Mar 292008
 

A partir des applications tegumi renzokugeiko des vidéos de Patrick Mac Carthy « Les Stages de Mc Carthy 1 » adaptées pour l’Uechi-ryû.
Merci à Patrick Mac Carthy  pour le partage de ses connaissances et pour ses idées.

Ces drills représentent un des éléments « perdus » de la pratique des karate traditionnels, qui malheureusement ne sont plus pratiqués dans les-dits karate traditionnels japonais. Mais, malgré tout, il reste encore des karate okinawaiens qui sont là pour perpétuer la tradition de cette pratique. Les drills ne sont pas une découverte moderne, ou la particularité des arts comme l’arnis/eskrima/kali ou le pencak silat. Ils ont toujours fait partie de la pratique du karate d’Okinawa, mais dans certains karate n’ont plus été pratiqué car incompatible avec le concept de ikken hisatsu japonais. On les retrouve par ailleurs dans les arts chinois dont sont issus ces arts okinawaiens.

Ces enchainements techniques continus (drills) représentent un échange d’énergie continu et ininterrompu entre deux personnes. En plus de développer le controle de la peur par la pratique de scénarios d’aggression, ils contiennent des aspects de conditionnement et de renforcement du corps, un développement de la sensibilité des perceptions et permettent une consolidation de l’enracinement de la position sanchin et la tenue du centre. Ces 12 drills peuvent être exécutés consécutivement dans une chaine géante incorporant des variations au fur et à mesure que les pratiquants se sont familiarisés avec les bases.

Lorsque cela est approprié, on peut noter les cibles anatomiques ou énergétiques à frapper. Logiquement, dans un vrai combat, on peut s’avouer heureux si on arrive déjà à se connecter à l’adversaire – qui essaye non seulement de contrecarrer nos frappes mais en plus de nous toucher. Aussi impossible qu’il soit de frapper un de ces petit points en mouvement, qui bien sûr doit être frappé dans la bonne direction et au bon moment de la journée et bla bla et bla bla – cela reste un excellent entrainement. Comme le dit l’adaque « visez petit/ratez petit », ce qui pourrait signifier que si l’on a l’habitude de viser des partie relativement petite du corps en situation on ne les ratera que de peu et ce qui est suffisant pour provoquer des dégats importants.

1. Kakie

Face au partenaire en position sanchin on va engager notre avant-bras contre le sien (avec force). On enroule nos avant bras pour se retrouver avant bras contre avant bras à hauteur de la poitrine, puis on pousse notre poignet  pour amener son poignet contre sa poitrine. Lorsque le partenaire arrive à l’apopée du mouvement (sans que sa main touche sa poitrine) il va pousser vigoureusement en face de lui, vers nous en utilisant enroulant son poignet (kakie). Un des partenaire sera paume de la main vers soi et l’autre paume de la main vers l’autre. Celui qui pousse a la main vers l’autre et celui qui reçoit a la main vers soi. Cela va changer à chaque mouvement successif. Je pousse la paume vers le partenaire qui a sa paume vers lui. Puis lorsque j’arrive à presque toucher sa poitrine, il m’en empêche en poussant à son tour. A ce moment je tourne  ma paume vers moi et mon partenaire tourne sa paume vers moi. Lorsqu’on arrive à ma poitrine, on change. On exécute un certains nombres d’aller retour, puis on change de côté en se heurtant les avants-bras opposés (comme pour le kote kitae) avant de recommencer.

