L’incident de Namamugi
L’incident de Namamugi (生麦事件, Namamugi Jiken) (connu aussi parfois comme l’Incident de Kanagawa, et archaiquement à l’affaire Richardson) était une attaque de samurai sur des représentant étrangers au Japon le 14 septembre 1862, ce qui eut pour résultat le bombardement de Kagoshima en 1863, durant le dernier Shogunat Tokugawa. En japonais le bombardement est décrit comme une guerre entre l’Angleterre et le clan Satsuma(薩摩藩, Satsuma Han, les même qui furent exilés aux Ryûkyû après Sekigahara), la guerre Anglo-Satsuma ainsi appelée (Satsu Ei Senso).
Entrée du village de Namamugi
Déroulement des évènements
Quatre sujets britanniques (un marchand de Shanghai nommé Charles Lennox Richardson, deux autres hommes nommés Clark et Marshall, et Mademoiselle Borrodaile) voyageaient sur le route de Tôkaidô en passant à travers le village de Namamugi (maintenant une partie du district de Yokohama: Tsurumi, Tsurumi-ku,鶴見区) en route pour le temple Daishi actuellement Kawasaki. Alors qu’ils passaient à travers le village, le père du Daimyo de Satsuma, Shimazu Hisamatsu, passa aussi à travers le village mais dans l’autre direction avec un contingent armé de milles hommes. Les britanniques ne mirent pas pied à terre alors qu’ils furent ordonnés de le faire, comme c’est la coutume lorsqu’un daimyo passe, et ils durent attaqués pour avoir manqué de respect à Shimazu. Richardson fut tués et les deux autres hommes sérieusement blessés (Mademoiselle Borrodaile, fut épargnée physiquement). La tombe de Richardson est à Yokohama au cimetierre général des étrangers de Yokohama, entre les tombes de Marshall et Clarke. Eugene Van Reed, célèbre pour avoir mis pied à terre et s’être prosterné devant le passage d’un daimyô, fut sollicité par les partisants de Shimazu, qui dirent plutard que l’attitude insolante des britanniques (qui ne mirent pas pied à terre) causa l’incident. La conduite de Van Reed consterna la communauté occidentale, qui croyait que les occidentaux devaient se comporter dignement, et être au moins au même niveau que les japonais (quelque soit leur rang). Il n’y a aucune preuve pour confirmer les rumeurs que Richardson avait déjà fouetté des chinois alors qu’il chevauchait en Chine, et certains l’entendirent dire juste avant l’incident « Je sais comment traiter avec ces gens ».
Ukiyo-e de l’incident de Namamugi
Conséquences de l’incident de Namamugi
L’incident déclencha une frayeur parmi la communauté étrangère, qui était basé dans au district Kannai de Yokohama. De nombreux négociants firent appel à leur gouvernement pour prendre un action punitive contre le Japon. Les britanniques engagèrent finalement le combat avec les Satsuma durant la guerre Anglo-Satsuma. Un escadron alla à Kagoshima, capitale du clan Satsuma pour demander réparation pour l’incident de Namamugi. Comme ils rencontrèrent une délégation de Satsuma entêtée, ils saisirent plusieurs vaisseaux de Satsuma en otage contre paiement et ainsi furent pris pour cible par les canon des forts des Satsuma. L’escadron riposta, et le ainsi nommé Bombardement de Kagoshima s’ensuivit. Les pertes furent de 5 vies parmi les gens des Satsuma, 11 vies parmi les britanniques (incluant avec un seul tir de canon, le capitaine et le commandant du Navire de commandement britanniques HMS Euryalus). Les pertes matérielles furent importantes, avec environ 500 maisons brûlées à Kagoshima, et trois navires Satsuma furent détruits. Le conflit créa beaucoup de controverse dans la British House of Commons (chambre des députés), mais la conduite de l’amiral Sir Augustus Leopold Kuper fut finalement commandée par la chambre. Les Satsuma admirèrent les actions de la marine Britannique (la Royal Navy) et cherchèrent à nouer des relations commerciales au final. Plus tard la même années, ils payèrent un montant important en réparation, empruntant (sans jamais le rendre) de l’argent au Bakufu – le gouvernement du shogun qui n’avait que cinq année à diriger avant d’être remplacé par la restauration du gouvernement de l’empereur Meiji.
