Août 252008
 


Sen No Rikyû par Hasegawa Tôhaku

Sen no Rikyû (千利休, 1522 – 21 avril 1591, aussi connu comme Sen Rikyû) est considéré comme une figure historique ayant eu la plus profonde influence sur la cérémonie du Thé, (Cha no Yu, 茶の湯 littéralement « L’Eau chaude pour le Thé »; appelé aussi chadô ou sadô, 茶道, littéralement « la voie du thé »), particulièrement la tradition du wabi-cha. Rikyû est connu sous de nombreux autres noms, mais par soucis de commodité, on se rapportera à lui sous le nom Rikyû.

Rikyû est né à Sakai, la préfecture d’Ôsaka de nos jours. Son père possédait un entrepot est s’appelait Tanaka Yôhei (田中与兵衛 – 田中與兵衞), et sa mère était Tomomi Tayuki (宝心妙樹). Son nom d’enfance était Yoshirô.

Il y a trois iemoto (sôke), ou « chef de maison » de la voie du thé japonaise qui sont directement de la descendance de Rikyû. Ils sont les Urasenke, Omotesenke et Mushanokôjisenke.

Iemoto (家元; littéralement, « fondations de la famille ») est un terme japonais pour se rapporter au fondateur ou au directeur actuel d’une certaine école traditionnelle d’arts japonais. Il est utilisé de façon synonyme avec le mot sôke (宗家) quand il se rapporte à la famille ou la maison dont le iemoto est le chef et qu’il représente.

Le mot iemoto est aussi utilisé pour décrire un système de génération familiale dans les arts traditionnels japonais comme la cérémonie du thé, les ikebana, le noh, la calligraphie, la danse japonaise traditionnelle, la musique japonaise traditionnelle, les arts japonais de l’appréciation de l’encens (kôdô), les arts du sencha japonais, et les arts martiaux. Shogi et Go avaient aussi l’habitude d’utiliser le système iemoto. Le système iemoto est caractérisé par une structure hiérarchique sous la suprême autorité du iemoto, qui a hérité des traditions secrètes de l’école du précédent iemoto.

Jeunesse

En tant que jeune homme, Rikyû a étudié le thé sous l’enseignement de Kitamuki Dochin, et reçu le nom de Sôeki du prêtre Dairin Soto du temple Nanshuji de Sakai. A l’âge de dix-neuf ans, il commença à étudier le thé sous la direction de Takeno Jôô (武野 紹鴎, 1502-1555), qui aussi associé au développement de l’esthétique wabi dans la cérémonie du thé. Rikyû suivit aussi des entrainement Zen au temple Daitoku-ji.


Takeno Jôô

Dernières années

A l’âge de 58 ans, Rikyû devient un maître du thé pour Oda Nobunaga et, après la mort de Nobunaga, pour Toyotomi Hideyoshi. En 1585 à une assemblée du thé donné par Hideyoshi pour l’Empeteur Ogimachi et se tenant au Palace Impériale, l’empereur lui donna le nom bouddhiste profane Kôji. Ce qui était un terme honorifique pour une personne profane qui avait vécu comme un bouddhiste pieux et fidèle, et à partir de ce moment il fut connu comme Sen no Rikyû Kôji. Ce qui établie sa suprématie sur tous les dirigeants pratiquants de cérémonie du thé.
Il était un serviteur important et cher à Hideyoshi, qui lui a accordé un grand domaine en 1573, présida un grande et importante cérémonie du thé tenu par Hideyoshi au Kitano Tenman-gû en 1587.

C’était durant ses dernières années que Rikyû commença à utiliser des salles de thé très petites et très rustiques, comme les salles du thé à deux tatami appelées Taian, qui peuvent être aperçu actuellement au temple Myokian à Yamazaki, en périphérie de Kyoto. Cette salle de thé a été déclarée trésor national. Il a aussi développé de nombreux instruments pour la cérémonie du thé, incluant des vases à fleurs, des boules à thé et des reposes couvercles en bambou, et utilisa aussi des objets de tous les jours pour la cérémonie du thé, souvent de nouvelle façon.