Bunkai

Mon partenaire tente une saisie du côté droit de sa main droite > protection à droite (on se prépare à lever le coude droit, coude du bras côté saisieé, pour se protéger d’une frappe éventuelle de la gauche en percutant), on frappe le nerf radial sur l’avant bras (C6/C7/C8), point du Gros Intestin 10, 11 par exemple, avec la main gauche, shuto de la main droite (pendant qu’on exécute le shuto – la main gauche va glisser le long de son avant bras pour lui saisir la chair en shoken et tirer son bras droit vers notre hanche gauche). On convertit le shuto en crochet renversé sur le cou, coup de genou droit au visage, pousser son bras droit ou son épaule droite vers le haut tout en maintenant une pression vers le bas sur le côté gauche de son visage ou son épaule gauche pour le faire tourner sur lui-même (c’est le puta-kapala du silat ou le mouvement du double bras de la grue dans le kata sanseiryu – une application très sérieuse implique de lui marcher sur le pied au moment où on le fait tourner sur lui-même: son pied est fixé au sol, et sa colonne vertébrale est en torsion – l’articulation la plus faible de la chaine cassera!) pivoter pour l’écraser au sol en gardant la prise sur son bras droit, coup de paume droit dans le visage, écraser sa tête sur le sol en se servant des oreilles comme poignée, frappe faisant basculer le menton en arrière, frappe avec les doigts en pique sur la fossette sus sternale (vaisseau conception 22, Tian Tu) – la frappe koken de la grue du kata seisan avec l’exception que le mouvement avant se fait paume vers le bas.

2. Coup de poing direct

Pour effectuer la transition à partir de kakie, pour frapper en coup de poing direct le partenaire il suffit simplement de faire un pas en avant de donner un coup de poing.

Le partenaire se fent en avant d’un coup de poing direct du droit > retrait à gauche et encaisse le coup de poing comme travail de renforcement, hirate mawashiuke droit pour un blocage croisé et frappe du talon de la paume gauche sur le nerf radial au niveau de l’avant bras (C6/C7/C8), la main gauche glisse en descendant le long de l’avant-bras comme un anneau rétrécissant (en utilisant les griffes du tigre qui déchirent afin de saturer le cerveau de message de douleur dû à la saisie et pour torturer les tendons et les nerfs du poignet) tout en redressant son bras, pour l’amener dans le vide et ainsi ouvrir sa cache thoracique, frappe de la main droite dans la poitrine. Cette main continue le mouvement d’arc de cercle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour frapper la région richement inervée du cou/machoire inférieure. A partir de là, elle frappe à nouveau l’avant bras (jusqu’ici la main a décrit un blocage circulaire inversé), et on fini par frapper le cou avec le cubitus.

Le partenaire du drill, l’attaquant, doit se protéger le cou avec une garde de la main. L’avant bras et la cage thoracique doivent être renforcées.
Pour ré-enchainer ce drill partir de la dernière technique, l’attaquant protége son cou avec une main en garde, balaye vers le bas et vers l’extérieur dans un mouvement de blocage bas (le mouvement inverse de l’initiation d’un mawashiuke) puis éjecte le bras bloqué de l’autre côté de la ligne centrale et attaque à nouveau  avec cette main, celle utilisée pour protéger le cou.

Bunkai – sortie dynamique du drill

Après avoir frappé le cou, envelopper le cou par la nuque dans un mouvement de guillotine, porter puis s’assoir et rouler vers l’arrière en utilisant la jambe la plus proche du partenaire pour lever son corps (dans la rue, on utiliserait plutôt cela comme un levier frappé), puis on arrive dans une position où l’on est sur le partenaire, et l’on tient toujours son bras droit. En utilisant  notre main droite frapper à la temple le partenaire avec un mouvement de type « tetsui », glisser le pied gauche sous tête et se laisser tomber en arrière perpendiculairement à lui pour lui placer une clef de bras (juji gatame) pour ensuite terminer avec un coup de pied additionnel au sternum, xyphoide, foie, entrejambe, etc… pendant qu’on brise le bras.

Variation

Après la frappe de l’avant-bras au cou, amener son poignet droit sur la hanche gauche pour verrouiller son coude. Rouler le bras qui a frappé en pivotant au coude afin que l’avant-bras soit perpendiculaire au sol (c’est le mouvement de projection de la main principale, du dragon, dans sanseiryu) le coude idéalement s’enfonce dans les tendons du triceps. En utilisant le principe de fajing crache et coule de « avale, crache, flotte et coule » (Les mécanismes principaux d’avale, crache, flotte et coule sont des concepts de fajing de shaolin du sud) expirer en descendant le centre de gravité. A partir de là, effectuer une rotation  de l’avant bras dans le sens des aiguilles d’une montre pour accéder à la zone sensible de l’entrejambe (dans le drill avec partenaire on saisie l’intérieur de la cuisse, ou le tendon) en utilisant la saisie de la chair avec shoken, on pivote en s’asseillant et on roule en arrière. On est maintenant l’un et l’autre sur le dos, les têtes dirigées vers des côtés opposés. On tient toujours son poignet. Frappe au visage et coup de coude au muscle serratus (grand dentelé). En soulevant sa main droite que l’on saisit toujours, on insert la main qui a frappé sous le coude et on pousse l’avant bras dans la direction de notre entrejambe pour disloquer le coude. Ou alors, on peut aussi plier son poignet contre son propre avant-bras.

