1) Accident en collision avec un autre usager
Ils sont plus fréquents et les plus graves car l’énergie cinétique libérée est très importante. Un choc à 50 km/h sur un obstacle fixe correspond déjà à une chute du 3ème étage. Mais un choc frontal entre deux véhicules roulant chacun à 50 km/h correspond à un choc à 100km/ soit une chute de 12 étages.
La visibilité des motards pose souvent un problème aux autres usagers. Ces collisions sont essentiellement dues au fait que les autres usagers détectent difficilement les deux roues motorisés qui ont un faible gabarit ou comprennent mal leur intention. Demandez-vous: Depuis combien de temps l’autre usager est en mesure de me voir? Peut-il me voir ou suis-je dans son angle mort?
Vous devez toujours vous assurer que l’autre usager vous a perçu. Le contact d’oeil à oeil est le seul moyen qui vous permet d’obtenir cette information.
Les accidents les plus caractéristiques avec un autre usager:
- En intersection: un automobiliste qui doit céder le passage ne détecte pas le motard ou évalue mal sa vitesse et lui coupe la route.
- Un automobiliste qui le croise décide de changer de direction mais ne détecte pas le motard, ou apprécie mal sa vitesse et lui coupe la route.
- Le motard dépasse l’automobiliste qui décide au même moment de tourner à gauche et lui coupe la route.
- Collision par un motocycliste d’un autre usager à l’arrêt à cause du non respect des distances de sécurité, d’une inattention ou d’un excès de confiance dans le freinage ou l’évitement.
- Collision par un autre usager du motocycliste arrêté qui est perçu trop tard par l’autre usager.
- Choc frontal lors d’un dépassement mal anticipé lié au non respect des vitesses à une inter-distance trop faible avec un autre véhicule (exemple: derrière un Poids Lourd qui masque la visibilité)
2. Accident en solo
Si les « erreurs » de conduite ne sont pas les plus fréquentes chez les motocyclistes que chez les automobilistes, elles sont moins récupérables et leurs conséquences souvent dramatiques.
En dehors des accidents liés à l’alcool ou à l’usage des stupéfiants il s’agit principalement d’un mauvais contrôle du véhicule en situation de négociation de trajectoire et de la mauvaise évaluation des difficultés routières rencontrées (travaux, virage mal apprécié, etc.).
La roue avant génère à forte vitesse ne auto-stabilité qui résiste à l’inclinaison que le motard mal positionné ou employant la mauvaise technique ne peut contrôler.
Les accidents les plus caractéristiques en solo:
- La vitesse trop élevée en entrée du virage avec perte de contrôle.
- Un manque de maîtrise au freinage accentué par l’absence de sécurité active comme l’ABS ou le répartiteur de freinage.
- Le guidonnage en ligne droite dû au revêtement de chaussée mais le plus souvent à un défaut d’entretien de la moto comme le sous-gonflage ou le mauvais équilibrage de la roue avant.
- La perte de contrôle suite à un écart dû à la présence d’un animal ou à une mauvaise manoeuvre d’un autre véhicule.
Conclusion
Les motards doivent connaitre leurs limites de compétence, accepter d’augmenter constamment leur marge de sécurité et intégrer le fait qu’ils seront toujours les victimes de leurs erreurs ou des erreurs d’autrui.
Les principaux facteurs d’accident à moto sont:
- Une faible expérience de la conduite à moto.
- Une faible expérience de la moto conduite car chacune a des particularités liées à sa partie cycle.
- Une vitesse inadaptée pour gérer les difficultés imprévues.
- L’adoption d’une conduite à risque (ludique, compétitive, test d’un véhicule, transgression caractérisée).
- Une trop grande confiance au statut prioritaire d’une intersection.
- Une surestimation de ses compétences techniques
source: Ediser