Bashôfu (芭蕉布) ou baasaa en okinawaien, est un tissu fabriqué à partir de fibres d’un type particulier de bananier.
Bashôfu est composé de Bashô (芭蕉): la fibre de bananie japonais (Musa basjoo) et de fu (布) qui signifie étoffe.
Basho-ito (芭蕉糸), ou « fil banane, » comme on l’appelle, est différent du type qui produit des fruits comestibles, et alors que la plante n’est pas d’origine indigène aux Ryukyu et que même aujourd’hui il ne pousse que dans les zones d’habitation humaine, le tissu de bashôfu est néanmoins unique à la culture des Ryukyu; il n’a pas été produit ou utilisé dans d’autres cultures, par exemple, en Asie du Sud-Est.
Un tissu quelque part un peu grossier, le bashôfu est néanmoins utilisé dans le Ryukyus pour une grande variété de produits: de robes de sous-vêtements, et a été porté par des gens de toutes les classes sociales, même y compris les rois.
Son origine, très ancienne, remonterait au XIIIe siècle. En raison de la demande importante, au départ émanant de la cour impériale de Shuri puis de la population, cette fibre était tissée un peu partout dans la préfecture.
La plus ancienne mention existante du bashôfu se trouvent dans un récit de 1546 écrit par des coréens naufragés dans les Ryukyu, qui décrivent aussi comment les tissus sont confectionnés: un processus qui est resté en grande partie inchangée, au moins dans certaines parties du Ryukyu, entre certaines lignées de tisserands, jusqu’à nos jours. La fibre de banane n’est pas mentionnée comme un élément majeur, cependant, et ne le sera que plus de quarante ans plus tard, en 1587.
Aujourd’hui, seuls quelques villages produisent encore ce tissu, notamment le village d’Ogimi et son quartier de Kijoka, situé dans le nord de l’île principale d’Okinawa.
La réalisation des « bashofu de Kijoka » se fait exclusivement avec des matériaux naturels d’Okinawa (fil, teinture, etc.). Toutes les étapes nécessaires à la fabrication, à commencer par la culture des matières premières, sont effectuées à la main, ce qui en fait un produit de grande valeur. Cet artisanat est désigné par l’État comme « Patrimoine culturel immatériel important ».
article sur la confection du Bashôfu: http://web-japan.org/niponica/niponica11/fr/feature/feature08.html
Le Bashôfu est assez centrale à la culture d’Okinawa ce qui lui vaut d’être mis en chanson. Cette chanson appelée « Bashôfu » est parmi les plus chansons populaires bien connu et aujourd’hui.
Bashôfu (chanson)
Paroles
海の青さに 空の青 南の風に 緑葉の 芭蕉は情けに 手を招く 常夏の国 我した島 沖縄 |
Umi no aosa ni Sora no ao Minami no kaze ni Midoriba no Basho wa nasake ni Te o maneku Tokonatsu no kuni Washita shima Uchina |
首里の古城の 石だたみ 昔を偲ぶ かたほとり 実れる芭蕉 熟れていた 緑葉の下 我した島 沖縄 |
Shuri no kojo no Ishi datami Mukashi o shinobu Katahotori Minoreru basho Ureteita Midoriba no shita Washita shima Uchina |
今は昔の 首里天加那志 (すぃてぃんじゃなし) 唐ヲゥーつむぎ はたを織り 上納ささげた 芭蕉布 浅地 (あさじ) 紺地 (くんぢ) の 我した島 沖縄 (うちなー) |
Ima wa mukashi no Shui tinjanashi To-o tsumugi Hata o ori Jono sasageta Bashofu Asaji kunji no Wasita shima Uchina |
Vidéos
vidéo 1: https://www.youtube.com/watch?v=6kImjKvDIko
vidéo 2: https://www.youtube.com/watch?v=PHNBzUiMF_E
Bon article.Bâsâ est très souple, très facile et agréable à porter. C’est très aéré, parfait pour le climat chaud et humide d’Okinawa. Bien mieux que le coton des « aloha » chemises hawaïennes très en vogues car peu chères, alors que bâsâ est cher, malheureusement.