Samedi et dimanche 17/18 février je suis allé à un stage d’Uechi-ryû chez Shimabukuro.
L’après-midi, Hanchindi et moi avons rejoint goya champuru afin qu’il nous serve de guide jusqu’au dojo de son sensei.
Goya nous informe que l’équipe de Uechi-ryû belge a fait le déplacement et que se sont de bons combattants qui travaillent bien.
Connaissant la réputation de goya ainsi que ce qui se dégage du personnage, il s’agit d’un compliment. Nulle doute que l’équipe belge est une équipe de cogneur.
Je suis donc l’échauffement donné par Shimabukuro sensei dirigé par lui-même, alors qu’il le fait en même temps que ses élèves.
Shimabukuro sensei surnommé affectueusement par ses élèves et proches « shima » nous fait un echauffement tonique, dynamique. Je suis déjà en nage, je manque de pratique au niveau cardio.
On était assez nombreux sur une petite surface, l’échauffement fut donc assez statique, c’est à dire en restant sur place.
Avant de raconter la suite, je tiens à dire une chose. Ce compte rendu est tout à fait personnel à mon ressenti, à ce que j’ai vécu.
Et il faut remettre les choses dans leur contexte, j’ai fait une énorme erreur lors de cette première moitié de stage.
Et c’est erreur, je la paye un peu par mon état physique actuel.
Voilà, j’ai fait un entrainement de 4 heures assez physiques sans boire une goutte d’eau. J’avais oublié ma bouteille et je n’ai donc pas bu.
Ce qui est mauvais en soi compte tenu des conséquences de la déshydratation sur les tendons, les muscles, … Et lorsqu’on perd 5% de sa masse acqueuse, on perd 20% de sa force. Il me semble que perdre 10% de sa masse acqueuse et c’est la mort (à confirmer).
Il est vrai qu’un travail en épuisement peut-être intéressant mais il doit être surveillé scrupuleusement par le professeur, ce qui n’était pas mon cas.
L’échauffement terminé, on attaque le kihon. On prends la position sanchin dachi et effectue diverses attaques/défenses/parades/esquives propres au style.
Pas évident, je n’ai vraiment pas l’habitude d’enchainer des techniques d’attaques. On voit bien la différence avec les jujutsu, les aikido, les judo, … et les styles de combats Okinawaïens. Les styles d’american kenpo n’ont pas l’exclusivité des rafales de patates.
Je retrouve des principes que je connais en jujutsu: absorption, esquives, avec le petit jouet dans le paquet bonux: on absorbe mais on fait mal dans la parade.
Après le kihon on attaque l’endurcissement. Etant un nouveau venu non gradé, j’attends qu’on me choisisse comme partenaire.
J’ai l’honneur et le plaisir de travailler avec le fils de shimabukuro sensei: tsuyoshi.
Pour la comparaison, il doit mesurer un peu plus d’1m70 et peser moins de 75 kilos. Personnellement je mesure plus d’1m80 et pèse une bonne centaine de kilos.
On commence par les avant bras. Au début je suis content de moi, j’arrive à encaisser sans broncher les premières passes.
Rapidement à force d’appuyer aux mêmes endroit la douleur monte jusqu’à devenir intense. mais il faut tenir jusqu’au bout.
On change de travail des avants bras… même constat! Quand on n’a pas l’habitude du contact, on n’a pas l’habitude!
En générale je ne suis pas quelqu’un qui s’arrête face à la douleur. Mais là, outre la douleur, je sentais qu’à chaque impact le membre était vidé de son énergie. Si bien que je n’avais plus aucune force.
Toujours très pédagogue, Tsuyoshi m’explique tout en travaillant le pourquoi de ce travail, le relâchement, la respiration.
Le but n’est pas de ne plus sentir pour encaisser, mais se situe plus pour apprendre à frapper pour faire mal. Je ne l’expliquerai pas plus ici car ce n’est pas le but de ce post. Et ceux qui voudraient en savoir plus, peuvent s’ils en ont la possibilité travailler avec ces combattants du Uechi-ryû de lignage direct avec le Uechi-ryû de la famille Uechi.
Alors que les autres élèves se limitent à quelques exercices, j’ai le privilège de voir un peu tous les types d’exercices.
