Août 022015
 

Bashôfu (芭蕉布) ou baasaa en okinawaien, est un tissu fabriqué à partir de fibres d’un type particulier de bananier.
Bashôfu est composé de Bashô (芭蕉): la fibre de bananie japonais (Musa basjoo) et de fu (布) qui signifie étoffe.
Basho-ito (芭蕉糸), ou « fil banane, » comme on l’appelle, est différent du type qui produit des fruits comestibles, et alors que la plante n’est pas d’origine indigène aux Ryukyu et que même aujourd’hui il ne pousse que dans les zones d’habitation humaine, le tissu de bashôfu est néanmoins unique à la culture des Ryukyu; il n’a pas été produit ou utilisé dans d’autres cultures, par exemple, en Asie du Sud-Est.

Un tissu quelque part un peu grossier, le bashôfu est néanmoins utilisé dans le Ryukyus pour une grande variété de produits: de robes de sous-vêtements, et a été porté par des gens de toutes les classes sociales, même y compris les rois.

Son origine, très ancienne, remonterait au XIIIe siècle. En raison de la demande importante, au départ émanant de la cour impériale de Shuri puis de la population, cette fibre était tissée un peu partout dans la préfecture.

La plus ancienne mention existante du bashôfu se trouvent dans un récit de 1546 écrit par des coréens naufragés dans les Ryukyu, qui décrivent aussi comment les tissus sont confectionnés: un processus qui est resté en grande partie inchangée, au moins dans certaines parties du Ryukyu, entre certaines lignées de tisserands, jusqu’à nos jours. La fibre de banane n’est pas mentionnée comme un élément majeur, cependant, et ne le sera que plus de quarante ans plus tard, en 1587.

Aujourd’hui, seuls quelques villages produisent encore ce tissu, notamment le village d’Ogimi et son quartier de Kijoka, situé dans le nord de l’île principale d’Okinawa.
La réalisation des « bashofu de Kijoka » se fait exclusivement avec des matériaux naturels d’Okinawa (fil, teinture, etc.). Toutes les étapes nécessaires à la fabrication, à commencer par la culture des matières premières, sont effectuées à la main, ce qui en fait un produit de grande valeur. Cet artisanat est désigné par l’État comme « Patrimoine culturel immatériel important ».

article sur la confection du Bashôfu: http://web-japan.org/niponica/niponica11/fr/feature/feature08.html

Le Bashôfu est assez centrale à la culture d’Okinawa ce qui lui vaut d’être mis en chanson. Cette chanson appelée « Bashôfu » est parmi les plus chansons populaires bien connu et aujourd’hui.

Bashôfu (chanson)

Paroles

海の青さに
空の青
南の風に
緑葉の
芭蕉は情けに
手を招く
常夏の国
我した島 沖縄
Umi no aosa ni
Sora no ao
Minami no kaze ni
Midoriba no
Basho wa nasake ni
Te o maneku
Tokonatsu no kuni
Washita shima Uchina
 首里の古城の
石だたみ
昔を偲ぶ
かたほとり
実れる芭蕉
熟れていた
緑葉の下
我した島 沖縄
Shuri no kojo no
Ishi datami
Mukashi o shinobu
Katahotori
Minoreru basho
Ureteita
Midoriba no shita
Washita shima Uchina
 今は昔の
首里天加那志 (すぃてぃんじゃなし)
唐ヲゥーつむぎ
はたを織り
上納ささげた
芭蕉布
浅地 (あさじ) 紺地 (くんぢ) の
我した島 沖縄 (うちなー)
Ima wa mukashi no
Shui tinjanashi
To-o tsumugi
Hata o ori
Jono sasageta
Bashofu
Asaji kunji no
Wasita shima Uchina

Vidéos

vidéo 1: https://www.youtube.com/watch?v=6kImjKvDIko

vidéo 2: https://www.youtube.com/watch?v=PHNBzUiMF_E

 

  One Response to “芭蕉布 – Bashôfu”

Comments (1)
  1. Bon article.Bâsâ est très souple, très facile et agréable à porter. C’est très aéré, parfait pour le climat chaud et humide d’Okinawa. Bien mieux que le coton des « aloha » chemises hawaïennes très en vogues car peu chères, alors que bâsâ est cher, malheureusement.

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