suite à l’article sur le manga karate no tamago, voici le détail du premier tome de karate no tamago kuro obi he no michi
Ce premier tome est supervisé pour chaque école par un spécialiste du style.
On aura donc:
– pour la partie shôtôkan: Tsuyama Katsunori (津山克典) instructeur officiel de la JKA (8ème dan de shôtôkan)
– pour la partie Kyokushin: Akiyoshi (Shokei) Matsui (松井章圭) kancho du kyokushinkaikan (8ème dan de kyokushinkai)
– pour la partie gôjû-ryû yamato (gôjûkai): Gôshi Yamaguchi (山口剛史) petit fils de Gôgen Yamaguchi
– pour la partie Tae Kwon Do: So Man-Cheol (responsable ITF au Japon)
Mizuki Takeshi (水木武) et son ami Nakata Kiyoshi (中田清), un petit gros à lunettes, sont deux lycéens de 16 ans. Après avoir été molestés physiquement par des voyous, ils aperçoivent en chemin deux affiches publicitaires de clubs en periode de recrutement: une de jissen karate (実戦カラテ, l’écriture katakana pour karate a son importance) et une pour du karatedô (空手道). Désireux de devenir plus fort (et ainsi de combattre leur faiblesse) ils prennent la décision de pousser les portes des dojos. Pour Takeshi ce sera le karatedô, et pour Kiyoshi le jissen karate. Ainsi Takeshi découvre la façon de nouer sa ceinture, de saluer à genoux, de fermer le poing et de donner un coup de poing. De son côté Kiyoshi découvre le salut debout du kyokushinkai, le « osu » (オス, prononcer « osse ») qui n’est pas « ossh » (オッシ) ^^. Il découvre le sanchin dachi et la façon de fermer le poing et de donner un coup de poing en sanchin dachi.
Intermède culturel: Funakoshi Gichin et l’histoire du shôtôkan. On apprend notamment que lors de l’ouverture de son dôjô en 1936 à Toshima-ku (Tôkyô), il n’avait pas donné de ryû-ha (nom pour l’école). (pour l’histoire, le premier à avoir nommé son école fut Chôjun Miyagi qui l’appela gôjû-ryû.
Après une nouvelle rencontre avec des voyous qui se finit par un passage à tabac. Après un premier cours d’essai et ce passage à tabac, ils décident de s’engager sur le chemin de la pratique du karate. Takeshi apprend la théorie du zenkutsu-dachi et sa pratique avec le coup de poing au makiwara. Kiyoshi apprend le travail du coup de poing au sac de frappe.
Intermède culturel: Masutatsu Oyama et l’histoire du Kyokushinkai nommé au Japon : Full Contact karate.
Après avoir découvert dans un journal l’existence des jumelles karate, deux soeurs jumelles qui pratiquent le karate et sont sujets à quelques articles, la motivation de Takeshi et Kiyoshi n’en est que renforcée. Takeshi apprend les principes du maegeri. Alors que Kiyoshi décoouvre les dachi utilisés pour le travail des jambes (shiko dachi en isométrie).
Intermède pratique: astuces pour développer un bon mawashi geri jodan: principe biomécanique du mawashi gerri jodan avec angles colonnes/bassin/jambe selon les 3 formes (classique, full contact, taekwondo).
Kiyohi et Takeshi découvrent le monde du karate et notamment la pratique féminine en karate sundome et jissen (Kyokushin et daidojuku). Ce qui aura un impact positif sur leur motivation. Takeshi approfondit les principes du maaae-geri avec les zones d’impact. Kiyoshi découvre aussi les principes des coups de pied en kyokushin avec les zones d’impact et les blocages.
Intermède pratique: astuces pour développer un meilleur mawashi geri jodan: stretching.
Takeshi apprend les différents blocages de shôtôkan: jodan uke, soto uke, gedan barai. Kiyoshi quant à lui, apprend qu’en Kyokushinkai, les blocages ne sont pas des blocages mais des attaques.
