Minoru au travail au sac
* Titre : Karate Shoukoushi Kohinata Minoru (空手小公子 小日向海流)
* Auteur / Mangaka : Baba Yasushi
* Genre : Arts Martiaux / Action / Karate
* Année de La Première Publication : 2000 (Young Magazine, Kodansha)
* Statut de la Publication Japon : 34 Volumes (En cours)
Signification du titre:
空手 : karate, l’art martial, « la main vide »
小公子 : composé de ko/shô (petit) et kôshi (jeune noble, prince): petit prince
小日向 : nom de famille du héro: Kohinata composé des kanji pour petit, soleil et direction
海流: composé des kanji mer et école (ou exil)
On pourrait traduire le titre par Kohinata Minoru, le petit prince du Karate
Sujet
A l’université Reinan, le développement des sports est l’intérêt principal. La plupart des plus grandes stars sportives et médaillés olympiques rejoignent l’université de Reinan.
Un soir, au club de gymnastique de l’université de Reinan, Kohinata Minoru encourage son amie Misaki Nana alors qu’elle suit son entraînement quotidien. Nana a enfreint la règle du club en invitant Minoru à participer à son entraînement, car Minoru a été exclu de ce club. Craignant que Nana subisse le courroux de ses senpai, Minoru souhaite partir de là, mais malheureusement alors qu’il commence à s’éloigner, ils surgissent dans le gymnase. Ils commencent à le frapper, mais Nana intervient et devient rapidement leur cible. Les senpai en viennent à tenter de la violer, mais Minoru ne peut faire qu’une chose: s’agenouiller et implorer.
Toute la scène n’est pas passée inaperçu, en effet, un mystérieux spectateur s’était arrêté pour regarder Minoru et Nana pensant assister à une scène intéressante. Alors que les choses avance il se sent de plus en plus dégoûté par la lâcheté et la faiblesse de Minoru incapable de défendre son amie. Mais finalement, il décide de se montrer et flanque une tripotée aux senpai de Nan et Minoru, sauvant ainsi Nana d’un viol. Seulement son vrai but était de mettre ses mains sur Minoru et le frapper pour lui faire reprendre ses esprits, la faiblesse qu’il a présenté l’ayant dégouté. Et donc Minoru reçoit un coup de poing dans la figure et perd conscience.
Il reprend conscience habillé d’un karategi blanc. Il apprend qu’il a été « sauvé » par Mutou Ryuji, un membre du plus petit club de karate de l’université de Reinan. Ayant entendu l’histoire de Minoru, les membres du club lui demandent de rejoindre leurs rangs, lui promettant qu’ils le rendront plus fort et qu’ils sera capable de protéger Nana.
Ce sera le début de la carrière de Minoru dans le karate ce qui l’amènera à rencontrer de nombreuses personnes atypique et nous emmènera à la découverte de sensei, de dojo et de la mystérieuse Okinawa, berceau du karate.
Okinawa
Quelques personnages
Kohinata Minoru
18ans. Minoru a été banni du club de Gymnastique par les séniors car ils ont été attrapés alors qu’ils le brutalisaient. Après l’incident avec Nana, il devient de plus en plus attiré et dédié aux arts martiaux. Sa pratique passée de la gymnastique lui donne des prédispositions pour le Karate.
Misaki Nana
C’est l’amie de Minoru. Elle a de nombreux talents pour la gymnastique et on lui prédit une participation aux jeux olympiques. Elle voit la participation de Minoru au club de Karate d’un mauvais oeil.
Kou Haruka
Elle est le capitaine du club de Tae-Kwon-Do et elle aide Minoru à se préparer lors d’un affrontement.. On peut penser qu’elle sort avec Mutou Ruyji, ou du moins qu’elle n’est pas désintéressée par lui.
Mamiya Seiji
18 ans. C’est un des premiers à se lier d’amitié avec Minoru au club de Karate. Lorsqu’il a décidé d’arrêter le Kendô pour rejoindre le Karate, il brise une tradition familiale établit depuis des générations et s’attire la haine de son grand frère, capitaine de l’équipe de Kendô qui n’accepte pas sa traîtrise.
Mutou Ryuji
C’est un étudiant de ving et un an de l’université de Reinan. Certaines nuit il se promène vêtu d’un masque pour affronter les autres pratiquants d’arts martiaux de l’université Reinan. Parmi les gens qu’il défie il n’y a que des espoirs olympiques. C’est un combattant talentueux et redoutable. Il instruira Minoru dans l’art du combat jissen. Quelque part Mutou Ryuji me rappelle Guts (Berserk) et Takamura (Hajime no Ippo). Il est considéré comme une personne très dangereuse.
Ryouji en combat au sol, immobilisé par un judôka? Vraiment immobilisé?
Itsuki Kengo
Un jeune homme de 20 ans. Un membre silencieux et la deuxième personne la plus forte du club. Il n’est pas très social, mais ses talents sont reconnus dans le Hyakubukai
Minami Hiroki
21ans, capitaine du club de karate.Très talentueux pour éviter l’affrontement. Sa technique secrète: s’agenouiller pour demander pardon.