Bombardement de Kagoshima
Le bombardement de Kagoshima, aussi connu comme la guerre Anglo-Satsuma (薩英戦争, Satsu-Ei Sensô), prit place du 15 au 17 août 1863 durant le dernier shogunat Tokugawa. La marine britannique (Royal Navy) bombardèrent la ville de Kagoshima désirant obtenir un paiement de la part du Daimyô de Satsuma suivant le l’incident de Namamugi de 1862, durant lequel, des représentants britanniques furent attaqués (1 tué et deux blessés) par des samurai des Satsuma pour ne pas avoir, à l’encontre des coutumes locales, montré du respect au Daimyô.
carte du bombardement de Kagoshima
Contexte
Suivant l’incident de Namamugi le 14 septembre 1862, le Bakufu (gouvernement central japonais du shogunat Tokugawa), désireux d’éviter tout problème avec les puissances occidentales, négocièrent avec la France et l’Angleterre le 2 juillet 1863, sur le navire de guerre français « Sémiramis », s’excusèrent et payèrent un tribut de 100 000 pounds aux autorités britanniques. Participant aux accords, la majeure partie des représentants politiques français et anglais du moment: le ministre français au Japon Duschesne de Bellecourt, le lieutenant colonel Neal chargé d’affaires d’Angleterre, l’amiral Jaurès et l’amiral Kuper.
Le clan Satsuma, quoi qu’il en soit, refusa de s’excuser, et de payer les 25 OOO pounds demandé par les britanniques en indemnités, ou de condamner et d’exécuter les deux samurai responsable du meurtre, argumentant que manquer de respect à un daimyô était normalement sanctionné de mort immédiatement. Légalement, leur déclaration fut invalide dans ce cas, compte tenu du fait que des étrangers au Japon bénéficient d’un statut particulier à cause de l’acceptation réticente d’un traité que les japonais qualifient de traité Inégal avec l’occident. Les lois et coutumes japonaises ne s’appliquent pas aux étrangers. De plus, politiquement, les Satsuma ne peuvent pas être vu comme se soumettant à la demande des occidentaux dans un contexte anti-étrangers à cet époque au Japon.
Négociateurs Satsuma
L’angleterre, toutefois, souhaita marquer un point contre les outrages anti-étrangers au Japon. D’autres problèmes anti-étrangers se déroulaient à travers le pays au même moment, renforcé par la « l’ordre d’expulser les barbares » de l’empereur Kômei en 1863. Les puissances occidentales choisirent de réagir militairement à ces exactions: la ligne de Shimonoseki fut le théatre de nombreuses attaques contre les bateaux américains, les hollandais et français qui la traversaient, chacun d’entre eux amenant des représailles des différents pays, avec la frégate américaine USS Wyoming sous le commandement du capitaine Mc Dougal, le navire de guerre hollandais Medusa sous le commandement de Kapitein de Casembroot, et deux navires de guerre français Tancrède et le Dupleix sous le commandement du capitaine Benjamin Jaurès attaquèrent le continent. Finalement, le 14 août 1864, un flotte multinationale sous le commandement de l’amiral Kuper de la Royal Navy commença le bombardement de Shimonosuke afin de prévenir tout attaque de bateau occidental en ce point. Ils réussirent.