Mes bras sont vidés de leur énergie mais il faut tenir. Il m’explique que je relache mes coups mais qu’à la fin j’utilise mon poids au lieu d’accélérer la frappe sur la fin. Travail en sensation à acquérir, et difficile à appréhender dans le vide. Par contre contre un partenaire consentant ayant l’habitude de subir, on finit par mieux le sentir.
Kai-sensei m’en avait parlé aussi et me l’avait montré mais je n’ai pas eu la possibilité de le ressentir en le faisant.
Bref je pourrais dire que j’ai réellement fait du kote-kITAIe ( ou en français koté-kitAÏEé…. private joke).
On passe aussi aux cuisses. Le premier low-kick donné par Tsuyoshi sans force et relâché, me fait tituber. Y a pas à dire, il sait les donner. Goya et Hanchindi me regardent certainement avec un sourire au lèvre.
Tsuyoshi me montre comment donner un low-kick correctement, mets à jour des défauts que je ne soupçonnais pas (avancer le buste pour attaquer au lieu d’avancer l’attaque, …).
Puis il me demande de lancer des attaques plein pots… « plus fort » m’encourage-t-il. C’est ce que je fais, et c’est justement le problème.
L’onde de choc censé pénétrer sa cuisse se retrouve réflechi vers mon propre tibia. En gros plus je tape fort et plus je me fais mal.
Un peu comme une voiture lancée à pleine vitesse contre un mur.
Durant tous ces exercices, Tsuyoshi me poussait à parler, afin de me relacher mais aussi de ne pas travailler en apné en me concentrant sur la frappe ou l’encaissement.
En gros, il faut pouvoir frapper ou reçevoir sans se focaliser sur la frappe ou la réception de cette frappe.
Chaque exercice, a un but logique destiné au combat, et non à encaisser. Si leur but c’était endurcir pour encaisser, à quoi servirait les esquives et les parades.
Je n’en peux plus, je n’ai plus de force pour contracter l’avant bras et fermer mon poing pour qu’il soit dur. Mais le travail continue, on doit essayer de frapper la poitrine de son partenaire, ses abdos en rentrant dans la garde.
Tsuyoshi ne s’arrête pas et je ne peux pas m’arrêter non plus, il faut continuer. Mon cerveau me dit que je n’en peux plus et me demande de stopper seulement je sais qu’au fond de moi j’ai encore de la réserve.
Tsuyoshi me dit que ma carrure prête à confusion car je suis pas très fin et donc il a tendance à penser que je peux encaisser un peu. Bref j’ai le corps de quelqu’un sur qui on peut cogner, en apparence.
En fait quand on n’a pas l’habitude de travailler ça…
Je ne peux pas dire que je souffre mais je n’arrive pas à dissiper l’énergie des impacts des points de Tsuyoshi.
Il me donne quelques conseils pour encaisser comme se fermer, m’encourage à continuer. Il est vrai que j’ai encore de la réserve, je suis capable de supporter et continuer. Alors pourquoi mon cerveau veut me faire arrêter?
Finalement durant ces phases d’endurcissement avec Hanchindi ou ce jour là avec Tsuyoshi j’apprends bien plus de chose sur la façon de donner un coup qu’en plusieurs années de coup de poings dans le vide ou sur pao.
Tsuyoshi m’a dit « papa dit toujours, il faut avoir mal pour faire mal »
Je comprends bien cette affirmation maintenant dans le contexte des arts okinawaïens.
Et j’ai bien vu que :
– je ne sais pas frapper correctement et je ne sais pas faire mal. J’ai de la masse mais aucune puissance.
– Je finis épuisé et je sens que je n’ai plus de force dans les avant-bras et dans les cuisses. Les contractions des muscles sont difficiles.
Goya me dit que ce genre de travail est excellent après un long travail au sol, car on fait travailler des muscles antagonistes. En effet l’état de fatigue dans lequel je suis me montre que j’ai de la réserve pour le sol.
Puis on va pour le travail du kata sanchin.
– premier groupe, ceux qui le connaissent vraiment bien et le font torse nu
– deuxième groupe ceux qui le connaissent bien et le font en keikogi
– troisième groupe, ceux qui le connaissent mal ou pas du tout.
Je suis allé dans le groupe des gens qui ne le connaissent pas du tout. Shimabukuro sensei en personne s’occupe de nous.
On le travaille, une fois avec lui, une fois sur le rythme de sa voix, et une fois en entier.
