Août 152013
 

1. Vitesse en mètres par seconde

50km/h semble plus long que 14 mètres par secondes! Pourtant c’est la même allure. Pour convertir les km/h en m/h, si vous ne savez pas diviser par 3,6 multipliez le chiffre des dizaines de la vitesse par 3. Soit 50km/h, 5.3 = environ 15m/s (13.88m/s pour être exact, mais il faut mieux être au dessus); à 90km/h c’est environ 27 m/s (25m/s la mesure exacte). Cela correspond à la distance parcourue pendant le temps de réaction (on considère que le temps de réaction est d’une seconde, et qu’il est augmenté par l’état physique et l’absorption de substances).

2. Le temps de réaction et le temps de sécurité

C’est le temps qui s’écoule entre la perception de l’obstacle et l’action. Il est d’environ 1 seconde. Durant ce temps, votre cerveau recherche alors à comprendre afin d’apporter une réponse adaptée. Cette analyse est très sujette à l’émotion. Cela signifie que votre stress ou votre euphorie modifie votre analyse.

Ce temps peut être plus important si vous êtes:

  • Fatigué ou malade, distrait ou soucieux.
  • Expérimenté ou novice.
  • Sous l’effet de l’alcool, de la drogue ou de certains médicaments.

En comprenant mieux que l’action n’est jamais immédiate, on traduit cette distance en temps entre véhicules qui ne doit jamais être inférieur à 2 secondes.

3. L’énergie cinétique

C’est la violence libérée lors d’un choc. Elle augmente avec la masse du véhicule et le carré de la vitesse.

Puissance d’impact:

  • à 30km/h, l’énergie emmagasinée représente 3 fois la masse d’origine.
  • à 50km/h c’est 10 fois la masse

Après le choc le véhicule immobilisé a dissipé l’énergie cinétique en se déformant. Cette énergie augmente avec la masse du véhicule et le carré de la vitesse. Percuter un obstacle à 50km/h revient à chuter de 3 étages, à 90km/h de 10 étages, à 100km/h de 12 étages.

4. La distance de freinage

La distance de freinage parcourue durant le freinage dépend de l’état de la route, des pneus, de l’état et de l’utilisation des freins. Cette distance est proportionnelle au carré de la vitesse. Sur route sèche, elle est de 15m pour 50km/h, de 50m à 90km/h. On considère que la distance de freinage sur route mouillée est multipliée par deux.

5. La distance d’arrêt et la vitesse

Distance d’arrêt = distance parcourue pendant le temps de réaction + distance de freinage.

Le calcul approximatif de la distance d’arrêt s’obtient en multipliant le chiffre des dizaines de la vitesse par lui-même: à 90km/h, 81 mètres de distance d’arrêt (9×9). Ce calcul permet de faire le parallèle avec la portée des feux de route (>100 mètres) ou des feux de croisement (<30 mètres)!

6. Freinage et réaction de la moto

Lors de l’utilisation du frein avant, la fourche téléscopique s’enfonce, absorbe la charge sur l’avant et évite au pilote de passer par-dessus le guidon. Il est impératif de doser et répartir le freinage. Vous devez anticiper du frein arrière puis basculer sur le frein avant.

L’arrière

La pressions sur la pédale de frein doit être ensuite dégressive pour éviter le blocage de la roue arrière. L’utilisation du frein arrière permet ‘d’asseoir » la machine sur la roue arrière et de limiter le transfert de charge sur la roue avant.

L’avant

Le frein avant est utilisé jusqu’à l’arrêt complet de la moto. Il est relâché immédiatement en cas de blocage de la roue avant.

On considère que l’efficacité du freinage est pour 70% obtenue grâce au frein avant et de 30% grâce au frein arrière.

7. Freinage et dérapage

Le freinage et la manoeuvre la plus fréquemment tentée en situation d’urgence. Mais plus le freinage est brutal et soudain, plus la difficulté à maîtriser sa moto est élevée. En situation d’urgence 20% des motards chutent.

En cas de blocage de roue, relâchez la pression pour retrouver l’efficacité du freinage et le contrôle de la direction. Privilégiez les motos équipées du système d’antiblocage de roues (ABS ou ABR) avec si possible un freinage combiné ou couplé.

L’urgence ne permet pas toujours de mettre en oeuvre des actions que l’on croit « automatiques » car l’Homme n’est pas une machine programmée mais est un être qui réagit émotionnellement et affectivement. C’est pour ces raisons qu’il faut impérativement éviter de rentrer dans des situations d’urgences où la réaction n’est plus sous contrôle conscient du conducteur.

Source: Ediser

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