Détail – la saisie du poignet est souvent vue naivement comme une entrée, ce qui est rarement le cas. Un scénario plus probable fera intervenir la saisie d’un autre poignet comme une tentative de dégagement d’une situation douloureuse comme la saisie de l’entrejambe. par conséquent, l’universalité des enchainements de Tegumi, tels les katas, ont des mouvements finis mais des applications infinies. De la même façon en combat au couteau, la maitrise des nuances de transition est ce qui distingue un novice d’un partiquant expérimenté, un expert d’un maitre.

3. percussion de l’avant-bras

Pour faire une transition du coup de poing direct à la percussion de l’avant-bras, un partenaire fait simplement un pas en avant et donne un coup d’avant-bras niveau bas.

Les partenaires sont face-à-face en sanchin. Les mains non utilisés devraient être en garde.

a. coup d’avant bras bas du droit (à partir d’un mouvement de blocage croisé)

b. Coup d’avant bras haut gauche (à partir d’un mouvement de shuto)
Deux mouvements de kakie comme en exercice numéro 1.

c. ma main droite effectue un blocage circulaire terminé par une frappe haute

Les deux partenaires se tiennent en garde et effectuent les mouvements en maintenant la pression au contact dans les mouvements extérieurs/haut/bas et intérieur formant une éllipse invisible plane entre eux similairement aux triples hiraken de seisan (forme de pressage dynamique).

d. après deux échanges d’énergie de la partie c, le partenaire A effectue un coup de poing direct à la tête de B. B défend par hajiki uke. Les deux reviennent au point d’origine et les rôles s’inversent avec B essayant de frapper A. A défend avec hikiji uke. Tous ces mouvements sont fait avec le même bras utilisé en « c ». C’est une sorte de « une seule main collante » (dan shi sao).

e. encore une fois (pour la troisième fois), pressage dynamique extérieur, haut, bas, haut, intérieur

f. conclure l’enchainement avec un blocage bas balayant (gedan barai) avec la même main.

Bunkai

Maintenant c’est à votre tour, appréciez d’être créatif. Tout peut convenir à partir du moment où cela reste conforme au concepts de combats et aux principes des karate okinawaiens.

4. Poussée

La transition de la percussion des avants-bras à la poussée est simple: un partenaire fait un pas en avant et effectue une poussée à deux mains plutôt qu’une percussion de l’avant-bras.

Il pousse > blocage circulaire permettant de guider et dissiper son énergie dans un échange de « mains poussantes » (tuisho) – essayer de l’imaginer comme le frottement des avants bras (kote kitae par frottement) qu’on trouve en Uechi-Ryû et gôjû-ryû à l’intérieur. Changement de rôle en saisissant aggressivement son bras, en avançant d’un pas et en le poussant avec l’autre main. Il répond en faisant un pas en arrière et en répétant le drill. Cet exercice met l’accent sur l’origine du mouvement  partant du dan tien et non du coude ou du bras. Dans les phases initiales de l’apprentissage du drill, il faut y aller doucement. un des premiers objectifs de ce drill est d’apprendre la capacité du « corps de coton » – la capacité à déplacer sa masse à volonté sans être géné par l’avantage que possède l’adversaire de prendre la ligne centrale. Cela ne fera qu’entraver la progression si on approche le drill comme une barre en fer plutôt qu’un tas de cotton.

5.  Defense/attaque

Pour faire la transition du drill sur la poussée à celui sur défense/attaque, un des partenaires exécute simplement une poussée comme pour le précédent drill.