Shimabukuro a l’oeil partout et corrige surtout les défauts de fond. On attaque ensuite les katas Kanshiwa et Kanshu. Je sais que je ne pourrais pas retenir ces trois katas.
Je m’applique donc à bien apprendre sanchin ainsi que les grands principes des katas kanshiwa et kanshu.
Le kata sanchin est plus fin que ce que je pensais. Et dans certains principes il me rappelle ce que me dit toujours Hanchindi lorsqu’il enseigne Sanchin en enchainement de contraction/décontraction.
Puis nous avons quelques minutes pour refaire ces katas seuls. Je regarde un peu ce que font les autres élèves. Les katas d’Uechi-ryû sont vraiment beaux.
J’essaye de refaire kanshiwa et kanshu, mais je mélange les deux. Alors je m’applique à refaire sanchin.
J’ai encore du mal pour le demi-tour et quelques hésitations pour les 3 derniers déplacements.
Ensuite on travaille quelques mouvements d’assauts. Tsuyoshi me fait encore le plaisir de travailler avec moi et m’apporter d’autres briques à mon édifice, tout en enfonçant des portes ouvertes.
On commence alors à faire des ukemi. Ca étonnera peut-être certaines personnes mais, oui, il y a des ukemi en karate, des projections, des clés, des étranglements et des sutemi! Ce n’est pas l’exclusivité des judo/jujutsu/aikido, …
Le karate est bien plus qu’une simple boxe pied/poing.
Curieusement on me reprend sur les ukemi. Je croyais voir une chute latérale ou arrière mais c’est en fait une chute à 45°. On chute à droit(respectivement gauche) et on roule sur l’épaule gauche (resp. droite). Je ne connaissais pas ces styles de chute.
On travail ensuite un enchainement: attaque zuki, esquive + atemi + osotogari.
Super!!!! Je suis dans mon élément. Osotogari est un mouvement de base en Nihon Tai-Jitsu… sauf que… Tsuyoshi ne tombe pas.
Il m’explique que chez eux, si on peut bloquer la technique de l’autre, il faut le faire.
Je demande quelle forme faut-il faire? Tsuyoshi me répond « celle que tu veux, ici on est très ouvert ». Par là je comprends: « tant que ça marche, ça n’a pas d’importance » (sauf que là en l’occurence ça ne marchait pas).
En gros si je veux pouvoir le projeter il faut que je sois plus fluide dans mon déplacement, que je fasse le bon kuzushi.
Bon, je me sers de ma masse pour projeter mais ce n’est pas suffisant. Et oui, si la technique n’est pas là, même avec ma centaine de kilos je n’arrive pas à projeter quelqu’un de 30 kilos plus léger.
Je reflechis, mais on m’apporte la réponse sur un plateau d’argent: je suis placé trop loin et je ne pivote pas.
Et oui, travail de base de o soto gari: placement, déséquilibre, pivot des hanches…
Bref, j’ai corrigé des défauts que l’ont finis par prendre à force d’avoir des partenaires un peu trop condéscendants et à force de travail la technique en oubliant les fondements de toutes les techniques.
Je travaille ensuite avec d’autres personnes de divers gabarits. Quelques coups de poings passent ma garde et touche mon visage, je ne me protège pas assez. Je ne suis plus assez vif. La déshydratation, un mauvais cardio et la fatigue font leur oeuvre en plus d’une mauvaise garde.
Je touche le visage de mon partenaire plusieurs fois, je n’arrive pas à contrôler correctement.
Après cela le cours est fini, on termine comme on a commencé par un peu de travail articulaire, musculaire, d’étirements et de tonicité.
Je suis en nage (et pas en « nagué » comme nage-waza), il faut que je me change et que j’aille boire.
Le lendemain c’est kumite. Je change de couleur. Je ne suis pas un combattant, j’en suis conscient et je redoute les kumite de Uechi-ryû. Mais j’y reviendrai plus tard.
Je suis épuisé mais j’ai beaucoup appris. Mes avant-bras et mes cuisses sont douloureux. On me demande si mes bras sont bleus. Ce n’est pas le cas. Alors on me dit que Tsuyoshi n’y a pas été assez fort. Ca fait plaisir ^^
Le soir Shimabukuro-sensei a invité des participants à venir chez lui. Il faut rendre hommage à toutes les personnes qui ont mis la main à la pâte pour faire les différents plats du repas.