Intermède pratique: astuces pour développer un bon mawashi geri jodan : autres exercices de stretching.
Takeshi et Kiyoshi assistent à une correction que donnent les soeurs karate à des voyous, leur admiration renforce leur motivation. Takeshi découvre qu’une des soeurs karate est son senpai et qu’elle sera en charge de son entrainement. Takeshi travaille donc sous sa direction les déplacements avec attaques, notamment le principe de garde la taille au même niveau, et les attaques dans les déplacements. Et comme un fait exprès, Kiyoshi découvre que l’autre soeur est son senpai en kyokushinkai et qu’il s’entraine désormais sous sa direction. Il apprend donc les déplacements utilisés en combat de kyokushinkai.
Intermède pratique: méthode pour avoir une meilleur condition physique avant un combat et s’économiser. Principe énergétique mis en jeu avant une compétition.
Takeshi continue son travail avec une des soeurs karate et travaille avec elle le yoko geri (en sokuto et kakato) Kiyoshi travaillera les tai-sabaki en combat avec attaque/contre-attaque.
Intermède pratique: méthode pour avoir une meilleur condition physique avant un combat et s’économiser. Programme de la veille d’une compétition.
Takeshi et Kiyoshi sont dans un bar dédié aux pratiquants d’arts martiaux (partout il y a des sacs de frappe, et les serveurs sont en keikogi). Les soeurs karate sont là et leur expliquent leurs techniques d’entrainement lorsqu’elles ne sont pas au dojo (port de bracelets lestés, marche en canard, …) durant la vie étudiantes, pour que même aller d’un endroit à un autre soit un entrainement. Takeshi travaille donc avec une soeur karate, le gohon kumite, alors que Kioyoshi travaillera avec l’autre soeur le yakusoku kumite.
Intermède pratique: se faire une salle d’entrainement.
Takeshi et Kiyoshi découvrent les bien-faits du karate sur leur forme physique, ce qui renforcera leur motivation, et poussera même Kiyoshi, le petit gros, à se faire un programme de musculation complémentaire à sa pratique. Takeshi travaille ensuite avec sa senpai le kiwame (qui est très différent du tome). Mais aussi la façon de coupler le déplacement avec la frappe, pour cela sa senpai lui attachera une ceinture au dos pour le ralentir dans ses déplacements. une fois libéré il découvrira la base du kiwame. Kiyoshi, de son côté, apprend que la base de l’entrainement physique est de faire travailler les muscles les plus gros (trapèze, pectoraux, abdos, quadriceps). Et par connection, les muscles plus petits travailleront aussi. Il apprend donc les principes des udetate (pompes), fukin (abdos), etc… et le principe de l’utilisation de la puissance explosive qui est l’activité énergétique utilisée dans les combats.
Intermède pratique: exercices de musculation sans outils de musculation.
Takeshi et Kiyoshi regardent des combats de jissen karate (avec et sans protection), et analysent les techniques (low-kick, etc…). Leurs convictions et leur motivation sont renforcées, et ils se promettent de travailler dur pour arriver eux aussi à ce niveau. Takeshi travaille avec la soeur karate son premier jû ippon kumite et apprend les principes de distance, de rapidité et de déplacement. L’intervention du sensei lui apportera plus d’informations sur les tai-sabaki. Kiyoshi travaille avec sa senpai les low-kick au sac de frappe, il apprend les zones d’impacts et l’utilisation en contre, et comment les contrer.
Intermède pratique: autres techniques de musculation chez soi et sans matériel.
Les soeurs karate rencontrent leur première défaite en compétition jissen. Kiyoshi et Takeshi s’interrogent sur la possibilité que leur motivation vacille après cette déception. Ils interrogent leur sensei. Le sensei en shôtokan de Takeshi lui explique le pourquoi de la défaire, les principes des compétitions, ce qu’il faut faire pour progresser, que la compétition n’est pas une fin en soi. Takeshi comprendra le sens de budô en karate. Cachée derrière la porte la soeur karate shôtôkan écoute les paroles du sensei et réfléchit. Le sensei en kyokushin de Kiyoshi lui expliquera de la même façon, la façon de travailler pour progresser encore et de ne pas s’arrêter sur une défaite. Entendant les paroles du sensei, la soeur karate kyokushinkai comprendra et retrouvera l’énergie pour s’entrainer encore.