Hayama Kentarou
18 ans. Il sera très proche de Minoru car c’est lui qui doit s’occuper de lui et lui enseigner les bases. Il croit exceller en kata et redoute les kumite. Il est très lâche, et c’est l’élément comique du groupe
Pedro Barbosa
Un pratiquant de Jiu-Jitsu Brésilien, étudiant étranger en transfert au Japon. Il a été banni du club de jûdô suite à une affaire de moeurs, mais après avoir affronté Ryuji, il intègre le club de karate à la grande déception de Minoru. Car Pédro est homosexuel, et a un penchant affectif pour Minoru… ce qui sera le sujet d’un certains nombre de gags.
Mon Avis
Ce Manga est vraiment passionnant. Il présente le karate de façon réaliste, mais offre aussi le vrai visage du karate, c’est à dire, d’un art martial, d’un budô mais aussi d’un art jissen (実戦, « véritable affrontement, « vrai combat », de 実, jitsu « vrai, réalité » et 戦, ikusa/sen « combat », « compétition », « guerre »). Il sort complètement du moule tel que les médias nous le présente où des gazelles sautillantes marquent des points sans toucher, et montre un karate fort, puissant, plein contact, un karate qui n’est pas limité à des coups de pieds et des coups de poings, mais offre des réponses à des actions diverses comme des saisies, du sol, des projections. On peut y voir notamment l’utilisation de nombreuses armes naturelles traditionnelles utilisées notamment dans le karate Uechi-ryû
Techniques de frappes mains ouvertes
Utilisation des techniques mains ouvertes
Ce qui est intéressant c’est que bien que par les noms des katas, on peut associer le style pratiquer à un style existant, le livre va au-delà et présente plusieurs facette du karate.Il montre une différence entre pratique traditionnelle et budô, pratique sportive et compétition, pratique de combat dur et plein contact, et pratique de self-défense. Il montre aussi le travail du karate via les points de pression, comme lors de la rencontre de nos pratiquants du Hyakubukai à Okinawa.
Pedro contre les techniques du karate traditionnel
On retrouve aussi un peu l’ambiance de Shamo, où le karate affronte divers disciplines et montre ainsi sa pratique polyvalente. Tout au long des ouvrage, les pratiquants de karate rencontreront diverses disciplines japonaises (comme la Naginata) mais aussi d’origine étrangère mais populaires au Japon comme le MMA.
L’intérêt que j’y trouve c’est que bien qu’il montre tous les aspects du karate , entre karate japonais traditionnel: kata – kihon – hikite à la hanche ou sous l’aisselle, karate combat: plein contact, tous les coups sont permis mais avec quelques règles, karate okinawaien (ryukyu): points de pression, techniques subtiles et vicieuses montrant la différence entre karate japonais full contact sportif et karate ancestral okinawaien sans règles avec ses technique vicieuse,et ses frappes spécifiques originaires des kung-fu chinois, et karate à but compétition avec protections ,le manga présente toute l’étendu DU KARATE… et non pas les spécificités d’une école vis à vis des autres… Contrairement à ce qu’il se passe actuellement où on présente une école à but compétitif et sportif olympique comme étant LE KARATE… ce manga présente toutes les facettes du karate comme étant LE KARATE quelque soit l’école. On voit bien que pour quelqu’un qui s’entraîne en traditionnel et qui a besoin d’affronter en combat singulier (défi) un opposant il a besoin d’une préparation… que pour tel ou tel aspect de la pratique il y a une préparation particulière. Et c’est ce qui est intéressant dans ce manga. Bref un manga à voir que l’on pratique le karate ou pas, on y trouvé un point d’intérêt. Cependant il offre nettement moins d’intérêt culturel et historique que 空手のタマゴ黒帯への道 – karate no tamago: kuro obi he no michi qui lui est dédié au karaté, à se culture et son histoire…
空手小公子 小日向海流 – Karate Shoukoushi Kohinata Minoru est nettement plus romancé, mais avec le recul j’y retrouve tellement de choses liées au karate Uechi-ryû. Bref un manga à ne pas manquer, ne serait-ce que pour l’action, la qualité des dessins, des recherches culturelles et pour les principes présentés… Et encore ce manga n’en est qu’à ses débuts!
Autour du livre
Si plus de 30 volumes ont été publiés jusqu’à maintenant, seulement quatre ont été traduits officiellement.
* Le manga Karate Shokoshi Kohinata Minoru écrit par Yasushi Baba l’ouvrage fait la part belle à la boxe thailandaise. En effet, il contient de nombreux combattants en boxe Thailandaise, incluant :
1. Les Thailandais Samart Sirinto, Charndech Nham Sae Gym, Thanakorn Ammarath et Changnoi Jakkapong
2. Le Français Junny Scan de Lucky
3. Le Mongole Shin « Temur » Shirato