Après la visite de Dai-kannon me voici au sanctuaire d’Ōsaki Hachiman-gū.
Ōsaki Hachiman-gū (大崎八幡宮) est un sanctuaire shinto situé dans l’arrondissement d’Aoba-ku à Sendai, préfecture de Miyagi au Japon. Le bâtiment principal du sanctuaire (社殿, shaden) est classé Trésor national le 22 novembre 1952 . La construction de l’actuel shaden est ordonnée par Date Masamune. Les artisans au service de la famille Toyotomi exécutent l’ordre et construisent le sanctuaire de 1604 à 1607. Au début de l’ère Meiji, le sanctuaire est appelé Ōsaki Hachiman Jinja. En considération de circonstances historiques, le nom d’origine est rétabli en juin 1997.
Le shaden est le plus ancien édifice ishi-no-ma-zukuri (石の間造) encore existant et un exemple de l’architecture de l’époque Azuchi Momoyama. C’est un bâtiment à un niveau consistant en un sanctuaire principal (honden) et une salle de culte (haiden) qui sont reliés par l’intermédiaire d’un passage de liaison appelé ishi-no-ma. Les trois structures sont abritées sous un même toit couvert de bardeaux.
Ishi-no-ma-zukuri (石の間造?), aussi appelé 権現造 (gongen-zukuri), yatsumune-zukuri (八棟造) et miyadera-zukuri (宮寺造) est le nom d’une structure de complexe de sanctuaire shinto dans laquelle le haiden, ou salle de culte, et le honden, ou sanctuaire principal, sont reliés entre eux sous un même toit en forme de H. Le passage liaison peut être appelé ai-no-ma (相の間), ishi-no-ma (石の間), ou chūden (中殿, « hall intermédiaire »). Le sol de chacune des trois salles peut être à un niveau différent. Si le ai-no-ma est pavé de pierres, il est appelé ishi-no-ma, d’où le nom du style. Il peut toutefois être pavée de planches ou de tatami. Sa largeur est souvent la même que celle du honden, le haiden faisant de un à trois ken* de large. Ce style, plutôt que la structure d’un bâtiment, définit la relation entre les structures membres d’un sanctuaire. Chaque membre appartient alors à un style architectural particulier. Par exemple, le honden et le haiden de Ōsaki Hachiman-gū (大崎八幡宮) sont des édifices irimoya-zukuri à un niveau. Parce qu’ils sont reliés par un passage appelé ishi-no-ma et sont couverts par un seul et même toit, le complexe est cependant classé comme appartenant au style ishi-no-ma-zukuri. Un des plus anciens exemples est Kitano Tenman-gū à Kyoto. Le nom gongen-zukuri vient de Nikkō Tōshō-gū à Nikkō, qui est dédié à Tōshō Daigongen (Tokugawa Ieyasu) et adopte cette structure.
à Ōsaki Hachiman-gū:
– Le honden est un édifice qui fait 5 ken* sur 3 avec un toit à quatre versants de style irimoya auquel est lié un pignon ishi-no-ma d’1 x 1 ken .
– Le haiden fait aussi 3 ken* de large.
– Le bâtiment fait 7 ken* de long en façade et 5 ken* à l’arrière où est fixé l’ishi-no-ma. Son toit est semblable à celui du honden de style à deux versants. En façade il dispose d’une lucarne attachée triangulaire avec un bargeboard (en) de forme fortement concave, appelé chidori hafu (千鳥破風, lit. « pignon pluvier »). L’entrée est couverte par une verrière de 5 ken* de large, avec un pignon ondulant karahafu aux extrémités des avants-toit (nokikarahafu).
(source wikipedia)
http://www.oosaki-hachiman.or.jp/index.html
On reconnait bien la rose trémière symbole des Tokugawa.
Une plaquette pour la période de Shichi-Go-San (七五三, lit. « sept-cinq-trois »)
* Un ken (間) est une unité de mesure en architecture japonaise. Il a deux usages principaux :
– Comme proportion pour les intervalles entre les piliers des édifices de style traditionnel. Dans ce cas, le mot se traduit par « baie ». Les constructions traditionnelles mesurent généralement un nombre impair de baies, par exemple 3 × 3 ou 5 × 5. Un type de porte de temple appelée rōmon peut avoir des dimensions allant de 5 × 2 baies au plus fréquent 3 × 2 bais et même 1 × 1 baie. Le butsuden zen de l’illustration mesure extérieurement 5 × 5 ken parce que son noyau de 3 × 3 ken (moya, en architecture japonaise, le moya (母屋) est le cœur d’un bâtiment) est entouré d’une aile de 1-ken appelée hisashi (en architecture japonaise, le terme hisashi (廂・庇) possède deux significations : Au sens le plus courant, hisashi désigne l’avancée d’un toit1, c’est-à-dire la partie au bord d’un toit faisant saillie au-delà du bâtiment afin de fournir une protection contre les intempéries. Le terme est cependant aussi utilisé dans un sens plus spécifique pour indiquer la zone qui entoure le moya (le cœur de l’édifice), soit entièrement soit sur un, deux ou trois de ses côtés.)
– Comme unité de longueur du système traditionnel de mesure shakkan-hō (尺貫法) dont la valeur varie dans l’histoire, mais se situe toujours autour d’un peu moins de 2 m. Un ken est divisé en six shaku (尺, le shaku est une ancienne unité de mesure de longueur en architecture japonaise, 1 shaku est une unité de base et correspond à 30,3036 cm, soit environ 1 pied. Le shaku est divisé en dix unités appelées sun.), équivalent chacun à 10 sun (寸, 1 sun correspond à 3,03036 cm).
Bien que largement remplacée par le système métrique, cette unité trouve encore une certaine utilisation en menuiserie et en d’autres domaines. Par exemple, les nattes de paille appelées tatami qui couvrent les sols de la plupart des maisons japonaises font 1 – ken de long et un demi ken de large, et les superficies de sol sont toujours mesurées en général non pas en mètres carrés mais en tatami (« une pièce de six tatami »), et donc indirectement en ken.
(source wikipedia)