Avr 082014
 

Ninja: Shadow of a Tear (appelé aussi Ninja II) est un thriller d’action et d’arts martiaux américain mis en scène par Isaac Florentine et interprété par Scott Adkins, Kane Kosugi, Mika Hijii et Shun Sugata. C’est la suite du film Ninja de 2009. Le film a été tourné à Bangkok en Thailande, il est sortie en sale pour la Fantastic Fest de 2013 à Austin, Texas. Il a été ouvert au téléchargement sur iTunes le 17 décembre 2013 et sortit en DVD et Blue Ray le 31 décembre 2013 aux USA.

Mise en scène: Isaac Florentine
Produit par: Boaz Davidson, Frank DeMartini, Tom Waller
Ecrit par: Boaz Davidson (sous le nom de David White)
Studio: Nu Image, Swingin’ Productions
Distribué par: Millennium Films
Sortie:
– 20 Septembre 2013 (Fantastic Fest)
– 31 décembre 2013 (USA DVD)
– 19 février 2014 (France DVD)
Durée: 95 minutes
Pays: USA
Langues: anglais, japonais

Acteurs

Scott Adkins : Casey Bowman
Kane Kosugi : Nakabara
Mika Hijii : Namiko Takeda
Shun Sugata : Goro
Vithaya Pansringarm : General Sung
Mukesh Bhatt : Mike
Jawed El Berni : Lucas
Futoshi Hashimoto : Toji
Tim Man : Myat
Takato : Hiroshi

Production

Metteur en scène: Isaac Florentine

Scénario:
– David N. White
– Michael Hurst
– Boaz Davidson

Produit par:
Boaz Davidson : producteur
Frank DeMartini: producteur
Danny Dimbort: producteur executif
Avi Lerner: producteur executif
Lonnie Ramati: co-producteur executif
Trevor Short: producteur executif
John Thompson: producteur executif
Tom Waller: producteur

Musique:
– Logan Mader
– Gerard K. Marino

Cinématographie: Ross W. Clarkson

Mon avis

Bon, après le mauvais film Ninja de 2009, voici la suite toute aussi navrante. Notre héro et notre heroine , nos double zéro, se marient et attendent un heureux événement. Casey est devenu le soke et dispense les cours au dojo Koga. Mais sa femme, fille de l’ancien soke est assassinée. Ridicule elle était, ridiculement elle a décédé.

Un senpai arrive et lui propose de venir dans son dojo en Thaïlande s’entraîner pour se changer les idées… Puis les méchants sont présentés, des marchands de drogue, dont le boss tue instantanément avec un lasso étrangleur barbelé. Puis notre zéro va visiter un dojo de karate, repère de yakuza. Ce qui donne l’occasion d’une scène de combat aussi ridicule que risible. Mais il obtient ses informations. S’ensuit alors une mise a mort pitoyable avec tranchage de main et de gorge sans effusion de sang. Ce qui amène le zéro à rejoindre la Thaïlande et le dojo de son senpai. Mais en Thaïlande ils ne sont pas en keikogi blanc avec hakama, mais en karategi noir. Puis le senpai lui raconte l’histoire de son père Ninja sous les ordres de Fujita (certainement un clin d’oeil à Fujita Seiko le dernier ninja Koga et professeur de Kenwa Mabuni fondateur du shitoryu, de l’acteur Tomisaburo Wakayama, que l’on connait pour Baby Cart alias Lone wolf and Cub ou Kozure Okami). Et on a le droit à un cours traditionnellement ridicule avec respect de l’étiquette, salut, mokuso, osu sonore. Et l’énonciation du code du dojo: aucune règle tout les moyens sont bons. S’ensuit un combat souple avec un deshi mais ça finit mal. Du coup après avoir fait le zouave sur des charbons ardents, notre zéro va se saouler dans un bar et provoquer une bagarre. A la Jean-Claude Vandamme dans kickboxer il va les rouster. Le combat montre l’intérêt du low-kick en combat et le pourquoi il ne faut pas aller au sol.

Puis on en apprend plus, sur le grand méchant, il s’agit de Goro le frère d’un des ninja qui a été tué par Takeda, le maitre du zéro qui se rend en Birmanie avec un Google map sur du papier (on appelle cela un plan). A Myanmar, Casey se lie d’amitié avec un conducteur de taxi et le comique de service. Puis dans marché notre Zéro fait du shopping. Ensuite notre Zéro transforme ses objets anodins du marché en arme ninja. Ensuite il part a la recherche de Goro en écumant les bars. En passant pour un étranger en recherche de drogue mais il doit consommer pour goûter et se trouve défoncé. Arrive des bastonneurs et du coup  notre zéro doit se battre défoncé. Mais au terme du combat il n’obtient pas d’aveux.

Il rentre a l’hôtel encore sous l’emprise de la drogue. A ce moment j’ai pensé qu’il allait utiliser une technique ninja de soin pour curer le poison. Mais non il va juste aux toilettes. Et se retrouve arrêté par les militaires qui se mettent a 30 ou 40 contre lui, avec fusils d’assaut. Mais impossible de l’arrêter. Au final, il se trouvera aux fers et torturé. Mais dans les  dojos modernes de ninjutsu koga on apprend à supporter la douleur. C’est même curieux que l’application dun fer a repasser contre la peau pendant 30 seconde ne provoque qu’une brûlure au premier degré… Notre zéro finit par se libérer et faire parler le chef des militaires qui travaille pour le fameux baron de la drogue Goro. Il découvre que le conducteur de taxi était également paye par l’armée pour les tuyauter.