bol de thé Raku

Il fut le pionnier dans l’utilisation des bols à thé Raku (Il a fait créer le style de poterie raku par Tanaka Chôjiro) et avait une préférence pour les objets simples, sobres (wabi) et rustiques du Japon, plutôt que les objets chinois très chers qui étaient à la mode à cette époque. Bien qu’il n’est pas l’inventeur de la philosophie de wabi-sabi, qui trouve la beauté dans la simplicité, Rikyû est parmi ceux qui sont principalement responsables pour l’avoir popularisé, et incorporé dans la cérémonie du thé. Il créa une nouvelle forme de cérémonie du thé en utilisant des intruments très simples et environnant, et formalisa cela ainsi que ses autres croyances et enseignements dans un école de cérémonie du thé appelée Senke-ryû (千家流 « La voie de la maison de Sen »). Deux de ses premiers disciples furent Nanbo Sôkei et Yamanoue Sôji, qui écrivit sur les enseignements de Rikyû.

Rikyû écrivait aussi des poème et pratiquais l’art des ikebana.

Mort

Bien que Rikyû a été l’un des plus proche confidant de Hideyoshi, à cause d’une différence d’opinion cruciale et d’autres raisons qui restent incertaines, Hideyoshi lui ordonna s’éxécuter le suicide rituel, qu’il fit à Jurakudai, la résidence de Hideyoshi à Kyoto le 21 avril  1591, à l’âge de soixante dix ans.

La relation  entre Rikyû et Hideyoshi était très complexe et vraisemblablement la cause de sa mort. Rikyû était bien plus que le maître du thé de Hideyoshi; il était aussi, souvent, son conseillé sur d’autres sujets. Rikyû maintenait son indépendance  et sa relation avec Hideyoshi était parfois orageuse. Lorsque  Rikyû refusa la requête de Hideyoshi de prendre la fille de Rikyû comme concubine, le relation fut dégradée au point de ne plus être récupérée. Finalement, Hideyoshi ordonna à Rikyû de se faire seppuku. Bien que les raisons ne sont pas vraiment connu, la tradition veut que Hideyoshi fut en colère lorsqu’en entrant par la porte de temple Daitoku-ji (une contruction dont il est à l’origine) il vit qu’il marchait sous la statue de Rikyû. D’autres hypothèses circulent: il aurait fait preuve d’avidité dans le commerce des ustensiles de thé ou il aurait été dénoncé comme comploteur au taikô. Après la mort de Rikyû, il est dit que Hideyoshi se reprentit et regretta la perte d’une telle importante personne.

Il est dit que quand Hideyoshi battit sa somptueuse résidence à Fushimi l’année suivante, il remarqua qu’il avait souhaité que la construction et décoration soit faite pour plaire à Rikyû. Il était connu pour ses sauts d’humeur et son tempérament impulsif, ont dit de lui qu’il exprima un profond regret par rapport au traitement qu’il fit à Rikyû.

Selon Okakura Kakuzo dans « le livre du Thé », le dernier acte de Rikyû fut de tenir une exquise cérémonie du thé. Après avoir servi tout les invités, il leur présenta chaque pièce du service à thé pour inspection, en compagnie d’un exquis kakemono, qu’Okakura décrit comme « une formidable écriture d’un ancient moine traitant de l’évanescence de toute chose ». Rikyû présenta à chacun de ses invités un élément de service à thé comme souvenir à l’exception des bols qu’il brisa, marmonnant que « jamais plus cette coupe, polluée par les lèvres de l’infortune, doit être utilisé par un homme ». Alors que les invités le quittaient, un seul restait pour lui servir de témoin de sa mort. Les derniers mots de Rikyû, qu’il écrivit comme un autre poème mortuaire, furent adressés au tantô avec lequel il prit sa propre vie:
Bienvenue à toi,
O épée d’éternité!
A travers Bouddha
Et à travers Daruma de la même manière
Tu as fendu ton chemin.

La tombe de Rikyû se trouve au temple Jukoin dans l’enceinte de Daitokuji à Kyoto; son nom bouddhiste postume  est Fushin’an Rikyû Soeki Kôji. Une commémoration pour Rikyû est observée annuellement par de nombreuses écoles de cérémonie du thé. La commémoration de l’école Urasenke se tient chaque année le 28 mars.

Fondements

Selon Rikyû il y a quatre qualités fondamentales qui doivent être illustrées dans une cérémonie du thé:

  • Harmonie
  • Respect
  • Pureté
  • Tranquilité

Ceux sont les même qualités que les pratiquants de cérémonie du thé font tout leur possible pour intégrer dans leur vie de tous les jours.

