Aujourd’hui je déguste le thé de Uji de Kyōto Chaen : Hōjicha.
Il s’agit de cette référence : https://fr.kyoto-chaen.com/fr/products/hoji-chaleaf
Sur leur site, Kyōto Chaen explique que :
« Il est fabriqué à partir des bourgeons restants après avoir coupé le premier thé de l’année. En le torréfiant, non seulement l’arôme mais aussi l’amertume et l’astringence disparaissent. Vous pouvez vous attendre à un effet relaxant pendant une pause et pouvez le déguster chaud ou glacé. »
« A Kyoto, ce thé torréfié « Hoji-cha » est le thé que le commun des mortels peut boire sans hésitation. Après le deuxième thé, si les pousses et les tiges sont dures, elles sont cuites à la vapeur, frottées et séchées de la même manière que le Sencha. Enfin, le thé est torréfié à feu vif pour lui donner un arôme parfumé. C’est une boisson sans sucre qui peut être appréciée par tout le monde, des bébés aux personnes âgées. »
Présentation
ほうじ茶 (Hōjicha ou Houjicha) signifie en japonais « Thé grillé »/ »Thé torréfié ». Il peut également s’écrire avec des kanji :焙じ茶 où 焙 est le verbe « houjiru » qui signifie « griller »/ »torréfier » et 茶 est le kanji pour « le thé ».
Le thé torréfié hōjicha est comme son nom l’indique composé de feuilles de thé vert ayant fait l’objet d’une torréfaction. Les thés verts employés sont avant tout du bancha, thé japonais ordinaire de qualité moyenne ou basse, mais parfois aussi du sencha, thé de meilleure qualité, ou encore du kukicha, constitué de tiges de théiers. La méthode de fabrication traditionnelle emploie un poêlon en céramique appelé hōroku. Le hōjicha aurait été élaboré pour la première fois dans les années 1920 à Kyōto, avec une cuisson à haute température (environ 200°C). La torréfaction des feuilles est de durée variable, et leur couleur va du kaki au chocolat selon le degré de torréfaction.
Le processus de torréfaction entraîne des modifications dans la qualité du thé vert. Des analyses ont identifié une diminution des tanins, de l’eau et de l’acide ascorbique contenus dans les feuilles de thé. Le hōjicha a des teneurs en caféine et en catéchine moindres que celles des autres thés verts, sans doute le résultat de la torréfaction. Selon des analyses menées en 1988 sur différents thés japonais, le thé torréfié présentait en moyenne une teneur en catéchines de 8,32 %, contre 12,33 % pour le bancha et 13,56 % pour le sencha de qualité moyenne.
Comme les feuilles de thé vert composant le hōjicha ont été torréfiées, elles peuvent être infusées avec de l’eau bouillante. D’autres conseillent une eau à 85°C, avec une durée d’infusion d’une trentaine de secondes. On emploie couramment une théière japonaise d’une trentaine de centilitres (kyūsu), comme pour le bancha. L’infusion du hōjicha présente plusieurs nuances de couleurs, du vert bronze au noir. Ce thé libère des odeurs et arômes sucrés, grillés et végétaux, également boisés et fruités, vanille.
Le hōjicha est un thé très populaire au Japon. Il est notamment servi dans les restaurants de poissons crus puisqu’il s’accorde très bien avec ces mets. En raison de sa faible teneur en caféine, c’est un thé qui est couramment bu en soirée, voire avant de se coucher. Il s’apprécie également glacé. Comme le matcha, le hōjicha est également consommé dans des boissons de type latte, des smoothies, des crèmes glacées, et il rentre dans la composition de pâtisseries.
source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hojicha
Mon Avis
A l’odeur, les feuilles torréfiées sentent le bois sec. Les feuilles sont très sèches et me font penser à des rouleaux de cannelle.
Lorsque l’on verse l’eau chaude sur les feuilles se dégagent une douce fragrance d’herbe grillée.
Une fois infusé, le thé a une couleur orange / brune, et se rajoute à l’odeur de bois des arômes de vanille.
Au goût il n’est ni très amer, ni très astringent comme pourrait l’être le café. On sent bien que le thé a été grillé, car on garde en bouche un léger goût de grillé (comme d’amandes grillées). En fin de bouche, on garde même un petit goût sucré.
Je pense qu’il sera parfait pour accompagner un dessert, des pâtisseries ou des viennoiseries. Il me fait également beaucoup penser au Mugicha.
Vraiment un thé agréable à tout point de vue.
Si vous n’aimez pas le côté herbeux ou amer et astringent du thé vert, et que les kôcha ne vous emballent pas. Ce thé est un excellent compromis.
Je me vois bien déguster ce thé glacé en été par exemple. Je pense qu’au lieu de préparer du Mugicha glacé, je préparerai ce thé glacé.
Je l’ai testé avec deux infusions, une infusion à température inférieure à 70°C, et une autre en versant l’eau bouillante sur le thé.
Globalement les deux boissons avaient la même couleur au final. Il m’a fallu laisser refroidir celle avec l’eau bouillante car j’ai été incapable de la boire (je suis nekojita… 猫舌だから).
Le goût du thé infusé plus froid m’a donné l’impression d’être plus doux, plus délicat. Alors que le thé infusé à plus chaud, m’a réchauffé de l’intérieur et me fait penser que les arômes de torréfaction sont plus présents.
J’avais déjà bu du houjicha auparavant, et je dois dire que je lui avais préféré le mugicha. Mais là, ce goût m’a réconcilié avec ce thé, et j’en vois pas mal d’applications.
Un thé que je recommande fortement. En buvant ce thé et en fermant les yeux, je vois devant moi une part de forêt noire, une religieuse à la vanille, un kabuki (un opéra au thé vert), et tout un tas d’autres pâtisseries toutes les plus succulentes les unes que les autres.
J’adore!