Il effectue une poussé de la main droite > brossage et saisie avec la main droite (un mouvement claquant de la paume vers l’arrière le long de la ligne de coude – on peut l’imaginer comme la continuation de la phase de retractation dans la garde sanchin. percussion gauche sur le nerf radial et shuto droit à la gorge. Il bloque avec la main gauche en brossant pour saisir (de la même façon que nous), accompagne le coup vers le bas et l’extérieur pendant qu’il fait un cercle avec la main droite pour lancer un shuto à son tour. on se protège de façon similaire. On enchaine ensuite sur un échange de shuto/deflection.

Pour changer de côté – lorsque qu’il pousse notre main vers le bas, il continue à laisser tomber son coude vers notre poitrine, prolonge le mouvement vers l’avant avec un coup d’épaule dans notre poitrine, et finalement nous attaque avec son propre shuto de la main opposé (le même côté que celui qui se pliait) > défendre et continuer le drill.

Ce drill apprend une défense tardive (le mouvement de brossage-saisie), la capacité à « plier » les articulation quand l’attaque est bloquée, permettant ainsi de frapper à nouveau avec une autre technique du même poing dans l’alignement structurel du squelette, et la capacité à défendre et immédiatement lancer une contre-attaque quand on est pris par surprise sans garde par une attaque. Comme pour le drill précédent, il vaut mieux y aller doucement au début pour développer ensuite une plus grande vitesse. Idéalement, ça devrait ressembler à la même chose que frapper un sac de frappe de vitesse.

6. Crochet numéro 1

La transition entre la défense/attaque et le crochet est simple: le partenaire exécute un crochet au lieu d’une poussée.

Le partenaire donne un crochet du droit > Shuto Gauche, passer par dessous avec la main droite comme pour un blocage circulaire (hiratemawashiuke) faisant passer son bras droit devant lui (c’est un mouvement très intéressant  car on peut facilement le transformer en  enfonçant les doigts dans les yeux, en attrant de gorge, en enfonçant les doigts derrière la clavicule ou en griffe de tigre qui viendront déchirer la chair de son bras en fonction de la direction du flux d’énergie à ce moment du combat), controler son bras droit au niveau du coude avec la main gauche, lancer notre propre crocher du droit (dans la rue, même mes mouvements défensifs auront pour but de détruire de la même manière en Arts Martiaux Philippins que le ciblage des points vulnérables comme le nerf radial, le nerf cubital, l’articulation vulnérable et du coude). Pour changer de côter, il suffit d’esquiver le crochet en se baissant et de réattaquer de l’autre côté.

7.  Coup de poing direct

La transition à part du coup de poing direct se fait comme cela:  le partenaire délivre un coup de poing en se fendant plutôt qu’un crochet. Une autre possibilité est que mon partenaire controle mon crochet avec un shuto et immédiatement contre-attaque avec un coup de poing direct fendu.

Il lance un coup de poing direct du droit > claque du gauche et blocage circulaire du droit (shotei nagashiuke gauche et hirate mawashiuke droit), controle avec la main gauche, et contre-attaque avec un coup de poing direct du droit.

Pour changer, lorsque je controle le bras de mon partenaire, il me rentre dedans en avançant et enchaine avec un coup de poing du bras non controlé.

Ce drill est une reminiscence des kotekitae d’Uechi-ryû ou de gôjû-ryû avec comme détail que le kotekitae utilise la main qui controle non pas pour controler mais pour frapper alors que le blocage circulaire sert à saisir. Ce drill (comme tous les autres) peut être agrémenté, relevé en ajoutant divers angles d’attaque. La défense doit être continu et fluide.

8. Coup de coude (type Pai Jarn)

Cette technique est l’image dans un miroir du second mouvement de « hijizuki » La transition avec le coup de poing direct, est que le partenaire délivre un coup de coude plutôt qu’un coup de poing.

Coup de Coude Droit > La main gauche absorbe l’énergie (comme un reçeveur absorbe une balle au base ball), la main droite exécute le blocage en cercle (ou ajiki uke pour une approche destructrice), tourne son bras vers l’intérieur, controle de son bras avec la main gauche et retour avec un coup de coude droit.