Rikyû enseignait de nombreuses choses à propos de la cérémonie du thé. Deux de ses paroles les plus connues sont:
Bien que de nombreuses personnes boivent du thé,
Si tu ne connais pas la voie du thé,
c’est le thé qui te boira.
et
La voie du thé n’est rien que cela:
tout d’abord tu fais bouillir de l’eau,
ensuite tu fais le thé, et tu le bois.

La plupart des comportement prescrits utilisés dans les cérémonies du thé japonaises contemporaines ont été introduites par Rikyû. Certaines de ses contributions incluent:

  • Une maison du thé qui peut contenir cinq personnes,
  • Une petite salle séparée où les ustensiles à thé sont lavés, et
  • Deux entrée, une pour l’hôte, et une pour les invités
  • Une porte d’entrée suffisament basse pour obliger les invités à se courber pour entrer, les rendant humble en préparation de la cérémonie

Bien que la cérémonie du thé de Rikyû est étroitement associée avec le bouddhisme Zen, trois des sept disciples de Rikyû étaient de dévotions chrétienne.

Le sens de l’esthétisme de Rikyû influença aussi le design. Il popularisa l’utilisation de petite lanternes en pierre comme ornement de jardin. Il créa aussi de nouveau ustensils pour servir le thé. Plutôt que les baser sur la forme chinoise d’origine qui était utilisé précédemment, les design de Rikyû étaient des merveilles de simplicité et contenait typiquement des irrégularités asymétriques qui leur donnait une qualité naturelle.

Juste avant sa mort, Rikyû réunit sa famille et ses disciples. Il composa alors son poème mortuaire.
Je lève l’épée.
Cette épée qui est la mienne;
Depuis lontemps en ma possession.
Le temps est enfin venu.
Vers le ciel je la lance!

Culture d’aujourd’hui

Filmographie

  • de Kumai Kei, Sen no Rikyû (Mort d’un Maître de Thé) , avec Mifune Toshirô, 1989.
  • de Teshigahara Hiroshi, Rikyû, 1989.

Bibliographie

  • Inoue Yasushi, Le Maître de Thé, 1991 (roman), Stock , ISBN 2-234-04922-9 en fait l’un des personnages principaux de son roman: le héros, le moine Honkakubô, disciple de  Rikyû, y tente de percer les secrets du suicide son maître.
  • par Sen no Rikyu, de Bertrand Petit (Auteur), Keiko Yokoyama (Auteur), Poèmes du thé, Alternatives (26 mai 2005), Collection : Pollen (ISBN ISBN-10: 2862274542 ISBN-13: 978-2862274546)

Wabi Cha

Wabi-cha (わび茶 ou 侘茶 ou 侘び茶,  est un style de cérémonie du thé particulièrement associée avec Sen no Rikyû et Takeno Jôô qui porte l’accent sur la simplicité. Le terme est venu à être utilisé durant l’ère Edo, avant laquelle il était connu comme wabi-suki (侘数寄).

Histoire
Dans les dernières années de la période Muromachi, le cérémonie du thé se propoagea largement, avec une préférence pour les marchandises couteuses d’origine chinoise (connu comme karamono). Wabi-cha évolue comme une partie d’une mouvement d’apprécier les marchandises locales et de style le plus simple.

Rikyû commença à créer ses propres produits pour le thé, parfois en les faisant faire par des artisans locaux. Rikyû avait une préférence pour le rustique et la simplicité des marchandises raku, et créa même ses propres objets pour utiliser dans les salles du thé, incluant le bambou qu’il coupait lui-même.

Rikyû raffina l’art de l’agencement des maisons du thé, avec une préférence pour de très simples et très petites salles du thé, souvent avec seulement deux tatami, et des contructions en matériaux naturels, avec très peu de décoration.

Wabi-cha moderne
Ironiquement, en ces temps moderne, atteindre l’aura de simplicité rustique demandée par le wabi-cha peut être une tentative très très onéreuse. Même les simples, objets bons marchés utilisés par Rikyû et ses adeptes ont gagné et de la notoriété et de la valeur: les bols à thé raku authetiques, par exemple, sont parmi les plus chers disponibles actuellement, et parmi les plus recherchés. De façon similaire, créer une ambiance de simplicité dont Rikyû en a fait la promotion pour les salles du thé peut aussi être très très onéreux.

sources: http://en.wikipedia.org/wiki/Sen_no_Riky%C5%AB

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