Juil 182008
 


titre original : けんか空手 極真拳 – Kenka karate kyokushinken

Autres titres:
– Champion of Death : International (titre anglais)
– Karate Bull Fighter  : USA (titre DVD)
– Karate Bullfighter : USA
– Oyama – Champion of Death : Brésil (titre video)
– Protathlitis tou thanatou : Grèce

Metteur en scène: Kazuhiko Yamaguchi
Scénario: Norifumi Suzuki
Sortie:
– Japon août 1975
– USA   mars 1977

Acteurs
– Jirô Chiba : Shogo Ariake
– Sonny Chiba :  Sensei Masutatsu Oyama
– Masashi Ishibashi : Nanba
– Mikio Narita : Nakasone
– Yumi Takigawa :Chiyako


Précurseur depuis plus de trois décennies du film « Fighter in the wind » qui retrace la vie de Masutatsu Oyama, coréen et fondateur du style de karaté Kyokushinkai, maintenant très répandu et respecté de part le monde, je mets en garde le spectateur contre toute mauvaise comparaison.

Il faut savoir avant tout que ce premier film de la trilogie, ainsi que les films suivants (Karate Bearfight et Karate For Life) sont tirés et issus du manga de 1972 (et aussi de l’anime de 1974 à 1975): http://tenryu.over-blog.com/article-15455926.html. Donc il ne faut pas voir cette trilogie comme de simples films d’actions, ou de simples films biographiques. Il y règne une part d’invraisemblance et de caractères incroyable du personnage, surtout au niveau de certaines scènes issues du manga. C’est à prendre en compte et ça n’enlève rien au film au contraire.

Le prologue du film commence avec l’entrainement de karateka sur la plage. On voit rapidement le vrai Mas Oyama, créateur du Kyokushinkai.

Le film part sur le principe de la vie de Maitre Masutatsu Oyama, fondateur du karate Kyokushinkai (voir les filiations des écoles de combat japonaises de karate et jûjutsu), mais très romancée en se basant sur un scénario différent de la vraie vie du maitre.
On retrouve dans ce film le style de musique d’ambiance typique des chanbara des années 1970-1980.

Le film commence par l’arrivée de Oyama (Sonny Chiba), 2ème dan dans une compétition de karaté. Dans le film, on ne parle pas du tout des différences d’école, mais juste de « karate ». La compétition intervient peu de temps après la levée de l’interdiction de pratiquer des arts martiaux par les américains consécutive à la seconde guerre mondiale. Oyama arrive donc avec son keikogi usé, élimé, et sale. Contrairement à la plupart des pratiquants il pratique un karate de combat qui n’a rien d’esthétique (« aucune dignité » lui reprochent les organisateurs). On lui dira que le karate moderne n’est pas une arme mais un sport décent. Oyama répondra que le karate moderne a perdu sa force, et qu’il veut sauver le karate afin que celui-ci ne soit pas qu’une danse. Et dans ce but il veut pouvoir permettre aux pratiquants de pratiquer à pleine puissance  et donc qu’ils portent des protections et changent la façon de s’entrainer.

Voici comment commence l’intrigue.

Le film montre par moment les rapports entre les américains présents au Japon et les japonais, ceux qui les acceptent et traitent avec eux, et ceux qui les haissent et les voient comme des envahisseurs.

Sonny Chiba nous montre toute sa grandeur et incarne un Masutastsu Oyama  très humain (et donc faillible). Le film n’hésite pas à le montrer violer une jeune femme ne pouvant controler sa haine des américains et ses 3 ans de solitudes (entrainement dans les montagnes) et d’abstinence.

Le film porte moins sur l’action mais plus sur la psychologie des personnages liée à l’histoire du pays. Il ne faut pas oublier que ce film est le premier d’une trilogie.

Le film est assez amusant sur certains points. Par exemple Oyama est amené à se battre avec un GI américain. Ce GI est un afro-américain avec le crâne rasé qui boit du cocal-cola. Pour montrer sa maitrise, Oyama va… briser plusieurs bouteilles de coca-cola, le produit symbolisant l’impérialisme américain.

Le film montre aussi le Japon des années 1970-1980, bien que se déroulant un une dizaine d’année auparavant. Et c’est très intéressant. Le film montre aussi que le karate de Oyama (Sonny Chiba) est nettement plus riche que ses opposants: présence de projections, clefs, …

L’aspect Japon traditionnel n’est pas ommis dans ce film: kimonos, koto, chants et musique sont là pour nous le rappeler.

En terme de karate on peut voir un kata (que je ne connais pas) en contraction avec respiration ibuki au bord de la mer. Mais ce n’est pas sanchin!

Même si le film est moins riche en combat et en spectacle epoustouflant d’affrontement que « Fighter in The Wind », il est nettement plus riche en apport culturel, historique et aussi sur la psychologie des personnages qui évolue avec le temps. On voit aussi l’évolution tout au long du film du karate d’Oyama et nottament dans sa conception du karate. Après la mort de son premier disciple et après avoir tué son premier homme, il se demande pourquoi il s’est entrainé. Il se demande s’il ne s’est pas entrainé que pour tuer, alors qu’au début il n’y avait que pour lui, le combat de karate. Ayant tué une personne et voyant les conséquence que cela entrainait (même si la personne tuée était mauvaise, il n’en demeure pas qu’il a créé une veuve et un enfant sans père) il comprend que le karate ne doit pas être qu’une arme et utilisé à des fins mauvaises. Même pour de la self-défense, on ressent les conséquence d’avoir terminé la vie de quelqu’un.

L’intrigue n’est pas formidable, mais il faut se rappeler qu’il s’agit d’un film de 1975!

Même si le film de donne pas une vision réaliste des écoles de karate (bien qu’elles ne soient pas nommées) il rend un grand hommage au karate kyokushinkai, au jissen karate et aux karate okinawaiens qui sont à la base des jissen karate dans l’objectif, l’entrainement et l

Une chose assez intéressante du film c’est que le film termine sur une explication de jissen karate qui est traduit par « VRAI KARATE ».

C’est le premier film d’une trilogie qui comprend pour les suivants:
– 2ème film:  Kyokuskin kenka karate burai ken (Karate Bearfight)
– 3ème film:  Karate Baka Ichidai (Karate for life)

un film très intéressant avec un Sonny Chiba grandiose… comme toujours

pour info:
Sonny Chiba a un palmarès martial non inexistant
# Ninjutsu       – 4ème Dan
# Gôjû-ryû       – 2ème Dan
# Jûdô           – 2ème Dan
# Kendô          – 1ère Dan
# Shorinji Kenpô – 1ère Dan
# Kyokushinkai   – 1ère Dan
# Japan Action Club (JAC) – Fondateur

trailer: http://youtu.be/Z-lzTab_JIM

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