Ginkaku-ji (銀閣寺) le « temple du pavillon d’argent » est un temple bouddhiste du quartier Sakyo de Kyoto au Japon. Le nom officiel est Jishô-ji (慈照寺, le « temple de la clémence radieuse »). Il fut construit en 1474 par le shogun Ashikaga Yoshimasa (足利義政, 20 janvier 1435 – 1490, il a été le huitième des shoguns Ashikaga de la période Muromachi de l’histoire du Japon), qui chercha à rivaliser avec le kinkaku-ji doré accrédité par son grand père Ashikaga Yoshimitsu (足利義満, 25 septembre 1358 – 31 mai 1408, il était le 3ème shogun du shogunat Ashikaga qui reigna de 1368 à 1394). Le temple est une partie de la branche shokoku-ji du Rinzai zen.
tôgudô, la salle de Ashikaga Yoshimasa
Le Hall de Kannon est le principal batiment du temple. Il est populairement connu comme Ginkaku, le Pavillon d’Argent. Il y a un conte populaire: « L’intention était de couvrir le temple d’argent, mais à cause de sévérité croissante de la guerre ônin (応仁の乱, Ônin no Ran, est une guerre civile qui a eu lieu au Japon de 1467 à 1477), qui se déclencha quelques années plus tôt en 1467, la construction fut stoppée, et la couverture d’argent ne fut jamais mise en place sur la pavillon ». Toutefois, les arbres d’âge honorables et des grosses pierres qui furent collectées dans divers endroits au Japon sont utilisées pour le temple, ainsi, beaucoup d’argent fut dépensé luxueusement pour construire le temple. Malgré tout, il est difficile de considérer que seul le prix du papier argenté fut économisé. Et, l’argent ne fut pas détecté du tout par les recherches scientifiques qui eurent lieu en janvier 2007. Ainsi, on pense que l’apparence actuelle du temple est en fait basée sur l’intention originelle de Ahikaga Yoshimasa, qui est « wabi-sabi ».
Wabi-sabi (侘寂) représente une vue étendu du monde japonais ou esthétique centrée sur l’acceptation du caractère éphémère. La phrase est composée de deux mots wabi et sabi. L’esthétique est parfois décrit comme une esthétique de beauté qui est « imparfaite, impermanente, et incomplète » (selon Leonard Koren dans son livre « Wabi-sabi: pour artistes, créateurs, poètes et philosophes). C’est un concept dérivé de l’assertion bouddhiste des Trois Marques de l’Existence (三法印, sanbôin), spécialement l’impermanence (無常, mujô). Il est à noter aussi que le mot japonais pour rustique, 錆 se prononce aussi sabu (le caractère chinois est diférent, mais le mot lui-même est d’étymologie commune), et il y a une connection sémantique évidente entre ces concepts.
Le wabi-sabi relie deux principes :
* wabi : solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie…
* sabi : l’altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes. Considéré comme un principe positif, le sabi est plutôt étranger à la pensée occidentale. Le goût pour les choses vieillies, pour la salissure…etc.
Les caractéristiques de l’esthétique wabi-sabi incluent l’asymétrie, les aspérités, la simplicité, la modestie, l’intimité et suggère un processus naturel.
Comme Kinkaku-ji, Ginkaku-ji était à l’origine construit pour servir de lieu de repos et de solitude pour le shogun. Durant son régne en tant que shogun, Ashikaga Yoshimasa inspira un nouvel élan pour la tradition culturelle, qui viendra à être connu sous le nom de Higashiyama Bunka (東山文化, la culture de la montagne de l’est). S’étant retiré dans sa villa, il est dit que Yoshimasa s’assit dans le pavillon, contemplant le calme et la beauté des jardins alors que la guerre ônin empirait et que kyoto fut brulée jusqu’au sol. En 1485, Yoshimasa devient un moine bouddhiste Zen, et après sa mort, la villa est devenu un temple bouddhiste, renommé Jishô-ji.
En plus de ce batiment, le temple présente des parterre en bois couverts de diverses variété de mousse et un jardin japonais, supposé avoir été créé par le grand artiste paysagiste Soami. Les pierres et le sable du Ginkaku-ji est particulièrement célèbre, et un tas de sable censé symbolisé le Mont Fuji est maintenant devenu une partie du jardin.
Du fait qu’à partir de février 2008 Ginkaku-ji suit des restaurations importante, le temple est fermé, toutefois, ses jardins sont toujours ouverts au publique.
ginkakuji et le jardin de sable