Intermède pratique: alimentation et diététique
Voyant des images de mawashi geri jodan de divers arts de combat (kyoku, boxe thai, …), Takeshi et Kyoshi s’interrogent. Ainsi avec sa senpai Takeshi travaille le mawashigeri jodan du shôtôkan, la façon de le donner, la façon de le travailler. De son côté, le sensei de Kiyoshi lui montre la théorie du mawashigeri jodan en kyokushinkai, le pourquoi de cette technique, la cible à viser et la technique d’entrainement pour en accroitre l’efficacité.
Intermède pratique: alimentation et dépense énergétique.
Takeshi et Kiyoshi discutent du karate, ils pensent que le kumite est fun mais que les kata c’est ennuyeux. Entendant cela les soeur karate réagissent. Si la vie du karate c’est le kumite, le kata en est le tamashi (l’âme). Ainsi Takeshi apprend les principes des katas, que selon Funakoshi Gichin les katas doivent être éxécutés selon 3 éléments fondamentaux: force et souplesse; fluidité des techniques; rapidité des déplacements. Kiyoshi apprend que selon Masutatsu Oyama, la pratique des katas doit faire intervenir: force et souplesse; fluidité technique; rythme et respiration. Il apprend aussi que la pratique des katas est un atout en combats car elle apporte des atouts importants nécessaire pour faire un bon combattant.
Intermède pratique: alimentation, perte de poids et prise de muscle.
Arrive pour Takeshi et Kiyoshi un moment important dans la vie d’un pratiquant: le passage de grade. Takeshi et Kiyoshi apprennent le système de grade, les couleurs de ceintures pour leur style, et surtout ce que représente un passage de grade pour le fondateur de l’école, ainsi que les techniques pour déstresser, relativiser. Un passage de grade permet de forger le mental. I
Intermède pratique: combat et nutrition.
Takeshi apprend maintenant les principes pour le tameshiwari en shôtôkan. Kiyoshi explorer aussi les tests de casse pour le kyokushinkai.
Intermède pratique: fédération japonaise de karaté (JKA).
Une année s’est écoulée, un premier chapitre est terminé. Mais Takeshi et Kiyoshi se posent des questions. Qu’est-ce donc que le karate? Quelle est la philosophie du karate? Les jumelles karate interviennent pour leur dire que ce genre de question, un débutant ne doit pas se les poser, il doit pratiquer et se concentrer sur son entrainement. Elles mêmes ne connaissent pas la réponse et s’entrainent simplement. Takeshi et Kiyoshi demandent à leur sensei respectif le sens du karate. Les deux répondront que le chemin du karate n’a pas de fin. Qu’avec les techniques, les kumite, les katas, le karate est suffisament riches pour que deux vies ne suffisent pas à en faire le tour. Qu’il faut adapter le karate dans sa vie de tous les jours et devenir meilleur. Si l’on s’engage sur le chemin du karate, alors c’est une route sans fin.
Intermède pratique: adresse des kyukushinkaikan (matsui ha) au Japon.
Afin de féliciter Takeshi et Kiyoshi pour leur pratique assidu, les jumelles karate leur offrent un petit cadeau: une vidéo. En regardant la vidéo, Takeshi et Kiyoshi découvrent une pratique étrange, un homme aux cheveux longs méditant sous une cascade, prenant des positions des combats étrange et ayant un karate très animal, effectuant des clefs, des projection. Takeshi sera très impressionné par cela. Puis vient ensuite une démonstration de quelqu’un qui casse des planche en bois avec des coups de pied sautés. Kiyoshi sera conquis.