On retrouvera de nombreux plats Okinawaiens, asiatiques préparés par Shimabukuro-sensei lui-même, son fils, Mme Hanchindi, Mme Goya Champuru (et leur fils), ainsi que d’autres personnes.
Il y a du beau monde: Oshiro sensei, un autre sensei présent lors du stage des experts (je ne me rappelle plus le nom). Giovanni Tramontini rejoindra le groupe plus tard.
L’ambiance est très conviviale. Ca discute de tout. On retrouve vraiment une ambiance similaire à celle d’un repas de famille.
Goya champuru m’explique deux trois choses sur son sensei, sa pratique, me montre deux trois techniques qu’il travaille différement de ce qu’on a pu voir aujourd’hui.
Il me montre une technique avec un coup de coude sur l’avant bras…
Nom de zeus de nom de zeus, qu’est-ce que j’ai mal aux avants bras! Je n’ai pas de bleu (ni de rouge, ni de jaune, ni de noir), aucune trace de lésion, mais je sens qu’ils sont un peu gonflé et très sensibles.
Au moment de partir on me demande si je reviens demain. Je suis pas très chaud (kumite oblige) et je préfère ne pas m’avancer. Je viendrais peut-être pour regarder.
Goya champuru m’incite à aller jusqu’au bout. A monter sur le tatami demain. J’ai bien mal aux avant bras et aux cuisses (devant et sur les côtés).
On me dit, pas de problème demain il n’y a pas d’endurcissement mais du combat. Je suis pas très chaud pour ça du tout.
Le soir je dors mal ne réussissant pas à trouver une position non douloureuse. Même après avoir bu énormément (de liquides non alcoolisés… je conduisais) je suis pas encore rétablit, c’est limite si je ne faisais pas pipi du sable. J’ai subit une grosse déshydratation.
Mon keikogi est trempée. Il schlingue (il pue terriblement)!
Le lendemain je ne suis toujours pas chaud pour monter sur le tatami, l’optique des kumite ne m’enchante pas.
Mais arrivé au dojo je me change quand même et monte sur le tatami.
Après l’échauffement on attaque un travail de kihon plus poussé.
Puis on réattaque les katas. Je peux travailler des détails sur lesquels je planchais hier.
Shimabukuro-sensei lui-même dirige les débutants. On retravaille sanchin, kanshiwa, kanshu. Les katas exécutés par le sensei sont surprenant.
Shimabukuro-sensei semble serein et très calme mais on sent dans ses déplacements une grande puissance.
Puis travail d’enchainement de combat à deux en appuyant les attaques.
Shimabukuro-sensei nous annonce qu’il faut frapper un peu, il s’agit en même temps d’endurcissement.
Il nous montre ce qu’il faut faire avec un de ses assistants: Didier.
Mais ce qui m’a surpris c’est que Didier montre aussi le mouvement sur le sensei.
C’est ce qui m’a marqué, non seulement Shimabukuro-sensei montre la technique sur un assistant mais en plus l’assistant montre à son tour la technique sur le sensei.
Je ne vois pas ça très souvent.
Quand j’ai vu qu’il y avait encore des frappes sur les cuisses et les avant-bras j’ai changé de couleur.
Finalement un jeune ceinture bleu a vu ma belle ceinture blanche et a trouvé en moi quelqu’un qui bosserait plus calmement. Tant mieux, il travaille doucement je vais pouvoir reposer mes cuisses et avant-bras.
Didier nous a vu nous caresser à coup de shuto et de low-kick comme des amoureux et nous a montré que si on voulait travailler souplement il fallait relâcher les frappes de pas chercher à rentrer mais relacher la frappe pour qu’il y ait quand même un bon contact.
Inutile qu’il y ait de la puissance mais il fallait du contact. Il m’a donné un low kick relaché dans la cuisse.
J’ai bien senti que ce n’était pas puissant, mais les nerfs de la cuisse étant hyper-sensible, il n’en fallait pas plus pour me faire perdre l’équilibre.
Avis à ceux qui croient que les coups de pieds circulaires bas sont inefficaces, viendez chez Shimabukuro-sensei!
Suite à tous ces travaux, j’accueillais la fin du stage avec soulagement (oui encore une fois j’avais oublié ma bouteille de flotte, mais 2h30 c’était supportable).
Le stage a terminé avec un discours du représentant Belge du Uechi-ryû. Il remerçiait le sensei et regrettait que lors de stage il n’y ait pas beaucoup d’échanges entre pratiquants.