Pour changer de côté, on le saisie et il avance aggressivement en donnant un coup de coude de l’autre côté.

9. enchainement de clefs

Je crois que vous avez compris le principe des transitions maintenant.

Notre partenaire attaque avec une frappe de haut en bas > hajiki uke gauche, blocage circulaire droit avec saisie immédiate et absorption pour étendre son bras, entrer avec le pied gauche, pivot dans le sens des aiguille d’une montre pour mettre une pression sur le tendon du triceps au niveau du coude
(la forme de coup de coude au milieu du kata seisan)

Normalement pour résister à l’hyperextension il va tirer sa main vers lui. On enroule notre bras gauche  par-dessous pour passer au-dessus dans le creux du coude, la main droite plie son poignet droit en bec de cygne, les doigts dirigés vers son visage (notre main gauche peut venir se poser sur notre biceps droit en formant un « 4 », pour augmenter le bras de levier)

Il va reculer et s’éloigner de nous pour résister à la clef de poignet

Alors, on tend la jambe droite de tel façon que l’on se retrouve face à lui en appliquant une pression vers lui en descendant sur son épaule avec la position des bras en « 4 » sur notre bras gauche.

Il va essayer de résister vers l’avant pour soulager la douleur à l’épaule.

On recule alors encore la jambe droite te telle façon qu’on se retrouve sur son côté droit, la main droite attrape et tire son poignet, notre avant bras gauche percute la base de sa machoire (Estomac 5, E5) ou la zone du cou (Estomac 9, E9) ce qui est une préparation pour l’enchainement du mouvement suivant

On tourne son poignet pour que sa paume soit tournée vers le plafond, on enroule notre bras droit par dessous son bras pour passer par dessus afin que notre radius presse son tendon du triceps, on attrape notre gi (ou notre t-shirt et on lève notre coude vers lui pour mettre son coude en tension.

On le repousse et comme le phénix qui renait de ses cendres, il revient bêtement avec une frappe de haut en bas de l’autre côté.

10. Uppercut

Il nous donne un uppercut du droit > esquive du même côté (en utilisant la technique du « corps en coton » pour déplacer nos tripes en dehors du chemin dangereux – on peut imaginer qu’il a un couteau). Et pourquoi pas, ne pas faire qu’imaginer et vraiment effectuer le drill avec un partenaire qui donnera un coup de couteau (en bois, en caoutchouc ou en mousse)? Pendant qu’on recule d’un pas, la main gauche frapper vers le bas et vers lui dans le muscle brachial. Les pratiquant de wing chun appellent ce mouvement « gum sao » (la main qui punaise, la main qui presse). C’est l’énergie de la double frappe de sanchin lorsque les mains sont en position avec les doigts parallèles au sol, tranchant dirigé vers le bas,  paume dirigée vers l’adversaire. On n’essaye pas simplement de le stopper mais vraiment de lui faire mal en même temps. Nukite droit ou frappe sanchin (décrite ci-dessus) sur la fossette sus sternale (vaisseau conception 22, Tian Tu), Shuto droit sur le tendon du triceps droit, faire un cercle avec la main gauche pour amener son bras droit en enroulement dans le dos (demi-nelson). Alors qu’il tourne sur lui même il nous donne un coup de coude arrière du bras gauche au visage que l’on protège en absorbant l’énergie avec la paume de la main droite « comme un receuveur au baseball ». On pousse avec la main droite et on tire avec la main gauche de façon à ce que son corps tourne pour arriver face à nous. Et il nous réattaque avec un uppercut de la main gauche et le drill continue.

11. Crochet numéro 2

Il nous donne un crochet du droit > Shuto gauche (qui est rapidement convertit en saisie et tirage, coup de paume droite verticale ou bushiken droit dans la tempe (réservoir yang, Vésicule Biliaire 3, VB3 ), la main droite saisie sa nuque, tire afin de descendre la tête pour la lui écraser sur l’épaule avec un coup explosif, contracter le bras droit et lui percuter le visage avec le biceps avec un coup tout aussi explosif, tirer sa tête encore pour un coup de coude du gauche.