Intermède culturel: les écoles et leur origine chinoise
Les jumelles karate interrogent les jeunes gens sur ce qu’ils ont pensés de la vidéo. Mais ils n’osent pas dire à quel point ils ont apprécié la vidéo… qu’ils ont aimé au point de quitter leur dojo pour pratiquer ce qu’ils viennent de découvrir. Takeshi entre dans une école de gôjû-ryû de la gôjûkai dirigé par le professeur Goyama Seigen (un jeu de mot avec Gogen Yamaguchi et Gosei Yamaguchi). Il apprend là l’origine chinoise de cette école, ses postures animales de l’écoles. Kiyoshi apprend l’histoire du Taekwondo, telle qu’expliquée dans « l’encyclopédie du Taekwondo », ainsi que les principes de l’école.
Intermède culturel: Histoire du gôjûkai et de Gogen Yamaguchi
Les jumelles s’interrogent sur l’absence des deux jeunes hommes du dojo. Elles se doutent qu’ils cachent quelque chose. Takeshi en compagnie de sensei Goyama Seigen découvrent en combat les clefs, les projections et les atemis des doigts. Son sensei lui explique les positions sanchin dachi, shiko dachi ainsi que les uke, et surtout les principes pour les exécuter de façons fluide et courts. Kiyoshi découvre qu’il doit perdre son ventre pour être plus efficace dans les coups de pied sautés, et qu’il doit acquérir de la souplesse. Il découvre aussi les techniques d’assouplissement pour faire le grand écart. élément très important dans le taekwondo.
Intermède culturel: Histoire du tae kwon do
Les jumelles découvrent le secret de Takeshi et Kiyoshi. Elles leur expliquent qu’auparavant il y avait des rivalités entre les ryûha, et qu’elles étaient importantes; Mais plus maintenant, et pour la recherche personnelle c’est une bonne chose d’aller voir ailleurs. Takeshi apprend les principes de percussion de l’école gôjû-ryû, aux poings et aux pieds.Kiyoshi apprend la base du travail des jambes en taekwondo.
Intermède pratique: astuces pour ne pas se laisser entraver la le stress et se battre à 100%.
Takeshi a un rival à l’école: Kamiya, une personne dédaigneuse et aggressive. Takeshi apprend les enno uke: kake-uke, mawashi-uke et tsuru-kaketo-uke. Kiyoshi découvre l’intérêt et l’utilisation des pieds mais aussi des poings… Il apprend qu’il faut développer non seulement de la puissance mais aussi des réflexes.
Intermède pratique: astuces pour ne pas se laisser entraver par le stress et se battre à 100%: rythme, conditionnement.
Takeshi découvre les projections, la posture neko-ashi-dachi, ses applications. Il apprend qu’un blocage comme kuri-uke peut être utiliser comme luxation. Il découvre le principe de marcher sur le pied de l’adversaire avec pression des tsumasaki. Kiyoshi quant à lui apprend les différentes positions et placement de pieds dans les déplacement avec applications en attaque et en défense.
Intermède pratique: comment se maintenir en bonne condition en se soignant.
Takeshi est témoin d’une bagarre au cours de laquelle Kamiya son rival se bat contre plusieurs adversaires. Kamiya montre une colère peu commune, il expliquera son but de devenir le plus fort. Il pense qu’on ne peut devenir fort qu’en se bagarrant et veut écraser Takeshi pour le lui prouver. Il déteste Takeshi qu’il juge faible. Takeshi lui répond que si Kamiya pratique le karate pour être le plus fort, lui, Takeshi, le pratique pour combattre sa propre faiblesse. Kamiya est violent et aggressif. Takeshi voit les principes de frappes en position sanchin et les enchainements d’attaques fluides ainsi que les blocages de low kick et la contre-attaque. De son côté Kiyoshi apprend un poom-see (kata coréen) et les principes de progression pédagogique en taae kwon do. Il apprend qu’il y a 24 poom-see ce qui correspond à un par heure.
Intermède pratique: techniques de soin pour rester en bonne santé.
