Oct 092010
 


Jujitsu traditionnel, ju-jitsu traditionnel, jiu-jitsu traditionnel… je vois souvent le terme fleurir sur les annonces de recrutement de pigeons (pardon de nouvelles recrues… je voulais dire).  Je tenais à travers ce texte exprimer mon sentiment vis à vis de ces soi-disant écoles qui se revendiquent « jujitsu traditionnel ». C’est un peu le cheval de bataille de ces nouvelles disciplines de synthèses qui se veulent ancestrales remontant à plusieurs millénaires. Bon avant de parler de traditionnel, on va rappeler ce qu’est le jûjutsu (et pas jujitsu mais ce n’est pas grave on ne reviendra pas sur ce terme obsolète depuis les années 1980).

Le jûjutsu n’est PAS un art martial mais une dénomination d’écoles d’arts martiaux japonaises. Derrière le terme jûjutsu se cache les noms célèbres comme le tenshin shinyo-ryû, le yoshin-ryû, le yagyû shingan ryû, le daitô ryû, le Kito-ryû entre autre pour les plus célèbres (des koryû ou ryûha). Les écoles de jûjutsu ne remontent pas à des millénaires, mais seulement à quelques siècles en arrière. La première reconnu remonte au quinzième siècle. Toutefois le daitô ryû serait plus ancien puisqu’il remonte historiquement entre le 11ème et le 12ème siècle. De plus si on regarde l’histoire des arts martiaux japonais et chinois, on peut voir que certaines écoles de jûjutsu ont été créées avec un apport des arts chinois de shaolin. Comme me l’a expliqué un pratiquant de koryû, il y a dans chaque école de jûjutsu une progression codifiée sur plusieurs années. Déjà il est de tradition de ne pas donner tout dès le début, l’élève doit faire ses preuves et prouver son appartenance à l’école. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais si on regarde de près, ça semble logique. A l’heure actuelle, de nombreux professeurs qui vivent des arts martiaux, voient d’un mauvais oeil un de leur élève (voir plusieurs) essayer une autre école et y aller. A l’époque il ne s’agissait pas tant de perte d’argent que de voir les secrets de l’écoles être divulguées dans une école rivale. De plus l’esprit clanique (han) du Japon médiéval restait fermement ancré dans la pratique martiale. On faisait partie d’une école d’arts martiaux qui devenait aussi une famille (on retrouve ce genre de comportement dans les arts martiaux chinois avec le terme sifu plus proche de « père » que de « maître »). Bref grossièrement, une école de jûjutsu est un organisme indépendant avec ses principes et sa progression. Et c’est là que c’est important… Toutes les écoles de jûjutsu n’ont pas les mêmes principes, même si le dénominateur commun est « jû » (柔, la souplesse), il n’empêche que chaque école a ses principes qui la caractérise. Peut-on dire que si on travaille en souplesse on fait du jûjutsu? Dans ce cas la lutte contact est aussi du jûjutsu? Et certaines écoles chinoises sont aussi du jûjutsu, le hapghido est aussi du jûjutsu, et le karate d’okinawa aussi.

Si je devais comparer le terme jûjutsu pour donner un exemple, ça serait le mot boxe. A l’heure actuelle, quand je dis: « je fais de la boxe », évidemment tout le monde pense à la boxe anglaise, car c’est le sport le plus médiatisé.Mais sinon, de quelle boxe je parle? Est-ce que toutes les boxes sont identiques? Est-ce que quelque soit la boxe ont fait des coups de poings? Et bien non la boxe n’est pas que des coups de poings… Il y a le kick boxing et la boxe française. Donc la boxe serait donner des coups de pieds et des coups de poing. Mais il y a la boxe thailandaise où l’ont donne des coups de coude et de genou. Le terme boxe vient de l’anglais « to box » qui signifie « frapper ». Pourtant il y a des pratiques qualifiées de boxe, où l’on frappe, mais où l’on saisit, on projette et on fait des clefs et des étranglements. Le jûjutsu, c’est pareil, on utilise la souplesse… mais c’est très vague, chaque école a sa propre façon d’utiliser la souplesse, de ce fait on ne peut pas parler de jûjutsu en général mais des écoles en particulier.