Ca pourrait être le bon moment pour expérimenter des contre-temps dans les frappes. Seulement ça risque d’être bien trop dangereux de le faire au niveau de la tête et du cou. Ces concepts peuvent être utilisés avec les frappes wa-uke de Sanchin avec des risques moindre. Après lui avoir remis la tête en place avec un coup de bras, on peut utiliser la saisie de la nuque qui va ramener la tête à portée d’une frappe de coude comme une frappe additionnelle – il suffit de ne pas le tirer mais de le frapper à la place. Cela permet d’établir une rotation. Il faut se rappeler que les rupture de nuque sont fait avec rotation + extension des vertèbres cervicales. Un rupture de la nuque peut arriver si deux coups sont donnés avec contre-temps et une bonne angulation permettant de mettre le cou en hyperextension. Ce coup potentiellement léthale serait plus efficace si donné avec la paume de la main gauche plutôt que le coude à cause du controle additionnel qu’offre la main.

Si ce qui précède n’est pas suffisant pour dissuader le vilain monsieur de faire des aggression gratuites, on peut rajouter ce qui suit: après le coup de coude en sandwich, le coup de coude droit, l’avant bras gauche vient à la rencontre du coude (ce qui ressemble à l’image miroir du coup de coude dans la main dans la séquence dragon à la fin du kata seisan), bloquer le radius droit contre son processus mastoïde gauche (au niveau de la nuque sous/derrière l’oreille) pendant que l’on écrase le nerf orbital de la joue droite avec le cubitus gauche. Ce qui exposes sa tempe gauche  à un bon coup de boule, que l’on exécute immédiatement.

On le repousse, et il revient avec un crochet de l’autre côté, et le drille recommence.

12. Crochet numéro 3

Il donne un crochet du droit > controle avec un shuto gauche qui se convertit rapidement en saisie et tirée, le radius droit de l’avant bras percute la zone sterno-mastoidienne du cou, le cubitus droit frappe la partie haute de l’avant bras (nerf radial), en tenant toujours son bras droit avec notre main gauche, pivoter vers la gauche en avant de la jambe droite, placer le coude en extension sur l’épaule gauche  (le pouce de la main vers le haut). Effectuer un levier sur l’articulation de son coude en descendant sa main (appelé « le vieil homme porte une canne à pêche »), amener ainsi l’adversaire sur la pointe des pied  puis frappe de la paume gauche dans l’entrejambe, sortir de la clef en avançant de la jambe gauche pour exécuter un Irish whip sur son bras droit (rotation dans le centre des aiguille d’une montre) – irish whip est une prise de wrestling/catch qui consiste à saisir la main d’un adversaire et à le projeter violemment vers un surface dure ou dans les cordes dans le cas du catch. Dans notre cas, on n’éjectera pas l’adversaire mais on le gardera à distance pour lui donner un coup de paume droit dans la région occipitale, pour le pousser, ce qui lui permettra de revenir d’un crochet de l’autre côté.

Où aller à partir de là? On peut ajouter des travail de jambe pour soutenir les différentes techniques et attitudes, on peut varier le timing, considérer des entrée différentes, des sorties différentes et d’autres scénarios, ajouter des coup de pieds, et des bocages de coup de pied. On peut aussi exécuter des séquence de drill au sol, ou continuer le drill par une amenée au sol et un contrôle, et voir comment utiliser les techniques d’Uechi Ryû dans ces situations? Eventuellement on peut par la suite exécuter ces drill dehors, sur des surfaces glissantes ou irrégulières. Puis il est possible d’introduire des objets dans le drill (pour commencer une matraque, puis quelque chose de coupant comme un couteau. Et si on a tout exploré et que l’on s’ennuit, et que l’on désire plus de sensation, alors on peut reprendre tout (même les suggestions précédentes) mais en aveugle (les yeux bandés par exemple).

Qu’on ne vienne pas dire après que le karaté c’est techniquement pauvre et que ce n’est que des techniques de frappe pieds/poings!

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