Les stages sont avant tout organisés pour échanger avec d’autres personnes, d’autres gabarit et il regrettait que les couples en club, soient les mêmes couples lors des stages.
Je crois qu’il a mis le point sur un état d’esprit général. C’est ce que je remarque aussi, en stage les seules qui se mélangent sont les gradés et les plus anciens… et encore.
Il est vrai que lors du stage des experts à Paris il était difficile de voir toute l’étendu technique et pratique du Uechi-ryû, d’avoir une vision globale. Mais j’ai pu à travers ce stage de 2 demi-journées avoir une idée des principes de cette école.
Ce stage m’a beaucoup apporté outre quelques douleurs. J’ai pu voir que certains principes qui régissent le Uechi-ryû comme le Goju Ryu sont communs avec ce que je pratique.
Je me suis fait corriger des techniques de base. On m’a ouvert des voies de travail très intéressantes.
A travers ce stage j’ai rencontré des vrais combattants qui m’ont poussé à aller jusqu’au bout, à tenir.
Il est vrai que j’ai retrouvé des sensations que j’avais perdu. Le fait de se confronter à une difficulté, et de ne pas laisser tomber et aller jusqu’au bout, jusqu’au bout de soi-même, jusqu’au bout de la difficulté.
Si on ne m’avait pas un peu forcé la main, je pense que je ne serais pas monté sur le tatami dimanche matin…
De plus Shimabukuro-sensei forme des combattants, des cogneurs.
Je lisais sur Kwoon à multiple reprise des questions du genre « comment être plus aggressifs », « comment être plus violent » parce que des gens éprouvent une faiblesse lors du combat, quelque chose qui les empêche de rentrer dans le combat et qui les fait perdre avant même de commencer.
Cette raison qui empêche certaines personnes de monter sur une surface de combat en trouvant des excuses, qui donne envie aux personnes de se faire porter pâle pour éviter d’aller à une journée de stage parce qu’il y aura du kumite, il s’agit tout bêtement de la peur.
Et oui je ne suis pas un combattant, et ce qui m’empêche d’être un combattant c’est la peur.
Mais la peur de quoi? Peur de perdre? Peur d’avoir mal? Si ça avait été le cas, je n’aurais pas fait le stage.
Mais quoi que soit cette peur il s’agit d’un blocage qui me bloque lorsque je suis en situation réelle, qui me fait perdre confiance en mes capacités.
Et c’est en pratiquant des styles comme le Goju Ryu tel que l’enseigne Hanchindi ou le Uechi-ryû avec Shimabukuro sensei et son équipe de combattants que je pourrais évoluer vers une forme où je serais plus libre en annihilant mes blocages.
ET donc pour toute l’aide, les conseils, les prises de conscience et l’enseignement qu’ils m’ont apporté je ne remercierais jamais assez Shimabukuro-sensei, Goya champuru, Tsuyoshi et Didier.
Je sens que j’ai fait un grand pas en avant. C’est ça aussi les arts martiaux: une évolution constante.
En conclusion je dirais deux choses: D’après ce que j’ai vu et ressenti, l’Uechi Ryu telle que l’enseigne Shimabukuro-sensei est un Uechi-Ryu avec un côté traditionnel (kata, kihon, …) et avec un côté combat dur.
Je ne suis pas un combattant, mais je peux sentir certaines choses. Et j’ai senti que les élèves de Shimabukuro-sensei sont des combattants redoutables qui m’ont vraiment impressionné.
Je quittais Paris vers 15h30 pour arriver à Strasbourg vers 22h.
Après une nuit de sommeil, j’ai les avants bras encore un peu sensible. Les douleurs restantes sont des courbatures.
Je m’en tire sans aucune blessure. Ce week-end sous la direction d’Hanchindi, puis des Uechi-men ont mis à jour beaucoup de défauts, d’erreurs, d’imperfections, de faiblesses.
Il ne me reste pklus qu’à travailler dessus avec leurs conseils et direction.
Bref, le mot « combattant » n’est pas l’apanage du kyokushinkai, daido-juku, shidokan… Il existe depuis des centenaires à Okinawa à travers tous les styles de l’archipel.
Et les pratiquants d’Uechi-ryû tout en étant des traditionnalistes sont des combattants redoutables et efficaces.