On vient de voir que le terme jûjutsu était là pour désigner un ensemble d’écoles et non UN art martial en particulier. Maintenant penchons nous sur le terme « traditionnel ». Que veut-il dire? Si on ouvre un dictionnaire on trouve « qui respecte/suit la tradition ». Quel serait LA tradition pour un ensemble d’entités autonomes? C’est tout simplement un non sens! On peut avoir la tradition d’une école, mais en aucun cas généraliser une tradition pour un ensemble d’école ayant chacune sa façon de faire, sa méthode de progression, sa méthode d’enseignement, sa tradition. Ainsi parler de jûjutsu traditionnel (ou même jujitsu traditionnel), est une erreur historique et étymologique.

Il est vrai qu’avec le temps le terme jûjutsu a fusionné avec le terme tai-jutsu qui caractérisait la pratique non armée au sein d’un jûjutsu (ou d’un bujutsu). D’ailleurs en ninjutsu et en aikidô le terme tai-jutsu est toujours utilisé pour parler de la pratique à mains nues. Du coup les écoles de jûjutsu sont devenues des écoles de défense à mains nues. On rajoute la modernisation et l’après seconde guerre mondiale et on trouve une synthèse moderne issus de différentes koryû sous le terme jûjutsu. Mais est-ce encore du jûjutsu? Quand est-ce qu’une synthèse, une création moderne est du jûjutsu? Quand est-ce qu’il ne l’est plus? Par définition TOUTES les écoles de jûjutsu sont des synthèses de quelque chose… Prenons l’exemple du Hakkô-ryû jûjutsu, l’école de la huitième lumière créé par Okuyama Ryuho sensei en 1938 à partir des daitôryû aikijûjutsu, kitô-ryû, takenuchi-ryû et tenshin-shinyo-ryû. Okuyama a étudié auprès de Sokaku Takeda en daitô ryû après avoir eu son diplôme il aurait pu l’enseigner, appeler son école daitô ryû, mais étant médecin, ayant appris la médecine traditionnelle comme la médecine occidentale, et avec l’apport des autres écoles qu’il avait étudié, il a fait quelque chose de différent, quelque chose auquel il a donné un nom différent pour ne pas nuire à l’école daitô ryû. Est-ce que c’était encore du daitô ryû avec des petits morceaux d’autre chose?  Ou est-ce que c’était fondamentalement différent? Je ne sais pas et je n’ai pas les connaissances pour savoir. Mais au moins Okuyama avait étudié le daitô ryû en profondeur. Puisqu’il s’agit d’une école nouvelle peut-on lui donner le titre de traditionnel? Et si traditionnel il est, à quelle tradition remonte-t-il? Celle du daitô ryû ou celle du fondateur Okuyama? Si je ne fais que poser des questions, c’est que je n’ai ni le niveau, ni les connaissances pour y répondre, et ma seule option est de lever des interrogations et de proposer des réflexions. Toutefois si on accepte que sensei Okuyama appelle son école jûjutsu traditionnel, c’est qu’avant tout il avait été profondément dans l’enseignement d’au moins une école de jûjutsu. Or de nos jours nombre de créateurs étudie en surface le jûdô, l’aikidô et une école de karate et créent un jûjutsu traditionnel… En quoi un mélange de karate, d’aikidô et de jûdô peut-il être une école de jûjutsu? En quoi cette synthèse est-elle traditionnel? Traditionnel par rapport à qui? Par rapport à quoi?

