Titre: El barón contra los Demonios
Titre français: Battleship Pirates
Autres titres: Star Troopers, The Baron Against the Demons
Date de sortie:
– Italie: 25 Novembre 2006
– Espagne: 13 Mars 2007
– Japon: 7 Septembre 2007
– Hollande: 28 Septembre 2007
– Suisse: 16 Octobre 2008
– Argentine: 1 Novembre 2008
Metteur en scène: Ricardo Ribelles
Scénario: Ricardo Ribelles
Sujet
En 2097, sur une Terre ravagée, peuplée de créatures hybrides et anthropophages, vit Ragnarok, entité monstrueuse et descendance de Satan en personne qui vient de kidnapper une poignée de femelles humaines dans le but de les inséminer et générer ainsi une nouvelle espèce de démons. Le Baron, guerrier légendaire et officier d’Exorcio Deus Machine – une organisation militaro-religieuse luttant contre les forces du Mal – a pour mission d’éliminer les prisonnières et de mettre un terme aux agissements de Ragnarok. Mais les choses se déroulent au plus mal et Le Baron termine entre les griffes de la perfide Lady Pervertum qui lui réserve le moins envieux des sorts…
Acteurs
Juan Carlos Romeu: El Barón / Goliath / Sgto. Armero / Le Baron
Helena Lecumberri: Doña Pervertvm
Alejandro Ribelles: Lieutement Alexander
Xavier Bertran: Coronel Doménico
Irene Belza: Sgtto. Burkina Fasso
Paulina Gálvez : Tnte. Ira Bowman
Gerardo Arenas : Alférez Horacio
Eva Barceló: Général Cesárea Nébula
Susana Palma: Gemelas Bogardis
Francisco Delgado: Juan Coloso
Ricardo Ribelles: Lieutenant. Ulan Bator / Brigada Antolín
Production
Produit par:
– Peter Andermatt
– Juan Antonio Castaño : La Mirada Producciones (as Juan A. Castaño)
– Ricardo Ribelles : Ribefex
Juan Carlos Romeu: associate producer: Ribefex
Alfonso Ruiz: La Mirada Producciones
Ana Sánchez-Gijón: La Mirada Producciones
Musique: Christian Johansen
Maquillage: Jordina Reguera
Département des arts
Montse Palou: décorateur
Eduard Vicente: décorateur
Son
Juan Carlos Romeu: effets sonores
Xavier Romeu: son post-production
Juan Sánchez ‘Cuti’: son en post-production et mixage
Edgar Vidal
Joan Vidal
Kiku Vidal
Dani Zacarías: son en post-production (Daniel Zacarías) / mixage (Daniel Zacarías)
Effets spéciaux
Alejandro Gil: directeur
Alfonso Ruiz: superviseur
Département musical
Víctor Estrada: arrangement musicaux
Josep María Ribelles: musicien (cornemuse)
Mon Avis
Le baron est un super héros qui se bat à l’épée et au pistolet.
Le film est grandiose, tantôt de superbes effets spéciaux, tantôt du papier alu et du carton pâte.
Dommage que la VF soit aussi pourri, car ça enlève beaucoup de choses a la compréhension de l’histoire.
Les acteurs sont de qualité nanar, sans expression ou sans jeu. Voir pire, jeu d’acteur surjoué.
La musique, est complètement incompatible avec l’ambiance du film. Cela semble complètement surréaliste. Le film emprunte tellement de référence a tellement de genre qu’il n’en reste qu’un gros gloubiboulga qui part dans tous les sens.
Globalement le film est pourri mais c’est justement cet ensemble, cette combinaison pourri qui fait du résultat un petit bijou de nanar.
Un savant mélange de steampunk, d’héroic-fantasy, de science-fiction à la starwars et dune.
J’adooooooooooore!
UN excellent nanar!!!!!
Trailer: https://www.youtube.com/watch?v=Ap8BHEj6gaU
Critique
Dans un univers post-apocalyptique où les foetus portent d’énormes nibards et ou des moaïs volants affichent le tronche de Willem Dafoe, l’ordre religieux et militaire de l’Exorcio Deus Machine mène un combat quotidien contre les engeances démoniaques. De leur base spatiale et leurs avants-postes terriens, les courageux soldats du Christ se lancent dans des offensives contre les démons rieurs qui se répandent à la surface du globe et achèvent les derniers préparatifs d’une grande offensive qui devrait détruire définitivement les forces du Mal.
Seulement, un contretemps se produit; quand l’un des plus célèbres capitaines de l’Exorcio Deus Machine, le Baron, est capturé par la terrible Dame Pervetum, le commandement confie au très sexy lieutenant Bowman la mission de le délivrer…
Film d’anticipation uchronique mariant éléments médiévaux, contemporains et cyberpunk, Le baron contre les démons débute par un flash-back ou un commando en panoplies de mousse de latex arrose de plomb une horde de démons Rieurs – en fait des figurants qui courent en ricanant, leurs visages recouverts de masques de clowns (lors des séquences de corps à corps riches en décapitations, les figurants sont remplacés par de vulgaires pantins). Un peu plus tard, ces chevaliers saints d’un 21eme dévasté vont découvrir dans une ruine un tas de sex dolls animées via un stop motion qui privilégie les poses équivoques. Pauvres filles, elles sont les cibles des expérimentations de Dame Pervertum, qui est à la recherche du démon suprême et qui, pour le moment, n’a apparemment pu obtenir que des poupées aux gros seins adeptes de bondage. Alors que quelques membres du commando détruisent ces pauvres créatures à grands renforts d’explosions de plastique et des gerbes de ketchup, le Baron, qui se retrouve à cours de munitions (c’est donc un film réaliste), est capturé par des Rieurs puis amené dans une grotte sous-marine aux parois de polystyrène, devant la maitresse des lieux, un alter-ego de Furia (la méchante de San Ku Kai), mais relookée par Marc Dorcel.