Protestations du Bakufu
Suivant des négociations prolongées et stériles avec les Satsuma qui prirent plus d’une année, Le chargé d’affaires britanniques en eut assez. Sous les instructions du gouvernement britannique, il requis le commander en chef de Marine Royale de l’extrême orient et de la Station Chine afin d’exécuter la demande du gouvernement britannique. Informé de ces plans, le Bakufu demanda un delai dans cette exécution:
« A réception de votre depêche du 3 août, nous comprenons pleinement que vous avez l’intention d’aller dans les trois jours qui viennent au territoire du Prince des Satsuma avec les hommes de guerre qui stationnent dans la baie de Yokohama, dans le but de satsifaire votre demande pour le meurtre du marchant britannique sur la Tokaidô l’an dernier. Mais en raison de la présente affaire non conclu, dont vous avez été le témoin et avez pu en entendre parler, nous sommes au milieu de gros problèmes, et avons l’intention de mettre en place plusieurs plans. Supposant que, maintenant, quelque chose de fâcheux venait à arriver, alors tous les problèmes que vous et nous avons pris auraient été en vain et seraient stériles; de ce fait, nous sollicitons que votre dit-départ soit repoussé actuellement »
—Edo, 4 août, signé par le quatre ministres des affaires étrangères du Shogunat.
Le 5, un vice-ministre d’Edo rendit visite au Colonel Neale, mais loin de s’opposer plus loin à l’expédition, actuellement transmit que le Shogunat avait l’intention d’envoyer un de ses bateaux à vapeur avec l’escadron. Le bateau à vapeur en question ne rejoignit jamais l’expédition.
Départ
L’escadron britannique quitta Yokohama le 6 août. Il était composé du vaisseau amiral HMS Euryalus (avec le colonel Neale à son bord), le HMS Pearl, le HMS Perseus, Le HMS Argus, le HMS Coquette, le HMS Racehorse et de la cannonière HMS Havoc. L’escadron navigua vers Kagoshima et s’ancra en eau profonde dans la baie Kinko le 11 août 1863. Les envoyés de Satsuma vinrent à bord de l’Euryalus et des lettres furent échangées, avec le commandement britannique pressant pour des résolutions satisfaisantes à sa demande dans les 24 heures. Le clan Satsuma entêté, refusa de s’y conformer pour diverses raisons.
Combat
kagoshima, vue d’oiseau
La limite de temps expira, et la diplomatie céda le pas à la coercition. Décidant de mettre la pression aux Satsuma, la marine britannique s’empara de trois navires marchand (Sir George Grey, Contest, England, d’une valeur totale de 300 000$ / 200 000 livres sterling) appartenant aux Satsuma qui étaient ancrées dans la port de Kagoshima, dans le but de les utiliser comme monnaie d’échange. Prenant leur temps, au moment où un typhon commençait, les forces de Satsuma sur la berge déchargèrent leur colère en tirant des boulets de canon sur les bateaux britanniques. Surprise, la flotte britannique répondit par un premier pillage et mirent le feu aux trois bateaux capturés (au grand chagrin des marins anglais qui se voyaient privés de leur prime de guerreà. Alors, après presque deux heures de préparation (ils ne s’étaient pas attendu à un quelqconque échange de feu avec les Satsuma), une ligne de bataille fut formée, qui navigua le long de la côte de Kagoshima et tira des boulets de canon. Un des vaisseaux de guerre britannique, la cannonière Havoc, mit le feu à cinq jonques marchandes des ryûkyû.
bombardement de kagoshima par les britanniques
Le bombardement naval eut comme bilan cinq vies du côté des Satsuma (la ville ayant été évacuée par anticipation du conflit), et 13 vies du côté britannique (incluant le capitaine Josling du vaisseau amiral Euryalus et son commandement en second le commander Wilmot, tous deux décapités par le même boulet de canon). Les pertes matérielles furent considérables avec environ 500 maisons japonaises (bois et papier) brûlées à kagoshima (environ 5% de la zone urbaine de Kagoshima), 3 bateaux de commerce et 5 jonques détruites. Les Satsuma sauvèrent la face aux vues du résultat de la bataille, et certains du côté japonais prétendirent même qu’il s’agissait d’une victoire, en considérant le nombre de pertes humaines. Les navires britanniques n’accostèrent pas et ne débarquèrent aucune troupe ni ne capturèrent de canons (ce qui aurait signifié une défaite absolue pour les Satsuma), Kuper ayant décidé que c’était suffisant.
bombardement de kagoshima
Négociation finale
Satsuma toutefois négocia finalement et paya 25 000 livres sterling (qu’ils empruntèrent au bakufu et ne remboursèrent jamais, à cause de la chute du bakufu en 1869 et son remplacement par l’administration Meiji). Ils ne présentèrent ni n’identifièrent les tueurs de Richardson, mais malgrè cela, la réparation reçu était suffisante pour obtenir un accord de l’Angleterre de fournir des navires de guerre à vapeur aux Satsuma.
