Suite à une vidéo découverte dans l’excellent blog de Lionel, Okibukan, Je me suis intéressé au mensuel des arts martiaux et sports de combat d’avril 2012. Parmi les nombreux thèmes abordés, la présentation de Sensei Kiyohide Shinjo et du Uechi-ryû m’ont poussé à acheter le mensuel. 6€95, c’est une somme assez importante pour ce type de mensuel, mais il est accompagné d’un DVD présentant des vidéos inédites.
Voici la vidéo de présentation du mensuel: http://youtu.be/11sfUzF4Vlg
Je ne suis pas un fervent admirateur du mensuel car très orienté sport et moins arts martiaux traditionnels. De plus, depuis le fameux numéro n°345 de mai 2006 avec certains articles traités sommairement avec une absence de professionnalisme certain, des erreurs de traductions, voir même avec un bon traducteur des erreurs de reconstruction de l’interview montrant même de fausses réponses, voir des réponses à des questions sous d’autres questions, j’avais beaucoup d’idées reçues quant à la qualité. Si c’est pardonnable pour des magazines internet (webzine), ça ne l’est pas pour un magazine mensuel comme Karate Bushido. Ce qui m’a amené à ne plus du tout l’acheter. Mais en l’occurrence est présenté ce mois-ci sensei Kiyohide Shinjo et le Uechi-ryû. Du coup je l’ai acheté quand même. Et j’ai été assez surpris par le contenu du magazine qui me semble moins épais que ce que j’avais connu… La présence du DVD en est peut-être une cause… Mais aussi par une qualité qui me semble légèrement plus retravaillée… Bien que le contenu reste quand même basique avec forte vulgarisation.
Bon, la présentation du sensei n’est pas innocente, car il sera en stage en France en août 2012 (voir annonce sur ce même site en cliquant sur le lien). Sensei Kiyohide Shinjo a fait de nombreuses vidéos de présentation de sa discipline qui sont disponibles sur internet et que j’ai présenté dans plusieurs articles:
- Tameshiwari en Uechi-ryu au ralenti
- Techniques de combat en Uechi-ryu par Kiyohide Shinjo sensei
- 上地流の十三の型の分解 – Bunkai du kata de Uechi-ryu seisan
- 上地流試し割り - Uechi-ryu tameshiwari
- Video du karate seikai taikai de 2009 à Okinawa avec sensei Kiyohide Shinjo
- Ancienne vidéo de sensei Seiko Toyama: Sansêrui
- Comparaison du kata Uechi-ryû Sanseiryû
- Human Weapon
Kiyohide Shinjo (新城 清秀, Shinjô Kiyohide, né le 3 novembre 1951 sur l’île Ie) est un 9 fois champion de tout Okinawa de kata et kumite, et maitre de Uechi-ryu Karate (9ème dan). Le succès inégalé de maitre Shinjo dans les compétitions de karate d’Okinawa lui a valu le surnom de “Superman d’Okinawa”
Kiyohide Shinjo est le fils et l’élève de Seiyu Shinjo. Shinjo a obtenu sa ceinture noire premier dan dans l’école de son père à l’âge de 16 ans. Après le décès de son père en 1979, Shinjo pris sa retraite des compétitions de karate invaincu et créa la fraternité Kenyukai au sein de l’association Uechi-ryu. “Ke” signifie “poing”, “yu” est un dérivé du nom du père de Kiyohide Seiyu, et “kai” signifie “groupe”. Donc “Kenyukai” pourrait signifier Le groupe du poing de Seiyu Shinjo”. A ce moment il repris aussi le dojo de son père à Kadena, Okinawa.
Shinjo fait partie du conseil des directeurs de la fédération de karate d’Okinawa, et ce depuis 1980. Il a été élu président de ce conseil pour une période de allant de 1991 à 1994, et a été la personne la plus jeune à cette position.
En 2004, le dojo de maitre Kiyohide a déménagé à Toguchi, Yomitan, Okinawa.
Autres articles
En outre le magazine présente diverses compétitions mais aussi des interview de champions de boxe thailandaise, de MMA, de full contact, de maîtres de Taikiken élève de maitre Sawai, mais aussi des formes de travaux techniques dans des écoles vietnamienne, indonésienne, du sambo… et aussi une fiche technique sur le renforcement musculaire et la forme physique par Christophe Carrio, bien connu pour ses méthodes scientifiques de préparation corporelle (étirements, échauffements, musculation, etc…). Je regrette toutefois le style allant dans la vulgarisation… J’aurais préféré un style un peu plus professionnel avec des termes d’expert et non de traductions, pas forcément juste. Car après tout avec la tonne d’information disponible, même les non connaisseur peuvent se renseigner rapidement. SI la vulgarisation était de mise il y a deux dizaines d’années, ce n’est plus le cas actuellement.