Bienvenue dans un futur apocalyptique où règnent le trash et le mauvais gout! Dans ce film de Ricardo Ribelles (qui est en fait un remake, version allongée, de son court-métrage datant de 1996), l’amateur de V-Cinema et de bis va avoir le plaisir de contenter ses penchants pervers pour l’approximation technique, le cinéma subversif et le spectacle foutraque. Défilé de puppets monstrueux et extra-terrestres mal animés, d’armures en mousse de latex façon sentai, de filles en tenues très sexy (pour ne pas dire obscènes), d’effets gore aussi peu réalistes qu’excessifs, d’images de synthèses datées, de chorégraphie martiales poussives, le film est un véritable festival de séquences flirtant avec le Z, fourmillant d’effets spéciaux aussi ratés que géniaux. On pourrait définir Le baron contre les démons un peu comme l’hypothétique conséquence d’une alliance éthylique entre trois artistes en crise hispanophile: Jim Henson, Yoshihiro Nishimura et Peter Jackson (période Bad Taste). Un résultat surprenant. L’intrigue, elle, se veut relativement simple; après une entame en flash-back qui nous explique les circonstances de sa capture, le courageux Baron se retrouve à la merci d’une Dame Pervertum qui a pour ambition de créer, en recueillant son sperme pour féconder la Bête-Ragnarok, une créature infernale, une nouvelle génération de démons. Le tout, bien entendu, sous le regard distant de Satan.
Le personnage principal passe donc une grande parti du métrage entravé, les bras en croix, laissant la place libre à deux combattantes en cuir BDSM; la « gentille » Bowman et la méchante Dame Pervertum. Deux personnages qui ne vont pas manquer d’éveiller l’intérêt de l’audience masculine tant leurs arguments féminins sont mis en valeur, à travers des panoplies qui à défaut d’être du meilleur goût, laissent apparaitre l’essentiel… voire même le superflu lorsque l’on ose l’arrêt sur image sur l’entre-jambe de Dame Pervertum. Mais il serait malhonnête de ne trouver en ces deux guerrières soigneusement épilées les seuls atouts du film tant Le baron contre les démons fournit son lot de bonnes surprises. En effet, dans le registre du nawak bien déjanté, le cinéaste fait très fort avec un véritable défilé de monstres, de mutants et de démons aussi mal foutus que géniaux. Le film multiplie les références et les clins d’oeil (BrainDead, Dark Crystal, Les clowns tueurs venus d’ailleurs, Star Wars, Mad Max, divers sentai…), ose parfois l’impensable dans le registre du cheap et maltraite parfois ses héros (pour que l’on ne sache pas qu’il a cédé à Dame Pervertum, le Baron jette sa libératrice dans la lave). Le résultat est absolument surréaliste et voir par exemple ces paladins en mousse décapiter en série des puppets sensés représenter des démons est un spectacle aussi ridicule que fascinant. Par contre, on peut regretter que le film soit si bavard; les adversaires n’arrêtent pas se s’invectiver dans des échanges dialogués aussi lassant que vains et les communications entre les soldats de l’Exorcio Deus Machine et leur commandement finissent vraiment par devenir pesantes. Il est évident que la langue japonaise, plus énergique, se prête mieux à cet exercice que l’espagnol.
Dans la deuxième partie du film, Ribelles va pousser encore plus loin sa démarche d’offrir le spectacle le plus dingue possible. Commandée par des ridicules aliens (quoiqu’ils ne sont pas plus ridicules que certains personnages secondaires de Star Wars) confortablement installés dans leur QG spatial, une énorme armée de l’Exorcio Deus Machine, composée d’un ensemble de vingt figurants en tenues hétéroclites, se lance à l’assaut du repaire de Dame Pervertum… au son des cornemuses! De son coté, la reine des démons ne va manquer de riposter, avec l’aide de la Bête-Ragnarok et l’intervention de Satan. On se rend définitivement compte que si les effets spéciaux et les maquillages sont cheaps, il y en a vraiment énormément, et certains sont vraiment surprenants par leur inventivité et leur démesure. C’est un fait, Ribelles offre ainsi beaucoup mieux que Donald G. Jackson, l’un des papes du Z, ou même – pour remonter encore plus loin – à Luigi Cozzi et son Starcrash, d’autant plus que la réalisation est correcte (mis à part la chorégraphie des combats) . Le cinéaste, manquant de moyens, a choisi d’assumer l’aspect cheap jusqu’à l’excès, pour en faire un style, mais il est loin d’être un fumiste. Le montage, particulièrement soigné et la postproduction, fauchée mais appliquée, sont des aspects qui confirment d’ailleurs cette affirmation.