Vis à vis du terme traditionnel, faisons un parallèle avec la cérémonie du thé: sadô. Si on regarde un peu l’histoire de la cérémonie du thé surtout celle liée à Sen no Rikyû, il y a plusieurs écoles de cérémonie du thé. Si on regarde celle concernant le wabicha, et qu’on apporte des céramiques chinoises… est-ce encore du wabicha? Non! Bien sûr que non! Pourtant ça reste une cérémonie du thé, mais qui n’a rien de traditionnel par rapport aux nécessités du wabicha, par rapport à ses principes et encore, ça reste une cérémonie du thé pour l’école en question. Si on fait une cérémonie du thé avec une bouilloire SEB (c’est bien), ou qu’on utilise des infusettes Lipton Yellow … est-ce encore de la cérémonie du thé? Et bien non! Quelque soit l’école ce n’est plus une cérémonie du thé! Bien que Sen no Rikyû considérait que la cérémonie du thé c’était seulement faire bouillir de l’eau, faire le thé et le boire, il avait quand même mis au point un cérémoniel, des principes (notamment une petite entrée pour que les invités se courbent en entrant, afin d’arriver humble). Si lui considérait à son niveau que la cérémonie du thé était quelque chose de simple, c’est parce qu’il avait atteint un certain niveau, ceci dit, la cérémonie du thé avait un concept profond. Pour un maître comme Sen no Rikyû, c’était quelque chose de qui était en lui, qu’il vivait à chaque seconde. Si on fait une cérémonie du thé wabicha avec des outils Ikéa, ça n’est plus une cérémonie du thé Wabicha. Une cérémonie du thé en slip, ou en utilisant de la vaisselle IKEA, ou en utilisant des sachets de thé… ça N’EST PAS une cérémonie du thé! Pour le jûjutsu c’est pareil… la tradition ne se limite pas à porter un judô-gi ou keikogi, à faire des projections, clefs, atemi, strangulation après un tai sabaki… il y a d’autres choses qui sont liés aux écoles pratiquées. Ce qui fait qu’une synthèse d’arts japonais ne sera pas forcément du jûjutsu. Et que redécouvrir du jûjutsu à partir du jûdô ne sera pas non plus forcément une école de jûjutsu et encore moins traditionnelle. Il ne manquerait plus que prendre un sachet Lipton au Starbucks du coin soit considéré comme une cérémonie du thé!!!!

Si la cérémonie du thé n’est pas qu’un lieu, qu’un ensemble de céramiques ou poteries, qu’une certaine qualité de thé, que des vêtements de cérémonie (kimono), qu’un lieu, que des gestes… c’est un tout. Et ce n’est pas parce que xx% des conditions sont satisfaites que c’est pour autant une cérémonie du thé. Et bien le jûjutsu c’est pareil…Ce n’est pas parce que l’on porte un keikogi japonais, qu’on annonce les techniques en japonais, qu’on salut en début et fin de cours à la japonaise, que l’ont fait des techniques japonaises portant des noms japonais qu’il s’agit de jûjutsu encore moins traditionnel. Ce n’est pas parce que l’on travaille en souplesse, qu’il s’agit de jûjutsu.

Si on fait une recherche google avec comme mots clefs « jujitsu traditionnel » ou « traditional jujitsu », on peut voir que la plupart des liens proposés ne sont que des synthèses ou simplement du jûdô amélioré. Le jûjutsu n’est pas qu’un ensemble de techniques dans un cadre japonais, mais bel et bien des principes et une progression qui dépendent de l’école de jûjutsu en question.

Mais alors, si les jûjutsu venant du jûdô, les synthèses de jûdô, aikidô, karate ne sont pas du jûjutsu, qu’est-ce qui l’est? Comment une école créée peut être du jûjutsu? Telle est la question qu’on pourrait se poser.