Takeshi se fait expliquer le principe des ippon kumite en gôjû-ryû et surtout sur l’utilisation de toutes les techniques qu’il a pu voir jusqu’à maintenant et de toutes les armes du corps. Mais le principal atout est la combativité. Takeshi sera impressionné par l’aura développé par son sensei. Kiyoshi découvre la puissance des coups de pieds de taekwondo.
Intermède pratique: astuces pour apprendre rapidement et progresser (la télé, la vidéo).
Il y a une compétition de taekwondo, Kiyoshi invite Takeshi et les soeurs karate. Kamiya pratique le kumite avec sensei Goyama. Il subit projections sur projections. Il comprend que son niveau est bien loin de celui de Goyama. Lorsque le sensei lui dit de travailler ça avec Takeshi, il refuse argumentant que Takeshi est trop faible. il se fait copieusement tancer par son sensei, qui lui explique que c’est une mauvaise mentalité et qu’en karate on apprend autant avec un fort qu’avec un faible. La compétitions de taekwondo commence, combats, casses… les jeunes gens sont admiratifs.
Intermède pratique: astuces pour apprendre rapidement et progresser (principes biomécaniques).
Après une énième discussion houleuse avec l’agressif Kamiya, Takeshi découvre le kata sanchin et les sanchin-kitae. Il découvre aussi tenshô, le kata saifa et des bunkai du kata. Kiyoshi rencontre un nouvel élève, un véritable géant par rapport à lui: 1m85 et 87 kg, il est très souple et très puissant. Curieusement le nouvel élève refuse de travailler avec Kiyoshi. Kiyoshi travaille un poom-see, mais le nouveau refuse arguant que ça n’est pas utile.
Intermède pratique: gérer la fatigue.
Takeshi pratique le kumite, puis le jyûkumite avec Kamiya. Ce dernier ne retient pas ses coups malgré les avertissements du professeur. Il combat agressivement et frappe violemment Takeshi au visage. De son côté Kiyoshi voit le nouveau refuser la pratique des poom-see et demander du combat. Le professeur accepte et demande à Kiyoshi de lui servir de partenaire. Alors que Kiyoshi met ses protections, le nouveau refuse expliquant qu’il n’aime pas, bien qu’on lui explique que les protections servent à protéger le partenaire si on le touche. Le nouveau touchera Kiyoshi d’un fort low-kick, technique interdite en compétition de tae kwon do. Puis il se voit être touché plusieurs fois par Kiyoshi. Le professeur expliquera qu’il a perdu et ne peut pas gagner car il ne se concentre que sur le combat et néglige tous les autres travaux, et surtout parce qu’il ne suit pas les régles.
Intermède pratique: adresse des dôjô de gôjûkai.
Takeshi est blessé au visage et son ami Kiyoshi lui demande ce qu’il s’est passé. Takeshi racontera comment s’est terminé le jyûkumite avec Kamiya. Après avoir reçu de violente attaque, Takeshi dévie une attaque de Kamiya donnée avec violence et place un contre qui pénètre la garde Kamiya. Mais Takeshi contrôle la contre-attaque. Ce qui a pour effet de rendre Kamiya enragé. Et plusieurs fois, il se fait prendre à défaut par des contres-attaques contrôlées de Takeshi et riposte violemment. Il finit par une projection: uchi mata. Le professeur arrête le combat. Il demande aux élèves qui est le « gagnant ». Takeshi explique qu’il a perdu car il s’est laissé submergé par la combativité de Kamiya et n’a pas su se défendre. Kamiya comprend que Takeshi a toujours contrôlé ses coups, et que pas une seule fois il s’est laissé aller à la colère et la violence. Kiyoshi discute avec un senpai en tae kwon do et devient encore plus impliqué dans la pratique et l’envie de progresser.
Intermède pratique: adresse des dojos de Tae kwon do ITF au Japon.
Takeshi découvre l’entrainement au makiwara okinawaien, aux chishi et nigiri-game, et aussi l’utilisation du sai comme instrument d’entrainement. Kiyoshi effectue sa première compétition.
