Juil 192009
 

Premier jour du stage d’été d’Uechi-ryû 2009.

On arrive donc au lieu dit (mais pas trempé par un orage… (cf ici pour ceux qui ne connaissent pas)) on revoit les visages connus et des nouvelles têtes. Rapidement en tenu, on s’aligne et on commence par un échauffement articulaire minutieux. Puis on rentre dans le vif du sujet avec un entrainement traditionnel d’Uechi-ryû à okinawa.
Tout d’abord pratique des Hojo Undo… un ensemble de mouvements d’attaque-défense de la forme Uechi-ryû de base que l’on retrouve dans les katas et qui sont des mouvements que l’on peut appliquer tel quel dans des situations de combat. La pratique de ces mouvements fait de façons énergique et fluide, permet de gagner en relâchement, en fluidité mais sert aussi d’échauffement et de musculation. Si l’on arrive à exécuter ces mouvements parfaitement, ou plutôt comme il faut, alors on gagne ainsi pas mal de temps pour rectifier les mouvements dans les kata… normalement… Puis on effectue les mouvements de Hojo Undo en déplacement, avec les taisabaki, des pivots, le tout permettant d’améliorer la fluidité dans l’enchainement mais aussi l’équilibre. Puis on travail les techniques de frappe sur plastron (un partenaire en face de soi qui n’a pour seul but de servir de cible). On attaque ushiro tsumasaki geri droit, changement de garde, ushiro tsumasakigeri gauche, changement de garde, ushiro mawashigeri droit, changement de garde, ushiro mawashigeri gauche… ensuite on change de garde et on travail les même coups de pieds mais en yori-ashi avec coup de pied avant… Puis on passe aux attaques de poing gyakuzuki et oizuki.

Arrive le travail de sanchin… On l’effectue trois fois, ce qui permet à des gens issus d’autres disciplines de l’apprendre. Puis vient le jouissif moment des sanchin-kitae. L’exercice est simple, on effectue sanchin au rythme imposé par des grands costauds qui pendant ce temps nous font tenir des positions pour nous cogner dessus. Quel intérêt? Les frappes ne sont pas destinées à traumatiser celui qui exécute sanchin, mais plutôt à vérifier que la structure du corps est correcte, assurant équilibre et contraction naturelle des muscles, mais aussi en veillant à ce que par cette structure particulière, les nombreux points sensibles du corps se retrouvent recouvert d’un armure musculaire naturelle.
Un exemple, il y a un point sensible sous l’aisselle juste avant le trapèze, et en avançant le coude  et en le rentrant vers l’intérieur naturellement le trapèze vient recouvrir ce point. La pratique de sanchin outre le fait de fortifier le corps et de le renforcer, permet d’habituer le pratiquant au rythme du combat tout en lui faisant travailler le gainage. Ainsi le pratiquant développe une armure musculaire. Comme sensei Shimabukuro a dit un jour lors d’un stage: ce qui peut se renforcer, on le renforce et ce qu’on ne peut pas… on le protège. Je passe entre les mains de Patrick le professeur venu de Belgique, puis de Didier l’assistant de sensei Shimabukuro… bref des costauds.

Puis on passe aux techniques de renforcement. Renforcement des avant-bras, des pectoraux et des abdos, des cuisses. Didier explique que ça ne sert à rien de se cogner dessus comme des sourds, c’est un travail qui doit être effectué progressivement et à long terme. Le but est d’habituer le corps au contact doucement sur le long terme et non de le martyriser.

Ensuite on enchaine les divers kata d’Uechi-ryû: kanshiwa, kanshu et seichin avant d’être séparés en deux groupes ceux qui connaissent les katas supérieurs et ceux qui ne les connaissent pas. Ainsi les débutants et les nouveaux venus pourront reprendre les katas de base avec sensei Shimabukuro alors que l’autre groupe travaille seisan, seiryû, kanchin, sanseiryû… Seul problème… je ne connais que seisan ^^… Donc j’ai plané en essayant de suivre les autres sur ces trois derniers kata. Ce n’est pas grave, en soi, j’ai un peu l’habitude de planer.

On finira le stage par un peu de musculation (pompes, squat, abdos) et quelques étirements.
Les kumite? C’est au programme, et ça sera étalé sur les prochains jours.

Comme d’habitude, l’ambiance est superbe, les pratiquants de l’équipe de maitre Shimabukuro sont vraiment accueillants et ouverts. Et ils savent s’adapter aux débutants et aux pratiquants d’autres styles.
Bref, ça n’augure que du bon pour la suite du stage. C’est vraiment un plaisir de s’entrainer dans une telle ambiance avec des gens aussi compétents techniquement et pratiquement.


Les pratiquants du jour


mon ami Raphaël, maitre Shimabukuro, et moi-même

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