D’après moi, avant de vouloir créer une synthèse et l’appeler jûjutsu, ou de créer une école de jûjutsu à partir d’autres écoles de jûjutsu encore faut il avoir été assez loin dans la pratique du jûjutsu, d’en avoir compris les principes et de connaître la ou les écoles dans leurs globalités. Si on regarde les formations des différents créateurs d’école, qui les prénomment jûjutsu traditionnel, aucun n’a été suffisamment profondément dans l’apprentissage de l’école pour l’appréhender dans sa globalité. Au contraire, le fait de combler des « lacunes » de l’école avec l’apport d’autres écoles jugées complémentaires montre au contraire une absence d’approfondissement de l’école. En général lorsqu’on a été au bout de l’enseignement on continue l’école, ou on la renomme pour ne pas faire ombrage à l’école d’origine car on y a inclus de nouvelles pratiques, ou de nouveaux principes. Je pense que quelqu’un qui n’étudie pas une école de jûjutsu authentique jusqu’au bout, dans son entièreté ne peut pas appeler son école jûjutsu. Encore moins traditionnel… (d’ailleurs quelle tradition, si ça n’est relié à quoi? tradition japonaise? Justement… quelle tradition?). La plupart des nouvelles écoles appelées « jujitsu traditionnel » ont été créées dans un but purement égotique et marketing. Le terme « jujitsu » fait référence aux arts de combats japonais à mains nues et le terme « traditionnel » offre la possibilité aux élèves de penser qu’ils vont pouvoir jouer aux samurai. Ca attire les pigeons, ça c’est sûr! Et je peux dire qu’un pigeon, je l’ai été. Mais c’est de la publicité mensongère, car derrière le terme « jujitsu » il n’y a strictement rien de jûjutsu, et derrière le terme traditionnel, il n’y que des clichés, des idées reçues. Si vous recherchez de la self-défense, il vaut mieux faire une synthèse complètement axée dessus qui ne se revendique pas traditionnelle ou japonaise. Faites du RDS, du FISFO, de l’AITO, de l’ACDS, du RDS, etc… ou à défaut s’il n’y a rien d’autre du krav-maga… Et si le côté japonais et traditionnel vous intéresse aussi et qu’il est très important, alors faites plutôt une école authentique… Mais sachez que les écoles appelées « jujitsu traditionnel » ne sont pas du jûjutsu et sont encore moins traditionnelles.

Il est tout à fait naturel d’aimer être rattaché à une filiation, à un héritage particulier, à un maître; de rechercher une pratique dite traditionnelle…d’avoir envie de porter un héritage de pouvoir s’identifier à une filiation, une histoire, une tradition. Et de ce fait il est anormal que des pratiques puissent s’appeler traditionnelles alors qu’elles ne le sont pas. C’est de la publicité mensongère! Pure et simple! On fait croire à l’élève être issu d’une longue tradition de (remplacer l’espace manquant pour tous les mensonges que vous pourrez trouver… par exemple « ninja magicien » ou « alien samurai » ou « art martial plusieurs fois millénaire qui vient du fin fond des âges farouches de sensei Rahan », le fils de Crao et fils des âges farouches pour ceux qui connaissent) et il n’en est absolument rien… c’est de l’imposture pure et simple, du mensonge, et de la malhonnêteté!