Notre vaillant Ninja américain s’enfonce dans la jungle ou il survit grâce a l’enseignement du ninjutsu koga de Tokyo. Arrive l’armée de Goro qu’il décimé avec un couteau et un sachet de farine. Forcément, vous tuez un militaire armé de grenades et d’un fusil mitrailleur, et qu’est ce que vous prenez? Son couteau. Puis grâce au Google Map en papier il récupéré des armes ninja enterrées vieille de plus de 50 ans. Toutes ternes et toutes poussiéreuses et oxydées. Mais l’art Ninja lave plus blanc que blanc (Mickaël Dudikoff nous l’a prouvé) il se retrouve avec du matériel flambant neuf. Et en bon Ninja américain bruyant au possible il se rend à l’assaut de la forteresse du méchant.

S’ensuit sous fond d’explosions des scènes  d’actions aussi ridicules que pathétiques. Avec enfin à la fin du combat contre le mid-boss, le boss avant le boss de fin de niveau, l’utilisation d’un couteau pour couper les attaques. Forcément, mon adversaire a un couteau et je vais l’attaquer avec des coups de poing et de pied. Et évidemment, il ne va pas penser a utiliser son couteau pour me couper les bras ou les jambes. Et on a toute un série d’échange d’attaques et de contre-attaques toutes aussi improbables et irréalistes que spectaculaires avec des sutemi  de l’école Yoseikan qui feraient jouir un pratiquant de jouis-jitsu butokukai. C’est en les voyant être réalisé dans un film qu’on peut se rendre compte que ces sutemi sont irréalistes pour du combat sans règles et encore moins de la self-défonce.

Puis c’est le combat de la fin. On découvre que Goro est un ninja avec shuriken et tout. D’ailleurs le zéro se reçoit une shuriken dans la poitrine. Et qu’est ce qu’il fait? Il la retire pour la jeter par terre. Mais Goro bien que très doué, est tout vieux et tout papy, et il se fait couper la tête. Forcément… Mais retournement de situation, le vrai boss de fin de niveau est son senpai. Qui lui a tendu un piège et l’a manipulé depuis le début. Lorsque le vrai boss se dévoile et donne ses motivations, il lui dit: »il n’y a que deux solutions soit nous unissons nos force soit l’un de nous deux doit mourir ». Bon je veux bien qu’ils soient tous pas très dégourdis, mais quand même, proposer une union alors qu’on a tué sa femme et son bébé a naître et qu’on l’a manipulé pour l’envoyer se faire tout seul un baron de la drogue. Faut pas être très fin pour proposer ça. Je sais pas il s’attendait a quoi comme réponse? « Je te pardonne d’avoir assassiné ma femme enceinte de m’avoir fait torturé et envoyer en pleine jungle pour éliminer seul un baron de la drogue et son armé, soyons amis… » ? Du coup baston entre kohai et senpai de 10minutes, faisant la part belle a tous les clichés sur le combat de Ninja. Les chorégraphes auraient pu apporter du neuf, des principes nouveaux, mais non, ils se complaisent dans la médiocrité des échanges martiaux du tué ou être tué, du combat de survie avec des techniques aussi inutiles qu’improbables. Et comme le ridicule ne tue pas on va même plus loin. Avec un petit clin d’oeil à Bruce Lee et son excellent « opération dragon ». J’ai beaucoup aimé le combat bô contre ninjatô à distance de sabre perdant l’avantage de la distance, tout ça pour faire couper le bô en deux et passer à un combat type kali/eskrima/arnis. La mort du méchant senpai est comme ce film: minable.

On attend franchement plus d’un film sur les Ninja que cette bouse américaine montrant un mélange de taekwondo et de jiu-jitsu brésilien. C’est lamentable et insultant pour les budô japonais. Le film reste un film de ninja old-school et n’apporte rien de plus. A regarder bourré pour y trouver un intérêt.

Malgré la présence de Ken Kosugi alias (Kane Takeshi Kosugi, 小杉 健 Kosugi Takeshi, né le 11 octobre 1974) fils de Sho Kosugi (un acteur et artiste martial bien connu pour les films de ninja dans lesquels il a tourné, et autentique pratiquant de shindō jinen-ryū karate, kendo, judo, iaido, kobudo, aikido, et ninjutsu), mais aussi de Shun Sugata (菅田 俊) bien connu pour ses rôles dans Kill Bill, Le dernier samurai, Ichi the killer, Izo, Dororo, le film ne décolle pas vraiment.

trailer: https://www.youtube.com/watch?v=p1yWiiN7cXE

  3 Responses to “Ninja 2: Shadow of a Tear”

Comments (3)
  1. Je te trouve un peu dur sempaï 🙂

    Personnellement, je suis fan de Scott Adkins.
    Bien sur, ce n’est pas le film de l’année et encore moins du siècle. Le scénar est digne d’une série B ; normal s’en est un.
    Tu as raison sur toute la ligne, si je te trouve dur c’est que l’acteur principal offre une belle prestation, il envoie du lourd le garçon, et pas (plus) seulement avec ses pieds 🙂
    Sans parler du « souci » de faire des clins d’oeil à des références existantes que tu as mentionné.
    Ca reste une série B, mais pour les fans de son acteur ou les amateurs du genre c’est un film à voir (une fois au pire ;-D)

    • Hello,

      Merci pour ton message.
      Comme quoi les goûts et les couleurs…
      Personnellement je trouve que le film se prend trop au sérieux pour être un bon nanar.
      Martialement ça n’envoie pas un clou… et au niveau des films de ninja, il n’apporte rien de plus.
      Je préfère regarder un bon Sho Kosugi, que ce genre de truc. Même les Richards Harrisson sont nettement mieux. Il est à peine à la hauteur d’un David Heavener (je parle du film).

      Au plaisir d’en discuter avec toi 😉

      Amicalement
      Jack

  2. bon film

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