Conclusion
Ce manga, est bien plus qu’une simple bande-dessinée, il introduit des concepts historiques et culturels liés à chaque style, mais aussi donne des informations pratiques sur l’entrainement au quotidien et des conseils pour entretenir une bonne hygiène de vie.
De plus les bandes dessinées souvent très réalistes montrent une réelle recherche du dessinateur dans les différents styles.
Chaque planche est accompagnée de commentaire de l’expert, mais même sans cela on peut aisément constater rien que par les dessins, les différences entre les écoles en terme de technique et de stratégie de combat (dans ce volume: shôtôkan <> kyokushinkai <> gôjûkai <> Taekwondo).
L’aspect compétition est décrit comme un pavé sur le chemin du karate mais pas comme une finalité et on peut voir dans ce volume que les pratiquants qui s’entrainement en shôtôkan et taekwondo le fond dans une optique plein contact. Il est vrai que les coups sont contrôlées, mais lors des combats sportifs, les coups sont portés à pleine puissance selon les régles du combat. De plus chaque art donne droit à une application dans la vie, les caractères principaux qui doivent se défendre ou défendre d’autres personnes attaquées par des malandrins (pas trop méchants quand même, les malandrins…). Et montre que le but de la pratique du karate n’est pas la compétition mais bel et bien l’utilisation pour défendre sa peau, ses convictions, autrui… voir même porter atteinte à autrui, ce qui bien que condamnable est un but pour certaines personnes.
Ce qui est montré dans ce volume c’est que, bien que la compétition ne soit qu’un pavé sur la route, la pratique de ces arts va plus loin que l’idée de compétition, self défense, et donc l’idée du budô en tant qu’idée philosophique et principe de vie en harmonie avec la société est clairement démontrée.
C’est une excellente publicité pour le karate! Et cela car:
– La part culturelle et historique associée à chaque style est très présente, et ainsi le citoyen lambda peut découvrir qu’il n’y pas 1 karate mais des écoles de karate, que chaque école a une histoire différente, un patrimoine différent, des principes techniques différents, et une stratégie de combat différent, mais qu’au final, une idée de base de la pratique à long terme comme un mode de vie, une recherche et surtout une passion
– La pratique du karate est souvent amenée par l’envie d’être plus fort face à une violence, mais qu’au final elle ne rend pas plus violent, au contraire, de part l’enseignement d’un professeur équilibré, la pratique nous emmène souvent sur un chemin de non violence (quitte à devoir mettre quelques claques)
– La pratique du karate (correctement faite selon l’enseignement du professeur) est bonne pour la santé, et souvent permet de corriger des problèmes de la vie de tous les jours (surpoids, …)
– La pratique du karate encourage une socialisation (rencontre de partenaires, créations de liens sociaux avec des gens d’origine ethnique, socio-professionnelle différente… )
– La pratique du karate n’est pas réservée aux hommes, les femmes peuvent trouver leur voie et même y excéler.
ce tome casse aussi les idées reçues en matière de shôtôkan, kyokushinkai, gôjûryû et taekwondo:
– le shôtôkan ce n’est pas bas, ce n’est pas que des kata et de la touche (y a du jissen aussi, de la casse, …)
– le kyokushinkai ça n’est pas un style de bourrin fait uniquement pour du combat jissen (y a aussi des kata, et la pratique vise quand même le long terme en restant en bonne santé)
– le gôjû-ryû est bien d’inspiration chinoise et n’a pas de lien avec ses lointains cousins que sont les karate issus de shôrin
– le taekwondo ce n’est pas que des mecs qui se balancent des coups de pied: poom-see, coups de poings… le tout dans un but qui n’est pas uniquement sportif.
Le tome 1 est une entrée en matière vraiment superbe, le tout présenté de façon ludique (on retrouve un peu tous les schémas classiques et parodiques du manga) mais très sérieuse (graphiques, commentaires de professionnels, photos).
Pour une présentation des styles shôtôkan, kyokushinkai, gôjûryû gôjûkai et Taekwondo c’est une super référence!