Le conflit actuellement fut le point de départ d’une relation très serrée entre les Satsuma et l’Angleterre, qui devint le principal allié dans la guerre Boshin qui suivit. Au début, le clan Satsuma a toujours été généralement en faveur d’une ouverture à la modernisation du Japon. Bien que l’incident de Namamugi fut malencontreux, ce n’était pas une caractéristique de la politique de Satsuma, et était même abusivement catalogué comme exemple de sentiment sonnô-jôi anti-étrangers, autant qu’une justification pour une importante démonstration de force des occidentaux.
Paiement des réparations
un point historique intéressant de cet incident était que le jeune Heihachiro Togo était celui qui maniait les canons utilisés pour défendre le port, et est signalé pour avoir sa future carrière en tant que tête et ‘père’ de la marine impériale japonaise à ce moment.
Divers
L’incident est la base du roman de James Clavell: Gai-Jin.
Les victimes britanniques furent causée par les canons Satsuma autant que par les accident dûes à l’usage de canon à culasse amovible développés par l’ingénieur anglais William George Armstrong.
L’Ordre d’Expulser les Barbares
l’Ordre d’Expulser les Barbares (en japonais:攘夷勅命, aussi 攘夷実行の勅命) a été édicté par l’empereur japonais Kômei en 1863 contre l’occidentalisation du Japon suivant l’ouverture du pays par le commodore Perry en 1854.
L’édit fut basé sur des sentiments légitimes et largement répandus anti-étrangers, appelé le sonnô jôi. L’empereur Kômei accepta personnellement de tels sentiments, et cassant des siècles de tradition impériales, commença à joouer un rôle actif dans les affaires de l’état: alors que les opportunités se développent, il fulminait contre le traité et essayait d’interférer avec la succession shogunale. Ses efforts culminèrent le 11 mars 1863 avec son « Ordre d’expulser les barbares ». Une limite de temps pour les expulsions fut rajoutée deux mois après le 11 mai.
Bien que le Shogunat n’avait aucune intention d’appliquer l’ordre, l’édit inspira de nombreuses attaques contre le Shogunat lui-même et contre les étrangers au Japon: le plus célèbre incident (appelé le 攘夷戦争 en japonais « Guerre pour expulser les barbares ») fut le tir sur des navires étrangers dans le détroit de Shimonoseki dans la province de Choshu dès que la limite fut atteinte. Les samurai sans maitre (rônin) se rallièrent à la cause, et assassinèrent les officiels du Shogunat et des occidentaux. Le meurtre du marchant anglais Charles Lennox Richardson est parfois considéré comme le résultat de cette politique. Le gouvernement Tokugawa dût payer une indemnité de cent mille pounds britanniques pour la mort de Richardson.
Mais il n’apparu que ce fut le zenith du mouvement sonnô jôi, puisque les occidentaux répondirent avec le bombardement de Shimonoseki et demandèrent de lourdes réparation aux Satsuma avant de bombarder la capitale Kagoshima lorsque ces demandent ne furent pas remplies. Ces incidents montraient clairement que le Japon ne faisait pas le poids contre les forces militaires occidentales, et que la confrontation brutale n’était pas une solution.
Ces évènements, malgrè tout, servirent pour affaiblir le Shogunat encore plus, qui apparu trop impuissant et compromit ses relations avec les puissances occidentales. Finalement les provinces rebelles s’allièrent et renversèrent le shogunat lors de la Restoration Meiji.
Suite des évènements, avec les conséquences dans: Le bombardement de Shimonoseki