Si l’on part du fait que le jûjutsu est une école de souplesse, alors on peut classer pratiquement tous les arts martiaux mondiaux dans la catégorie jûjutsu. Or ce n’est pas le cas… pourquoi à votre avis? Derrière jûjutsu il y a des écoles, chaque école a ses principes, sa progression… vouloir qualifier quelque chose de jûjutsu alors que le créateur de la chose n’a même pas étudié ce qu’un jûjutsu authentique peut être, voir n’en a approché que la surface est à la fois présomptueux, complètement mensonger et quelque part insultant pour ces arts en question.Si le terme jûjutsu ne représente pas UNE écoles, mais au contraire un grand nombre d’école il ne doit pas être utilisé à la légère. Et les créateurs d’écoles modernes s’appelant « jujitsu traditionnel » mais qui n’en sont pas, et ne peuvent pas en être vu la base technique qui les a créé, ne sont que des mensonges, mais aussi de l’usurpation d’identité. Si on met sur le même pied le jûjutsu et d’autres concepts, il suffit de se rappeler la colère des producteurs de Champagne lorsqu’ils apprirent la naissance d’un vin blanc mousseux australien appelé Champagne… Que diront les amateurs de cérémonie du thé, si se rendent à une cérémonie où tout est fait dans de la vaisselle IKEA, avec des sachets de thé Lipton, ne parlerait-on pas d’abus de confiance, de publicité mensongère, de malhonnêteté? Que penser d’une Saint Nicolas (pour l’est de la France, d’où je viens) sans père fouettard, avec un saint Nicolas en survêtement? Où serait la tradition de Pâques si les enfants de l’est de la France ne faisaient pas de nid pour le lapin de Pâques mais donnaient simplement leur numéro de compte en banque afin que le lapin de Pâques fasse un virement? Est-ce qu’un baptême serait encore un baptême si l’enfant recevait sur son mail de l’eau bénite virtuelle envoyé du site www.vatican.com? La notion d’authenticité et de tradition est lié et sont très importantes. Et tout doit être présent! Dans ces traditions il n’est pas possible de remplacer une chose par une autre sans quoi l’intérêt lié à la tradition n’aurait plus aucun sens. Si vous êtes shintoïste ou japonais, imaginez un nouvel an sans aller au temple ou au sanctuaire? Si vous êtes catholique, croyant et pratiquant, imaginez un Noël sans messe de minuit remplacé par un discours politique? Pour les strasbourgeois, imaginez, la place Kléber sans son sapin, la place Broglie sans marché de Noël en décembre, le sapin remplacé par un arbre quelconque non décoré, et le marché de Noël par une foire aux puces? Si on appelle un art jûjutsu ou jujitsu, sans qu’il y ait une tradition originelle derrière, ça n’a plus aucun sens. TOUS les art-martiaux s’appelant simplement « jujitsu traditionnel » ne sont en fait rien du tout! Je ne critique pas les pratiquants et les enseignants qui peuvent être rudement efficaces. Seulement l’art en lui-même est un pur mensonge! Derrière le nom il n’y a strictement rien de traditionnel, si ce n’est de l’imposture et un comportement malhonnête. Les créateurs de synthèses modernes qui n’ont de jûjutsu traditionnel que le nom, ne sont que des imposteurs, des menteurs, qui méritent la même punition que ceux qui vendent du vin mousseux appelé champagne.

Pourquoi appeler son école « jujitsu traditionnel » alors qu’on aurait pu l’appeler « XXXXXX fighting system » ou « XXXXX martial art » etc…. en remplaçant XXXXX par le nom du créateur. La-dessus il n’y a aucun problème. Seulement le terme jûjutsu est vendeur, ça vient du Japon, ça fait exotique, et donc ça attire toute une clientèle attirée par l’exotisme. Et la promesse de joindre l’exotisme à la self-défense attire encore plus de monde… du moins attirait plus de monde. Jusqu’à une époque encore récente, c’était un concept marketing innovateur. Seulement le visage des arts martiaux a changé en France… Si le fait de concevoir une école issue d’études d’autres écoles ne me pose pas de problème, le vendre sous le nom de jûjutsu traditionnel (ou avec une faute d’écriture lié à une non connaissance de la langue japonaise « jujitsu traditionnel ») m’en pose un gros. Si le terme jûjutsu traditionnel n’est pas là pour qualifier une vraie école de jûjutsu, il ne s’agit de d’imposture, publicité mensongère et malhonnêteté. Et tous ces pseudo jûjutsu en France, appelé jûdô jujitsu, jujitsu butokukai, atemi jujitsu, etc… se revendiquant « jujitsu traditionnel » ne sont même pas des pâles copies… ils ne sont rien que des synthèses d’arts modernes et n’ont rien qui puissent les qualifier de jûjutsu traditionnel.

