilisé avec un suffixe honorifique: goze-san, goze-sa, goze-don, etc.

2. Organisations

A partir de l’ère Edo (1600-1868) les goze s’organisaient elle mêmes de nombreuses façons. Très peu d’organisation à grande échelle ont été recensées  dans les zones urbaines, bien qu’au dix-neuvième siècle, certains documents parlent d’association de goze dans la ville de Edo. A Osaka et certaines villes régionales les goze étaient parfois liées au quartier des plaisirs, où elles étaient appelées pour chanter lors de fêtes et de choses comme ça.

Les organisations de goze se sont développées principalement dans les zones rurales et ont continué à exister dans les préfectures de Niigata (connu maintenant comme Echigo) et Nagano assez bien jusqu’au vingtième siècle: la dernière importante goze active, Haru Kobayashi (ハル小林), est décédé en 2005 à l’âge de 105 ans.

A partir de la période Edo, d’autres groupes de goze ont été trouvé de Kyushu au sud jusqu’à approximativement aux préfectures de Yamagata et Fukushima au nord. Plus loin au nord, les femmes aveugles tendaient à devenir des shamans (connu comme itako, waka, miko et ce genre) plutôt que des goze. Des groupes vastes et importants ont été actifs dans le kantô et aux régions environnantes, dans ce qui se trouve être aujourd’hui Gunma, Saitama, Chiba, Shizuoka, Yamanashi, Tokyo-to. d’autres groupes se formèrent dans les préfectures de Nagano et Gifu, et plus loin au sud quelque part dans la préfecture de Aichi. En plus des groupes très connus de la préfecture de Niigata, des groupes existaient dans d’autres endroit le long du bord de mer occidental, incluant les préfectures de Toyama, Ishikawa et Fukui.

Suzuki Shôei (1996) divise les organisations à Echigo en 3 types principaux.

* Organisations de goze comme celle de Takada (maintenant la ville de Jôetsu, dans laquelle un nombre limité de maisons de goze (dix-sept, au début du vingtième siècle à Takada) étaient concentrés dans la ville et dans laquelle chaque maisons était dirigé par un maitre professeur qui transmettait les droits à sa position et à la propriété à sa meilleure (ou préférée) élève, après sa mort. Les filles qui souhaitaient devenir goze devait déménager dans la ville et entrer dans la maison (famille fictive) du professeur des goze. Parfois elles étaient adoptées par le professeur pour devenir leur fille.
* Organisations comme celle centrée à Nagaoka, dans laquelle les goze restaient dans la campagne, souvent dans leur propre maison, après avoir terminé leur apprentissage avec une goze autre-part. Ces goze professeurs étaient généralement liés à la tête de l’organisation à Nagaoka (une position prise par une goze qui , après être nommée à la tête, prenait le nom de Yamamoto Goi). Une fois par an, les goze du groupe de Nagaoka se rassemblaient dans leur quartier général, la maison de Yamamoto Goi, pour célébrer une cérémonie appelée myôonkô (妙音講) dans laquelle leur histoire et les règles de l’organisation étaient lues à voix haute. Après cela elles délibéraient sur ce qu’il fallait faire des membres qui avaient brisé des règles, puis mangeaient un repas de fête, et jouaient pour les unes et les autres.
* Organisation comme celle trouvée à Iida (préfecture de Nagano), dans laquelle la position de chef tournaient entre tous les membres.

3. Règles

Les organisations de goze existaient pour permettre aux femmes aveugles d’avoir un certain degré d’indépendance dans la poursuite de leur carrière comme musicien (dans certains cas de masseuse). On dit que les règles qui gouvernaient les goze de Echigo avaient été décrétées par les anciens empereurs, mais aucune copie de ces règles plus récente que le dix-septième siècle ont été trouvées. La règle centrale dirigeant le comportement des goze est d’obéir à leur professeur, d’être humble envers les donateurs, et de ne pas s’engager dans une activité qui pourrait contrevenir à la moralité de la société féodale dans laquelle les goze opéraient. Bien que n’étant pas stipulé en détail, peut-être la plus importante des règles étaient que, comme on l’attend des nonnes, de ne pas avoir d’amant, de mari, ou de ne pas produire de progéniture. Si une telle offense était détectée, il en résultait rapidement de l’expulsion de la goze par le groupe.

De telles règles étaient nécessaires en partie parce que de nombreuses goze passaient une grande partie de l’année sur la route, allant de village en village et dépendant du fait que les fermiers leurs permettaient de passer la nuit chez eux et d’utiliser leur maison comme salle de concert. La réputation et la reconnaissance d’une occupation honnête et officiellement autorisée était alors d’une grande importance pour rendre la carrière d’une goze possible. En plus, la société de l’époque Edo, était répandu avec des discrimination conre les femmes, les artistes itinérants, les musiciens et qui que ce soit qui ait une déficience visuelle, et être membre d’une association qui était reconnu comme légitime et honorable était un outils important pour combattre préjudice profond que toute femme n’étant pas fermement prise dans les crochets d’une famille dominée par un homme était une vagabonde suspecte ou une prostituée.

4. Chants

Le répertoire de la plupart des goze a été perdu, mais des chants de goze des préfectures de Niigata, Nagano, Saitama, et Kogoshima ont été conservés. La grande majorité de ces écrits sont originaire de ce qui est actuellement la préfecture de Niigata..

Le répertoire des goze de Niigata (Echigo) peut-être divisé en diverses catégories:
* Saimon matsusaka (祭文松坂). Chants à Longues strophes avec des vers de 7-5 syllabes, souvent basés sur des contes archaïques, parfois avec un message bouddhiste. La mélodie sur laquelle ces textes sont chantés étaient probablement une variation du chant folklorique de Echigo ‘Matsusaka bushi ». Ces chants ont probablement été créé durant le dix-huitième siècle, bien que des éléments des textes sont bien plus vieux. Ils étaient en général transmis de goze à goze.
* Kudoki (口説). Chants à longues strophes des vers de 7-7 syllabes. Les textes présentaient habituellement des thèmes mélodramatiques comme le doublé amour/suicide ou parfois des thèmes ayant un intérêt médiatique. La mélodie sur laquelle ces chants étaient chantés est une variation du chant folklorique de Echigo « Shinpo kôdaiji » (新保広大寺). « Kudoki » n’apparait pas avant le milieu du dix-neuvième siècle. Bien qu’ils soient des chants typiques des goze, ils étaient parfois chantés par d’autres types d’artistes.
* « Chants donnés devant la porte » (kadozuke uta, 門付け唄). Une désignation fonctionnelle s’appliquant à tous les chants utilisés par les goze pour collecter des dons en faisant du porte à porte. Les goze chantent en général tout ce que les habitants d’un lieu donné souhaitent entendre, mais dans le répertoire des goze de Niigata certaines chants sont uniquement utilisés pour ce but précis (le porte à porte).
* Chants folkloriques (min’yō, 民謡). Chants ruraux, généralement de compositeur inconnu, appris par la population de façon informelle. De nombreux chants folkloriques constituent une part importante du répertoire des goze, et étaient relativement utiles durant les fêtes très vivantes lorsque des goze étaient priées de jouer.
* Chants « classique » ou « semi-classique ». A part les genre listés ci-dessus, la plupart des goze connaissaient connaissaient des chants appartenant  au genre tel que nagauta, jôruri, hauta, ou kouta. De tel chants étaient souvent appris de musiciens professionnels en dehors de la communauté goze.

source: http://en.wikipedia.org/wiki/Goze

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