Ne vous étonnez pas si vous retrouvez le même compte rendu que sur le site www.uechiryu.fr, car ayant rédigé le premier je m’en sers ici en l’agrémentant de remarque plus personnelles (d’ailleurs vous trouverez d’autres photos).
Ce soir a eu lieu un stage de Uechi-ryu dirigé par sensei Shimoji assisté de sensei Shimabukuro à Montesson.
De nombreux amis des arts martiaux nous ont fait l’honneur de leur présence: des pratiquants de shotokan de Versailles qui ont fait une heure de route pour venir, un pratiquant du nihon taijutsu, et d’autres collègues d’autres styles (Goju-ryu, Shotokan, etc.)
Nous commençons par le salut, puis Didier prends l’échauffement en main, à base de sautillement, de switch, de mouvements articulaires. Ensuite Sensei Shimoji prends la direction des Hojo Undo, le kihon de Uechi-ryu.
composé de :
1. Sokutô geri (足刀蹴り) : coup de pied de côté avec le tranchant du pied
2. Shômen geri (正面蹴り) : coup de pied de face
3. Mawashi zuki (回し突き) : crochet ou coup de poing circulaire
4. Shomen zuki (正面突き) : coup de poing de face
5.
Shutô uchi (初拳突き) : pique en sabre de la main
Uraken (裏拳) : coup de poing avec forme du poing retourné
Shoken zuki (初拳突き) : coup de poing avec la première phalange
6. Hiji zuki (肘打ち) : frappes des coudes
7.
Hajiki uke (弾き受け) : défense en repoussant
Hiraken zuki (平拳突き) : coup de poing en repliant seulement les première phalanges (frappes de la patte de tigre)
8. Tenshin zensoku geri (転身前足蹴り) : pivoter sur la jambe avant et donner un coup de pied direct
9. Tenshin kosoku geri (転身後足蹴り) : pivote sur la jambe arrière set coup de pied direct
10. Tenshin shoken zuki (転身初拳突き) : Pivot coup de poing avec une phalange (l’index)
11. Shômen hajiki (正面弾き) : frappe des doigts en face, frappe des doigts aux yeux
12.
Koi no shippo uchi tate uchi (鯉の尻尾打ち縦打ち) : frappe en « queue de carpe », frappe verticale
Koi no shippo uchi yoko uchi (鯉の尻尾打ち横打ち) : frappe en « queue de carpe », frappe horizontale
Puis nous regardons un sanchin kitae effectué sur Didier (par sensei Shimoji) et un élève de Montesson (testé par sensei Shimabukuro)
Après cela nous faisons le kata sanchin en sanchin kitae (avec tests).
Puis nous enchainons sur Kanshiwa et Kanshu avant d’être séparés en deux groupes. Un groupe connaissant les kata jusque seisan et un autre dirigé par sensei Shimabukuro pour faire le kata sanchin.
Les katas sont dirigés par Didier, puis par sensei Shimoji qui nous montre sa façon de faire, rapide, explosive et puissante. Sensei Shimoji fait des kata de combat. Rapide sur les reprise de ma-ai après frappe.
On passe ensuite aux application Goshin Jutsu du kata Kanshu. Je suis désigné par sensei Shimabukuro pour servir de partenaire à sensei Shimoji, mais cela fait un an que je n’ai plus pratiqué de japonais et comme il parle très vite, je comprends un mot sur deux et c’est insuffisant pour comprendre la phrase. Du coup je ne comprends pas trop comment je dois l’attaquer et surtout enchainer. Et surtout je ne vois pas bien l’enchainement de l’extérieur, mais j’en ai juste la sensation.
Pour la signification des termes, je vous laisse lire mon lexique: https://www.shinryu.fr/arts-martiaux/lexique.
Le premier enchainement est intéressant, il m’attaque en double shoken aux tempes, je pare en morote age uke puis lui saisie les épaules pour qu’il enchaine comme dans le kata en morote ura uchi uke puis wa-uke et uraken en riposte.
Un autre enchainement intéressant intéressant mettant en pratique le renforcement des avant bras est la défense morote age uke et morote tettsui sur deux boucle attaque shoken (une haute, puis une basse, genre tempe, puis côtes flottantes): la première défense est destinée à écarter le danger, la deuxième à briser les os. D’ailleurs que j’ai un petit bleu suite à cela.
Un troisième sympathique enchainement est la défense utilisant wa-uke avec contre-attaque boshiken puis yonbon nukite. Le boshiken permet de pencher la tête en arrière pour attaquer la gorge avec yonbon nukite.
Evidemment entre chaque mouvement, je montrais les portions du kata. S’il y a bien deux kata que je n’aime pas, ce sont kanshiwa et kanshu, donc forcément je ne les travaille pas plus que ça, et donc quand je les décompose, dans un sens dont je n’ai pas l’habitude, forcément je me trompe, droite-gauche… du coup je me suis trompé à plusieurs reprises dans mon kata sous l’hilarité générale… LOL.
Les techniques de self-défense (Goshin Jutsu, 護身術, qui signifie « art de la protection personnelle ») que nous a présenté sensei Shimoji sont létales. Et au risque de faire crier beaucoup de monde, je pense que lorsqu’on est fasse à une agression on ne peut pas se permettre de chercher à épargner l’autre. Il faut y aller avec tout ce qu’on a et ce qu’on fait le mieux. Essayer d’épargner l’autre, peut se résoudre à ne pas l’incapaciter et se faire plomber par la suite. Il faut à tout prix être efficace immédiatement, dans les premières secondes pour s’occuper d’éventuels autres agresseurs, car il ne faut pas se leurrer, avec ce qui peuple la France et parcourt nos rues, le un contre un n’existe pas. Les animaux qui ne sont jamais arrêté par la police, s’attaquent en meutes et ne font pas de quartier ni de pitié. Il faut prendre l’habitude de ne pas leur faire de cadeau. Et entre nous, je préfère que leurs familles aillent à mon procès plutôt que ma famille aille à mon enterrement.
Et finalement on finit par un peu de renforcement musculaire dirigé et exécuté par sensei Shimabukuro en même temps que nous tous et quelques étirements à la fin.
Un excellent stage avec sensei Shimoji toujours aussi explosif et dynamique.
Merci à tous les participants, merci aux organisateurs et merci à sensei Shimoji pour nous avoir fait l’honneur de sa présence et à sensei Shimabukuro qui nous forme depuis toutes ces années.