Si pour vous faire des projections de jûdô, des clefs d’aikido et des frappes de boxe ou de karate est du jûjutsu… alors le karate, les arts martiaux chinois, etc… sont aussi des jûjutsu. Si les créateurs de ces méthodes appellent cela « jujitsu traditionnel » ce n’est que pour surfer sur la vague de l’exotisme des écoles japonaises et pour attirer un peu plus de pigeons (pigeons dont j’ai fait partie)…  Le but est de faire du fric aux dépends des gogo qui s’y inscriront et rien d’autre… sinon pourquoi ne pas l’appeler autrement? Lui donner un autre nom comme pour le « francombat », ajouter son nom: « surace-jitsu », « pariset jitsu », etc… Non le jûjutsu traditionnel n’est pas cela. Et parce que je pense ne pas l’avoir assez dit, appeler « jujitsu traditionnel » ces écoles qui ne le sont pas est une imposture, un mensonge et de la malhonnêteté destinée à abuser les gens qui ne s’y connaissent pas!

  7 Responses to “Jujitsu Traditionnel”

Comments (7)
  1. Bonjour ,
    J’attache également beaucoup d’importance aux « vrai traditions » des arts martiaux , surtout en tant que pratiquant. Auriez vous connaissance d’école de jujitsu traditionelle dans le sud de la France ? J’aimerai vraiment essayer une école.

    Cordialement.

    • Bonjour,
      Malheureusement je ne connais pas du tout la pratique dans le sud de la France. Je vous invite à poser la question sur un forum tel que Kwoon Info où des membres habitants et pratiquant dans le sud de la France pourront vous éclairer à ce sujet.
      Amicalement
      Jack

  2. Bonjour,

    J’aimerai connaître une école qui enseigne jujitsu traditionnel en île de France

    Merci

  3. @Karacan – Bonjour Karacan, en ile de France tu as aussi du Shindo Yoshin ryu qui est une école traditionnelle de jujutsu de 1864 (celà implique qu’elle intégre aussi du sabre et de petites armes).
    Son groupe d’étude : http://surlespasdemars.wordpress.com/tesshinkan/ (nord île de France)

  4. Bonjour je cherche des informations documents sur un maître samouraï qui enseignait au enfants il y a très longtemps sont nom serait gahochis mais je suis pas sur de l’orthographe et je n’ai pas plus de détails

  5. Bonsoir,

    Merci beaucoup pour la clarté de votre article (j’ai des années de retard^^), ça fait plaisir de lire qu’une personne cherche à rétablir les choses derrière tous ces noms fumeux et vides de sens.

    De ce fait, je me pose une question (pardon si jamais ma réflexion s’en trouve embrouillée par tout ce que j’ai lu). J’ai découvert récemment l’existence du Nihon-Tai-Jitsu (appelé autrefois au Japon « Koshi No Mawari »), qui, d’après le site qui lui est consacré, signifie « techniques de corps ». Mais du coup, comme Jitsu signifie « vérité », et que Nihon veut dire d’après ce que j’ai lu « authentiquement japonais », cet art ne serait-il pas lui aussi de la poudre aux yeux ? Mes excuses à Roland Hernaez pour cette phrase, qui a lui-même fait l’expérience du TaïJitsu (faisant d’ailleurs parti à l’époque d’une école de Jûjutsu), mais la question se pose après la lecture de votre article. D’autant plus que la discipline est associée à la FFK. Je sais qu’il avait été décidé que Nihon soit apposé pour coller à l’évolution de la méthode (Seido), mais quand je vois que cet « art de combat d’inspiration japonaise mais de conception occidentale » comporte des techniques de Karaté, de Jûdô et d’Aïkidô (bien que Roland Hernaez réfute l’idée d’une simple addition des ces arts martiaux), je me pose la question de la cohérence, autant sur le fond que sur la forme, à travers cette appellation. J’avais à ce propos lu un article sur Paresse martiale concernant cet art, où il était évoqué la forme de corps, mais je n’ai plus tout en tête pour développer ma réflexion. En tout cas, j’ai envie de dire que tout cela est un joyeux bordel. Entre la pléthore d’écoles prétendant être traditionnelles, descendre de telle lignée, dans le seul but d »émerveiller et de faire du fric comme vous l’avez fait comprendre, il y a de quoi en perdre son latin.

    Désolé pour la longueur de mon commentaire, mais quand je m’interroge, ce n’est pas en surface^^

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